Mythologie dans la Perse antique

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Pauline Gaubert
publié le 09 décembre 2019
Disponible dans ces autres langues: anglais, persan, espagnol
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Zal Taken by the Simurgh (by دوستدار ويکيپديا, Public Domain)
Zal capturé par le Simorgh
دوستدار ويکيپديا (Public Domain)

La mythologie de la Perse antique est née dans la région du Grand Iran qui regroupe le Caucase, l’Asie centrale, l’Asie du Sud et l’Asie de l’Est. À l’origine, les Perses étaient un peuple migrateur se considérant eux-mêmes comme des Aryens, dont le sens est «noble» ou «libre» et n’a aucun rapport avec la race.

Avant le IIIe millénaire av. J.-C, une partie d’entre eux, identifiée comme indo-iraniens, s’est installée dans une région appelée Iran (anciennement nommée Ariana, «la terre des Aryens»), tandis qu’une autre partie, les indo-aryens, s’est installée dans la vallée de l’Indus.

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Ces deux groupes étaient issus approximativement du même environnement et avaient la même culture. Ils partageaient un système de croyances religieuses commun comprenant des concepts clés et des êtres surnaturels. D’un côté, la tradition védique et l’hindouisme étaient développés en Inde, en même temps que le zoroastrisme devenait la religion iranienne primitive en Perse. Les croyances en ces êtres surnaturels et leurs histoires, désignées aujourd’hui par le terme de «mythologie», correspondaient simplement à leur système religieux, aussi valable pour eux que n’importe quelle religion l’est aujourd'hui pour un pratiquant. En fait, cette «mythologie», allait façonner le zoroastrisme qui, à son tour, allait influencer le développement du judaïsme, du christianisme et de l’islam.

Origines et développement

La tradition religieuse de la Perse antique s’est transmise oralement. Les seuls textes écrits la relatant sont apparus après que le prophète Zoroastre (vers 1500-1000 av. J.-C.) ait initié les réformes à l’origine du zoroastrisme. L’Avesta (texte sacré des zoroastriens) est la source principale des Yasht, section traitant des divinités pré-zoroastriennes, esprits et autres entités. D’autres informations sur la religion pré-zoroastrienne proviennent d’écrits tardifs comme le Bundahisn et le Denkard, et dans une moindre mesure, le Vendidad.

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LES DIVINITÉS IRANIENNES PRIMITIVES ONT ÉTÉ PRESQU’ENTIÈREMENT RÉINVENTÉ PAR ZOROASTRE MAIS BEAUCOUP ONT GARDÉ LEUR FONCTION ORIGINELLE À DES DEGRÉS PLUS OU MOINS IMPORTANTS.

Le Vendidad indique comment devait être pratiqué le zoroastrisme et mentionne plusieurs entités et rites antérieurs à la fondation de la religion. Les autres sources majeures de la mythologie perse sont le Shahnameh (« Le livre des rois ») écrit par le poète perse Abū-l-Qāsim Ferdowsi (940-1020) qui s’inspire d’une tradition orale beaucoup plus ancienne, et les populaires Mille et un contes (plus connu sous le nom des Mille et une nuits) écrits pendant la période Sassanide (224-651 ap. J.-C.), également basés sur la tradition orale.

Les premières divinités iraniennes ont été presque complètement repensées par Zoroastre, mais beaucoup ont conservé leur fonction d'origine à des degrés plus ou moins importants. Le culte rendu à ces divinités pré-zoroastriennes n’est pas clair mais il est évident que les rituels faisaient appel au feu (considéré comme un élément divin et aussi comme un dieu), avaient lieu en extérieur, et élevaient le principe suprême du Bien, personnifié par Ahura Mazda, roi des dieux.

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La Création et le problème du Mal

Le monde, visible et invisible, a été créé par Ahura Mazda, la source de tout bien et de toute vie. Il est incréé et éternel et, par sa bonté, a conçu tout ce qui est connu en sept étapes :

  • Le ciel
  • L’eau
  • La terre
  • Les plantes (végétation, cultures)
  • Les animaux
  • Les êtres humains
  • Le feu

Le ciel était un globe suspendu au milieu du néant et en son sein, Ahura Mazda libéra les eaux qu’il sépara ensuite les unes des autres par la terre. Le ciel s’élevait au-dessus de la terre et passait en dessous. Sur la terre, Ahura Mazda fit pousser différents types de végétation et les imprégna de sa propre vie, puis il créa Gavaevodta, le Taureau Primordial (aussi appelé «taureau unique», bovin primordial et bœuf primordial) qui donne vie à tous les autres animaux se nourrissant de la végétation et qui la fertilisent.

