Époque de Kamakura

Définition

Mark Cartwright
de , traduit par Priscilia Barbuti
publié le 18 juin 2019
Disponible dans ces autres langues: anglais, malais, espagnol
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The Close-up of the Great Buddha of Kamakura (by James Blake Wiener, CC BY-NC-SA)
Détail du Grand Bouddha de Kamakura
James Blake Wiener (CC BY-NC-SA)

L'époque de Kamakura ou Kamakura Jidai (1185-1333), période du Japon médiéval, débuta avec la victoire de Minamoto no Yoritomo (1147-1199) sur le clan Taira, lors de la bataille de Dan-no-ura en 1185. Cette période doit son nom à Kamakura, une ville côtière située à 48 kilomètres (30 miles) au sud-ouest de Tokyo, qui servit de base au clan Minamoto. Yoritomo deviendra shōgun, ou dictateur militaire du Japon, à partir de 1192, offrant ainsi la première alternative à la domination de l'empereur et de la cour impériale. L'époque de Kamakura fut marquée par des avancées durables en matière de gouvernance, d'agriculture et de religion et parvint à résister aux invasions mongoles de la fin du XIIIe siècle. Elle s'acheva avec la chute du shōgunat de Kamakura en 1333 et l'arrivée d'un nouveau clan à la tête du Japon : les Ashikaga.

Minamoto no Yoritomo et les Taira

Sous la précédente époque Heian (794-1185), la cour impériale japonaise, quoique toujours importante et considérée comme divine, s'était trouvée éclipsée par de puissants bureaucrates issus d'une seule et même famille : le clan Fujiwara. Vers la fin de la période, deux autres grands partis firent leur apparition dans le paysage politique du pays : les clans Minamoto (dit Genji) et Taira (dit Heike), dont les membres étaient généralement apparentés aux empereurs. Forts de leurs propres armées de samouraï, ces deux clans devinrent de précieux atouts aux mains des membres engagés dans la lutte interne pour le pouvoir qui déchirait le clan Fujiwara, et qui éclata lors de la rébellion de Hōgen en 1156 de notre ère et de la rébellion de Heiji en 1160 de notre ère. Les Taira, dirigés par Taira no Kiyomori, finirent par éliminer tous leurs opposants et dominèrent le gouvernement japonais durant deux décennies. Toutefois, la guerre de Genpei (1180-1185) vit la victoire des Minamoto et, lors de la dernière bataille de Dan-no-ura, le chef des Taira, Tomamori, ainsi que le jeune empereur Antoku se suicidèrent. Le dirigeant du clan Minamoto, Minamoto no Yoritomo, devint ainsi le chef militaire le plus puissant du Japon.

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La fonction de shogun permit, pour la première fois, de proposer un système de gouvernement alternatif à celui de la cour impériale japonaise.

Minamoto no Yoritomo était le fils de Minamoto no Yoshitomo (1123-1160) et le petit-fils de Minamoto no Tameyoshi (1096-1156), tous deux des membres influents du clan Minamoto, le second ayant pris la tête du clan au milieu du XIIe siècle. Ayant défait tous ses rivaux et envoyé son jeune frère, Minamoto no Noriyori, ainsi que d'autres membres importants de sa famille, en exil, Yoritomo se trouva seul à la tête du clan Minamoto.

Le shogunat de Kamakura

Minamoto no Yoritomo devint le premier shōgun, sorte de dictateur militaire, du Japon, charge qu'il occupa de 1192 à 1199. Il fut donc le premier shōgun du shōgunat de Kamakura (1192-1333). La fonction permit, pour la première fois, de proposer un système de gouvernement alternatif à celui de la cour impériale japonaise. Le titre de shōgun ou "protecteur militaire" avait déjà été employé par le passé (Sei-i Tai Shogun) mais seulement de façon temporaire, pour les commandants militaires en campagne contre les Ezo/Emishi (Ainu), dans le nord du Japon. Yoritomo put porter le titre, dans son acception plus large, grâce à un accord avec le jeune empereur Go-Toba (r. de 1183 à 1198), qui le lui octroya en échange de sa protection militaire. Si l'empereur était en principe au-dessus du shōgun, il en allait en réalité tout autrement, dans la mesure où quiconque contrôlait la force militaire contrôlait également l'État. Les empereurs gardèrent néanmoins un rôle cérémoniel, et les shōguns continuèrent à rechercher leur soutien, dans le but de légitimer leur propre pouvoir.

