Dix Choses à Savoir sur les Autochtones d'Amérique du Nord

Article

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 09 janvier 2024
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Disponible dans ces autres langues: anglais

L'histoire et la culture des peuples autochtones d'Amérique du Nord sont souvent négligées, car elles ont été largement éclipsées par l'histoire des colons européens qui colonisèrent la région à partir du XVIIe siècle. Les premiers habitants de cette terre ont pourtant un long passé qui mérite d'être reconnu et respecté.

Encampment of Crow Indians
Campement des Indiens Crow
Joseph Henry Sharp (Public Domain)

Selon les spécialistes non autochtones de l'époque moderne, ceux que l'on appelle aujourd'hui les Autochtones d'Amérique du Nord migrèrent en Amérique du Nord il y a 40 000 à 14 000 ans, mais selon les croyances des peuples eux-mêmes, ils seraient venus de la terre - connue par de nombreuses nations autochtones sous le nom d'île de la Tortue - et en ont toujours fait partie. Les nations amérindiennes ont développé des cultures très sophistiquées et diversifiées, qui se sont maintenues pendant des milliers d'années avant la colonisation européenne des Amériques, qui réduisit considérablement la population autochtone à cause des maladies et des guerres et priva les survivants de leurs terres ancestrales par la législation, les déplacements forcés et les traités qui ne furent ensuite pas honorés par le gouvernement des États-Unis.

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La culture amérindienne était aussi développée et beaucoup plus inclusive que celle des colonisateurs européens.

Selon la Doctrine de la découverte, toutes les terres qui n'étaient pas revendiquées par un souverain chrétien étaient libres d'être prises par n'importe quel autre, sans tenir compte de ceux qui vivaient déjà dans ces régions. Depuis la fondation de la colonie de Jamestown en Virginie en 1607, l'esprit de cette doctrine dicta la manière dont les colonisateurs allaient traiter les peuples autochtones d'Amérique du Nord, notamment en tentant d'effacer leur histoire, leur culture et leur langue, puisqu'ils étaient considérés comme des "sauvages non civilisés". En réalité, la culture amérindienne était aussi développée et bien plus inclusive que celle des colonisateurs européens.

Avant la colonisation, les nations amérindiennes faisaient la guerre, conquéraient des terres, détenaient des esclaves, épuisaient les ressources naturelles et n'étaient pas plus les "nobles sauvages" de la littérature américaine des XVIIIe et XIXe siècles que les "brutes sauvages" dont on les qualifiait. Au fur et à mesure que les Euro-Américains dominaient l'Amérique du Nord, les colons eurent tendance à diaboliser ou à idéaliser les peuples indigènes, qui n'étaient pourtant que des êtres humains - avec les mêmes désirs fondamentaux que tous les êtres humains - mais qui les exprimaient différemment de ce qui était acceptable pour les Européens et, plus tard, pour les Euro-Américains, qui ont discrètement, et souvent pas si discrètement, essayé d'effacer les cultures autochtones et les populations elles-mêmes.

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Les peuples autochtones d'Amérique du Nord ont cependant survécu et forment toujours des communautés vivantes qui observent les rites traditionnels, racontent des histoires anciennes et enseignent leur langue et leurs coutumes à leurs jeunes. Les dix faits suivants ne sont qu'un petit échantillon de leur vaste culture, de leur histoire et de leurs contributions, mais les livres énumérés dans la bibliographie qui suit l'article permettront aux lecteurs d'en découvrir beaucoup d'autres.

Watson Brake est antérieur à la grande pyramide de Gizeh

La Grande Pyramide de Gizeh est datée de 2589-2566 avant notre ère, sous le règne du roi Khéops de la 4e dynastie égyptienne, mais le site connu aujourd'hui sous le nom de Watson Brake, dans l'actuelle Louisiane, date d'environ 3500 avant notre ère. Composé de onze monticules, l'objectif initial du site continue d'interpeller les archéologues et les historiens, car il ne semble pas avoir été construit en tant que centre résidentiel, commercial ou religieux. Les céramiques et les outils trouvés à Watson Brake attestent d'une activité humaine datant d'au moins 3500 ans avant notre ère, mais on ne sait pas exactement ce que les gens y faisaient. Le site n'a été découvert que récemment, dans les années 1980, et les archéologues sont convaincus que de nouvelles fouilles permettront de mieux comprendre la fonction de ce lieu. Watson Brake n'est qu'un des nombreux sites amérindiens anciens répartis sur l'ensemble du territoire des États-Unis (Cactus Hill, Poverty Point, Serpent Mound, Etowah Mounds, Moundville et Cahokia, entre autres), mais il s'agit à ce jour du plus ancien complexe de tumulus découvert à ce jour.