Faravahar at Persepolis
Faravahar à Persépolis
Napishtim (CC BY-SA)

C’est alors qu’entre en scène Angra Mainyu (aussi appelé Ahriman), l’ennemi surnaturel d’Ahura Mazda, incarnant le chaos, les ténèbres et le mal. L’Avesta n’indique pas l’origine de cet être et semble supposer que son public connaît déjà l’existence et les débuts d’Angra Mainyu. La secte tardive du zorvanisme fait de lui le frère jumeau d’Ahura Mazda, mais cette dualité était (et est) rejetée par les zoroastriens traditionnels.

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L’orientaliste allemand du XIXe siècle, Martin Haug (1827-1876) a essayé de résoudre le problème de l’origine du mal dans un monde créé par un Ahura Mazda tout-puissant et bienveillant en disant qu’Angra Mainyu n’existait pas vraiment en tant que divinité mais était plutôt la décharge d’énergie destructive/négative de l’acte créateur du dieu. Selon ce point de vue, Angra Mainyu acquiert la capacité à ressentir et le pouvoir à partir d’un acte de création mais est lui-même un être créé et, finalement, échouera contre le pouvoir plus grand de son créateur. La réponse de Martin Haug semble coller à la vision originale de Zoroastre sans que l’on sache si elle s’applique à la compréhension pré-zoroastrienne.

Après qu’Ahura Mazda eut créé le monde et Gavaevodta et eut tout mis en mouvement, le taureau est tué par Angra Mainyu sans nulle autre raison que celle de tuer. Son cadavre est emmené sur la lune et purifié et, tous les animaux prennent vie à partir de la semence purifiée du taureau. Ahura Mazda établit ainsi le paradigme, répété dans de nombreux autres cas, de rendre à des fins positives les efforts de destruction d’Angra Mainyu.

LES HUMAINS ONT REÇU D’AHURA MAZDA LE CADEAU DU LIBRE ARBITRE ET LE SENS DE L’EXISTENCE HUMAINE SE RÉSUME À CHOISIR ENTRE LE BIEN ET LE MAL.

Une fois les animaux et la végétation en place, Ahura Mazda crée le premier homme, Gayomartan (ou Gayomard, Kiyumars) qui est beau et «brillant comme le soleil» et attire ainsi l’attention d’Angra Mainyu qui le tue. Le soleil purifie dans le sol la semence de Gayomartan et, 40 ans plus tard, un plant de rhubarbe en sort pour devenir le premier couple mortel, Mashya et Mashyanag, dans lesquels Ahura Mazda insuffle l’esprit de la vie qui devient leur âme. Mashya et Mashyanag vivent en complète harmonie avec les animaux du monde, ensemble et avec Ahura Mazda jusqu’à ce qu’Angra Mainyu vienne dans leur paradis et les séduise prétendant être leur créateur et le maître du monde et qu’Ahura Mazda les a trompés.

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Confus, le couple doute de la parole de leur créateur et accepte le mensonge d’Angra Mainyu. C’est ainsi que le péché vient au monde et que l’harmonie est perdue. Le couple ne peut concevoir d’enfant pendant 50 ans après leur chute et, quand Mashyanag donne finalement naissance, le couple mange les enfants car ils ont perdu l’équilibre et la raison. Longtemps après, des jumeaux naissent qui deviendront les géniteurs de l’humanité. Mais en raison de l’acceptation du mensonge du premier couple, le paradis est perdu et les humains vivront en conflit avec la nature et entre eux.

Ahura Mazda a accordé aux humains le don du libre arbitre, ce qui leur a permis de choisir de croire les mensonges d’Angra Mainyu plutôt que la vérité de leur créateur. Ainsi, le sens de l’existence humaine se résume à l’exercice de ce libre arbitre en choisissant le bien sur le mal, Ahura Mazda plutôt qu’Angra Mainyu. Le choix que l’on fait détermine la qualité de sa propre vie et, bien entendu, de sa vie après la mort.

