L'histoire de la Cendrillon Égyptienne Démystifiée

Article

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 23 mars 2017
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Disponible dans ces autres langues: anglais, persan, espagnol, Turc

L'histoire de Cendrillon est l'une des plus populaires au monde. En Occident, elle jouit d'une popularité continue depuis sa révision et sa publication par Charles Perrault en 1697, mais l'histoire de la jeune héroïne, injustement forcée à la servitude, qui accède à la royauté était déjà racontée des siècles auparavant en Chine, sous la dynastie Tang (618-907), dans l'histoire de Yeh Shen. Dans cette histoire, la belle-mère et la demi-sœur maléfiques tuent les amis animaux de Yeh Shen, mais elles finissent par être détruites et la jeune fille obtient la main du roi.

L'histoire fut retravaillée au XVIIe siècle en Italie par le poète Giambattista Basile (1566-1632), et ce, avant la version de Perrault. La publication posthume du désormais célèbre livre pour enfants de Basile, Il Pentamerone, en 1634, comprenait l'histoire La Gatta Cenerentola (La chatte Cendrillon), reconnue comme la première apparition européenne de l'histoire dans la presse écrite, bien que, comme les autres contes de Basile, elle était déjà connue en Italie. L'histoire fut ensuite retravaillée et publiée sous d'autres formes en Allemagne, en Russie et dans d'autres pays. L'universitaire Particia Monaghan, écrivant sur le conte de Cendrillon, note :

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La diffusion mondiale de Cendrillon depuis mille ans en fait le conte de fées le plus connu au monde, mais personne ne peut vraiment dire où il a commencé ni quand les pantoufles magiques de Cendrillon l'ont amenée en Europe. (186)

Glass Slipper
Pantoufle de verre
Loren Javier (CC BY-NC-ND)

Cependant, un certain nombre d'auteurs modernes, dans la presse écrite et en ligne, prétendent que l'histoire provient de l'Égypte ancienne et fournissent une version qu'ils attribuent à l'historien grec Strabon (65 av. J.-C. - 23 ap. J.-C.). Tous ces auteurs répètent essentiellement la même version du conte, qui n'a rien à voir avec celle de Strabon, mais à laquelle ils donnent de l'authenticité en le citant comme source. Ces auteurs vont même jusqu'à citer des "faits" de l'histoire ancienne qui étayent leurs affirmations selon lesquelles le conte populaire est basé sur des événements réels. Certains citent Hérodote ou d'autres sources anciennes pour donner plus de poids à leurs affirmations.

L'histoire moderne de la Cendrillon égyptienne, actuellement répétée en ligne avec peu de variations, est un exemple de la façon dont la répétition devient histoire à l'ère numérique.

En réalité, le conte qu'ils continuent de présenter comme la "Cendrillon égyptienne" n'a aucune origine égyptienne et, dans sa version actuelle, n'apparaît nulle part dans la littérature antique. La version de Strabon de la soi-disant "Cendrillon égyptienne" ne comporte presque aucun des éléments de la version moderne populaire.

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La prolifération de sites et d'articles affirmant que l'histoire est une œuvre égyptienne non seulement répand la désinformation, mais rend également un mauvais service à l'auteur réel de l'histoire qui a très probablement inspiré leurs affirmations : Mme Olive Beaupre Miller (1883-1968) d'Aurora, Illinois, USA. Mme Miller a brillamment réimaginé le récit de Strabon, en l'entrelaçant avec le conte de Perrault, pour créer une ancienne Cendrillon égyptienne. Des auteurs ultérieurs, qui n'avaient aucune connaissance de Mme Miller ou de son travail, présentent maintenant l'histoire comme un véritable conte ancien ; elle a en fait moins de 100 ans.

