Angkor Vat

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 13 février 2020
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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Angkor Wat Temple Complex (by Radek Kucharski, CC BY)
Complexe du temple d'Angkor Vat
Radek Kucharski (CC BY)

Angkor Vat est un complexe de temples situé dans la province de Siem Reap, au Cambodge, dédié à l'origine au dieu hindou Vishnou au 12e siècle. Il compte parmi les plus grands édifices religieux jamais créés, juste derrière le temple de Karnak à Thèbes, en Égypte, et, selon certains, encore plus grand.

Son nom signifie "Cité du Temple" et il fut créé en tant que manifestation physique de l'interaction humaine avec le royaume des dieux. Les flèches représentent les montagnes de l'éternité et les douves les eaux éternelles.Il fut construit au moyen de 1,5 million de mètres cubes de sable et de limon au 12e siècle, sous le règne de l'empereur khmer Suryavarman II (r. de 1113 à 1150). Il s'agit d'un grand temple hindou exprimant la dévotion du monarque à Vishnou.

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Le temple s'étend sur 162,6 hectares avec une tour centrale de 65 mètres de haut. Les douves qui l'entourent sont larges de 200 mètres et courent sur un périmètre de plus de 5 km, avec une profondeur de 4 mètres. Sa fonction de temple hindou tomba en désuétude à la fin du XIIIe siècle, et il fut repris par des moines bouddhistes.

C'était le plus grand complexe de la région, le centre de l'Empire khmer, mais il fut largement abandonné au XVIe siècle.

En son temps, c'était le plus grand complexe de la région, le centre de l'Empire khmer, mais il avait été largement abandonné au XVIe siècle et la jungle environnante s'en était emparée. Des explorateurs occidentaux "découvrirent" le site au 19e siècle, débroussaillèrent le site et commencèrent à le restaurer. Aujourd'hui, le site est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO et constitue l'une des attractions touristiques les plus populaires au monde.

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Suryavarman II et construction

Suryavarman II est considéré comme l'un des plus grands monarques de l'Empire khmer (802-1431) pour avoir créé un gouvernement central fort qui unifia le pays. Suryavarman II lança également de nombreuses expéditions militaires contre le royaume du Đại Việt , dans l'actuel Viêt Nam, et les royaumes voisins du Champa, mais ces expéditions furent en grande partie infructueuses. Ses plus grands succès furent obtenus par la diplomatie, et non par la guerre, puisqu'il réussit à ouvrir des relations avec la Chine, ce qui permit d'accroître les échanges commerciaux et de stimuler l'économie.

Bien qu'il soit considéré comme un grand souverain, Suryavarman II était un usurpateur qui avait assassiné son grand-oncle Dharanindra Varman Ier (r. de 1107 à 1113) pour s'emparer du trône. On dit qu'il avait comparé son coup d'État à la destruction d'un serpent, mais on ne sait pas exactement à quoi cela fait allusion, ni quelle était sa motivation. Il légitima ensuite son règne par des réalisations personnelles et l'immortalisa par la construction du grand complexe d'Angkor Vat, dédié à son dieu protecteur personnel Vishnou, très probablement en remerciement de sa victoire. Il amassa des richesses considérables grâce au commerce et aux impôts et ne lésina pas sur les moyens pour créer son temple. Le spécialiste Christopher Scarre note:

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La forme unique de royauté des Khmers produisit, au lieu d'une civilisation austère comme celle de l'Indus, une société qui porta le culte de la richesse, du luxe et de la monarchie divine à des niveaux étonnants. Ce culte atteignit son apogée sous le règne de Suryavarman II qui fit construire le temple d'Angkor Vat. (366)

L'emplacement du bâtiment fut choisi à dessein, et des chemins dans la jungle furent créés afin que les visiteurs ne puissent entrer que par l'ouest, une direction traditionnellement associée à la terre des morts mais aussi à Vishnou, pour faire l'expérience d'un renouveau spirituel à mesure qu'ils se rapprochaient des énergies divines du temple. La conception et la hauteur imposante du temple étaient destinées à attirer le regard vers le haut pour lire les grandes histoires des dieux, des héros et des ancêtres gravées dans la pierre sur les murs et les colonnes du grand temple. Tout autour du complexe, des maisons et des ateliers furent construits, des marchés et d'autres commerces furent ouverts, et un réseau de routes fut créé.

