Sciences et Technologies Mésopotamiennes

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 11 octobre 2019
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Disponible dans ces autres langues: anglais, grec, italien, espagnol
Rotating Device of a Potter's Wheel (by Osama Shukir Muhammed Amin, Copyright)
Dispositif rotatif d'un tour de potier
Osama Shukir Muhammed Amin (Copyright)

La science et la technologie mésopotamiennes se développèrent au cours de la période Uruk (4100-2900 av. J.-C.) et de la première période dynastique (2900-1750 av.J.-C.) de la culture sumérienne du sud de la Mésopotamie. Les bases des futures avancées scientifiques et technologiques de la Mésopotamie avaient été posées par les Sumériens, qui furent les premiers à explorer la pratique de l'hypothèse scientifique, à s'engager dans l'innovation technologique, à créer l'écriture, à développer les mathématiques, l'astronomie et l'astrologie, et même à façonner le concept du temps. Certaines des inventions les plus importantes des Sumériens sont les suivantes :

  • la roue
  • La voile
  • L'écriture
  • L'arche en encorbellement
  • Irrigation et outils agricoles
  • Villes
  • Cartes
  • Mathématiques
  • Temps et horloges
  • Astronomie et astrologie
  • Médicaments et chirurgie

Les Sumériens créèrent ces objets dans le but d'améliorer leur vie quotidienne, mais ils durent en éprouver le besoin en observant un problème existant et en proposant une solution qui fut ensuite testée. Certains chercheurs s'opposent à l'utilisation des termes "science" ou "méthode scientifique" pour désigner les inventions et innovations sumériennes et mésopotamiennes, car la religion jouait un rôle très important dans la vie des gens et la volonté des dieux était considérée comme le seul et unique facteur déterminant le fonctionnement de l'univers et de la vie sur terre.

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Malgré tout, la "méthode scientifique" est le terme le plus précis pour décrire la façon dont les gens procédaient, car les Mésopotamiens, tout en conservant une conception théiste de la vie, s'autorisaient à imaginer un monde fonctionnant selon certaines lois naturelles et, en essayant de découvrir comment, ils jetèrent les bases de la recherche scientifique qui serait développée plus tard par les penseurs égyptiens, puis grecs, et se poursuivrait jusqu'à nos jours.

Forme sous-jacente

Cela ne veut pas dire que les habitants de l'ancienne Mésopotamie se livraient au même type de recherche scientifique qu'aujourd'hui, et ceux qui s'opposent à l'utilisation du mot "science" ou de l'expression "méthode scientifique" en ce qui concerne la Mésopotamie ont raison. Les Mésopotamiens croyaient que les dieux avaient créé l'ordre à partir du chaos et qu'ils avaient ensuite créé les êtres humains en tant que collaborateurs pour maintenir cet ordre. Puisque les dieux étaient la cause première de toutes les choses, visibles ou invisibles, le but des diverses innovations ou inventions semble avoir été de comprendre le fonctionnement de cet ordre et de travailler avec les dieux afin de le préserver.

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La question était de savoir comment les choses fonctionnaient et comment les améliorer, conformément au rôle de l'humanité en tant que collaboratrice des dieux.

Cette préservation prenait la forme d'une amélioration de la "substance" de base de la vie que le peuple avait reçue et cela nécessitait l'observation du peuple, la formation d'une sorte d'hypothèse sur le fonctionnement d'un aspect de la vie, l'essai de cette hypothèse et une conclusion. Bien que cela suive la forme essentielle de la "méthode scientifique" de nos jours, la raison finale de tout phénomène observable était les dieux et donc, au lieu de demander pourquoi une chose fonctionnait comme elle le faisait, la question était de savoir comment elle fonctionnait et comment l'améliorer, conformément au rôle de l'humanité en tant que collaboratrice des dieux.

Un ancien agriculteur sumérien ne demanderait pas "Pourquoi mes champs sont-ils stériles alors que ceux de mes voisins sont fertiles ?", car la réponse évidente serait que c'est la volonté des dieux. La question serait "Comment puis-je influencer la volonté des dieux pour rendre mes champs fertiles ?". Il se peut que les dieux aient simplement exigé de cet agriculteur des actes de dévotion plus importants, mais il se peut aussi que les dieux aient voulu que cette personne fasse quelque chose qu'elle n'aurait pas fait autrement et qu'ils lui aient délibérément lancé ce défi pour qu'elle invente le système d'irrigation et que plus de gens que ce seul agriculteur aient désormais de l'eau pour leurs terres.

