Ziggourat

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 13 octobre 2022
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Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
Ziggurat of Ur (Artist's Impression) (by Mohawk Games, Copyright)
Ziggourat d'Ur (Vue d'Artiste)
Mohawk Games (Copyright)

Une ziggourat est une forme d'architecture monumentale originaire de l'ancienne Mésopotamie qui avait généralement une base rectangulaire et était construite en une série de marches jusqu'à une plate-forme plate sur laquelle un temple était élevé. La ziggourat était une montagne artificielle élevée pour le culte des dieux afin d'élever les prêtres vers le ciel.

On pense que les peuples de la période d'Obeïd (vers 5000-4100 avant J.-C.) sont descendus des montagnes vers les plaines de Mésopotamie et ont influencé les Sumériens (ou étaient Sumériens), les premiers à construire des ziggourats comme sites religieux reflétant les hauts lieux sacrés. Cette hypothèse est bien sûr spéculative, mais elle est suggérée par les noms sumériens de certaines ziggourats qui font référence à des montagnes. La structure était connue sous le nom d'unir en sumérien et de ziggurratum (ou ziggurartu) en akkadien, signifiant tous deux "pic", "pinacle" ou "lieu élevé", et servait de plate-forme sur laquelle les prêtres accomplissaient des rituels à la vue du peuple situé loin en dessous.

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Au cours de la période sumérienne d'Uruk (4100-2900 avant notre ère), des ziggourats furent érigées dans chaque ville en l'honneur de la divinité protectrice de la communauté. La ziggourat/temple n'était pas un lieu de culte public, mais la demeure terrestre du dieu de la ville, gardée par le grand prêtre et les autres prêtres du complexe du temple. La construction de ziggourats se poursuivit pendant la période dynastique précoce de la Mésopotamie (2900-2334 avant J.-C.) et fut ensuite adoptée par les civilisations akkadiennes, babyloniennes et autres de la région.

La ziggourat la mieux préservée est la ziggourat d'Ur.

La ziggourat la plus célèbre de l'histoire est la Tour de Babel - associée à la grande ziggourat de Babylone connue sous le nom d'Etemenanki - "la fondation du ciel et de la terre" - rendue célèbre par le récit de la Bible (Genèse 11:1-9). La ziggourat la mieux conservée est la ziggourat d'Ur, commencée sous le règne d'Our-Nammou (2047-2030 avant J.-C.) et achevée sous le règne de son fils et successeur Shulgi d'Ur (2029-1982 avant J.-C.).

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La deuxième ziggourat la mieux conservée est Chogha Zanbil, construite sous le règne du roi élamite Untash-Napirisha (r. de c. 1275 à 1240 av. J.-C.) et datée d'env. 1250 avant J.-C., située dans l'actuelle province du Khouzistan, en Iran. De nombreuses ziggourats mal conservées existent dans tout le Proche-Orient, et beaucoup d'autres ont été perdues en raison de la réaffectation des matériaux. Les ziggourats furent utilisées entre 3000 et 500 avant notre ère, date à laquelle le zoroastrisme perse modifia le paradigme religieux de la région. Il est intéressant de noter que le même type de structure fut élevé par des civilisations des Amériques qui n'ont jamais eu de contact avec la Mésopotamie.

Objectif et construction

Comme nous l'avons vu, le but de la ziggourat était d'élever le principal serviteur du dieu (un grand prêtre, généralement, pour une divinité masculine et une grande prêtresse pour une déesse) à un point situé entre la terre et les cieux. On considérait que les dieux vivaient très haut et que, pour s'entretenir avec eux, il fallait se rapprocher le plus possible de leur royaume. Une fois cela accompli, on pensait que la divinité passait du temps sur terre, qu'elle résidait dans sa statue à l'intérieur du temple au sommet de la ziggourat.

