Henri V d'Angleterre

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Définition

Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 31 janvier 2020
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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Henry V of England (by Unknown Artist, Public Domain)
Henri V d'Angleterre
Unknown Artist (Public Domain)

Henri V d'Angleterre régna en tant que roi de 1413 à 1422. Succédant à son père Henri IV d'Angleterre (r. de 1399 à 1413), le prince Henri s'était imposé en tant qu'excellent chef militaire dans les batailles contre les rebelles anglais et gallois au cours de la première décennie des années 1400. En tant que roi, Henri remporta une célèbre victoire contre les Français lors de la bataille d'Azincourt en octobre 1415, puis captura la Normandie et Paris, et fut même nommé héritier du trône de France. Le règne spectaculaire d'Henri prit fin de manière soudaine et inattendue lorsqu'il mourut, probablement de dysenterie, en août 1422, alors qu'il était en campagne en France. Son fils Henri VI d'Angleterre lui succèderait (r. de 1422 à 1461 et 1470-1471).

Famille et jeunesse

Henri vit le jour le 16 septembre 1387 au château de Monmouth, fils d'Henri IV d'Angleterre, le premier des rois de la Maison de Lancastre, et de Marie de Bohun (née vers 1369). La déposition de Richard II d'Angleterre (r. de 1377 à 1399) par Henri IV en 1399 (alors qu'il était connu sous le nom d'Henri Bolingbroke) et le meurtre de l'ex-roi au château de Pontefract en 1400 reviendraient hanter la Maison de Lancastre, mais pour l'instant, le prince Henri n'avait aucun doute quant à son rôle dans le monde: régner un jour sur l'Angleterre, puis conquérir la France.

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Henri voulait adopter une approche plus militaire à l'égard de la France, grande rivale de l'Angleterre, et reprendre pour de bon le conflit de la guerre de Cent Ans.

Henri, souvent appelé Henri de Monmouth avant son accession, était un individu très pieux et développa un goût pour un style de vie ascétique en tant que roi, mais dans sa jeunesse, il était connu pour aimer faire la fête. Le jeune Henri passa du temps à la cour de Richard - même lorsque son père avait été exilé - et il apprit également le maniement des armes et la guerre auprès de son tuteur, le célèbre chevalier médiéval Sir Henry "Hotspur" Percy (1364-1403). En fait, le prince avait trop bien appris du vieux maître, et lorsque "Hotspur" se retourna contre le roi Henri IV, il fut tué à la bataille de Shrewsbury en juillet 1403, au cours de laquelle le jeune Henri, âgé de 16 ans, combattit avec aplomb, même s'il fut blessé au visage.

Le prince Henri dirigea l'armée du roi qui finit par écraser la rébellion galloise menée par Owain Glyn Dwr (né vers 1359). Peut-être Henri était-il particulièrement mécontent qu'Owain se soit déclaré Prince de Galles, titre qui revenait de droit à Henri en tant que fils aîné du roi d'Angleterre. En 1409, la forteresse rebelle du château de Harlech fut capturée et Owain Glyn Dwr se retira dans les montagnes, pour ne plus jamais être revu. Le prince conduisit ensuite une armée en France pour exploiter l'anarchie qui y régnait suite à la folie du roi Charles VI de France (r. de 1380 à 1422), mais l'expédition n'aboutit à rien. Le prince brilla bien plus que son père et des frictions se développèrent entre eux, notamment à cause du désir du prince d'adopter une approche plus militaire vis-à-vis de leur grand rival français et de reprendre sérieusement le conflit que l'histoire connaît sous le nom de guerre de Cent Ans (1337-1453).

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Harlech Castle, Wales
Château de Harlech, Pays de Galles
giborn_134 (CC BY-ND)

Succession

Henri IV mourut de maladie le 20 mars 1413. La santé du roi avait décliné depuis 1406, et le prince Henri avait déjà pris en charge certaines des fonctions du roi. Le prince Henri, âgé de 25 ans seulement, fut couronné Henri V le 9 avril 1413 dans l'abbaye de Westminster, alors qu'un blizzard faisait rage. Le nouveau roi prit sa nouvelle responsabilité au sérieux et bannit de sa présence tous ses exhubérants camarades de jeunesse, interdisant à l'un d'entre eux de s'approcher à moins de 10 miles (16 km) de sa personne. Le roi arbora également une coupe de cheveux inhabituelle aux yeux de nos jours, mais c'était dans le style des soldats de l'époque et cela indiquait que le roi était sérieux lorsqu'il promit à son père mourant qu'il défendrait sa couronne avec son épée.