Le récit de Strabon et autres sources

Strabon raconte l'histoire dans sa Géographie, livre XVII.33. Le récit de Strabon est en fait assez bref. Il raconte comment, lors d'un voyage en Égypte, il a entendu une histoire concernant une courtisane nommée Rhodopis pour laquelle la troisième pyramide de Gizeh fut construite. Il écrit :

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un jour, comme elle était au bain, un aigle enleva une de ses chaussures des mains de sa suivante, et s'envola vers Memphis où, s'étant arrêté juste au-dessus du roi, qui rendait alors la justice en plein air dans une des cours de son palais, il laissa tomber la sandale dans les plis de sa robe. Les proportions mignonnes de la sandale et le merveilleux de l'aventure émurent le roi, il envoya aussitôt par tout le pays des agents à la recherche de la femme dont le pied pouvait chausser une chaussure pareille ; ceux-ci finirent par la trouver dans la ville de Naucratis, et l'amenèrent au roi, qui l'épousa et qui, après sa mort, lui fit élever ce magnifique tombeau. (Trad. A. Tardieu, Remacle)

Le récit de Strabon, contrairement à la version actuelle qui lui est attribuée, ne comporte pas de méchantes "demi-sœurs" qui persécutent la jeune fille, ni de maître, ni de fête ; le seul motif du conte de Cendrillon est la "pantoufle" utilisée pour trouver la femme qui sera l'épouse du roi. L'oiseau est également clairement identifié comme un aigle, qui n'était pas connu en Égypte pendant la majeure partie de son histoire et n'apparaît dans aucune iconographie avant la dynastie ptolémaïque (323-30 av. J.-C.) et, même alors, n'aurait pas été l'oiseau de prédilection d'un conte égyptien ancien.

Strabo
Strabon
Brian Boru (Public Domain)

Strabon identifie la femme comme étant Doricha qui était l'amante de Charaxus, le frère de Sappho, et corrige Hérodote qui l'appelle Rhodopis dans ses Histoires II:134. Doricha peut avoir été le nom de naissance de Rhodopis (qui signifie "aux joues roses" et était probablement une épithète) ou elles pourraient avoir été deux femmes différentes. Hérodote identifie Rhodopis comme une Thrace qui avait été vendue comme esclave en Égypte et avait travaillé comme courtisane très bien payée dans la ville de Naucratis, appartenant au même maître qui tenait l'écrivain Ésope comme esclave. L'écrivain Athénée de Naucratis (IIIe siècle de notre ère) affirme que Rhodopis et Doricha étaient deux femmes différentes : Rhodopis était une courtisane d'une grande beauté tandis que Doricha était une femme pieuse qui faisait régulièrement des offrandes aux dieux. Ni Hérodote, avant Strabon, ni Athénée, plus tard, ne mentionnent l'histoire de l'oiseau et des sandales. L'historien Aélien (175-235 de notre ère) reprend l'histoire de Strabon avec quelques modifications dans ses Histoires diverses XIII:33, Sur la fortune de Rhodopis, une courtisane:

Rhodope passe pour avoir été la plus belle courtisane de l'Égypte. Un jour qu'elle était au bain, la fortune, qui se plaît à produire des événements extraordinaires et inattendus, lui procura une faveur qu'elle méritait moins par les qualités de son âme que par les charmes de sa figure. Tandis que Rhodope se baignait, et que ses femmes gardaient ses vêtements, un aigle vint fondre sur un de ses souliers, l'enleva, et l'ayant porté à Memphis, dans le lieu où Psammétique (70) était occupé à rendre la justice, le laissa tomber dans le sein du prince. Psammétique, frappé de la délicatesse de ce soulier, de l'élégance du travail, et de l'action de l'oiseau, ordonna qu'on cherchât par toute l'Égypte la femme à qui il appartenait : dès qu'on l'eut trouvée, il l'épousa. (Trad. M. Dacier, Remacle)

Dans ces récits antiques, Rhodopis était une belle hétaïre aux prix élevés, une courtisane aux multiples talents, et n'aurait pas été considérée comme un modèle approprié pour Olive Beaupré Miller lorsqu'elle écrivait de la littérature pour enfants. Miller a donc remplacé la courtisane par une jeune fille.