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Minamoto no Yoritomo Painted Wall-hanging
Portrait de Minamoto no Yoritomo
Unknown Artist (Public Domain)

Après avoir tant fait pour asseoir sa domination sur le Japon, Minamoto no Yoritomo ne profita pas longtemps de sa position, trouvant la mort à la suite d'une chute de cheval, en 1199. Son fils aîné, Minamoto no Yoriie (r. de 1202 à 1203), lui succéda au terme d'une lutte pour le pouvoir. À la mort de Yoritomo, sa femme, Hōjō Masako (1157-1225), et le père de cette dernière, Hōjō Tokimasa, décidèrent de gouverner par eux-mêmes : ils instituèrent ainsi la fonction de régent shōgunal et défendirent les intérêts du clan Hōjō. Suivant cet arrangement, largement repris tout au long de l'époque de Kamakura, le pouvoir véritable revenait au régent, le shōgun n'étant qu'une simple marionnette. Au décès de son époux, Hōjō Masako s'était retirée dans un monastère, et sa réapparition sur la scène politique lui valut le surnom de "nonne-shōgun". Ambitieuse, douée et impitoyable, Masako se révéla une politicienne redoutable qui ne laissa rien se mettre en travers de son chemin, pas même son père qu'elle obligea à l'exil suite à des différends.

Minamoto no Sanetomo, second fils de Yoritomo et frère de Yoriie, devint shōgun en 1203, sous la régence de sa mère Hōjō Masako et de Hōjō Tokimasa. Le règne de Sanetomo, qui dura 16 ans, s'acheva brutalement avec son assassinat en 1219 par son propre neveu Kugyō, fils de Minamoto no Yoriie. La mort de Kugyō, assassiné à son tour, marqua la fin de la lignée de Yoritomo ; tous les postes clés du gouvernement furent par la suite occupés par des membres de la famille Hōjō.

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L'empereur Go-Toba saisit cette opportunité pour tenter un soulèvement en 1221 - période connue sous le nom de révolte de Jōkyū - en cherchant à profiter du désarroi suscité par le mystérieux meurtre du shōgun. Faute de moyens militaires suffisants pour défier Hōjō Masako, le coup d'État échoua et conduisit l'empereur, alors retiré, à l'exil dans les lointaines îles Oki. C'est là, durant les 18 dernières années de sa vie, qu'il trouva finalement la possibilité d'écrire ses célèbres poèmes.

Major Temples and Shrines of Japan circa 1200 CE, Kamakura Shogunate
Principaux temples et sanctuaires du Japon vers 1200, Shogunat de Kamakura
Stone Chen (CC BY-ND)

Après quoi une longue succession de régents gouverna au nom de shōguns mineurs ou fantoches. Le dernier d'entre eux, pour l'époque de Kamakura, fut Hōjō Moritoki (1327-1333). Le pouvoir shōgunal, bien que plusieurs fois transféré d'une famille à une autre, perdura jusqu'à la restauration de Meiji, en 1868. Le Japon passa sous la domination totale de ses guerriers, une situation reflétée dans la littérature de l'époque. Celle-ci vit naître un grand nombre d'histoires et de recueils de nouvelles sur le thème de la guerre, l'œuvre la plus célèbre étant Le Dit des Heike (Heike monogatari), qui fut publiée pour la première fois vers 1218 et qui relate la lutte pour la mise en place du shōgunat de Kamakura.