Le roi allait avoir besoin de son épée plus tôt qu'il ne le pensait lorsqu'il dut faire face à un complot de meurtre en 1415, connu dans l'histoire sous le nom de "complot de Southampton". Le plan consistait à placer sur le trône Edmond Mortimer, comte de March et arrière-arrière-petit-fils d'Édouard III d'Angleterre (r. de 1327 à 1377). Les conspirateurs étaient dirigés par Sir Thomas Grey, Henry, Lord Scrope de Masham, et le comte de Cambridge, qui était le petit-fils d'Édouard III. Tous trois furent exécutés en août 1415, après que Mortimer eut lui-même informé le roi du complot.

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Cependant, Henri n'était pas seulement un roi guerrier et, pendant son règne, il encouragea l'utilisation de la langue anglaise dans les documents et la littérature officiels, par opposition à la langue française qui dominait auparavant. Le roi s'inquiéta également de l'Église médiévale et de l'hérésie des "Lollards". Ces hérétiques pensaient que tout le monde pouvait prier en privé et que l'Église en tant qu'institution n'avait pas à être le pont entre Dieu et l'humanité. En outre, l'un des représentants des Lollards, le théologien John Wycliffe (vers 1325-1384), avait appelé à une redistribution des richesses de l'Église, une idée reprise par les membres de la dangereuse révolte des paysans de 1381. En persécutant les Lollards, en réprimant les manifestations émeutières des Lollards en janvier 1414, et même en emprisonnant pour hérésie son propre ami Sir John Oldcastle, Henri s'assura ainsi le plein soutien de l'Église, un allié indispensable lorsqu'il s'agirait de réunir l'argent nécessaire à ses campagnes militaires prévues.

La guerre de Cent Ans

La guerre de Cent Ans entre l'Angleterre et la France avait remarquablement bien commencé pour les Anglais sous le règne d'Édouard III. Aidés par son fils Édouard le Prince Noir (1330-1376), ils remportèrent de grandes victoires à Crécy en 1346 et à Poitiers en 1356. Cependant, Charles V de France, alias Charles le Sage (r. de 1364 à 1380), reprit progressivement l'initiative et, en 1375, les seules terres françaises appartenant à la Couronne anglaise étaient Calais et une petite partie de la Gascogne. Cependant, avec la disparition de Charles VI, les nobles français étaient divisés et le pays en proie au chaos. En outre, les arcs longs utilisés par les armées anglaises étaient encore l'arme la plus dévastatrice que le champ de bataille médiéval ait jamais connue. Henri IV et son fils n'étaient pas d'accord sur la politique à mener à l'égard de la France et sur la faction à soutenir: celle dirigée par le duc de Bourgogne (les Bourguignons) ou les partisans du duc d'Orléans (les Armagnacs). Henri V était maintenant désireux de réparer l'échec de son expédition en France lorsqu'il était prince et de prendre des mesures beaucoup plus décisives contre le vieil ennemi.

Avec le pays derrière lui, Henri était prêt à poursuivre sa revendication de roi légitime de France.

Avec les pirates français qui se déchaînaient dans la Manche et la possibilité d'obtenir des terres et du butin en cas d'invasion d'une France chancelante, la majorité des barons anglais et le Parlement étaient enthousiastes à l'idée de passer à l'action. Un autre facteur utile était la stabilité des frontières galloises et écossaises. Afin de gagner le soutien des éventuels hésitants, Henri rétablit les domaines des seigneurs contre lesquels son père s'était opposé et, en signe de conciliation avec les torts du passé, fit réenterrer le corps de Richard II dans l'abbaye de Westminster (depuis Kings Langley). Avec le pays derrière lui, Henri était prêt à poursuivre la revendication qui avait commencé avec l'arrière-grand-père d'Henri, Édouard III, le neveu de Charles IV de France (r. de 1322 à 1328) : le roi anglais était aussi le roi légitime de France. Même les armoiries royales montraient encore les trois lions d'Angleterre et la fleur de lys de France.