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La nécessité semble en effet avoir été la mère de l'invention, mais ces inventions étaient toutes conformes à la forme sous-jacente du monde ordonné par les dieux. Les choses étaient ce qu'elles étaient, et la tâche de chacun était de relever les défis transmis par les dieux, d'améliorer ce qui pouvait l'être et d'accepter ce qu'il ne pouvait pas changer.

La roue, la voile et l'écriture

Les deux inventions mésopotamiennes considérées comme les plus importantes sont l'écriture et la roue. Bien que certains chercheurs affirment que la roue est née en Asie centrale (car la plus ancienne roue du monde y a été découverte), il est généralement admis que le concept est bel et bien né à Sumer en raison de la production de céramiques. On pense que le tour se développa à partir d'un besoin de fabriquer des poteries de meilleure qualité, en plus grande quantité et en moins de temps. Le tour du potier fut ensuite adapté à la création de chars, et plus tard de chariots pour transporter des marchandises et simplement se déplacer plus rapidement d'un endroit à l'autre.

On pense que le même paradigme s'appliquerait à l'invention de la voile, qui commença très probablement par l'observation de l'effet du vent sur une pièce de tissu, peut-être lorsqu'elle séchait après avoir été lavée. On peut penser qu'un tissu plus grand prendrait plus de vent et permettrait de naviguer plus facilement et plus rapidement sur les rivières. Cela aurait été particulièrement important pour le commerce, puisque les voies navigables étaient la route préférée, mais qu'il était plus difficile et plus lent de remonter une rivière à contre-courant que de la descendre. La voile aurait remédié à ce problème en fournissant la force du vent pour compléter ou remplacer les rameurs.

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Neo-Assyrian Cuneiform Lexical List
Liste lexicale cunéiforme néo-assyrienne
The Trustees of the British Museum (Copyright)

L'écriture fut inventée vers 3600-3500 avant notre ère comme moyen de transmettre des informations sur de longues distances dans le cadre du commerce. L'écriture la plus ancienne était constituée de pictogrammes rudimentaires qui pouvaient transmettre des informations du type "deux moutons - temple d'Uruk", mais ne pouvaient pas préciser à quoi étaient destinés les deux moutons, s'ils devaient être apportés au temple ou en revenir, s'ils étaient morts ou vivants. L'expert Samuel Noah Kramer commente :

Il y a probablement... environ cinq mille ans que les Sumériens, en raison de leurs besoins économiques et administratifs, eurent l'idée d'écrire sur l'argile. Leurs premières tentatives étaient grossières et pictographiques ; elles ne pouvaient être utilisées que pour les notations administratives les plus simples. Mais au cours des siècles qui suivirent, les scribes et les enseignants sumériens modifièrent et modelèrent progressivement leur système d'écriture jusqu'à ce qu'il ne perde complètement son caractère pictographique pour devenir un système d'écriture hautement conventionnel et purement phonétique. Dans la seconde moitié du troisième millénaire avant notre ère, la technique d'écriture sumérienne était devenue suffisamment plastique et flexible pour exprimer sans difficulté les compositions historiques et littéraires les plus compliquées.(L'histoire commence à Sumer, xxi)

Ce système d'écriture est connu sous le nom de cunéiforme, du latin cuneus pour "coin", parce que les mots étaient écrits en pressant un stylet en forme de coin dans de l'argile humide qui était ensuite séchée. Les Sumériens n'appellaient pas leur écriture cunéiforme, pas plus que les autres civilisations qui l'utilisèrent par la suite; il s'agit d'une désignation moderne. L'écriture cunéiforme se répandit à partir de Sumer et finit par être utilisée par les autres grandes civilisations de Mésopotamie et d'Anatolie, notamment :

  • les Akkadiens
  • les Assyriens
  • les Babyloniens
  • les Élamites
  • les Hattis
  • les Hittites
  • les Hurriens