Le gouvernement de Kamakura

Le gouvernement shōgunal, également connu sous le nom de bakufu, terme signifiant "gouvernement de la tente" en référence aux origines de ce titre initialement décerné à un général en campagne, reposait sur les rapports féodaux entre seigneur et vassal. Le premier octroyait des terres - confisquées aux chefs militaires appartenant à des familles opposées aux shōguns et vaincus au combat - au second, en échange d'un service militaire. Lorsqu'un shōgun ou un seigneur possédait un grand nombre de domaines, il pouvait confier certains d'entre eux à un intendant (Jitō) - un poste ouvert aux hommes comme aux femmes - dont le rôle consistait à gérer et collecter les impôts locaux, contre rétribution. Le titre d'intendant était souvent accordé comme récompense aux membres loyaux du shōgunat. Nombre de jitō devinrent puissants de par leur rôle, et leurs descendants se hissèrent au rang de daimyō ou devinrent d'influents propriétaires féodaux, tandis qu'une autre catégorie de propriétaires terriens se composait de gouverneurs militaires ou connétables (shugo) assumant des responsabilités en termes de maintien de l'ordre et d'administration au sein de leur province.

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Rapidement, il devint évident que le shōgun ou le régent shōgunal ne pouvaient diriger l'ensemble du pays sans disposer d'un appareil d'État clairement établi. En conséquence, en 1184 , le Kumonjō, ou Bureau des documents publics, fut créé. Il fut ensuite rebaptisé Mandokoro (Bureau administratif) en 1191 et ses missions furent élargies pour en faire le principal organe administratif. Plus tard encore, il se vit confier la responsabilité des finances de l'État. En 1184, le Monchujō fut créé pour gérer l'ensemble des affaires juridiques. Une nouvelle fonction, celle de vice-régent du shōgun (rensho), fut créée en 1225. La même année, le Conseil d'État, ou Hyōjōshū, fut formé. Il réunissait les plus hauts fonctionnaires, militaires et savants de l'époque. En 1232, un nouveau code législatif fut adopté, le Jōei Shikimoku. En 1232, un nouveau code législatif fut adopté, le Jōei Shikimoku. Composé de 51 articles, ce code définissait qui possédait quelle terre, les relations entre les seigneurs, leurs vassaux et les samouraïs, délimitait le rôle de l'empereur et fixait les décisions juridiques selon le principe de la préséance. Enfin, en 1249, une Haute Cour, le Hikitsukeshū, fut créée pour traiter en particulier les litiges relatifs aux terres et aux taxes.

The Great Buddha of Kamakura
Grand Bouddha de Kamakura
James Blake Wiener (CC BY-NC-SA)

Kamakura

Kamakura, ville côtière de la baie de Sagami qui donna son nom à la période, est située à 48 kilomètres de ce qui allait devenir Tokyo (Edo). Siège du clan Minamoto, elle devint la capitale suite à la volonté de Minamoto no Yoritomo de prendre ses distances avec l'ancienne capitale de Heian-kyō (Kyoto) et avec les fonctionnaires et officiels susceptibles de rester fidèles à l'ancien régime. La cour impériale demeura quant à elle à Heian-kyō, où les titres étaient accordés, certains impôts collectés et où les litiges judiciaires civils étaient arbitrés.

le temple de Kōtoku-in, construit en 1252, continue de séduire les visiteurs en raison de son imposante statue en bronze du Bouddha Amida.

Kamakura, protégée sur trois de ses flancs par les montagnes et par la mer sur le quatrième, constituait l'endroit idéal pour un dirigeant animé d'un esprit militaire. Une protection supplémentaire était offerte par des remparts en terre et deux châteaux en bois : Sugimoto et Sumiyoshi. Ces défenses se révélèrent utiles lorsque la ville fut assiégée en 1333, à la fin de la période Kamakura. Les fortifications remplirent leur rôle, mais l'armée de Nitta Yoshisada (1301-1337) les contourna en profitant de la marée basse pour attaquer la ville depuis la plage. La cité connut un déclin après la chute du shōgunat de Kamakura, mais le temple de Kōtoku-in, construit en 1252, continue de séduire les visiteurs en raison de son imposante statue en bronze du Bouddha Amida, haute de plus de 11 mètres, sans compter sa base en pierre.