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Azincourt

Pour se donner le temps de rassembler des fonds et son armée, Henri fit des avances diplomatiques vers les deux factions françaises en 1415. Ces discussions n'aboutirent à rien, si ce n'est que, selon l'histoire, le fils et héritier de Charles VI, le Dauphin (un autre Charles), envoya au jeune Henri une boîte de balles de tennis en lui indiquant qu'il devait se concentrer sur le sport plutôt que sur la guerre. Henri montra clairement ses intentions lorsque, à la mi-août, il envahit la Normandie avec une armée d'environ 10 000 hommes et prit le port d'Harfleur après un siège épuisant de cinq semaines. À l'approche de l'hiver, alors que ses forces étaient déjà réduites à 6 000-7 000 hommes par les combats et une vague de dysenterie, Henri décida de se retirer à Calais, alors tenue par les Anglais, et de se regrouper.

Henry V at Agincourt
Henri V à Azincourt
Harry Payne (Public Domain)

Les Français n'avaient pas perdu de temps pendant cette première partie de l'invasion et le connétable de France, Charles d'Albert, rassembla une armée d'environ 20 000 hommes pour rencontrer l'ennemi et le submerger par le nombre. Les deux armées se rencontrèrent le jour de la Saint Crispin, le 25 octobre 1415, près du village d'Azincourt. Le terrain était dans un état pitoyable pour une bataille et présentait un champ de boue pour les deux camps. Les Anglais avaient une armure plus légère que leurs homologues français, ce qui s'avéra très utile dans les conditions de la bataille. Cependant, une fois de plus, c'est l'arc long qui s'avéra décisif car les archers anglais tirèrent sur l'ennemi de trois côtés. Les chevaliers français tombèrent de leurs chevaux et virent leurs armures transpercées par les puissantes flèches anglaises.

Les pertes françaises furent sidérantes: environ 7 000 hommes contre 500 morts pour les Anglais. Si les chiffres furent si élevés pour les Français, c'est parce qu'Henri avait ordonné l'exécution des prisonniers lorsqu'un contingent de l'ennemi avait attaqué le train de bagages anglais à l'arrière, et le roi craignait donc que les combats ne reprennent. Parmi les morts, on trouvait la plupart des membres de la noblesse française, dont plusieurs ducs et comtes, une situation qui signifiait que la résistance aux prochains mouvements d'Henri en termes d'affrontement de grandes armées de campagne serait limitée. Le roi avait, une fois de plus, mené ses troupes depuis le front et avait gagné, même s'il avait reçu un gros coup sur son casque (qui est maintenant suspendu au-dessus de sa tombe dans l'abbaye de Westminster). Le duc d'Orléans fut capturé à Azincourt et se retrouva prisonnier à la Tour de Londres pour le début de ses 25 années de réclusion en Angleterre.

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Futur roi de France

Entre 1417 et 1419, Henri conquit la Normandie par une guerre de siège persistante de villes et de fortifications stratégiquement importantes. Caen, par exemple, fut prise en 1417 après un siège au cours duquel aucune des deux parties ne fit de quartier. Henri interdit à ses hommes de piller mais, bien qu'il ait déjà pendu un archer pour avoir volé une petite boîte dans une église, il était difficile de toujours faire respecter cette interdiction. Le roi s'empara de Rouen, la capitale normande, en janvier 1419 après un siège au cours duquel les batteries d'artillerie du roi furent utilisées et un Henri impitoyable ordonna de jeter des animaux morts dans tous les puits, ce qui provoqua une telle épidémie dans la ville qu'elle fut obligée de capituler. Par conséquent, la Normandie était désormais sous le contrôle d'Henri et les terres furent distribuées à ses hommes.

Treaty of Troyes, 1420 CE
Traité de Troyes, 1420
French National Archives (Public Domain)

À la fin de l'année 1419, Henri jeta son dévolu sur Paris. Les partisans du duc de Bourgogne, après que le père du duc ait été assassiné par un rival français, apportèrent un soutien crucial à la revendication d'Henri d'être le souverain de la France et de l'Angleterre. Cet arrangement fut scellé en mai 1420 par le traité de Troyes. Selon ce traité, Henri deviendrait le roi de France à la mort de Charles VI. Le nouveau régime serait lié à l'ancien par le mariage du roi anglais avec la fille de Charles, Catherine de Valois (1401 - c. 1437). Enfin, Henri dut promettre qu'il continuerait à se battre contre l'ennemi numéro un des Bourguignons: le Dauphin Charles, désormais déshérité.