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La version de Miller

Miller a écrit son histoire de Rhodopis pour sa maison d'édition Bookhouse for Children et, bien qu'elle ne comporte pas tous les éléments du faux conte ancien actuellement si populaire, elle semble en être la source la plus immédiate. Olive Beaupre Miller était une écrivaine qui abandonna ses activités littéraires lorsqu'elle craignit qu'elles ne la distraient de sa maternité. Elle se consacra à sa fille, Virginia, mais s'intéressait toujours à l'écriture et à la littérature. Lorsqu'elle ne trouva aucune histoire appropriée à lire à sa fille, elle décida de créer les siennes. Joan Evanich, de la Winnetka Historical Society, nous en dit plus :

Olive Beaupre Miller était constamment à la recherche de littérature enfantine appropriée à lire à sa fille. Elle considérait que les histoires étaient appropriées si elles répondaient à trois critères : Elles devaient être bien écrites, faire une déclaration éthique positive et être adaptées à l'âge de développement de l'enfant. Si elle ne trouvait pas d'histoire ou de poème répondant à ces trois critères, elle en écrivait un elle-même. (1)

Elle et son mari créèrent une maison d'édition connue sous le nom de Bookhouse for Children qui publiait le genre d'histoires que Miller pensait appropriées pour les jeunes esprits. Miller incluait des poèmes d'Emily Dickinson, de Longfellow et de la prose d'autres écrivains mais, lorsqu'elle ne trouvait pas d'histoire qui convenait parfaitement à un certain volume, elle en créait une qui lui semblait appropriée. Elle écrivit l'histoire Rhodopis (The First Cinderella Story) pour le volume de Bookhouse Through Fairy Halls publié en 1920 afin de fournir à son public un conte charmant qui, selon elle, serait populaire.

Sur la première page de l'histoire, Miller mit un avertissement indiquant que le conte de la reine Nitocris (qu'elle identifie comme Rhodopis) est la plus ancienne des histoires de Cendrillon et "a été raconté aux petits enfants plusieurs milliers d'années avant Jésus-Christ" (262). Nitocris, mieux connue par l'histoire qu'Hérodote rapporte à son sujet(Histoires II.100) et par sa mention par Manéthon (IIIe siècle av. J.-C.), n'a rien à voir avec la courtisane Rhodopis. L'histoire qu'Hérodote raconte à propos de Nitocris est liée au fait qu'elle s'était vengée du meurtre de son frère en invitant ses assassins à un banquet et en les noyant ensuite. On ne sait pas très bien pourquoi Miller a prétendu que ces deux femmes étaient la même personne mais, cela mis à part, rien ne prouve que l'histoire qu'elle raconte ensuite était connue il y a des milliers d'années ni qu'elle "est à ce jour un conte de fées favori en Égypte" (262). L'histoire est, en fait, la propre création de Miller.

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Miller recrée avec brio le bref récit donné par Strabon de l'histoire d'une belle jeune fille égyptienne dont la sandale dorée est prise par un aigle alors qu'elle se baigne dans le Nil. L'action de l'histoire passe ensuite au roi sur son trône, qui rend la justice et fait preuve de clémence envers un fermier qui n'a pas pu payer ses impôts. Le roi est découragé parce qu'il n'a ni femme ni famille quand, soudain, l'aigle laisse tomber la sandale sur ses genoux.

Prenant cela pour un signe des dieux, il se lance dans une recherche nationale pour trouver la jeune fille dont le pied correspondrait à la sandale, mais il ne la trouve pas. Le roi est désespéré car il pense avoir essayé la sandale sur le pied de toutes les femmes disponibles. C'est alors que le fermier qu'il a épargné plus tôt revient et dit au scribe en chef du roi qu'une jolie jeune fille a été oubliée. Il leur dit alors où Rhodopis se baigne le matin et ils s'y rendent pour la trouver. Le pied de Rhodopis s'adapte parfaitement à la sandale, bien sûr, et elle leur montre la deuxième qui complète la paire. Elle devient la reine d'Égypte et l'histoire se termine bien.