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Artist's Conception of Watson Brake Mounds, Louisiana
Représentation artistique de Watson Brake Mound, Louisiane
Herb Roe (CC BY-SA)

Cahokia était la plus grande ville d'Amérique du Nord

Cahokia, dans l'Illinois d'aujourd'hui, date d'environ 600 à environ 1350 et était autrefois le plus grand centre urbain d'Amérique du Nord. La ville était un site religieux majeur et une plaque tournante du commerce, prospérant grâce à des routes allant dans toutes les directions. Le site s'étend sur 890 hectares et comprenait autrefois des résidences, un grand quartier commercial, des terrains de jeu et de balle (le jeu populaire autochtone du Chunkey serait né ici vers 600 de notre ère), des zones agricoles et des espaces cérémoniels et religieux. Le nom original de la ville est inconnu, et la désignation moderne vient de la tribu Cahokia qui vivait à proximité au 19ème siècle. On a d'abord pensé que les premiers occupants de la ville avaient mystérieusement disparu (certains articles et vidéos avancent encore cette hypothèse), mais les archéologues pensent aujourd'hui que le site aurait été abandonné vers 1350 en raison de catastrophes naturelles (notamment des tremblements de terre et des inondations) et d'une surpopulation. Le site fut repeuplé dans les années 1500 par les habitants de la Confédération de l'Illinois, qui étaient toujours présents dans les années 1800 mais ne savaient pas qui avait construit la ville qui est aujourd'hui inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Cahokia Mounds
Monticules de Cahokia
The Chickasaw Nation, USA (Copyright)

Les Nord-Américains précoloniaux parlaient plus de 300 langues

Avant la colonisation européenne, les Autochtones d'Amérique du Nord parlaient plus de 300 langues, voire 500 selon certaines estimations. Chaque nation parlait sa propre langue et communiquait avec les autres par l'intermédiaire d'interprètes ou de la langue des signes. Dans le cadre de la politique d'assimilation du gouvernement américain, les langues amérindiennes ont été découragées et, à partir du début du XIXe siècle, les enfants furent enlevés à leurs parents et placés dans des pensionnats où ils apprenaient l'anglais et où on leur enseignait à adopter la culture, la religion et les valeurs européennes. Jusqu'aux années 1970, les Amérindiens n'étaient pas été autorisés à parler ou à enseigner leurs propres langues et, à cette époque, nombre d'entre elles avaient été perdues. Aujourd'hui, il ne reste plus qu'environ 170 langues autochtones parlées aux États-Unis. Les initiatives des Autochtones visant à faire revivre leurs langues ancestrales se poursuivent toutefois, encourageant ainsi le retour aux traditions du passé.

Les Autochtones furent les premiers à développer certaines cultures essentielles

Certaines des cultures les plus importantes au monde aujourd'hui furent cultivées pour la première fois par les autochtones d'Amérique du Nord. Le maïs fut introduit d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale au cours de la période archaïque (c. 2100 av. J.-C.) et devint une culture de base dans toute l'Amérique du Nord, au même titre que les haricots et les courges. Ces trois espèces étaient cultivées ensemble grâce à la pratique connue sous le nom des "trois sœurs" de l'agriculture, encore pratiquée aujourd'hui. Dans cette pratique, le maïs est planté en premier, les haricots en second (qui s'enroulent autour de la tige de maïs), puis les courges dont les feuilles ombragent les racines des haricots et du maïs. En plus de ces cultures, les Autochtones cultivaient également, et continuent de le faire, des courges, des pommes de terre, des tournesols, du tabac, des tomates, des prunes et bien d'autres cultures.

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New World Native Plants
Plantes originaires du Nouveau Monde
Kbh3rd (CC BY-NC-SA)

Principe des sept générations

Le principe de la septième génération (également connu sous le nom de durabilité des sept générations et de planification des sept générations) serait né au sein de la nation iroquoise et affirme que chaque décision prise par un peuple doit tenir compte des effets qu'elle aura sur ses descendants dans les sept générations à venir. Cette politique est conforme aux valeurs culturelles des nations amérindiennes, qui considèrent généralement que le bien de la communauté dans son ensemble est plus important que les besoins de l'individu ou de la minorité, et que les gens sont des intendants, plutôt que des propriétaires, de la terre, et que les besoins de la terre doivent donc toujours être pris en compte. La terre étant considérée comme un être vivant, elle est considérée comme un membre de la communauté et, par extension, tous les animaux et les plantes qu'elle abrite. En considérant les effets de leurs actions sur la septième génération, les gens ne pensent pas seulement à leurs descendants, mais au bien-être continu et à la durabilité de la communauté tout entière.