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Recreation of the Etemenanki in Babylon
Reconstitution de l'Etemenanki de Babylone
Ancient History Magazine / Karwansaray Publishers (Copyright)

Hérodote (c. 484-425/413 av.J.-C.) évoque cette fonction de la ziggourat, affirmant que le dieu Marduk de Babylone (qu'Hérodote appelle Zeus) descendait dans le temple situé au sommet de la ziggourat de la ville pour coucher avec une femme qui y vivait. Aucune statue de Marduk n'était conservée dans le temple, seulement la femme (Histoires, I:181-182). Cette coutume, comme le suggère Hérodote, était conforme à la croyance selon laquelle le dieu aurait des rapports sexuels avec une femme choisie pour assurer la fertilité de la terre. Il est également possible, comme le souligne le spécialiste Stephen Bertman, que la ziggourat ait servi à des fins de sécurité et de préservation :

Dans un pays ravagé par les inondations, la ziggourat n'était rien qu'un moyen monumental pour élever un sanctuaire et le protéger des dégâts des eaux. (197)

La structure peut également avoir servi d'observatoire, comme l'affirme l'historien Diodore de Sicile (90-30 av. J.-C.), qui note que les astronomes babyloniens utilisaient la ziggourat pour faire "leurs observations des étoiles, dont les levers et couchers pouvaient être observés avec précision en raison de la hauteur de la structure" (Histoires, 2:9 ; Bertman, 196). Bertman observe que la ziggourat put être utilisée à toutes ces fins, et qu'aucune des raisons invoquées n'exclut les autres.

Les ziggourats étaient construites en briques de boue séchées au soleil, du centre vers l'extérieur, sans chambres internes.

Les ziggourats étaient construites en briques de boue séchées au soleil, du centre vers l'extérieur, sans chambres internes. La structure était ensuite revêtue de briques cuites au four, elle était décorée et peinte. Elle s'élevait dans la cour du complexe du temple, un grand espace pour les rassemblements religieux, avec des bâtiments autour du périmètre, dont un sanctuaire, des logements pour les prêtres, une école pour les scribes, une cuisine et une salle à manger, et des bureaux administratifs, tous entourés d'un mur de briques crues. Les prêtres administratifs devaient superviser le fonctionnement quotidien du complexe, les initiatives éducatives, la distribution des surplus de nourriture au peuple et l'assistance médicale.

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La ziggourat n'était pas un lieu de culte public, pas plus que le temple dans l'ancienne Mésopotamie. Le temple était la demeure de la divinité, et la hauteur de la ziggourat facilitait simplement la visite de ce dieu ou de cette déesse. Lors des offices religieux, les gens venaient dans la cour pour voir le grand prêtre faire des offrandes au dieu sur la ziggourat ou entrer dans le temple au sommet pour recevoir des messages importants.

Rois et prêtres

À l'époque d'Uruk, le grand prêtre était également le dirigeant de la ville dont l'autorité provenait directement du dieu protecteur qui veillait sur elle. L'expert Marc van de Mieroop écrit :

Au sommet de la société d'Uruk se trouvait un homme dont les pouvoirs découlaient de son rôle dans le temple. C'est pourquoi les spécialistes l'appellent souvent "prêtre-roi". Au bas de l'échelle sociale des dépendants du temple se trouvaient les personnes impliquées dans la production, agricole ou autre. (27)

Les dépendants du temple (appelés sirkus) n'étaient ni libres ni esclaves mais étaient attachés au complexe en tant que travailleurs à divers titres. Au départ, le grand prêtre supervisait le fonctionnement du temple ainsi que les tâches administratives de la ville, mais avec le temps, cela semble être devenu trop lourd pour un seul individu et ses assistants, ce qui nécessita la création d'un chef séculier : le roi.

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Bust of a Priest from Uruk at the Iraq Museum
Buste d'un prêtre d'Uruk au Musée de l'Irak
Osama Shukir Muhammed Amin (Copyright)

La position du roi se développa à partir du concept du lugal("homme fort"), le chef d'un clan ou d'une tribu qui s'était révélé être un guerrier et un chef efficace. Après la création de la royauté, le grand prêtre pouvait se consacrer entièrement au service du dieu tandis que le roi, dont l'autorité était établie par les conquêtes militaires, les récoltes abondantes et le soin apporté au peuple, pouvait s'occuper de l'administration quotidienne de la cité. Bertman commente :

Le [prêtre] était donc le représentant du dieu local sur terre, gérant les terres du temple et les personnes qui les travaillaient... une deuxième fonction, celle de [roi] ou de "gouverneur" est apparue, dont le devoir était de gérer les affaires civiques (loi et ordre, commerce et affaires militaires) tandis que le [prêtre] continuait à gérer les affaires du temple. (65)

