La Rebellion de Zénobie dans l'Histoire Auguste

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Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 18 septembre 2014
Disponible dans ces autres langues: anglais, arabe
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L' Historia Augusta (Histoire Auguste) est un ouvrage latin du IVe siècle de notre ère qui relate la vie des empereurs romains de 117 à 285 de notre ère. Parmi les nombreuses histoires relatées figure celle de Zénobie de Palmyre et de son défi à l'autorité romaine, qui fut écrasé par l'empereur Aurélien en 273 de notre ère.

Zénobie (née en 240 de notre ère, date de décès inconnue) était l'épouse du gouverneur syrien et fondateur du royaume de Palmyre, Odénat (r. de 263 à 267 de notre ère), qui fut tué (ou assassiné) lors d'une partie de chasse en 267 de notre ère, laissant pour successeur son jeune fils Vaballath (né en 259 de notre ère, mort vers 273 de notre ère). Comme Vaballath était trop jeune pour régner à l'époque, Zénobie devint régente pour leur fils et fit du royaume de Palmyre un empire.

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Son ascension au pouvoir eut lieu pendant la période chaotique connue sous le nom de Crise du IIIe siècle (235-284 de notre ère, également appelée Crise impériale), alors que le gouvernement central était faible et que divers empereurs-soldats se succédaient rapidement au pouvoir. Dans ce climat, personne ne remarqua, ou n'eut le pouvoir de faire face à l'expansion constante du pouvoir de Zénobie jusqu'à ce qu'Aurélien (r. de 270 à 275 de notre ère) n'arrive au pouvoir et ne mette fin à ses ambitions, ramenant l'Empire de Palmyre sous le contrôle de Rome. L'histoire de l'ascension et de la chute de Zénobie est relatée dans un certain nombre d'ouvrages anciens, dont l'Histoire Auguste.

L'historicité de l'Histoire Auguste

Si l'Histoire Auguste est aujourd'hui reconnue comme largement fictive (certains spécialistes lui donnent même le label de "fiction historique"), elle était considérée comme une histoire fiable à son époque et pendant de nombreux siècles par la suite. Le célèbre historien Edward Gibbon (1737-1794) l'accepta en tant que compte rendu authentique de l'histoire de la Rome antique et s'appuya largement sur elle dans son ouvrage en six volumes intitulé Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain qui, comme l'Histoire Auguste, est largement considéré comme inexact de nos jours. Ces deux ouvrages eurent toutefois un impact considérable sur les publics qui les lirent ou les entendirent.

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Plutôt que de considérer l'Histoire Auguste comme largement fictive, il serait peut-être préférable de l'envisager sous le même angle que le genre de la littérature naru de la Mésopotamie antique. La littérature naru commença à apparaître vers le deuxième millénaire avant notre ère en Mésopotamie et se caractérise par des récits mettant en scène un personnage bien connu du passé (généralement un roi) en tant que personnage principal d'un récit quasi-historique, qui vante les prouesses militaires du roi, raconte sa vie et son règne ou, plus souvent, utilise le roi pour illustrer la relation appropriée entre les êtres humains et les dieux. Le personnage principal (le roi) était toujours un personnage historique réel, mais l'histoire était soit fictive, soit orientée d'une manière particulière afin d'obtenir l'impression désirée.

Queen Zenobia's Last Look Upon Palmyra
Le dernier regard de la reine Zénobie sur Palmyre
Herbert Schmalz (Public Domain)

Si l'Histoire Auguste ne s'intéresse pas autant aux dieux qu'aux empereurs romains, le même paradigme s'applique dans la mesure où les récits des souverains romains sont présentés comme des "moments d'enseignement" grâce auxquels on apprend ce que signifie être un bon ou un mauvais monarque, un grand homme ou un échec. L'ouvrage est certainement biaisé dans sa présentation mais il est entendu qu'il s'est appuyé sur des sources historiques fiables pour ses récits. Toutefois, ces récits se concentrent toujours sur l'efficacité - ou la faiblesse - du règne d'un empereur donné. Ce modèle s'applique non seulement aux empereurs romains, mais aussi à leurs adversaires et, surtout, à la reine Zénobie de Palmyre.

