Athènes

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 06 July 2021
Disponible dans ces autres langues: anglais, italien, espagnol, Turc
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Parthenon, East Facade (by Mark Cartwright, CC BY-NC-SA)
Parthénon, Facade Est
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Athènes, en Grèce, avec sa célèbre Acropole, en est arrivée à symboliser l'ensemble du pays dans l'imagination populaire, et non sans raison. Non seulement elle possède des ruines emblématiques et le célèbre port du Pirée, mais, grâce aux anciens écrivains, son histoire est mieux documentée que la plupart des autres cités grecques antiques.

La ville est née en tant que petite communauté de la civilisation mycénienne (vers 1700-1100 av. JC) et est devenue une ville qui, à son apogée, était associée au développement de la démocratie, de la philosophie, des sciences, des mathématiques, du théâtre et de la littérature, de l'art et de nombreux autres aspects de la culture et de la civilisation mondiales, y compris les Jeux Olympiques. La ville fut brûlée lors de l'invasion perse de 480 av. JC, reconstruite par l'homme d'État Periclès (495-429 av. JC), et devint la superpuissance du monde antique grâce à sa formidable armée et à sa richesse.

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Elle fut vaincue par Sparte après la Seconde Guerre du Péloponnèse (413-404 av. JC) mais se remit sur pied pour assumer une position importante de leadership parmi les cités-États même après avoir été conquise par Philippe II de Macédoine (r. 359-336 av. JC) en 338 av. JC à la suite de sa victoire à la bataille de Chéronée. La ville fut considérée comme une province de Rome après la bataille d'Actium en 31 av. JC, et elle devint la favorite d'un certain nombre d'empereurs romains, notamment Hadrien (117-138 après JC) qui apporta des fonds et des projets de construction afin de l'embellir. Paul, l'Apôtre, est décrit dans le Livre des Actes en train de prêcher aux Athéniens, et elle deviendra plus tard un centre important de théologie chrétienne.

Après la conquête de la Grèce par l'Empire ottoman en 1458, Athènes entra dans une longue période de déclin qui ne fut inversée qu'au XIXe siècle après que le pays ait obtenu son indépendance vis-à-vis des Turcs en 1821. Reconnaissant l'importance du passé dans le maintien de l'identité nationale, le gouvernement s'est concentré sur les efforts visant à restaurer et à préserver les monuments et les temples comme le Parthénon ainsi que les lieux anciens tels que l'agora. Aujourd'hui, Athènes est la capitale de la Grèce et l'un des centres culturels les plus visités et les plus réputés au monde.

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Colonie d'origine et légende

Les Athéniens respectaient des coutumes qu'ils estimaient plus anciennes et donc supérieures à celles de leurs voisins.

Les preuves d'habitation humaine sur l'Acropole et, en dessous, dans la zone autour de l'agora, remontent à la période néolithique avec une culture plus avancée se développant clairement vers 5000 av. JC et, probablement, dès 7000 avant notre ère. Selon la légende, le roi athénien Cécrops voulait que la ville porte son nom, mais les dieux, voyant à quel point elle était belle, estimèrent qu'elle méritait un nom immortel. Un concours fut organisé entre les dieux de l'Acropole, avec Cécrops et les citoyens, afin de déterminer quelle divinité gagnerait cet honneur.

Poséidon frappa un rocher avec son trident, et alors que l'eau jaillissait, il assura aux gens qu'ils ne souffriraient plus jamais de sécheresse. Athéna était la prochaine en ligne et elle fit tomber une graine dans la terre qui germa rapidement sous forme d'olivier. Les gens pensaient que l'olivier était plus précieux que l'eau (car, selon certaines versions de l'histoire, l'eau était salée, tout comme le royaume de Poséidon), et Athéna fut choisie comme patronne et la ville prit son nom. Selon l'expert Robin Waterfield :

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Ce mythe peut révéler des événements historiques oubliés depuis longtemps. L'ancien nom grec d'Athènes est un mot pluriel, car il y avait autrefois plusieurs villages qui se réunirent sous les auspices de la déesse Athéna — « les communautés d'Athéna » — pour ainsi dire. Si la principale divinité de l'un de ces villages originaux était Poséidon, le mythe reflète le fait qu'il ait perdu face à Athéna (36).