Dès 3200 av. J.-C., ce système d'écriture était déjà suffisamment avancé pour nécessiter une sorte de dictionnaire - connu sous le nom de listes lexicales - qui définissait certains symboles comme des mots et, plus tard, donnait les traductions du mot-symbole en sumérien, en akkadien et en hittite. Le cunéiforme était utilisé pour créer tous les types de documents auxquels on peut penser aujourd'hui, des lettres personnelles aux accords commerciaux, en passant par les actes de propriété, les reçus, les factures, les avis juridiques, les histoires et la littérature. L'épopée de Gilgamesh fut écrite en cunéiforme, tout comme les hymnes d'Enheduanna et les chefs-d'œuvre du genre de la littérature mésopotamienne Naru. Ce système d'écriture resta en usage jusqu'à ce qu'il ne soit remplacé par l'écriture alphabétique vers 100 avant notre ère.

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Agriculture, architecture et État

Dans le domaine de l'agriculture, les Sumériens créèrent les pratiques d'irrigation, le semoir, la charrue et la pioche et semblent avoir également inventé le dispositif connu sous le nom de vis d'Archimède bien avant les Grecs. La vis d'Archimède est un dispositif qui permet de faire passer l'eau d'un niveau inférieur à un niveau supérieur (comme les eaux souterraines vers les fossés d'irrigation). Le brassage et la cuve du brasseur se développèrent également à partir des pratiques agricoles, car on pense que la bière fut découverte à partir de grains fermentés. Les Sumériens inventèrent également une bureaucratie gouvernementale qui supervisait et régulait la production et la distribution des cultures. Kramer note :

Si les Sumériens accordaient une grande valeur à l'individu et à ses réalisations, un facteur primordial favorisait un fort esprit de coopération entre les individus comme entre les communautés : la dépendance totale de Sumer à l'égard de l'irrigation pour son bien-être - voire pour son existence même. L'irrigation est un processus compliqué qui exige un effort et une organisation collectifs. Il fallait creuser des canaux et les entretenir en permanence. L'eau devait être divisée équitablement entre toutes les parties concernées. Pour garantir cela, un pouvoir plus fort que le propriétaire terrien individuel ou même que la communauté était nécessaire : d'où le développement d'institutions gouvernementales et la naissance de l'État sumérien. (Sumériens, 5)

Le concept d'État est né de petites organisations communautaires appelées "maisons" dont les membres n'étaient pas tous parents par le sang mais partageaient un intérêt commun et, généralement, une certaine quantité de terre. Une hiérarchie stricte régissait les maisons avec un "grand homme" (connu sous le nom d'ensi et plus tard de lugal) au sommet, sa femme au-dessous de lui, et les autres jusqu'aux ouvriers non qualifiés. Les maisons initiales finirent par devenir les maisons dirigeantes à mesure que les villes se développaient et que le concept de royauté émergea.

Map of Mesopotamia, 2000-1600 BCE
Carte de Mésopotamie, 2000-1600 av. J.-C.
P L Kessler (Copyright)

Les villes étaient centrées sur le complexe du temple et ces complexes nécessitaient le développement d'une architecture monumentale pour honorer les dieux qui y vivaient. Chaque ville avait son propre temple et son propre dieu, et chacune avait besoin que son complexe de temples soit plus impressionnant que les autres. Mais à part le temple, les villes avaient besoin de bâtiments dotés de portes, de couloirs et de pièces, et il fallut trouver un moyen de les façonner. Le chercheur Stephen Bertman explique comment ce défi fut relevé :

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La solution technique s'avéra être l'arche, une invention sumérienne du quatrième millénaire avant notre ère. L'arche créait une ouverture tout en supportant un poids. Son secret était de transférer ce poids vers l'extérieur, puis vers le bas dans le sol, plutôt que de le supporter uniquement sur lui-même. En construisant une série d'arches de ce type les unes après les autres, les ingénieurs purent construire des voûtes servant de tunnels. En plus de former des passages, l'arche était un moyen solide et efficace de soutenir une superstructure : en raison de son ouverture, il fallait moins de briques ou de pierres qu'un mur de taille similaire supportant un poids similaire. (190)

La première de ces formes fut l'arche en encorbellement (constitué de "marches" placées en série et se rétrécissant progressivement pour se refermer au sommet), qui se développa ensuite pour devenir l'arche véritable. L'arche véritable et l'arche en encorbellement seraient utilisées par d'autres civilisations, des Égyptiens aux Grecs et, surtout, par Rome.