Le 2 juin 1420 dans la cathédrale de Troyes, Henri V épousa effectivement Catherine et la guerre reprit contre le Dauphin. Henri était à l'apogée de son pouvoir, le souverain le plus puissant d'Europe occidentale. En 1421, le couple royal rentra en Angleterre où il fut accueilli par un spectacle d'apparat et de chœurs dans les rues de Londres et Catherine eut droit à sa cérémonie de couronnement.

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Le 6 décembre 1421, au château de Windsor, naquit le seul enfant d'Henri, un autre Henri. Mais la roue de la fortune avait déjà tourné pour le roi anglais. En mars 1421, les Anglais avaient perdu la bataille de Baugé et le propre frère d'Henri, Thomas, duc de Clarence, avait été tué. Henri était donc reparti en France pour reprendre la guerre et il ne verrait donc jamais son fils naître ni à aucun moment par la suite. Le roi connut un autre succès le 11 mai 1422, en capturant Meaux après un siège de huit mois. La carrière d'Henri avait été brillante, mais elle devait aussi être courte.

Marriage of Henry V of England and Catherine of Valois
Mariage d'Henri V d'Angleterre et de Catherine de Valois
Unknown Artist (Public Domain)

Mort et successeur

Henri mourut, probablement de dysenterie (bien qu'il puisse s'agir d'un cancer des intestins), à l'âge de 35 ans, le 31 août 1422, au Bois de Vincennes en France. Le roi anglais rata de moins de deux mois l'occasion de devenir roi de France; Charles VI lui mourut le 21 octobre 1422. Le corps d'Henri fut ramené en Angleterre et enterré à l'abbaye de Westminster, et son fils en bas âge lui succéda, couronné Henri VI en novembre 1429, toujours à l'abbaye de Westminster. Les régents de l'enfant avaient déjà été nommés par son père: Humphrey, duc de Gloucester (1390-1447) pour l'Angleterre et John, duc de Bedford (1389-1435) pour la France, tous deux frères d'Henri V.

Le règne d'Henri VI s'avérerait long, malgré une interruption pendant les années 1460, mais il ne put empêcher une grande renaissance française dont firent partie les efforts héroïques de Jeanne d'Arc (c. 1412-1431) et le couronnement du Dauphin en tant que Roi Charles VII de France (r. de 1422 à 1461). Henri VI avait continué à revendiquer le trône de France, et avait fini par être couronné en tant que tel dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris en décembre 1431, bien que les loyalistes de Charles VII aient contesté son droit de le faire. Henri VI, qui souffrait de crises de folie, connut une fin difficile, assassiné dans la Tour de Londres en mai 1471, alors que les deux maisons de Lancastre et d'York se disputaient le trône dans ce qui fut plus tard connu sous le nom de Guerre des deux Roses (1455-1487).

L'héritage d'Henri V s'effondra peut-être plus vite qu'il ne l'espérait, mais il est au moins entré dans l'histoire comme l'un des grands rois d'Angleterre, une opinion qui bénéficia largement du traitement héroïque que lui réserva William Shakespeare (1564-1616) dans sa pièce Henri V (1599), qui contient les lignes émouvantes suivantes, prononcées par Henri à son armée juste avant la bataille d'Azincourt:

Et la Saint-Crépin ne reviendra jamais, — d’aujourd’hui à la fin du monde, — sans qu’on se souvienne de nous, — de notre petite bande, de notre heureuse petite bande de frères ! — Car celui qui aujourd’hui versera son sang avec moi, — sera mon frère ; si vile que soit — sa condition, ce jour l’anoblira. — Et les gentilshommes aujourd’hui dans leur lit en Angleterre — regarderont comme une malédiction de ne pas s’être trouvés ici, — et feront bon marché de leur noblesse, quand ils entendront parler l’un de ceux — qui auront combattu avec nous au jour de la Saint-Crépin !

(Acte 4, Scène 3, trad. Hugo)

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2020, janvier 31). Henri V d'Angleterre [Henry V of England]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-18611/henri-v-dangleterre/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Henri V d'Angleterre." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le janvier 31, 2020. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-18611/henri-v-dangleterre/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Henri V d'Angleterre." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 31 janv. 2020. Web. 12 déc. 2024.

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