Le mythe fut également utilisé, plus tard, pour justifier le statut de seconde classe des femmes athéniennes puisque ce sont les femmes d'Athènes qui ont choisi le don d'Athéna plutôt que celui de Poséidon et, donc cette justification, pour détourner la colère de Poséidon de la ville, les noms des femmes n'étaient pas enregistrés sur les registres de naissance en tant que mères (le nom du père de la femme était donné) et les femmes se voyaient refuser une voix politique et des droits civiques en dehors de leur participation aux activités religieuses.

Comme la terre n'était pas propice à des programmes agricoles à grande échelle, Athènes se tourna vers le commerce comme moyen de subsistance et principalement vers le commerce maritime via son port du Pirée. Au début de la période mycénienne, d'énormes forteresses s'élèvèrent dans toute la Grèce, et Athènes ne fit pas exception. Les vestiges d'un palais mycénien sont encore visibles aujourd'hui sur l'Acropole. L'Iliade et l'Odyssée d'Homère (VIIIe siècle av. JC) dépeignent les Mycéniens comme de grands guerriers et de grands marins qui faisaient leur commerce dans la région de la mer Égée et de la Méditerranée, ce qui devint un point de fierté pour les Athéniens qui se considéraient comme des descendants directs de ces grands héros homériques. .

Some Active Trade Routes in the Bronze Age Mediterranean
Routes commerciales dans la Méditerranée de l'Âge du bronze
Kelly Macquire (CC BY-NC-SA)

Vers 1200 av. JC, les peuples de la mer envahirent l'archipel grec de la mer Égée par le sud tandis que, simultanément, les Doriens descendirent du nord vers la Grèce continentale. Alors que les Peuples de la mer firent des incursions définitives dans l'Attique (région continentale entourant Athènes), les Doriens, eux, contournèrent la ville, permettant à la culture mycénienne de survivre (bien que, comme le reste de la Grèce, il semble y avoir eu un ralentissement économique et culturel suite à ces invasions pendant l'effondrement de l'Âge du Bronze). Les Athéniens, par la suite, revendiquèrent un statut spécial en ce sens qu'ils parlaient le grec ionien, plutôt que dorique, et respectaient les coutumes qu'ils estimaient plus anciennes et donc supérieures à celles de leurs voisins.

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Solon et la loi

Les riches aristocrates contrôlèrent à la fois la terre et le gouvernement grec et, avec le temps, les propriétaires fonciers les plus pauvres devinrent des esclaves (ou presque) endettés envers les citoyens les plus riches. En outre, il y avait un clair manque de cohérence entre les autres lois de la ville. La première série de lois rédigées pour remédier à ces problèmes fut proposée par l'homme d'État Dracon vers 621 av. JC, mais elles furent jugées trop sévères (la peine pour la plupart des infractions était la mort), et le grand législateur Solon (c. 630 - c. 560 av. JC) fut appelé à les modifier et à les réviser. Solon, bien qu'aristocrate lui-même, créa une série de lois qui équilibrait le pouvoir politique des citoyens et, ce faisant, fournit les bases de la démocratie athénienne vers 594 av. J.C.

Solon
Solon
Kpjas (Public Domain)

Solon déploya également des efforts considérables pour rendre les règles d'Athènes non seulement justes mais aussi rentables. Il légalisa la prostitution dans l'ancienne Athènes et taxa à la fois les prostituées individuelles et les bordels. Athènes étant un centre commercial populaire et fructueux, de nombreux jeunes hommes arrivèrent dans la ville et profitèrent des services des prostituées tandis que les jeunes hommes athéniens, qui ne se mariaient généralement qu'après l'âge de 30 ans, eurent le moyen d'acquérir une expérience sexuelle sans courir le risque d'enrager le père et les parents masculins d'une femme vierge pour cause de rapports sexuels préconjugaux. En encourageant les jeunes hommes à rendre visite à des prostituées, Solon désamorça une source de vengeances sanguines dans la ville car les jeunes femmes de bonnes familles étaient considérées comme interdites aux hommes, sauf celui choisi pour être son mari.