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L'économie

La période Kamakura fut globalement une période profitable à l'économie japonaise, avec la poursuite des relations commerciales avec la Chine, où l'or, le mercure, les éventails, les épées, le bois et les objets en laque étaient échangés par le Japon contre des produits tels que la soie, des brocarts, des parfums, de la porcelaine, du thé et des pièces de cuivre. Le recours à la monnaie se fit plus fréquent, tout comme l'usage de lettres de crédit qui eut parfois pour malheureuse conséquence de provoquer l'endettement d'individus, en particulier de samouraïs, dépensant au-delà de leurs moyens.

Les shōguns de Kamakura engagèrent plusieurs réformes foncières qui permirent notamment de tirer un meilleur parti de terres agricoles jusque-là négligées. Les avancées technologiques y contribuèrent également, à l'instar de l'introduction, à la fin du XIIe siècle, d'une souche de riz plus résistante en provenance de Chine, de la généralisation du recours à la double culture et aux engrais (compost, fumier et cendres), et de l'utilisation d'outils fabriqués dans un métal de meilleure qualité. Les terres laissées en jachère suite à des conflits successoraux engendrés par l'absence d'héritier mâle se firent plus rares. Les femmes pouvaient détenir des domaines en leur nom propre puisqu'elles restaient autorisées à prendre la tête d'une famille en l'absence d'un parent masculin qualifié pour cette charge. Les femmes pouvaient hériter et conserver leurs possessions, et ce quoi qu'il advienne de leurs parents masculins ou de leur époux.

Fragment of a Japanese Bodhisattva Head
Fragment d'une tête de Bodhisattva japonais
James Blake Wiener (CC BY-NC-SA)

Par ailleurs, dans les villes, des guildes marchandes (za) furent fondées, à l'origine pour que les artisans et les commerçants puissent s'assurer le soutien d'un monastère ou d'un seigneur local. Regroupant entre 10 et 100 travailleurs ou entreprises, les guildes eurent pour effet de renforcer la spécialisation et d'améliorer les standards. Les villages commencèrent à prendre de l'ampleur à mesure que s'amélioraient les réseaux routiers, un phénomène encouragé par l'existence de deux capitales (Kamakura et Heian-kyō). La paix et la prospérité dont jouissait le pays se traduisirent par une explosion démographique durant toute la période de Kamakura, avec environ 7 à 8,2 millions d'habitants.

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Religion

Ce fut durant l'époque de Kamakura qu'apparurent et se développèrent deux importantes sectes du bouddhisme zen : la secte Jōdo (École de la Terre pure), fondée vers 1175 par le moine Hōnen (1133-1212), et la secte Jōdo-Shinshū (Véritable école de la Terre Pure), fondée en 1224 par son élève Shinran (1173-1263). Les deux sectes proposèrent une pratique simplifiée de la religion en soutenant que la simple invocation du nom du Bouddha (nembutsu) - à plusieurs reprises pour le Jōdo et en une seule invocation sincère dans le cas du Jōdo-Shin - permettrait à l'individu de renaître dans le paradis de la Terre Pure du Bouddha Amida. Par ailleurs, cet éveil et cette ascension vers le paradis étaient à la portée de tous, quel que soit le statut social.

Le plus important monastère zen était le Kenchō-ji de Kamakura, construit par le régent Hōjō Tokiyori (1227-1263) en 1253. Les principes zen de rigueur et de retenue devinrent particulièrement populaires auprès des samouraïs, et la place accordée au wabi - un concept esthétique de beauté, de simplicité et de détachement vis-à-vis de l'agitation du quotidien - fit de la cérémonie du thé japonaise un divertissement aristocratique très répandu. La rigueur du zen influença également la peinture à l'encre ainsi que la calligraphie de l'époque de Kamakura, cependant que le reste de la peinture, en particulier le portrait, gagnait en réalisme. Le shinto continua quant à lui à revêtir la même importance que lors des époques précédentes, Kamakura abritant notamment le sanctuaire de Tsurugaoka Hachiman-gū.