Cette division des responsabilités semble avoir bien fonctionné dans la mesure où, à l'exception de quelques cas notables - comme le roi assyrien Sennachérib (r. de 705 à 681 avant notre ère) qui rejeta les traditions des prêtres de Babylone - la monarchie et le sacerdoce travaillaient ensemble harmonieusement. Les victoires du roi au combat, les conquêtes et la prospérité de la ville étaient autant de preuves que le dieu était satisfait de lui, et tant que la série de succès du souverain se poursuivait, il était soutenu par les prêtres. Le complexe du palais et du temple travaillait donc ensemble de manière transparente en tant qu'autorités civiles et spirituelles qui informaient le gouvernement mésopotamien.

La ziggourat, construite au centre de la ville, servait de façon symbolique mais aussi pratique de cœur à la communauté, tandis que le palais, qui pouvait ou non être situé à proximité, en était la tête. La royauté fut établie vers 3600 avant J.-C., et à l'époque de la première phase de la période dynastique précoce (Dynastique I, 2900-2800 av. J.-C.), elle faisait partie intégrante de toute communauté urbaine. Au fur et à mesure que la dynamique du pouvoir changeait entre la période d'Uruk et les époques ultérieures, la ziggourat conserva plus ou moins la même forme et le même objectif général, mais elle devint plus haute, plus longue et plus large pour refléter la grandeur de la ville et le succès du règne de son roi.

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Ziggourats sumériennes d'Uruk et d'Ur

Les deux meilleurs exemples de ce phénomène sont les ziggourats d'Uruk et d'Ur, construites respectivement vers 3000 avant notre ère et entre 2047 et 1982 avant notre ère. La ziggourat d'Uruk s'élevait à 12 m au-dessus des plaines environnantes et était surmontée d'un sanctuaire connu sous le nom de Temple blanc, mesurant 17 x 22 m et accessible par des escaliers de procession situés sur le côté de la structure. Un bâtiment en pierre avait été érigé juste en dessous de la ziggourat. Sa fonction est inconnue mais il présente un intérêt particulier car il illustre le fait que les Mésopotamiens construisaient en briques crues et non en pierre.

La ziggourat d'Uruk était construite en terre battue et en briques crues séchées au soleil. La surface supérieure était recouverte de bitume, puis de briques supplémentaires, ce qui permit d'assurer l'étanchéité et de créer une fondation solide pour le temple blanc. Le temple était orienté vers les points cardinaux, fait de briques crues et peint d'un blanc éclatant. Les reconstructions suggèrent que la structure, construite pour honorer le dieu du ciel Anu, était impressionnante mais simple. Au moment de la construction de la ziggourat d'Ur, ce paradigme avait évolué vers une vision plus complexe.

La ziggourat d'Ur était dédiée à Nanna (également connu sous le nom de Sîn), le dieu de la lune et la divinité protectrice d'Ur. Our-Nammou, qui avait vaincu les Gutiens au début de son règne et qui voulait se présenter à son peuple en tant que figure paternelle protectrice, avait fait construire la ziggourat pour célébrer son règne ; elle fut achevée par son fils Shulgi. La ziggourat était construite en briques crues séchées au soleil, avec un escalier central menant du sol au niveau supérieur et deux séries d'escaliers descendant le long de la façade à gauche et à droite. On montait l'escalier central, on passait sous une arche, puis on montait au deuxième niveau et on entrait dans le temple au troisième niveau.

Great Ziggurat of Ur
Grande Ziggourat d'Ur
Hardnfast (CC BY-SA)

La ziggourat d'Ur fut trouvée en ruine par Nabonide de Babylone (r. de 556 à 539 avant J.-C., parfois appelé le "premier archéologue"), qui essaya de la restaurer. Le niveau supérieur du site à l'époque moderne est principalement l'œuvre de Nabonide, tandis que les autres efforts de restauration proviennent de l'ère moderne, initiés par le président Saddam Hussein dans les années 1980. Bien que ces deux ziggourats aient été visibles de loin, servant ainsi de repères aux voyageurs, la plus haute, la plus grande et la plus connue est la ziggourat de Babylone (construite vers le 14e-9e siècle av. J.-C.), connue dans la Bible sous le nom de Tour de Babel.