Le commerce se développa au fur et à mesure que les villes prirent de l'essor, et des cartes furent créées pour mesurer la distance et la direction entre les cités-États de Sumer et celles du nord de la Mésopotamie, ainsi que des pays lointains comme l'Égypte et l'Inde. Les cartes étaient réalisées soit par impression sur de l'argile humide - selon le principe du cunéiforme - soit par gravure d'images sur d'autres matériaux. Les distances étaient mesurées grâce à un autre développement mésopotamien : les mathématiques.

Map of the World from Sippar, Mesopotamia
Carte du monde depuis Sippar, en Mésopotamie
Osama Shukir Muhammed Amin (Copyright)

Mathématiques, temps et astronomie/astrologie

Les mathématiques se développèrent probablement à partir du commerce, en tant que nécessité pour la comptabilité, mais elles étaient clairement un aspect important de l'architecture dans la planification et la construction des villes et de leurs temples. Au cours de la construction de ces grandes villes et structures, les Sumériens semblent avoir inventé le paradigme mathématique du théorème de Pythagore des siècles avant la naissance de Pythagore. Cela n'a rien d'étonnant puisque les villes mésopotamiennes étaient connues pour être de grands centres d'apprentissage et de culture, notamment Babylone, entre 1792 et 600 avant notre ère, où le philosophe grec Thalès de Milet aurait étudié.

Les Mésopotamiens développèrent un système mathématique SEXAGESIMAL très sophistiqué, qui leur inspira la création du temps basé sur le concept de 60.

Les Mésopotamiens développèrent un système mathématique très sophistiqué avec une notation de lieu sexagésimale (une base de 60 alors que la base actuelle est 10). Ce système comprenait l'addition, la soustraction, la multiplication, la division, l'algèbre, la géométrie, les réciproques, les carrés et les équations quadratiques. La base sexagésimale les incita à créer le temps sur la base du concept de 60. Ainsi, une heure était définie comme étant 60 minutes et une minute comme étant 60 secondes. Le temps était mesuré à l'aide d'un cadran solaire ou d'une horloge à eau, et la période pendant laquelle le soleil se lève, se couche et se lève à nouveau était divisée en périodes de 12 pour la lumière du jour et de 12 pour l'obscurité, créant ainsi la journée de 24 heures.

Ces jours étaient ensuite calculés pour former une année et, afin de savoir quelles périodes de l'année étaient optimales pour quelles activités, l'astronomie se développa pour cartographier les étoiles et déterminer les saisons ce qui conduisit à la création du calendrier. Les Mésopotamiens utilisaient un calendrier luni-solaire dans lequel chaque mois commençait avec la première observation du croissant de lune. Les premières tentatives de définition de l'année n'aboutirent pas à une véritable année solaire, mais au 17e siècle avant J.-C., l'astronomie s'était développée au point que l'année, ainsi que d'autres cycles de temps, étaient bien définis.

La cartographie des étoiles était interprétée, comme tout le reste, comme agissant en accord avec la volonté des dieux. Il était donc naturel que les devins en viennent à interpréter certains phénomènes astronomiques comme des messages des dieux - et c'est ainsi que l'astrologie fut créée. Avant la création de l'astrologie, la divination était pratiquée en Mésopotamie par le sacrifice d'animaux et l'interprétation de leurs entrailles ou des méthodes similaires. Cependant, l'astrologie finit par dominer la divination car les signes étaient considérés comme un message plus clair, provenant directement des dieux, pour connaître l'avenir et même le caractère d'une nation ou d'un individu. Les signes du zodiaque et la détermination des caractéristiques fondamentales d'une personne et de son destin à court et à long terme sont des concepts qui furent créés en Mésopotamie avant d'être développés par les Égyptiens et les Grecs.

Médecine et praticiens

Ce même modèle s'applique aux soins de santé dans la mesure où de nombreuses pratiques associées à l'Égypte et à la Grèce trouvent leur origine en Mésopotamie. La déesse sumérienne de la santé et de la guérison était Gula (connue plus tard dans d'autres régions sous les noms de Ninkarrak et Ninisinna), souvent représentée en présence de son chien, car les chiens étaient également associés à la guérison, à la santé et à la protection. Avec son chien, Gula prenait soin du peuple avec l'aide de sa parèdre Pabilsag, de sa fille Gunurra et de ses deux fils Damu et Ninazu.