Après la démission de Solon de ses fonctions publiques, divers chefs de factions tentèrent de s'emparer du pouvoir, et le vainqueur ultime, Pisistrate (d. vers 528 av. JC), reconnut la valeur des révisions de Solon et les garda, sous une forme modifiée, tout au long de son règne en tant que tyran bienveillant. Son fils, Hippias (r. 528-510 av. JC) poursuivit sa politique de co-dirigeant avec son frère Hipparque (r. c. 528-514 av. JC) jusqu'à ce qu'Hipparque ne soit assassiné pour une histoire de cœur en 514 av. JC.

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Les tyrannoctones et la démocratie

Seuls les hommes de la classe supérieure avaient une voix politique, privant de ces mêmes droits les femmes, les étrangers et les nombreux esclaves qui constituaient une grande partie de la population d'Athènes.

Hipparque était attiré par un jeune homme nommé Harmodios, mais ses avances avaient été rejetées car Harmodios était déjà impliqué avec un autre homme, Aristogiton. Hipparque ne le prit pas bien et donc il éloigna la sœur d'Harmodios de son poste prestigieux parmi les femmes du culte d'Athéna qui participaient au Festival panathénaïque en l'honneur la déesse. Comme le note l'expert Sarah B. Pomeroy, «empêcher un candidat de participer à cet événement, c'était lancer des accusations injustes sur sa réputation» (76). Le retrait de la jeune fille par Hipparche équivalait à affirmer qu'elle n'était pas vierge et insultait tant elle que sa famille. Harmodios et Aristogiton assassinèrent Hipparque pendant le festival, furent capturés par la suite et exécutés.

Après cela, Hippias devint de plus en plus paranoïaque et erratique dans son règne qui aboutit à la révolte athénienne de 510 av. JC, qui était en fait une action militaire de Sparte sous leur roi Cléomène Ier (r. c. 519 - c. 490 av. JC) qui avait été invité par les Athéniens à les débarrasser d'Hippias. Par la suite, les Athéniens, ne voulant pas être les obligés de Sparte, réécrirent leur histoire en faisant de Harmodios et Aristogiton «les tyrannoctones» qui avaient porté le premier coup pour la liberté et restauré les idéaux démocratiques de la ville. En fait, ils ne l'avaient fait ni l'un ni l'autre; ils vengeaient simplement une insulte personnelle.

Caryatids of the Erechtheion
Caryatides de l'Érechthéion
Dennis Jarvis (CC BY-NC-SA)

Au lendemain du coup d'État, et après avoir réglé des comptes avec diverses factions, l'homme d'État Clisthène (6e siècle av. JC) fut nommé pour réformer le gouvernement et les lois et, vers 507 av. JC, il institua une nouvelle forme de gouvernement qui est aujourd'hui connue comme démocratie. Clisthène est considéré comme le «père de la démocratie athénienne», mais cette forme de gouvernement était très différente de la façon dont la démocratie est comprise aujourd'hui. Dans la démocratie athénienne, seuls les citoyens masculins de la classe supérieure avaient une voix politique, privant de ces mêmes droits les femmes, les étrangers et, bien sûr, les nombreux esclaves qui constituaient une grande partie de la population d'Athènes.

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Malgré cela, cette nouvelle forme de gouvernement impliquait directement les citoyens dans les décisions politiques, et même ceux qui n'étaient pas autorisés à voter comprenaient que les décisions étaient maintenant prises par une majorité de citoyens informés plutôt que par un tyran. La démocratie athénienne offrirait la stabilité nécessaire pour faire d'Athènes le centre culturel et intellectuel du monde antique, une réputation qui dure jusqu'à l'ère moderne. Waterfield commente :

La fierté qui découlait d'une participation généralisée à la vie publique donnait aux Athéniens l'énergie nécessaire pour développer leur ville à la fois en interne et par rapport à leurs voisins (62).

Croyant qu'ils descendaient de grands héros, et avec des héros parmi eux comme les tyrannoctones, les Athéniens comprirent qu'ils avaient désormais la meilleure forme de gouvernement qu'ils devraient encourager ailleurs; ils décidèrent donc d'inciter les communautés grecques d'Asie Mineure, alors sous le contrôle de l'Empire persan achéménide (c. 550 à 330 av. JC) à se révolter.