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Zénobie et Aurélien

Zénobie devint la reine de l'Empire de Palmyre après la mort d'Odénat, lorsqu'elle fut nommée régente pour leur jeune fils Vaballath. Peu après sa prise de pouvoir, elle se lança dans une série de campagnes diplomatiques et militaires pour consolider son pouvoir et agrandir son royaume. Les empereurs romains qui s'efforçaient de contenir la crise du IIIe siècle n'avaient ni le temps ni les ressources pour s'occuper d'elle, jusqu'à ce qu'Aurélien n'arrive au pouvoir en 270 de notre ère et ne concentre ses efforts pour ramener les différentes régions de l'empire sous le contrôle du gouvernement central.

Aurélien arriva au pouvoir vers la fin de la crise du IIIe siècle, lorsque l'empire se divisa en trois entités distinctes :

  • l'Empire gaulois
  • l'Empire romain
  • l'Empire de Palmyre.

C'est Aurélien qui s'efforça de ramener les empires gaulois et palmyrénien sous le contrôle de Rome. Selon l'historien Jon E. Lewis, Aurélien était "populairement connu sous le nom de manu ad ferrum ("main sur le pommeau")" en référence à sa volonté de défendre l'empire contre tous les ennemis au pied levé. À cette fin, l'Histire Auguste présente l'empereur comme un souverain fort qui, bien que clément, ne tolérait pas la dissidence ou la rébellion.

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Bien que ses prédécesseurs aient laissé à Zénobie la liberté de revendiquer, puis de développer, un tiers de l'Empire romain à l'est, Aurélien ne suivra pas cette voie et conduira personnellement son armée pour écraser Zénobie et les forces palmyréniennes. L'Histoire Auguste se donne beaucoup de mal pour que le lecteur comprenne à quel point Zénobie était un adversaire de taille, car Aurélien craignait de paraître déshonoré en partant en guerre contre une femme.

Que les faits relatés dans l'ouvrage se soient réellement produits n'était pas aussi important pour l'auteur (dans ce cas, Vopiscus) que l'effet que l'histoire aurait sur un lecteur. La marche d'Aurélien à travers les "bandes de brigands de Syrie", subissant des "attaques constantes" pour reconquérir les royaumes orientaux, montre son courage, tandis que sa lettre à Zénobie exigeant sa reddition montre sa nature miséricordieuse. La lettre dit, en partie

Toi, ô Zénobie, tu peux vivre avec ta famille dans le lieu que je t'assignerai sur l'avis du vénérable Sénat. Tu dois remettre au trésor de Rome tes bijoux, ton argent, ton or, tes robes de soie, tes chevaux et tes chameaux. Les Palmyréniens, eux, conserveront leurs droits locaux. (Lewis, 380)

Zénobie répondit avec arrogance, en commençant par "Personne, sauf vous, n'a jamais exigé de moi ce que vous avez dans votre lettre" et, après avoir refusé ses conditions, elle conclut par ces lignes : "Vous baisserez donc le ton avec lequel vous - comme si vous étiez déjà pleinement conquérant - me demandez maintenant de me rendre" (Lewis, 381). Cela aurait montré clairement au lecteur à quel point Zénobie était une adversaire hautaine et à quel point les actions d'Aurélien étaient honorables en la capturant et en faisant preuve de clémence. Le récit raconte ensuite brièvement l'histoire de la défaite de Zénobie face à Aurélien et de sa capture.

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Après l'avoir ramenée à Rome et l'avoir fait défiler dans les rues lors de sa marche triomphale, Aurélien la libéra pour qu'elle vive le reste de ses jours "dans la paix et le luxe". D'après les autres sources antiques sur Zénobie, il semble que ce soit vraiment ce qui se passa (à l'exception de Zénobie apparaissant en public au triomphe d'Aurélien avec des chaînes d'or), mais c'est la façon dont l'Histoire Auguste présente l'histoire qui est intéressante.

Zénobie, la rebelle orientale obstinée, est maîtrisée par le noble empereur romain qui, bien que contraint par les circonstances à détruire Palmyre, fait de son mieux pour résoudre le conflit par des moyens pacifiques et honorables. Le pardon qu'il accorde à Zénobie et la conclusion pacifique de sa vie dans un palais romain auraient également eu un impact positif sur l'empereur. Bien que certaines versions ultérieures de la légende de Zénobie affirment qu'elle fut exécutée à Rome, cette conclusion de sa vie n'est mentionnée nulle part dans les récits antérieurs la concernant. La date de sa mort est inconnue, mais elle semble avoir vécu le reste de sa vie en accord avec son statut d'ancien monarque et, vraisemblablement, elle mourut paisiblement en tant qu'épouse d'un Romain de la classe supérieure.