La Constitution des États-Unis s'inspire de la Confédération haudenosaunee

La structure du gouvernement de la Confédération haudenosaunee était définie dans une constitution qui imposait la séparation des pouvoirs.

Le principe des sept générations aurait guidé les décisions prises par la Confédération haudenosaunee des cinq nations iroquoises - Cayuga, Mohawk, Oneida, Onondaga et Seneca - plus tard connue sous le nom de Six Nations après l'inclusion des Tuscarora. Le Grand Conseil des Six Nations était une démocratie dans laquelle les femmes avaient une voix égale et où la Grande Loi de la Paix était comprise comme s'appliquant à tous. La structure du gouvernement de la Confédération Haudenosaunee était définie dans une constitution qui imposait la séparation des pouvoirs en différentes branches et responsabilités et déclarait que l'autorité du gouvernement provenait des gouvernés. Les Pères fondateurs des États-Unis s'inspirèrent de ce modèle pour créer leur propre forme de gouvernement.

Les femmes comme égales

Le concept selon lequel le bien de la communauté prévaut sur celui de l'individu ou de la minorité s'étendait aux femmes, non seulement chez les Iroquois mais aussi dans l'ensemble des nations d'Amérique du Nord. Les femmes étaient responsables du commerce, de la construction et de l'entretien de la maison, pouvaient divorcer de leur mari et conserver leur maison et leurs biens, et avaient une voix égale dans le gouvernement. Les Iroquois influencèrent toutefois directement le mouvement pour le droit de vote des femmes au XIXe siècle aux États-Unis, car les premières militantes, notamment Lucretia Mott, Elizabeth Cady Stanton et Matilda Joslyn Gage, citèrent les femmes iroquoises comme jouissant de plus de libertés que les femmes blanches. Cependant, une fois le droit de vote des femmes obtenu par le biais du 19e amendement en 1920, de nombreuses voix s'élevèrent contre l'extension de ce même droit aux Autochtones qui se virent interdire de voter jusqu'en 1924 avec l'adoption de l'Indian Citizenship Act (loi sur la citoyenneté indienne) et, même alors, certains États continuèrent à priver les Amérindiens de leur droit de vote jusque dans les années 1950.

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Un vaste corpus de littérature

Les nations nord-américaines produisirent un important corpus littéraire, d'abord transmis oralement de génération en génération, avant que des récits, des poèmes, des chansons et des œuvres plus longues comparables au roman ne soient couchés sur le papier. Chaque nation avait ses propres histoires, qui gardaient le passé vivant tout en transmettant des valeurs culturelles importantes. Des œuvres finirent par être écrites par des colons blancs intéressés par la culture amérindienne, comme l'anthropologue George Bird Grinnell, et par des auteurs amérindiens eux-mêmes, comme Charles Eastman, John Rollin Ridge, Lynn Riggs, Zitkala-Sa, N. Scott Momaday, Louise Erdrich et Sherman Alexie, pour ne citer qu'eux. La narration a toujours été, et continue d'être, un aspect vital de la culture amérindienne et leur littérature comprend des aventures épiques, des histoires de fantômes, des histoires d'amour, des mythes d'origine et bien d'autres genres.

Ojibwa Village
Village ojibwé
Paul Kane (Public Domain)

L'île de la Tortue

De nombreux mythes amérindiens racontent que le monde (ou l'Amérique du Nord) aurait été formé sur le dos d'une tortue. C'est pourquoi certaines nations, dont les Iroquois, désignent le continent sous le nom d'île de la Tortue, un terme également utilisé par d'autres nations pour désigner la Terre dans son ensemble. Dans le mythe de la création iroquoise, il y avait un monde supérieur et un monde inférieur, ce dernier étant entièrement constitué d'eau. La fille du grand souverain du monde supérieur, sur le point d'accoucher, s'allongea sur un nuage qui commença à s'enfoncer dans le monde inférieur. Les créatures du monde inférieur se précipitèrent pour trouver quelque chose sur lequel elle pourrait atterrir en toute sécurité, et la tortue accepta que l'on entasse sur son dos de la boue provenant du fond de la mer sans fin. Tandis que le rat musqué plongeait dans les profondeurs et ramenait de la terre pour lisser la carapace de la tortue, les oiseaux guidèrent le nuage et la déesse endormie vers elle. La tortue fut alors connue sous le nom de Porteuse de terre et la terre sous celui d'Île de la Tortue.