Les guerres perses

L'Empire perse à cette époque était dirigé par l'empereur Darius Ier (le Grand, r. 522-486 av. JC) qui écrasa rapidement la rébellion, puis envoya une force contre Athènes. Les Perses furent vaincus lors de la bataille de marathon en 490 av. JC, perdant plus de 6 000 hommes à cause de la brillante tactique du général athénien Miltiades (l. 554-489 av. JC) dont les pertes n'auraient comptées que 192 soldats. L'armée perse était considérée comme invincible à cette époque et cette victoire renforça donc la très haute opinion que les Athéniens avaient déjà d'eux-mêmes.

En 480 av. JC, le fils et successeur de Darius I, Xerxès I (r. 486-465 av. JC) réunit la plus grande armée jamais rassemblée jusque là et lança une invasion de la Grèce, avec Athènes comme cible principale, pour venger l'insulte à son père. Ses forces furent bloquées aux Thermopyles par le roi spartiate Léonidas (mort en 480 av. JC) et ses 300 célèbres guerriers mais, ils furent vaincus et tués et la Grèce était désormais exposée à la conquête.

Battle of Salamis, 480 BCE
Bataille de Salamine, 480 av. JC
Ancient Warfare Magazine / Karwansaray Publishers (Copyright)

Cependant, la marine perse fut vaincue par les forces athéniennes lors de la bataille de Salamis, lorsque le général athénien Themistocle (524-460 av. JC) prit le dessus, et cette défaite fut suivie par les batailles terrestres de Platées et du cap Mycale en 479 av. JC, qui poussèrent les Perses hors de Grèce et établit Athènes comme superpuissance. Waterfield remarque:

C'était l'heure la plus glorieuse d'Athènes. Themistocle était le sauveur reconnu de la Grèce, et la ville fit expressément flotter la bannière du panhellénisme, à la fois en exprimant ce qui était commun à tous les Grecs et en poursuivant la lutte contre les Perses. D'origines obscures, une petite ville appauvrie se hissa au pouvoir et prit le devant de la scène (72).

Sous Periclès, Athènes forma la Ligue de Délos, ostensiblement pour créer un réseau grec cohérent entre les cités-États afin de conjurer d'autres attaques perses. Les autres cités-États payaient un tribut au trésor de la Ligue de Délos et Athènes acceptait de les protéger contre toute agression perse en retour. Periclès utilisa l'argent de la ligue pour embellir et fortifier Athènes et, sous sa direction, la ville devint si puissante que l'Empire athénien pouvait effectivement dicter les lois, les coutumes et le commerce de tous ses voisins en Attique et dans les îles de la mer Égée.

L'âge d'or

Sous Péricles, Athènes entra dans son âge d'or et elle vit l'arrivée de grands penseurs, écrivains et artistes. Hérodote (vers 484-425/423 av. JC), le «père de l'histoire», vécut et écrivit à Athènes. Socrates (c. 470/469-399 av. JC), le «père de la philosophie», enseigna sur le marché. Hippocrate (c. 460-370 av. JC), «le père de la médecine», y pratiquait. Phidias (l. 480-430 av. JC) créa ses grandes œuvres de sculpture grecque pour le Parthénon sur l'Acropole et la statue de Zeus à Olympie, l'une des sept merveilles du monde antique.

Démocrite (c. 460 - c. 370 av. JC) imagina un univers atomique. Eschyle (c. 525 - c. 456 av. JC) Euripide (c. 484-407 av. JC), Aristophane (c. 460 - 380 av. JC) et Sophocle (496 - vers 406 av. JC) rendirent le théâtre grec célèbre, aussi bien comique que tragique, et le poète lyrique Pindar (518 - c. 448 av. JC), une autre figure importante de la littérature grecque, écrivit ses Odes. Cet héritage se poursuivrait alors que Platon (l. 428/427-348/347 av. JC) créerait son Académie hors des murs d'Athènes en 385 av. JC et, plus tard, Aristote (l. 384-322 av. JC) établirait son Lycée dans le centre-ville.