Comme dans toute l'œuvre de Miller, l'histoire est bien racontée, avec un rythme parfait, mais ce n'est pas un conte égyptien ancien. Cependant, à un moment donné entre sa publication en 1920 et aujourd'hui, quelqu'un l'a révisé pour en faire la version que l'on trouve dans les publications sur Internet et ailleurs.

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La "Cendrillon égyptienne" moderne

La version de ce conte populairement connue sous le nom de "Cendrillon égyptienne" transforme de nombreux éléments de Strabon, d'Élien et de Miller en un conte beaucoup plus élaboré. Rhodopis est une pauvre esclave, enlevée en Grèce, qui vit en Égypte en compagnie d'autres femmes esclaves qui la traitent mal (les "demi-sœurs" du conte de Cendrillon). Elle a bon cœur et est tolérante, elle communie avec les animaux et travaille pour un maître doux dont le grand plaisir est de faire la sieste sous son arbre préféré pendant que ses esclaves s'occupent de sa maison.

La version de ce conte populairement connue sous le nom de "Cendrillon égyptienne" transforme de nombreux éléments de Strabon, élien et Miller en un conte beaucoup plus élaboré.

Rhodopis est très gracieuse et un jour, son maître la voit danser pendant qu'elle travaille et est impressionné par la façon dont elle semble presque glisser sur le sol. Il fait fabriquer une paire de pantoufles magnifiquement ornées qu'il lui offre. Peu après, lorsqu'on apprend que le pharaon Amasis organise un grand festival, Rhodopis est ravie d'y assister et s'imagine danser dans ses jolies chaussures. Mais les autres servantes ne l'ont jamais aimée et sont encore plus jalouses des faveurs que lui accorde le maître. Elles lui donnent encore plus de travail à faire et lui disent qu'elle ne pourra pas assister au festival tant que tout ne sera pas terminé. Rhodopis travaille dur lorsqu'elle voit l'embarcation du maître partir pour les festivités avec les autres filles à bord.

Elle chante une chanson triste qui perturbe un hippopotame voisin qui saute dans le Nil et mouille ses chaussons. Rhodopis les met à sécher sur un rocher voisin lorsqu'un grand aigle (parfois donné comme un faucon ou une buse) descend en piqué et en prend une dans ses griffes. La jeune fille est bouleversée par cette perte, mais elle met la pantoufle qui lui reste dans sa robe pour la mettre en sécurité et retourne à son travail.

Lors de la fête, Amasis est assis sur son trône, ennuyé et découragé par le fait qu'il n'a pas de femme, lorsque l'oiseau laisse tomber la pantoufle sur ses genoux. Il reconnaît qu'il s'agit d'un signe du dieu Horus et que celle dont le pied de la jeune fille correspondra à la pantoufle deviendra sa reine. Il fait essayer la pantoufle à toutes les femmes du festival, mais elle ne va à aucune d'entre elles.

Amasis, comme le prince dans le conte de Cendrillon, parcourt alors son royaume à la recherche de la fille dont le pied s'adaptera à la pantoufle. Il trouve finalement Rhodopis qui non seulement s'adapte à la pantoufle mais sort la deuxième pantoufle de sa robe. À la fin de l'histoire, Rhodopis, qui sera bientôt reine, est félicitée par le roi, tandis que les servantes qui ont été si cruelles avec elle doivent retourner à leur travail.

Cette version reprend le récit de Miller et y ajoute les détails de l'intrigue que l'on retrouve dans l'histoire de Cendrillon telle qu'elle est la plus connue : une pauvre fille injustement traitée est sauvée par la magie et élevée au rang de reine tandis que ceux qui l'ont maltraitée souffrent. Il s'agit clairement d'une histoire développée à partir du conte de Cendrillon de Perrault et de la "Cendrillon égyptienne ancienne" de Miller, et non à partir du récit de Strabon. En affirmant que leur source pour l'histoire est Strabon, les auteurs doivent répondre de manière convaincante à quatre objections principales :

  1. Le récit de Strabon, comme on l'a noté, ne contient pas la plupart des éléments que ces auteurs ont inclus.
  2. Il n'existe aucune version égyptienne connue de l'histoire et aucun précédent de ce type d'histoire dans la littérature égyptienne. Les déesses sont souvent les personnages principaux des légendes et des contes, pas les femmes.
  3. Aucun autre auteur ne fait mention de cette histoire particulière, même si beaucoup font référence à une femme d'une grande beauté nommée Rhodopis et à Strabon.
  4. L'histoire d'une esclave grecque qui devient reine d'Égypte n'aurait pas été bien accueillie par la culture égyptienne pendant la majeure partie de son histoire.

