
Artaxerxès II (règne de 404 à 358 av. J.-C., également connu sous le nom d'Artaxerxès II Mnémon) fut le 10e monarque de l'Empire achéménide (vers 550-330 av. J.-C.). Il était le fils de Darius II (règne de 424 à 404 av. J.-C.) et de Parysatis (demi-sœur de Darius II) et le frère aîné de Cyrus le Jeune (+ 401 av. J.-C.). Son règne fut marqué par des révoltes, à commencer par celle de son frère cadet peu après son arrivée au pouvoir. La révolte de Cyrus le Jeune, qui fut réprimée, est célèbre dans l'Anabase de Xénophon (430 - c. 354 av. J.-C.), commandant des forces mercenaires grecques de l'armée rebelle, qui affirme que Cyrus aurait été le meilleur roi.
Peu après avoir réprimé cette révolte, Artaxerxès II s'impliqua dans le conflit grec de la guerre de Corinthe (395-387 av. J.-C.), qui n'aboutit à rien d'autre qu'à donner du pouvoir à Athènes, et ne réussit pas ensuite à réprimer une révolte en Égypte en 373 avant notre ère. L'échec de la campagne égyptienne conduisit à la grande révolte des Satrapes de 372 à 362 avant notre ère, qui fit rage pendant qu'Artaxerxès II s'impliquait à nouveau dans les affaires de la Grèce en essayant de servir de médiateur dans la guerre entre Thèbes et Sparte (368-366 av. J.-C.).
Il consacra d'importantes ressources à des projets de construction, notamment de temples, et encouragea le culte de la déesse Anahita, ce qui amène certains spécialistes à penser qu'il n'était pas zoroastrien, comme le supposaient les premiers spécialistes de la période, et que cela aurait pu favoriser le manque de stabilité de son règne, puisque ses satrapes (gouverneurs régionaux) l'étaient très probablement. Il mourut de causes naturelles et son fils Artaxerxès III (règne de 358 à 338 av. J.-C.) lui succéda. Son règne fut encore plus instable et se termina par son assassinat.
Bien que certains spécialistes aient considéré le règne de Xerxès Ier (486-465 av. J.-C.) comme le début du déclin de l'empire achéménide - notant qu'il avait épuisé le trésor lors de son invasion de la Grèce en 480 av. J.-C. et qu'il n'avait pas été très performant par la suite - cette affirmation ne tient pas compte du règne efficace de son successeur Artaxerxès Ier (465-424 av. J.-C.). Il semble beaucoup plus évident que l'empire commença à décliner sous Artaxerxès II et que l'instabilité contribua à la chute de l'empire achéménide face à Alexandre le Grand en 330 avant notre ère.
Contexte, accession au pouvoir et révolte
Artaxerxès Ier eut un fils avec sa reine Damaspia, le futur Xerxès II (règne de 424 av. J.-C.), mais beaucoup d'autres enfants avec ses concubines. Parmi eux, Sogdianos (règne de 424 av. J.-C.), Darius II (règne de 424 à 404 av. J.-C.) et Parysatis (Ve siècle av. J.-C.). À la mort d'Artaxerxès Ier, son héritier légitime Xerxès II lui succéda et régna pendant un peu plus d'un mois avant d'être assassiné par Sogdianos. Sogdianos régna ensuite pendant six mois avant d'être assassiné par son demi-frère Nothos (alias Ochos), qui prit le nom de Darius II. Parysatis épousa Darius II et eut plusieurs enfants avec lui, dont Artaxerxès II et Cyrus le Jeune.
Lorsque Darius II tomba malade en 404 avant notre ère, Parysatis soutint qu'il devrait nommer Cyrus le Jeune comme son successeur car, même si Artaxerxès II était plus âgé, il était né avant que Darius II ne soit roi, tandis que Cyrus le Jeune était né du couple royal. Darius II rejeta cet argument et choisit son fils aîné pour régner. Artaxerxès II, avant ou après cet événement, épousa la noble Stateira (+ vers 400 av. J.-C.) qui allait donner naissance à son héritier Artaxerxès III. Bien que Parysatis ait en apparence reconnu son fils aîné comme roi, elle encouragea son fils cadet, son préféré, à l'assassiner.