La tour de Babel

Hérodote décrit la ziggourat de Babylone comme immense. Le palais royal se trouvait dans un quartier, la ziggourat (qu'il identifie comme étant dédiée à Zeus mais qui était en l'honneur de Marduk) dominait l'autre :

Le centre de chacun de ces deux quartiers de la ville est remarquable : l'un, par le palais du roi, dont l'enceinte est grande et bien fortifiée ; l'autre, par le lieu consacré à Jupiter Bélus, dont les portes sont d'airain, et qui subsiste encore actuellement. C'est un carré régulier qui a cieux stades en tout sens. On voit au milieu une tour massive qui a un stade tant en longueur qu'en largeur ; sur cette tour s'en élève une autre, et sur cette seconde encore une autre, et ainsi de suite : de sorte que l'on en compte jusqu'à huit. On a pratiqué en dehors des degrés qui vont en tournant, et par lesquels on monte à chaque tour. Au milieu de cet escalier on trouve une loge et des siéger, où se reposent ceux qui montent. Dans la dernière tour est une grande chapelle...

(I.181, Trad. Larcher, Remacle)

Selon des estimations récentes, la hauteur de la structure aurait été de 54 m, mais il s'agit là d'une hypothèse, car la ziggourat de Babylone était complètement détruite au moment de la mort d'Alexandre le Grand, en 323 avant J.-C. La ziggourat a été associée à la tour de Babel de la Genèse 11:1-9, qui raconte l'histoire des habitants de la ville qui souhaitant construire une tour pour atteindre les cieux, à une époque du monde où tout le monde parlait la même langue, afin de se faire un nom et de rester dans les mémoires. Dieu trouva cela déplaisant, car s'ils étaient autorisés à construire jusqu'au ciel, rien ne pourrait arrêter les projets qu'ils pourraient avoir à l'avenir. Il décréta qu'il y aurait beaucoup de langues différentes et les gens, incapables de se comprendre, abandonnèrent le projet.

The Tower of Babel
La tour de Babel
Classic Art Wallpapers (CC BY-SA)

Le récit biblique n'identifie jamais la ville comme étant Babylone, mais indique seulement que la tour fut construite "sur une plaine dans le pays de Shinar", ce qui a été compris comme signifiant Sumer. Le terme "tour de Babel" n'apparaît jamais non plus dans la Bible, le site que Dieu visite n'étant appelé que "la ville" ou "la ville et la tour". Pourtant, l'association est restée, et les spécialistes ont proposé diverses théories sur la façon dont l'Etemenanki de Babylone est devenue la Tour de Babel. Ces théories se concentrent souvent sur l'étymologie et une mauvaise interprétation du mot akkadien pour "Porte du Dieu" (bav-il ou bav-ilim, qui est devenu Babylone) avec le mot hébreu bavel pour "confusion". Le chercheur Samuel Noah Kramer propose une autre explication :

L'histoire de la construction de la tour de Babel est née, sans doute, dans le but d'expliquer l'existence des ziggourats mésopotamiennes. Pour les Hébreux, ces structures imposantes, que l'on pouvait souvent voir dans un état de ruine et de décrépitude, sont devenues des symboles du sentiment d'insécurité de l'homme et de sa soif de pouvoir, qui n'est pas sans rapport avec l'humiliation et la souffrance qu'il subit. Il est donc peu probable que l'on trouve un parallèle à cette histoire chez les Sumériens, pour qui la ziggourat représentait un lien entre le ciel et la terre, entre le dieu et l'homme. En revanche, l'idée qu'il fut un temps où tous les peuples de la terre "avaient une seule langue et les mêmes mots" et que cet état heureux fut stoppé par une divinité en colère peut avoir un parallèle dans un passage de l'âge d'or qui fait partie du récit épique sumérien "Enmerkar et le seigneur d'Aratta". (293-294)

Une "divinité en colère" a peut-être arrêté la progression de la tour de Babel, mais la ziggourat de Babylone connut un sort différent. Après avoir été détruite par Sennachérib en 689 avant J.-C., elle fut reconstruite par les rois successifs jusqu'à Nabuchodonosor II (r. de 605/604 à 562 avant J.-C.), puis tomba en ruine. En 323 avant J.-C., Alexandre le Grand ordonna le déblaiement des ruines pour construire une nouvelle ziggourat, mais il mourut peu après et les plans de restauration de Babylone furent abandonnés par ses successeurs. Les matériaux de la ziggourat furent ensuite prélevés par les habitants et réutilisés.