Gula
Gula
The Trustees of the British Museum (Copyright)

Ninazu était associé à la santé quotidienne mais aussi à la mort et au décès dans la mesure où celui qui mourait retrouvait la vie dans l'autre monde. La mort n'était pas considérée comme une fin de vie mais comme une transition, même si les gens préféraient la repousser le plus longtemps possible. Le symbole de Ninazu était le bâton entrelacé de serpents - car les serpents représentaient la transformation, soit de la maladie à la santé, soit de la vie à l'au-delà - et évolua ensuite vers le caducée en Grèce, qui est aujourd'hui le symbole de la profession médicale.

Il y avait deux types de médecins en Mésopotamie :

  • Asu - un médecin qui prescrivait divers traitements en cas de maladie ou de blessure.
  • Asipu - un guérisseur holistique qui s'appuyait sur des sorts magiques, des amulettes et des incantations.

Ces deux professionnels étaient considérés avec le même respect et, dans certains cas, travaillaient ensemble. Les femmes aussi bien que les hommes pouvaient être médecins, bien que les femmes médecins aient été rares.

Les textes médicaux mésopotamiens énumèrent des diagnostics et des prescriptions ainsi que des techniques chirurgicales et des méthodes pour réparer les os cassés. La maladie et les blessures étaient considérées comme le résultat d'un péché qui avait déséquilibré la personne et mis les dieux en colère. L'une des responsabilités du médecin était donc d'amener le patient à confesser ses fautes et à promettre de s'améliorer à l'avenir. Le médecin prescrivait ensuite un traitement qui devait ramener le patient à l'équilibre et plaire aux dieux qui " retiraient alors leur main " de la personne et la ramenaient à la santé.

Doctor's Medical Recipe from Babylon
Prescription de docteur de Babylone
Osama Shukir Muhammed Amin (Copyright)

La confession du patient correspond à la pratique grecque ultérieure, suggérée par Hippocrate, selon laquelle un médecin devait commencer le traitement en demandant au patient ce qu'il avait fait qui avait pu causer la blessure ou la maladie, ce que l'on appelle aujourd'hui l'anamnèse du patient. Les médecins pratiquaient régulièrement des opérations chirurgicales, comprenaient que la propreté et le lavage des mains amélioraient la santé des patients (bien qu'ils n'aient aucune connaissance des germes) et reconnaissaient l'importance d'un pouls régulier et d'autres signes de bien-être général. Ils faisaient également office de sexologues, de conseillers conjugaux et d'exorcistes.

Conclusion

La science et la technologie mésopotamiennes ont inspiré les disciplines ultérieures d'autres civilisations qui les ont développées davantage. L'expert Paul Kriwaczek résume l'importance de leurs contributions :

La plupart des technologies de base qui ont soutenu la vie humaine jusqu'à ce que la production industrielle ne commence à envahir notre monde il y a à peine deux siècles ont été conçues à cette époque et dans cette partie du monde : à la maison, la cuve du brasseur de bière, le four du potier et le métier à tisser ; dans les champs, la charrue, le semoir et la charrette agricole ; sur les rivières et les canaux, la girouette et le voilier ; en musique, la harpe, la lyre et le luth ; dans la technologie de la construction, les briques cuites, la voûte et l'arche. (47)

Samuel Noah Kramer, dans son ouvrage emblématique L'histoire commence à Sumer, explore les "39 inventions" - trente-neuf aspects de civilisation - dont beaucoup furent attribués plus tard à des inventeurs grecs - qui apparurent pour la première fois à Sumer à l'époque d'Uruk et du début de la période dynastique en Mésopotamie. Ces progrès dans la culture, la science et la technologie sont toujours présents dans le monde d'aujourd'hui.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2019, octobre 11). Sciences et Technologies Mésopotamiennes [Mesopotamian Science and Technology]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-18511/sciences-et-technologies-mesopotamiennes/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Sciences et Technologies Mésopotamiennes." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le octobre 11, 2019. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-18511/sciences-et-technologies-mesopotamiennes/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Sciences et Technologies Mésopotamiennes." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 11 oct. 2019. Web. 19 avril 2024.

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