Récit dans l'Histoire Auguste

Le récit suivant de la rébellion de Zénobie contre Rome et du grand triomphe d'Aurélien est tiré du récit de Flavius Vopiscus sur la vie d'Aurélien dans l'Histoire Auguste:

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Après avoir pris Thyane, il s’empara d’Antioche, en publiant une amnistie, et après un léger combat près de Daphné. Désormais, et pour obéir, sans doute, aux conseils d’Apollonius, il montra plus d’humanité et de clémence. Il livra ensuite, près d’Émesse, à Zénobie et à son allié Zaba, une grande bataille qui devait décider du sort de l’Orient. La cavalerie d’Aurélien, harassée de fatigue, commençait à plier : elle allait tourner bride, quand une divinité, qui ne fut connue que plus tard, vint encourager nos soldats. Alors I’infanterie elle-même, animée par ce secours divin, soutint la cavalerie ; Zénobie et Zaba prirent la fuite, et la gloire fut complète. Maître de l’Orient, Aurélien entra dans Timesse en triomphateur, et sur-le-champ se rendit au temple d’Héliogabale, voulant s’acquitter envers les dieux. Là, il aperçut encore, et sous la même forme, la divinité qu’il avait vue dans le combat, encourageant l’effort de ses armes. Sa reconnaissance éleva aussitôt à ce dieu tutélaire des temples qu’il enrichit des plus précieuses offrandes ; et, de retour à Rome, il fit bâtir en l’honneur du Soleil, un temple dont la dédicace fut faite avec la plus grande magnificence, comme nous le dirons en son temps.

Alors il marcha sur Palmyre, afin de terminer la guerre par la prise de cette capitale. Mais, en route, son armée fut harcelée par des brigands syriens, dont les fréquentes attaques la firent beaucoup souffrir ; et, pendant le siège, Aurélien courut de grands dangers : il fut même blessé d’une flèche...

Enfin, découragé, et de guerre lasse, il écrivit à Zénobie de se rendre, lui promettant la vie sauve. Voici la copie de sa lettre :

"Aurélien, maître du monde romain, vainqueur de l’Orient, à Zénobie et à tous ses alliés dans la guerre. — Vous eussiez dû me prévenir, en accomplissant de vous-mêmes l’ordre que vous transmet la présente : rendez-vous, et je vous garantis la vie sauve. Zénobie ira s’établir avec les siens dans la résidence que lui auront assignée les décrets du sénat ; elle livrera au trésor romain tout ce qu’elle possède en pierres précieuses, argent, or, soie, chameaux et chevaux. Palmyre conservera son indépendance."

Zénobie fit à cette lettre une réponse plus fière, plus insolente, que ne le comportait l’état de ses affaires, sans doute pour effrayer son ennemi. Voici sa lettre :

"Zénobie, reine d’Orient, à Aurélien Auguste. — Personne, avant toi, n’avait fait par écrit une telle demande ; à la guerre, on n’obtient rien que par le courage. Tu me dis de me rendre, comme si tu ne savais pas que la reine Cléopâtre a préféré la mort à toutes les dignités qu’on lui promettait. Les secours de la Perse ne me manqueront pas : à chaque instant ils peuvent arriver. J’ai pour moi les Sarrasins et les Arméniens. Vaincu déjà par les brigands de la Syrie, Aurélien, comment pourrais-tu résister aux troupes que l’on attend de toutes parts ? Alors, sans doute, tombera cet orgueil ridicule, qui ose m’ordonner de me rendre, comme si la victoire ne pouvait t’échapper. "

Loin de confondre l’empereur, cette réponse ne fait que l’irriter. Il rassemble aussitôt ses troupes, ses lieutenants, et assiège Palmyre de tous les côtés à la fois. Aucun moyen de succès n’est oublié ; rien n’échappe à la vigilance de ce vaillant homme : les secours envoyés par les Perses, il les intercepte ; les auxiliaires sarrasins et arméniens, gagnés moitié par ruse, moitié par terreur, passent du côté des Romains. Enfin, après tant d’efforts, il réduit cette reine puissante. Fuyant vers la Perse, sur un de ces chameaux que l’on appelle dromadaires, Zénobie fut prise par des cavaliers envoyés à sa poursuite, et tomba au pouvoir d’Aurélien.