Vie et vie après la mort

En choisissant de suivre Ahura Mazda, on adoptait une vie bonne et productive en harmonie avec les autres et avec son environnement. En choisissant Angra Mainyu, on vivait dans le mensonge et devenait source de confusion et de conflit. Lorsqu’une personne mourait, son âme planait autour du cadavre pendant trois jours, le temps que les dieux comptent les actes spirituels, bons et mauvais, de sa vie. L’âme était ensuite appelée à traverser une rivière sombre pour rejoindre le pays des morts où les bonnes âmes étaient séparées des mauvaises (étape connue sous le nom de « traversée du séparateur »). Puis, les bonnes âmes allaient au paradis où elles étaient réunies avec celles parties plus tôt, tandis que les mauvaises étaient jetées dans un sombre enfer de tourments.

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Dieux et esprits

Les entités surnaturelles qui décidaient du destin de chacun et gardaient aussi l’univers en fonctionnement sont nées des émanations d’Ahura Mazda. Parmi les plus connues, on trouve :

  • Mithra : dieu du soleil levant, des pactes et des contrats,
  • Hvar Ksata : dieu du soleil plein,
  • Ardvi Sura Anahita : déesse de la fertilité, de la santé, de l’eau, de la sagesse et parfois de la guerre,
  • Rashnu : un ange, justicier des morts,
  • Verethragna : le dieu guerrier combattant du mal,
  • Vayu : dieu du vent qui chasse les mauvais esprits,
  • Tiri et Tishtrya : dieux de l’agriculture et de la pluie,
  • Atar : dieu du feu et sa personnification,
  • Haoma : dieu de la récolte, de la santé, de la force et de la vitalité, personnification de la plante du même nom dont le jus apporte l’éveil spirituel.

De nombreuses autres entités existaient. Parmi les plus importantes étaient l’ange Suroosh, guide de la mort, et Daena, la jeune fille sainte, rencontrant tous deux les âmes lors de la traversée. Ce monde et le suivant étaient pensés pour être habités par des esprits invisibles qui, comme les humains, étaient engagés dans la lutte cosmique entre le bien et le mal. Les ahuras étaient les bons esprits et les daivas, les mauvais. Tous deux influençaient la vie et la pensée humaines.

Winged Figure, Rock-Cut Tombs of Qizqapan
Figure ailée, tombes creusées dans la roche de Qizqapan
Osama Shukir Muhammed Amin (Copyright)

La façon dont une personne traitait les animaux, en particulier les chiens, était un élément central de son cheminement spirituel. Dans la Perse antique, les chiens avaient un statut élevé et étaient gardiens du pont de Chinvat (qui remplacera l’image de la rivière sombre dans la Traversée du séparateur) qui, dans la croyance zoroastrienne, enjambait le gouffre entre la vie et la mort. Ils accueillaient les âmes pures et rejetaient celles qui avaient été condamnées.

Créatures surnaturelles

Le chien figure en bonne place parmi les symboles les plus populaires et les plus durables de la mythologie perse, en la représentation du Simurgh, le chien-oiseau. Il s’agit d’un oiseau gigantesque à la tête de chien, au corps de paon, et aux griffes de lion, suffisamment grand pour soulever aisément un éléphant, vivant par cycles de 1 700 ans avant de plonger dans un feu allumé par lui-même pour mourir et renaître (précurseur du mythe du phénix). Le Simurgh apparaît à l’origine sous la forme du Grand Faucon connu sous le nom de Saena, qui niche dans les branches de l’Arbre de Toutes Graines situé au centre du monde. En battant des ailes, il envoie les graines dans les airs, lesquelles trouvent leur place sur terre grâce au vent et à la pluie.

Dans la mythologie perse, les oiseaux occupent une place importante dans la lutte entre le bien et le mal. Le grand oiseau Chamrosh (au corps de chien et à la tête et aux ailes d'aigle) aide à distribuer les graines du Grand Arbre et protège aussi les Perses contre les menaces des non-Perses pendant que, de l’autre côté, l’énorme oiseau Kamak cherche à déjouer les bonnes intentions de Chamrosh. L’oiseau Huma, semblable au Simurgh en de nombreux aspects, confère la royauté et détient toute la sagesse des âges pendant que l’oiseau de proie géant connu sous le nom de Roc (ou Rukh) délivre la justice à ceux qui pensaient pouvoir y échapper.