La répétition fait l'Histoire

Strabon écrivait au 1er siècle de notre ère, pendant la période romaine de l'histoire de l'Égypte qui suivit la dynastie ptolémaïque. Il est possible que l'histoire d'une jeune esclave grecque qui aurait épousé un roi égyptien par intervention divine ait été racontée pendant la période ptolémaïque et qu'elle ait été répétée à Strabon. Si tel est le cas, il n'y a cependant aucune preuve. Strabon, Hérodote et d'autres encore mentionnent tous Rhodopris comme étant liée au frère de la poétesse Sappho, racontent comment il avait dépensé trop d'argent pour acheter sa liberté et avait été châtié par sa sœur, et qu'elle était une femme d'une grande beauté ; mais rien en dehors des chaussures qui la relient à Cendrillon.

L'affirmation des auteurs modernes selon laquelle la version qu'ils présentent est un ancien conte égyptien rapporté pour la première fois par Strabon est indéfendable, tout comme les "faits" que certains utilisent pour étayer cette affirmation, tels que Rhodopis, une épouse connue d'Amasis, et le motif de l'oiseau et de la pantoufle, populaire dans la littérature égyptienne. Il n'existe aucune trace d'une femme nommée Rhodopis parmi les épouses d'Amasis I ou II et, bien que de nombreux mythes et légendes égyptiens mettent en scène des animaux, aucun n'inclut un oiseau livrant une pantoufle à un roi.

L'histoire de la Cendrillon égyptienne des temps modernes, actuellement répétée en ligne avec peu de variations, est un exemple de la façon dont la répétition devient Histoire à l'ère numérique. Alors que de plus en plus de personnes se fient aux informations numériques, elles sont moins nombreuses à vérifier les sources primaires dans les livres. Un article trouvé en ligne, prétendant être une histoire authentique, est accepté comme tel simplement parce qu'il a été trouvé en ligne et que de multiples sites répétant les affirmations de cet article lui donnent alors plus de poids. Dans ce cas précis, les articles citent systématiquement Strabon en tant que source, en utilisant précisément la même phrase sans développement, sans jamais citer son récit original, et pourtant l'histoire est acceptée sans discussion comme étant un ancien conte égyptien simplement parce que l'auteur le dit.

Cela ne veut pas dire que le récit de Strabon n'a rien à voir avec le développement ultérieur de l'histoire de Cendrillon. Peut-être que ce seul détail d'un roi utilisant une sandale pour trouver sa reine inspira le premier auteur inconnu du conte. Ce n'est pas comme si Strabon était un écrivain inconnu. Plus tard, entre les mains d'un auteur imaginatif comme Olive Beaupre Miller, le récit de Strabon prend vie et est bien plus convaincant que l'original. On ne peut cependant pas affirmer que la version actuellement si populaire est une version égyptienne ancienne de Cendrillon, ni que cette version a été consignée pour la première fois par Strabon.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2017, mars 23). L'histoire de la Cendrillon Égyptienne Démystifiée [The Egyptian Cinderella Story Debunked]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1038/lhistoire-de-la-cendrillon-egyptienne-demystifiee/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "L'histoire de la Cendrillon Égyptienne Démystifiée." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le mars 23, 2017. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1038/lhistoire-de-la-cendrillon-egyptienne-demystifiee/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "L'histoire de la Cendrillon Égyptienne Démystifiée." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 23 mars 2017. Web. 22 avril 2024.

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