Dans le cadre du couronnement d'un roi (selon Ctésias, au Ve siècle av. J.-C., et d'autres), celui-ci devait se rendre à Pasargades, la capitale de Cyrus le Grand (fondateur de l'Empire achéménide, règne vers 550-530 av. J.-C.), entrer dans un temple (très probablement le temple d'Anahita), ôter ses vêtements et revêtir ceux de Cyrus, puis manger et boire dans le cadre d'un rituel symbolique. Artaxerxès II fut alerté par son général Tissapherne (satrape de Carie, 445-395 av. J.-C.) que Cyrus le Jeune attendait (ou prévoyait d'attendre) à l'intérieur du temple qu'Artaxerxès II ne commence à enlever ses vêtements pour le tuer. Artaxerxès II ordonna l'emprisonnement de Cyrus le Jeune en attendant son exécution, mais Parysatis intervint et fit réintégrer son fils dans ses fonctions de satrape en Asie Mineure.
Xénophon affirme que Tissapherne avait menti sur les intentions de Cyrus le Jeune, note la noblesse de caractère et l'intégrité personnelle de Cyrus, et défend sa révolte ultérieure comme une réponse à l'humiliation publique de son arrestation et de son emprisonnement:
Cyrus ayant couru risque de la vie et reçu un affront, ne s'occupe plus, dès qu'il est parti, que des moyens de se soustraire au pouvoir de son frère, et de s'emparer lui-même du trône, s'il lui est possible. (Anabase, I.1, Trad. de La Luzerne, 1835)
Après avoir retrouvé sa satrapie, Cyrus le Jeune commença à constituer une armée, affirmant qu'il allait faire campagne contre les tribus de Pisidie, et demanda à des mercenaires grecs de se joindre à lui. L'un des chefs grecs qui répondit à cet appel fut Xénophon, un ancien élève de Socrate (mort en 399 av. J.-C.), qui arriva avec une force importante. Tissapherne, persuadé que Cyrus le Jeune était en train de constituer une armée pour déposer son frère, en avertit Artaxerxès II, qui commença alors à constituer sa propre armée.
Counaxa et Parysatis
Les deux forces s'affrontèrent lors de la bataille de Counaxa (401 av. J.-C.). Cyrus le Jeune était en train de gagner quand, alors qu'il chargeait contre son frère, il fut frappé à la tempe par un dard (ou javelot) lancé par un soldat nommé Mithridate (m. 401 av. J.-C.), qui le fit tomber de son cheval. Selon la plupart des rapports, cela le tua sur le coup, même si d'autres affirment qu'il fut ensuite tué par une pierre ou une seconde fléchette. Les troupes de Cyrus le Jeune se dispersèrent alors et Xénophon, avec ses 10 000 mercenaires grecs, se retrouva du côté des perdants de la bataille, dans un pays étranger et sans moyen de rentrer chez lui. Son récit du conflit et de la manière dont il conduisit ses troupes à travers un territoire hostile et jusqu'en Grèce est relaté dans son Anabase.
Artaxerxès II voulait faire croire à ses troupes qu'il avait tué Cyrus le Jeune en personne et soudoya donc Mithridate pour qu'il se taise pendant que le roi recevait la gloire de l'assassinat et de la victoire. Mithridate fut récompensé pour son silence par de beaux vêtements, des bijoux et une épée, prétendument pour avoir apporté à Artaxerxès II le harnachement du cheval de Cyrus. Il semble toutefois que peu de gens aient cru à cette histoire et, lors d'un banquet, on demanda à Mithridate comment il se faisait que le simple fait d'avoir apporté au roi des objets provenant du cheval de Cyrus lui avait valu de tels cadeaux. Mithridate était ivre et raconta à la compagnie - qui comprenait les eunuques d'Artaxerxès II et de Parysatis - que c'est lui qui avait tué Cyrus, et non le roi. Artaxerxès II, indigné, fit exécuter Mithridate par scaphisme.
Selon une autre version de l'histoire, Parysatis aurait décrété la mort de Mithridate. Parysatis resta un personnage aussi influent à la cour d'Artaxerxès II qu'elle l'avait été sous le règne de Darius II. Elle avait des espions partout qui la tenaient bien informée et renforçaient son influence. On dit qu'elle exécuta tous ceux qui étaient liés de près ou de loin à la mort de son fils préféré, mais qu'elle ne put tuer le roi.