L’une des entités surnaturelles les plus craintes était le Al (aussi connue sous le nom de Hal et d’Umm Naush), un démon nocturne qui se nourrissait de la force vitale des nourrissons. Les Al faisaient partie d’un ensemble plus large d’esprits maléfiques et dangereux appelés khrafstra qui troublaient, perturbaient et, parfois, mettaient fin aux vies humaines. Les khrafstra étaient invisibles mais manifestaient leurs intentions par le biais de la nature visible : fourmis urticantes, guêpes, scarabées destructeurs de récoltes, araignées, grenouilles, rongeurs, serpents et prédateurs. Le chien était considéré comme la meilleure protection contre ces esprits et leurs manifestations physiques.

Sassanian-style Plate with Simurgh
Assiette de style sassanide avec le Simorgh
akhenatenator (Public Domain)

L'un des esprits invisibles les plus puissants était le Jinn (ou Djinn, aussi connu comme Génies) qui, contrairement à n’importe quelle autre entité, était collectivement neutre dans la guerre entre le bien et le mal. Certains djinns étaient malveillants et d’autres bienveillants mais, surtout, ils semblaient réagir aux circonstances et aux incitations individuelles. Un djinn pouvait exaucer un souhait ou changer ou trahir le résultat en le réalisant, ou pouvait à l’inverse, se montrer simplement utile. On pensait que les djinns préféraient les endroits isolés comme les plaines désertiques et les oasis. Les marchands et les voyageurs portaient donc des amulettes pour se protéger de leur influence.

Les Peri (fées, généralement des femmes) étaient semblables aux djinns et pouvaient être malicieuses ou utiles. Elles étaient de minuscules et belles créatures ailées qui pouvaient délivrer des messages importants des dieux ou, tout aussi aisément, voler et cacher un objet important ou détourner l’attention d’une personne. Elles étaient prétendument emprisonnées dans leur forme de fée jusqu’à ce qu’elles aient expié un péché passé mais n’étaient ni des âmes humaines ni des entités immortelles. Si leur but était l’expiation, elles semblent avoir été collectivement mauvaises dans ce rôle puisque les contes les décrivant montrent qu’elles causaient des problèmes aussi souvent qu’elles les résolvaient.

Une autre grande menace pour l’ordre et le bonheur humain était le dragon (azhi). Le plus redoutable d’entre eux était Azhi Dahaka décrit comme un animal « à trois bouches, à trois têtes, à six yeux, qui a un millier de sens... le plus puissant pour détruire le monde du bon principe » (Yasht 9.14 ; Curtis, 23). Le dragon Azhi Sruvara chasse les humains et les chevaux alors que Gandareva, remue les mers et fait couler les bateaux.

Mythes célèbres

Les histoires de ces créatures, dieux et esprits, tout comme les héros qui les affrontaient, ont été transmises par une longue tradition orale jusqu’à être intégrées dans des parties de l’Avesta et, plus complètement, dans le Shahnameh de Ferdowsi écrit entre 977 et 1010. Il s’agit d’une énorme épopée se déroulant sur plusieurs générations et racontant l’histoire des forces du bien, symbolisées par le royaume d’Iran, se battant contre le chaos et le mal personnifiés par le royaume de Turan.

Bien avant le début du conflit, le premier grand héros est le roi Yima (ou Yama) qui règne sur le monde connu avec justice et dévouement, bannissant la mort et la maladie et améliorant la vie des habitants de son royaume. Les dieux lui donnent leur pouvoir en récompense de son dévouement désintéressé qu’il utilise à bon escient. Quand le monde devient surpeuplé, il l’agrandit simplement en donnant plus d’espace et de ressources aux hommes, aux animaux, à la végétation pour qu’ils vivent ensemble en harmonie.

Dans une histoire que certains spécialistes considèrent comme une influence directe sur le récit biblique de l’arche de Noé, Yima sauve également le monde de la destruction. Les dieux lui disent qu’un hiver rigoureux s’annonce et qu’il doit rassembler un homme, une femme, les graines de toutes sortes de végétaux et deux êtres de chaque espèce animale dans une grande grange à trois étages. Yima s’exécute et le monde est sauvé. Mais, après un règne de plus de 300 ans, il commence à écouter les mensonges d’Angra Mainyu et succombe au péché, perdant ainsi la grâce divine. Par la suite, ses successeurs doivent lutter pour maintenir la justice car la tromperie et la ruse jouent désormais un rôle régulier en politique.