Angkor Wat, Cambodia
Angkor Vat, Cambodge
Dennis Jarvis (CC BY-SA)

Afin de soutenir le temple naissant, une substance connue sous le nom de latérite fut produite, elle fut ensuite encastrée dans du grès. Les blocs de grès utilisés pour la construction furent extraits d'un site connu sous le nom de collines de Kulen, à 18 miles (30 km) au nord, et transportés jusqu'au site de construction par une série de canaux. On ne sait pas combien de temps la construction dura et, selon certaines interprétations, elle ne fut jamais complètement achevée.

Contexte religieux

Angkor Vat peut être interprété de différentes manières, mais Suryavarman II voulait s'assurer que, quelle que soit la façon dont on voyait l'œuvre, il en ferait partie. Suryavarman II est représenté dans les statues sous les traits de Vishnou, en compagnie du dieu, et assumant ses responsabilités de souverain, comme la revue de ses troupes et la tenue d'audience à la cour. L'apparition de l'image du monarque dans un si grand nombre de scènes différentes conduisit les premiers fouilleurs à conclure que le site était un temple funéraire.

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Les raisons de cette conclusion sont convaincantes: contrairement aux autres temples de la région, qui sont orientés vers l'est, Angkor Vat est tourné vers l'ouest, vers le pays des morts. De plus, les bas-reliefs qui ornent le temple sont clairement destinés à être lus dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et, lors des services funéraires, les rituels religieux traditionnels se déroulent en sens contraire. Si l'on avait trouvé la moindre preuve de l'enterrement de Suryavarman II sur le site, on ne pourrait pas contester le fait qu'il s'agit d'un temple funéraire, mais il n'y a aucune preuve de cela.

Il est possible qu'il ait été commencé comme temple funéraire mais qu'il soit resté inachevé à la mort de Suryavarman II et qu'il ait été incinéré et enterré ailleurs. Il est cependant plus probable que Suryavarman II l'ait fait construire à dessein pour honorer son dieu, et cette affirmation a plus de poids si l'on considère les croyances religieuses du roi.

Suryavarman II
Suryavarman II
Kris (CC BY)

Suryavarman II pratiquait une forme d'hindouisme connue sous le nom de vaishnavisme (vishnouvisme), c'est-à-dire une dévotion au dieu Vishnou par-dessus tout. Bien que l'hindouisme soit généralement considéré comme une religion polythéiste par les Occidentaux, il s'agit en fait d'une religion hénothéiste, c'est-à-dire qu'il n'y a qu'un seul dieu avec de nombreux aspects différents. Dans un système de croyance hénothéiste, un dieu unique est considéré comme trop immense pour être entièrement compris par l'esprit humain et apparaît donc sous la forme d'une multiplicité de personnalités qui se concentrent toutes sur un aspect différent de la vie humaine.

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Dans l'hindouisme, Brahma est la divinité suprême qui crée le monde, tandis que, sous sa forme de Vishnou, il préserve la vie et, sous la forme de Shiva, il retire la vie et récompense les humains de leur labeur par la mort qui poursuit le cycle des renaissances ou conduit à l'union avec l'âme surhumaine. Angkor Vat reflète le cours de la vie, de la mort et de l'éternité selon le vaishnavisme, en supprimant Brahma en tant que dieu suprême et en le remplaçant par Vishnou.

Vishnou apparaît aux êtres humains sous de nombreuses formes au cours des siècles, sous forme d'avatars - comme le dieu populaire hindou Krishna - afin de guider et d'instruire les gens. L'exemple le plus célèbre est celui du texte religieux Bhagavad-Gita ("Chant de Dieu"), dans lequel Krishna rend visite au prince Arjuna sur le champ de bataille de Kurukshetra pour lui expliquer la nature de l'existence et le but de la vie. Le temple d'Angkor Vat est conçu pour remplir ce même objectif grâce à son ornementation qui raconte l'histoire de la condition humaine, l'immanence des dieux et la meilleure façon de vivre sa vie.

Suryavarman II éleva la position des gens du peuple, en utilisant la religion, en décrétant le culte de Vishnou, une divinité protectrice de tous.

L'essor du vaishnavisme au Cambodge était le résultat direct des conflits entre les Khmers et leur voisin, le Champa. Suryavarman Ier (r. d'environ 1006 à 1050) étendit les frontières de son royaume jusqu'en Thaïlande au cours de son règne et entra en conflit avec les villes du Champa. La religion du Champa était le bouddhisme (qui était également la foi de l'élite khmère), qui était considéré avec hostilité par la plupart des Khmers, qui y voyaient une menace pour leur foi. Vishnou, en tant que dieu protecteur, gagna en popularité grâce à ces conflits et à la réaction contre le bouddhisme.