The School of Athens by Raphael
L'École d'Athènes, par Raphaël, Musées du Vatican
Raphael (Public Domain)

La puissance de l'Empire athénien encouragea une certaine arrogance chez les décideurs politiques de l'époque, arrogance qui devint intolérable pour ses voisins. Lorsque Athènes envoya des troupes pour aider Sparte à mettre fin à une rébellion des Hilotes, les Spartiates refusèrent leur aide et renvoyèrent la force athénienne déshonorée chez elle, provoquant ainsi une guerre qui était en train de se préparer depuis bien longtemps. Plus tard, quand Athènes envoya sa flotte pour aider à défendre son alliée Corcyra (Corfou) contre une invasion corinthienne lors de la bataille de Sybota en 433 av. JC, Sparte interpréta leur action comme une agression plutôt qu'une assistance, car Corinthe était alliée de Sparte.

Conclusion

La première guerre du Péloponnèse (431-404 av. JC) entre Athènes et Sparte (bien qu'ayant impliqué, directement ou indirectement, toute la Grèce) se solda par une trêve entre les parties concernées, mais Athènes fut vaincue lors de la seconde guerre du Péloponnèse et chuta du sommet du pouvoir. L'empire et la richesse de la ville disparurent, les murs furent détruits, seule sa réputation de grand siège d'apprentissage, la philosophie et la culture grecques empêchèrent le sac de la ville et l'asservissement de la population. Athènes eut du mal à repousser cette condition d''État sujet, avec un certain succès, jusqu'à ce qu'ils ne soient vaincus en 338 av. JC par les forces macédoniennes sous Philippe II à Charonée.

Athènes fut ensuite soumise à la domination macédonienne jusqu'à leur défaite par les Romains en 197 av. JC, lors de la bataille de Cynoscéphales, après quoi la Grèce fut méthodiquement conquise par l'Empire romain. C'est en hommage à la réputation durable d'Athènes en tant que centre culturel que le général romain Sulla, qui mit la ville à sac en 87-86 av. JC, massacra le peuple, détruisit l'agora et brûla le port du Pirée, maintint toujours son innocence, affirmant qu'il avait ordonné à ses hommes de bien traiter la ville et qu'ils n'avaient tout simplement pas suivi les ordres.

Facade, Library of Hadrian, Athens
Façade, bibliothèque d'Hadrien, Athènes
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Selon le Livre des Actes, Saint Paul prêcha aux Athéniens à l'Aréopage (la colline de Mars), louant leur intérêt pour la religion et leur parlant du nouveau dieu Jésus-Christ. Après la montée du christianisme à la suite de son adoption par l'Empire romain, Athènes devint un centre important pour la nouvelle foi et, au VIe siècle, les écoles païennes furent fermées et les temples furent détruits ou convertis en églises.

La ville fut mise à sac par un certain nombre de soi-disant «tribus barbares» à la fin de l'Antiquité jusqu'au Moyen Âge jusqu'à ce qu'elle ne s'établisse en tant qu' État croisé du duché d'Athènes (1205-1458) après la quatrième croisade (1202-1204). Athènes s'en sortit plutôt bien pendant cette période jusqu'à sa conquête par l'Empire ottoman en 1458. Les Turcs ottomans n'eurent aucun respect pour l'ancienne ville, et elle déclina peu à peu sous leur contrôle.

Après l'indépendance de la Grèce vis-à-vis des Turcs en 1821, Athènes reprit de nouveau à vivre comme elle l'avait fait à de nombreuses reprises par le passé. Les efforts de restauration et de préservation devinrent une priorité du nouveau gouvernement, et la ville retrouva un semblant de grandeur passée. Aujourd'hui, le nom d'Athènes évoque encore les images du monde classique et les sommets de la créativité intellectuelle et poétique, tandis que le Parthénon de l'Acropole continue de symboliser l'âge d'or de la Grèce antique et le meilleur de ce qu'elle représentait.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2021, July 06). Athènes [Athens]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/Fr/1-292/athenes/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Athènes." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le July 06, 2021. https://www.worldhistory.org/trans/Fr/1-292/athenes/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Athènes." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 06 Jul 2021. Web. 07 Oct 2024.

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