Loi sur le déplacement Indien de 1830

Les autochtones d'Amérique du Nord commencèrent à perdre leurs terres sur l'île de la Tortue lorsque les Européens arrivèrent à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, revendiquant des territoires qui leur appartenaient en vertu de leur interprétation de la doctrine de la découverte. Dans la région connue aujourd'hui sous le nom de Nouvelle-Angleterre, les Autochtones furent progressivement privés de leurs terres ancestrales à partir de 1620 et, à mesure que les Européens arrivaient, ils perdirent de plus en plus de terres. L'Indian Removal Act de 1830 autorisa les agents du gouvernement américain à déplacer les Autochtones de leurs terres à l'est du Mississippi vers des régions de l'ouest désignées sous le nom de "Territoire indien", principalement l'État moderne de l'Oklahoma. Cette politique entraîna la mort de nombreux Autochtones, notamment en 1838-1839 au sein de la nation Cherokee, qui a appelé son déplacement la "Piste des larmes". L'Indian Removal Act, sous le président Andrew Jackson, a depuis été condamné, et la Déclaration sur les droits des peuples autochtones de 2007 reconnaît que les Amérindiens ont droit à leurs terres, mais jusqu'à présent, trop peu d'efforts ont été faits pour en restituer des quantités significatives. Le mouvement Land Back travaille actuellement à la réalisation de cet objectif.

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Conclusion

Le Land Back Movement ne cherche pas à priver les Américains d'aujourd'hui de leurs terres et de leurs maisons, mais seulement à restituer les terres ancestrales et à reconnaître les droits légaux des Autochtones sur ces terres. De la même manière, les organisations amérindiennes telles que Native Hope et First Nations Development Institute, ainsi que les sociétés et associations tribales, cherchent à mieux faire connaître la culture, l'histoire et les traditions amérindiennes.

La culture amérindienne présente de nombreux aspects fascinants et les diverses nations diffèrent considérablement à bien des égards. L'histoire de l'origine du monde, par exemple, est très différente chez les peuples de la culture des Indiens des plaines, tels que les Sioux et les Pawnees, de la version iroquoise citée plus haut, et chez les Iroquois, comme chez d'autres nations, il existe de nombreuses versions différentes de la même histoire. Le Mois du patrimoine amérindien, célébré aux États-Unis chaque année en novembre, célèbre cette diversité et l'héritage des plus de 575 nations amérindiennes actuellement présentes aux États-Unis, en encourageant les autochtones et les non-autochtones à découvrir et à apprécier la culture des peuples qui furent les premiers à construire leurs maisons et à élever leurs villes sur l'île de la Tortue.

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Questions & Réponses

Quel est le plus ancien site autochtone d'Amérique du Nord ?

Le plus ancien site autochtone d'Amérique du Nord découvert à ce jour est celui de Watson Brake, en Louisiane, daté d'environ 3500 avant notre ère.

Les femmes étaient-elles traitées sur un pied d'égalité dans la culture amérindienne ?

Dans la culture autochtone d'Amérique du Nord, les femmes avaient une voix importante dans le gouvernement, régulaient et supervisaient le commerce, étaient chargées de la construction des villages et étaient considérées comme les égales des hommes, sauf en ce qui concerne la chasse et la guerre.

Combien de langues étaient parlées par les autochtones d'Amérique du Nord avant la colonisation ?

Avant la colonisation, les autochtones d'Amérique du Nord parlaient plus de 300 langues, voire même 500 ou plus.

Quelle était la plus grande ville autochtone d'Amérique du Nord avant la colonisation européenne ?

Cahokia, dans l'Illinois moderne, était le plus grand centre urbain d'Amérique du Nord avant la colonisation, prospérant entre 600 et 1350.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2024, janvier 09). Dix Choses à Savoir sur les Autochtones d'Amérique du Nord [Ten North American Native Facts You Need To Know]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2347/dix-choses-a-savoir-sur-les-autochtones-damerique/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Dix Choses à Savoir sur les Autochtones d'Amérique du Nord." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le janvier 09, 2024. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2347/dix-choses-a-savoir-sur-les-autochtones-damerique/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Dix Choses à Savoir sur les Autochtones d'Amérique du Nord." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 09 janv. 2024. Web. 27 avril 2024.

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