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À l'époque du règne de Suryavarman II, la forme d'hindouisme connue sous le nom de brahmanisme, qui favorisait l'élite, gagnait en popularité dans la région et le bouddhisme avait également gagné de nouveaux adeptes. Suryavarman II éleva la position des gens du peuple, en utilisant la religion, en décrétant le culte de Vishnou, une divinité protectrice de tous, qui n'est ni l'aspect créateur suprême ni l'aspect destructeur, mais le médiateur entre les êtres humains et le divin, qui s'avérait également être un gardien bienveillant.

L'un des récits les plus populaires illustrant la bonté et l'intelligence de Vishnou dans l'intérêt des êtres humains est Le barattage de l'océan de lait (également connu sous le nom de Barattage de la mer de lait), dans lequel il trompe les démons pour qu'ils lui remettent l'amrita (ambroisie) qui rendra les dieux immortels et préservera l'ordre éternel. Cette histoire fait partie des bas-reliefs les plus célèbres trouvés à Angkor Vat et soutient l'idée que l'édifice avait été conçu à l'origine en tant que temple de culte plutôt que site funéraire.

Histoires dans la pierre

Angkor Vat fut conçu pour représenter le mont Meru, le point nodal spirituel et physique de l'hindouisme, qui est le centre de toute réalité. Les cinq sommets du mont Meru sont représentés par les cinq flèches du temple. Brahma et les Devas (demi-dieux) vivaient sur le mont Meru. Le Mahabharata y fait référence lorsque Yudhishthira et ses frères voyagent jusqu'aux portes du paradis. L'un après l'autre, les frères meurent jusqu'à ce qu'il ne reste plus que Yudhishthira et son chien fidèle. Lorsqu'ils atteignent la frontière du paradis, le gardien dit à Yudhishthira qu'il peut entrer pour la vie méritante qu'il a menée, mais que les chiens ne sont pas admis au paradis. Yudhishthira rejette tout paradis qui n'inclut pas les chiens et se détourne, mais le gardien l'arrête et se révèle être Vishnou qui ne faisait que le tester une dernière fois avant de lui permettre d'entrer.

Des histoires de ce genre sont racontées dans tout le temple, où l'on trouve des scènes tirées des œuvres classiques de la littérature religieuse hindoue, telles que le Râmâyana et la Bhagavad-Gita. La grande bataille de Kurukshetra, tirée de la Gita, est clairement représentée, de même que la bataille de Lanka, tirée du Râmâyana. Comme la plupart des gens ne savaient pas lire au XIIe siècle, Angkor Vat servit de gigantesque livre sur lequel les récits religieux et culturels importants pouvaient être relatés visuellement.

Churning of the Ocean of Milk
Le Barattage de la mer de lait
Jason Eppink (CC BY)

Le temple est à galeries, c'est-à-dire qu'il progresse vers le haut à travers une série de galeries, ce qui donne aux concepteurs suffisamment d'espace pour explorer l'histoire culturelle, religieuse et temporelle du peuple. La galerie extérieure du temple s'étend sur plus de 600 mètres et est recouverte de ces reliefs. Angkor Vat fut conçu pour représenter le monde, les quatre coins du mur extérieur étant ancrés aux quatre coins de la terre et les douves représentant les océans environnants. Scènes de la vie quotidienne, récits mythologiques, iconographie religieuse et processions royales s'enroulent autour de la façade.

À l'entrée ouest, une grande statue de Vishnou à huit bras a été placée de nos jours pour recevoir les visiteurs qui déposent des offrandes à ses pieds en guise de supplication ou de remerciement pour les prières exaucées. Le sanctuaire central du temple est aligné nord-sud sur l'axe de la terre, et la statue de Vishnou se trouvait autrefois au centre, indiquant clairement que Vishnou était au cœur de tous les événements terrestres et divins. Selon certains spécialistes, les galeries étaient utilisées pour les observations astronomiques et avaient été construites spécifiquement dans ce but, afin que les astronomes puissent voir clairement la rotation des cieux dans le ciel nocturne. Il ne fait aucun doute que le site était lié aux observations astronomiques, car il est précisément positionné pour refléter la constellation de Draco, le dragon, qui représente l'éternité parce qu'il ne se couche jamais.

Transformation et déclin

Les artisans bouddhistes enrichirent l'histoire complexe du temple sans rien lui enlever.