Conclusion

Les nombreuses autres ziggourats de Mésopotamie et des régions voisines connurent le même sort vers 500 avant J.-C., lorsque le concept perse d'une divinité toute-puissante et omniprésente - Ahura Mazda - rendit la ziggourat obsolète. Le culte et les offrandes, toujours effectués par les prêtres du zoroastrisme, prirent désormais une nouvelle forme. Des sites tels que la ziggourat de Tépé Sialk, en Iran (vers 3000 av. J.-C.), la ziggourat kassite de Dûr-Kurigalzu près de Bagdad, en Irak (14e siècle av. J.-C.), et la grande structure de Chogha Zanbil dans le Khouzistan, en Iran, furent abandonnés - pas nécessairement pour des raisons religieuses - et tombèrent en ruine.

Tepe Sialk, Iran
Tépé Sialk, Iran
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Bien que les ziggourats de Mésopotamie soient souvent comparés aux pyramides d'Égypte, et que les discussions concernant la première pyramide soient toujours en cours, les structures mésopotamiennes n'ont probablement rien à voir avec l'architecture égyptienne et certainement rien à voir avec la signification ou l'objectif de la pyramide égyptienne. Il n'y a aucune preuve que la conception de la pyramide à degrés égyptienne ait été influencée par la ziggourat, bien que cela soit certainement une possibilité, mais le consensus académique définit les pyramides comme des monuments dédiés aux morts et à leur voyage vers l'au-delà, tandis que les ziggourats étaient élevés aux dieux vivants de la Mésopotamie.

Un aspect bien plus intéressant de la ziggourat, plutôt que de savoir si sa conception influença ou non l'Égypte, est la façon dont le même concept de base apparaît dans des civilisations qui n'ont eu aucun contact avec la Mésopotamie, comme les Mayas, la civilisation aztèque et les peuples autochtones d'Amérique du Nord, entre autres. Watson Brake, dans l'actuelle Louisiane, aux États-Unis, daté d'environ 3500 avant notre ère, semble suivre une structure de base identique à celle d'une ziggourat, il en est de même pour Cahokia, dans l'Illinois, datée d'environ 600 à environ 1350 de notre ère. Les structures mayas telles que Chichen-Itza, Uxmal, Tikal et bien d'autres reflètent également le modèle de la ziggourat, suggérant le besoin primordial de l'homme de s'élever pour communier avec une puissance supérieure.

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Questions & Réponses

Qu'est-ce qu'une ziggourat ?

Une ziggourat est une œuvre d'architecture monumentale s'élevant en gradins jusqu'à une plate-forme plate et surmontée d'un temple. Cette structure est apparue dans l'ancienne Mésopotamie pour être utilisée lors de rituels religieux.

Quand les ziggourats ont-elles été construites en Mésopotamie?

Les premières ziggourats datent d'environ 5000 avant J.-C. dans certaines régions de Mésopotamie, mais les dates auxquelles la plupart furent construites et utilisées se situent entre 3000 et 500 avant J.-C..

Pourquoi les ziggourats furent-elles construites?

Les ziggourats étaient construites pour des raisons religieuses, notamment pour élever un grand prêtre vers les cieux afin de communier avec le dieu patron de la cité. Un temple ou un sanctuaire destiné au dieu était généralement construit au sommet de la ziggourat.

Pourquoi la construction des ziggourats prit-elle fin?

Les ziggourats cessèrent d'être construites après que la religion monothéiste du zoroastrisme se soit répandue vers 500 avant notre ère. Après cette date, les cultes prirent une forme différente et les ziggourats devinrent obsolètes.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2022, octobre 13). Ziggourat [Ziggurat]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-127/ziggourat/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Ziggourat." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le octobre 13, 2022. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-127/ziggourat/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Ziggourat." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 13 oct. 2022. Web. 23 avril 2024.

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