Kublai Khan Statue
Statue de Kubilaï Khan
A. Omer Karamollaoglu (CC BY)

Les invasions mongoles

L'époque de Kamakura fut le témoin de l'une des plus grandes menaces auxquelles le Japon dut faire face, à savoir les deux invasions mongoles de Kubilaï Khan en 1274 et 1281. Kubilaï Khan (r. 1260-1294) avait adressé une missive au gouvernement japonais l'avertissant des conséquences si le pays ne s'acquittait pas d'un tribut, mais le shōgun, tout comme l'empereur ignorèrent, ses exigences. Fort heureusement pour le Japon, les deux flottes d'invasion furent chacune victime de typhons (la seconde étant toutefois parvenue à débarquer sur les plages de Kyūshū avant d’être balayée), et les vents qui coulèrent ou repoussèrent les navires mongols loin des côtes japonaises furent baptisés kamikaze ou "vents divins". En outre, les navires mongols n'étaient, semble-t-il, pas particulièrement bien construits et se révélèrent de fait nettement moins adaptés à la navigation qu'ils n'auraient dû l'être. La longue période d'attente entre les deux invasions, de même que la crainte d'une troisième attaque, furent préjudiciables au pays dans la mesure où il fallut maintenir une armée en état d'alerte permanent et où le versement des soldes devint un sérieux problème pour le gouvernement, et conduisit à un mécontentement général. Le milieu agricole se trouva lui aussi gravement désorganisé par les préparatifs de défense. Les adversaires du clan Hōjō virent là une occasion unique de remettre en cause le statu quo politique.

Le déclin et le shogunat des Ashikaga

Le mécontentement engendré par la nécessité de maintenir le Japon sur le pied de guerre fut instrumentalisé par l'empereur Go-Daigo (r. 1318-1339), lequel entendait revenir aux glorieux jours des empereurs d'avant l'instauration du shōgunat par Minamoto no Yoritomo. L'empereur tenta par deux fois de s'emparer du pouvoir, en 1324 puis en 1331. Aucune de ses tentative ne fut couronnée de succès, et il fut exilé. Vint ensuite ce qui est aujourd'hui connu sous le nom de Restauration de Kenmu, période qui s'étendit de 1333 à 1336. A son retour d'exil, Go-Daigo chercha à s'assurer l'aide de seigneurs de guerre déçus du shōgunat de Kamakura. L’empereur trouva un allié bien disposé en la personne du chef militaire Ashikaga Takauji, envoyé par le shōgun pour traiter avec lui. Takauji attaqua Heian-kyō cependant qu'un autre seigneur rebel, Nitta Yoshisada, se lançait à l'assaut de Kamakura. Victorieux, Takauji réclama le titre de shōgun, que Go-Daigo refusa de lui accorder, ne souhaitant pas se soumettre à nouveau. Takauji vainquit Yoshisada, principal allié de Go-Daigo, au cours d'une bataille et s'empara de Heian-kyō en 1336 ; l'ancien empereur fut exilé pour la deuxième fois. Ashikaga Takauji choisit un empereur plus coopératif, Kōmyō, pour être la figure de proue de l'État et devint shōgun en 1338, inaugurant ainsi le shogunat des Ashikaga (aussi appelé shogunat de Muromachi, 1338-1573). Il occupera cette fonction durant les 20 années suivantes, et ce nouveau chapitre de l'histoire du Japon sera désigné sous le nom d'époque de Muromachi (1333-1573).

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Traducteur

Priscilia Barbuti
Passionnée d'art, d'histoire et de science depuis toujours, j'ai fait le choix d'étudier l'archéologie avant de m'orienter vers le domaine des technologies 3D et considère comme essentielle la diffusion des savoirs auprès du plus grand nombre.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2019, juin 18). Époque de Kamakura [Kamakura Period]. (P. Barbuti, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-15865/epoque-de-kamakura/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Époque de Kamakura." Traduit par Priscilia Barbuti. World History Encyclopedia. modifié le juin 18, 2019. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-15865/epoque-de-kamakura/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Époque de Kamakura." Traduit par Priscilia Barbuti. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 18 juin 2019. Web. 04 déc. 2024.

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