Il se fit dans I’armée un grand tumulte : les soldats demandaient le supplice de Zénobie. Aurélien, trouvant indigne de faire périr une femme, se contenta de livrer au supplice ceux dont les conseils avaient déterminé la reine à entreprendre, à soutenir et à continuer la guerre. Quant à elle, réservée pour le triomphe, elle dut satisfaire l’avide curiosité des Romains. Parmi ceux que l’empereur fit mettre à mort, on regrette la perte du philosophe Longin, qui, dit-on, avait enseigné les lettres grecques à Zénobie. Aurélien le comprit dans l’arrêt de mort, parce qu’on le prétendait l’instigateur de cette lettre arrogante.

Il est rare, il est même bien difficile que les Syriens tiennent leurs serments. À peine vaincus et réduits, les Palmyréniens, pendant que l’empereur était occupé en Europe, se soulevèrent avec violence ; ils égorgèrent Sandarion, laissé en garnison chez eux avec six cents archers, et mirent sur le trône un certain AchilIeus, parent de Zénobie. Mais Aurélien accourt aussitôt d’Europe, et, furieux contre les révoltés, détruit leur ville de fond en comble.

Il n’est pas hors de propos de donner ici une idée de ce triomphe, qui fut, en effet, d’une magnificence extraordinaire. On y vit trois chars royaux : l’un, celui d’Odénat, richement incrusté d’or, d’argent et de pierres précieuses ; le second, offert à Aurélien par le roi des Perses, d’un travail aussi merveilleux que le premier ; enfin celui que Zénobie s’était fait faire pour elle-même, et sur lequel elle espérait faire son entrée dans Rome : et en effet, elle y entra sur ce même char, mais vaincue et menée en triomphe ... Au milieu de cette pompe, s’avançait Tetricus, en manteau de pourpre et en tunique verte, avec les braies gauloises ; à côté de lui marchait son fils, qu’il avait proclamé empereur en Gaule.Puis venait Zénobie, chargée de pierreries, les mains retenues par des chaînes d’or que soutenaient d’autres captifs

(trad. Philippe Remacle)

Conclusion

L'Histoire Auguste est la seule source ancienne sur la vie de Zénobie à inclure le détail de sa "charge de chaînes" dans le cadre du triomphe d'Aurélien à Rome, et c'est pourtant l'image la plus célèbre de sa défaite. Au XIXe siècle, la sculptrice néoclassique Harriet Hosner (1830 - 1908) interpréta cette image de façon royale dans son œuvre Zenobia in Chains (1859), qui dépeint Zénobie comme une reine digne, menottée par une légère chaîne, mais conservant son pouvoir.

Ce qui arriva à Zénobie après sa défaite contre Aurélien est en fait inconnu. Les sources anciennes sur sa vie, en plus de l'Histoire Auguste, sont les historiens Zosime (c. 490 de notre ère), Zonaras (12e siècle), et Tabari (839-923) dont le récit est calqué sur celui d'Adi ibn Zayd (6e siècle). On suppose que l'Histoire Auguste est la plus proche de la vérité lorsqu'elle relate la fin de la grande reine et qu'elle vécut très probablement le reste de sa vie à Rome. Même si elle ne le fit pas, conformément au paradigme de la littérature mésopotamienne naru, le message de cette conclusion à sa vie serait qu'elle aurait dû le faire.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2014, septembre 18). La Rebellion de Zénobie dans l'Histoire Auguste [Zenobia's Rebellion in the Historia Augusta]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-756/la-rebellion-de-zenobie-dans-lhistoire-auguste/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "La Rebellion de Zénobie dans l'Histoire Auguste." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le septembre 18, 2014. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-756/la-rebellion-de-zenobie-dans-lhistoire-auguste/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "La Rebellion de Zénobie dans l'Histoire Auguste." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 18 sept. 2014. Web. 12 oct. 2024.

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