Le plus grand héros perse est Rustum (également connu sous le nom de Rostom ou Rustam), petit-fils du héros Sam et fils du non moins héroïque Zal. Sam désirait fortement avoir un fils et fut comblé lors de la naissance de Zal mais ce moment fut de courte durée lorsqu’il regarda le garçon et vit qu’il avait les cheveux d’un blanc éclatant. Interprétant cela comme un mauvais présage, Sam abandonna le nouveau-né dans les montagnes de l’Alburz et le laissa pour mort. Le garçon fut cependant sauvé par le Simurgh, qui l’éleva comme son propre fils, développant une force et des pouvoirs surhumains.

Persian Hero Rustum
Le héros perse Rustum
Maksim (Public Domain)

Après quelques temps, la cour de Sam apprit qu’un grand héros vivait dans les montagnes et, en même temps, Sam rêva que son fils était encore vivant et fut encouragé à aller le chercher. Le Simurgh dit à Zal de retourner auprès de son père et des humains mais lui donna une plume (trois, dans certaines versions) qu’il devait utiliser pour l'invoquer en cas de besoin. Zal devint un grand prince et épousa la princesse Rudabeh qui eut du mal à donner naissance à leur fils.

Zal invoqua le Simurgh qui lui apprit comment donner naissance à l’enfant par césarienne et lui enseigna aussi l’utilisation des plantes médicinales. Rustum naquit, et après un jour, eut la taille et la force d’un enfant d’un an et continua à grandir rapidement jusqu’à atteindre «la taille d’un cyprès et avoir la force d’un éléphant» (Curtis, 39). Il devint le grand héros des forces iraniennes contre celles de Turan et, bien qu’il fût finalement tué par la tromperie et la ruse, il l’emporta et l’ordre fut restauré.

Conclusion

Bien sûr, il existe de nombreuses autres histoires célèbres dans la mythologie perse : les contes de Rustum sont à eux seuls épiques, et le Shahnameh les racontent avec d’autres contes en 50 000 couplets rimés, les rendant plus longs et thématiquement plus complexes que d’autres ouvrages célèbres comme L’épopée de Gilgamesh ou L’Iliade d’Homère, qui explorent et développent le thème du bien contre le mal et de l’ordre triomphant sur le chaos. La longue tradition qui consiste à raconter ces contes atteste de la popularité d’un imaginaire riche et de leur tension dramatique, ayant été racontés pendant des siècles avant de trouver une forme écrite.

L’Avesta a finalement été écrit sous le règne de Shapur II (r. de 309 à 379 ap. J.-C.) et codifié/révisé sous Kosrau I (r. de 531 à 579 ap. J.-C.) pendant l’empire Sassanide (224-651 ap.J-C.), tandis que le Shahnameh a été terminé au début du XIe siècle. Malgré cela, on pense que la tradition orale des Perses a influencé les systèmes religieux d’autres cultures plusieurs siècles auparavant. Les thèmes mythologiques perses sont évidents dans certains aspects religieux védiques, mésopotamiens, égyptiens et grecs et ont influencé, grâce au développement des penseurs zoroastriens, des concepts significatifs du judaïsme, du christianisme et de l’islam, entre autres, suggérant que la pensée mythologique perse est un fondement des croyances religieuses dans le monde entier à l’époque moderne.

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Traducteur

Pauline Gaubert
With a degree in archaeology of Muslim Spain, Pauline is also a cartographer and translator and have interest in History and cultural exchanges.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

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Style APA

Mark, J. J. (2019, décembre 09). Mythologie dans la Perse antique [Ancient Persian Mythology]. (P. Gaubert, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-18647/mythologie-dans-la-perse-antique/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Mythologie dans la Perse antique." Traduit par Pauline Gaubert. World History Encyclopedia. modifié le décembre 09, 2019. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-18647/mythologie-dans-la-perse-antique/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Mythologie dans la Perse antique." Traduit par Pauline Gaubert. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 09 déc. 2019. Web. 31 oct. 2024.

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