Angkor Vat redevint un temple bouddhiste au XIVe siècle et des statues du Bouddha ainsi que des histoires liées au Bouddha furent ajoutées à l'iconographie déjà impressionnante. Comme les bouddhistes respectaient les croyances des hindous qui continuaient à vénérer le site, toutes les statues et œuvres d'art originales furent laissées en place. Les artisans bouddhistes enrichirent l'histoire complexe du temple sans rien lui enlever.

Au début du XVIe siècle, le temple n'était plus utilisé, même s'il était toujours occupé par des moines bouddhistes, et il devint le sujet d'histoires et de légendes. On disait qu'il avait été construit par les dieux dans un passé lointain et une histoire populaire émergea selon laquelle le dieu Indra l'avait construit en tant que palais pour son fils et qu'il avait surgi du néant au cours d'une seule nuit. Le temple était protégé de la jungle environnante par d'immenses douves et, contrairement à d'autres temples et villes anciens (comme ceux des Mayas de Mésoamérique), il ne fut jamais complètement perdu.

Même si la population locale continuait à visiter le site, celui-ci était de plus en plus associé à des hantises et à des esprits sombres. Le grand enthousiasme des dévots qui visitaient le temple, disait-on, devait être maintenu pour insuffler une énergie positive à la région. Une fois que la fréquentation du site avait diminué, les esprits sombres, attirés par la rémanence de l'énergie élevée, s'étaient installés et avaient fait de l'endroit leur demeure. On pensait alors que l'énergie sombre émanait des galeries, des porches et des entrées vides, et de moins en moins de personnes se rendirent sur place. Avec seulement quelques moines pour s'en occuper, les bâtiments commencèrent à se dégrader et, bien qu'ils n'aient jamais été complètement envahis par la jungle, la croissance naturelle progressa le long des murs et à travers les fissures entre les pierres.

Découverte occidentale et restauration

Le temple ne resta cependant pas longtemps inactif. Dans les documents occidentaux, Angkor Vat fut visité pour la première fois par le moine portugais António da Madalena en 1586, dont les notes sur le complexe traduisent clairement son sens de l'émerveillement. Il ne chercha pas à restaurer le site, ni même suggéré de le faire, mais il en nota l'emplacement. Le prochain occidental à visiter le site fut l'archéologue français Henri Mouhot vers 1860. Mouhot est toujours cité comme l'homme qui "découvrit" Angkor Vat, mais en réalité, le site n'avait jamais été perdu. Tous les habitants de la région connaissaient l'existence du site, et des peuples très éloignés en avaient une connaissance légendaire.

Mouhot fut cependant le premier occidental à s'intéresser activement à Angkor Vat et à en faire connaître l'existence. Il fut tellement impressionné par le temple qu'il se consacra à sa rénovation et à sa restauration. Mouhot pensait que le temple avait été construit par une ancienne civilisation aujourd'hui disparue et considérait les récits selon lesquels Indra avait soulevé la structure en une nuit comme la preuve d'une technologie perdue d'une ancienne culture. Il refusait d'accepter que le temple ait pu être construit par les ancêtres des Cambodgiens qu'il côtoyait quotidiennement, exactement de la même manière que les Occidentaux vers 1850 avaient rejeté l'idée que les grandes villes et les temples du Mexique et de l'Amérique centrale aient pu être construits par les Mayas.

Depuis l'époque de Mouhot, Angkor Vat est devenu célèbre dans le monde entier. Des millions de personnes visitent le site chaque année et des projets de restauration sont en cours. En 1992, l'UNESCO l'a déclaré site du patrimoine mondial et, bien qu'il n'ait pas été choisi comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde, il a été finaliste en 2007, ce qui lui a valu une attention encore plus grande.

En 2016, un article du New York Times a fait état des efforts continus des archéologues qui continuent à faire des découvertes dans la jungle environnante et ont localisé les sites des ouvriers qui construisirent le temple et d'autres personnes qui vécurent autour du complexe. Le temple lui-même a fait l'objet d'une importante restauration et constitue l'un des parcs archéologiques les plus populaires au monde. Ceux qui visitent Angkor Vat aujourd'hui suivent les traces de millions de personnes du passé qui émergeaient de la jungle environnante pour se retrouver sur le site que Suryavarman II avait créé en tant que point de rencontre entre la terre et le ciel.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2020, février 13). Angkor Vat [Angkor Wat]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-12950/angkor-vat/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Angkor Vat." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le février 13, 2020. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-12950/angkor-vat/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Angkor Vat." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 13 févr. 2020. Web. 04 oct. 2024.

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