Elle avait compris que la seule personne qu'Artaxerxès II aimait vraiment était son épouse Stateira, avec laquelle elle entretenait déjà une rivalité très publique, les deux femmes faisant de leur mieux pour contrôler le roi. Artaxerxès II était conscient de l'inimitié entre sa mère et son épouse et, lorsqu'ils dînaient ensemble, il veillait à ce que les mêmes plats leur soient servis dans les mêmes récipients afin qu'aucune ne puisse empoisonner l'autre. Parysatis aurait contourné ce problème en demandant à son serviteur Gigis de découper une moitié de l'oiseau rôti pour le dîner avec un couteau empoisonné et l'autre avec une lame différente. La partie empoisonnée fut servie à Stateira et la tua. Artaxerxès II fit exécuter Gigis et bannit sa mère, mais il céda plus tard et l'autorisa à revenir à la cour. On ignore encore le sort ultime de Parysatis.
Campagnes en Grèce et en Égypte
Peu après, Artaxerxès II s'impliqua dans les affaires de la Grèce pendant la guerre de Corinthe qui opposa Sparte à une coalition des cités-États d'Argos, d'Athènes, de Corinthe et de Thèbes. La cause sous-jacente de la guerre était la nouvelle politique expansionniste de Sparte qui inquiétait les autres cités grecques, surtout après la récente victoire de Sparte sur Athènes lors de la deuxième guerre du Péloponnèse (431-404 av. J.-C.). Artaxerxès II soutint les alliés dans leur lutte contre Sparte.
Sparte commença le conflit en position de force mais, financés par les vastes richesses de l'empire achéménide, les alliés commencèrent à remporter un certain nombre de victoires significatives. Athènes réussit à revitaliser et à rééquiper sa marine et à reprendre les territoires dont Sparte s'était saisis. Au fur et à mesure qu'Athènes se renforçait, Artaxerxès II réalisa qu'il avait peut-être commis une erreur et changea de camp pour soutenir Sparte. Les forces en présence mirent alors fin au conflit et demandèrent à Artaxerxès II de négocier un traité, ce qui aboutit à la paix du Roi (également connue sous le nom de paix d'Antalcidas, du nom du diplomate spartiate à la cour d'Artaxerxès II) de 387/386 avant notre ère.
Alors qu'Artaxerxès II s'occupait de la guerre en Grèce, la satrapie perse d'Égypte se séparait. Le roi perse Cambyse II (règne de 530 à 522 av. J.-C.) avait intégré l'Égypte à l'empire en 525 av. J.-C. après la bataille de Pélusium, mais l'Égypte s'était rebellée sous les deux derniers prédécesseurs d'Artaxerxès II - pas plus tard qu'en 405 av. J.-C. sous Darius II - et Artaxerxès II aurait dû y prêter plus d'attention. La Basse-Égypte avait déjà été perdue et les Perses ne tenaient plus que la Haute-Égypte. Un noble égyptien de Basse-Égypte, Nectanébo Ier (règne vers 379-363 av. J.-C.), accéda au pouvoir et fonda la 30e dynastie d'Égypte, s'inspirant des grands rois égyptiens du passé et déclarant l'indépendance de l'Égypte.
Ce n'est qu'en 373 avant notre ère qu'Artaxerxès II passa à l'action et envoya 12 000 soldats, composés de réguliers perses et de mercenaires grecs, pour mater la révolte. L'armée était commandée par le général grec Iphicrate et le satrape et général perse Pharnabaze, qui avaient chacun leur idée sur le déroulement de la campagne. Nectanébo Ier fortifia fortement la ville de Pélusium et les rives du Nil, ce qui obligea les forces perses à emprunter un bras plus difficile du fleuve, près de la ville de Mendès, ce qui rallongea le trajet pour atteindre l'objectif qu'était la ville de Memphis. Même si Memphis n'était plus la capitale de l'Égypte, elle avait encore une grande résonance symbolique et était la première que les Perses prévoyaient de faire tomber.
Au moment où les Perses se rapprochaient de Memphis, Iphicrate et Pharnabaze étaient en conflit et Memphis était si bien fortifiée qu'elle ne put être prise. La campagne égyptienne fut un échec et l'armée perse rentra chez elle. Artaxerxès II remplaça alors Pharnabaze par le satrape de Cappadoce Datamès (c. 407 - c. 362 av. J.-C.) et lui ordonna de terminer la campagne, mais Datamès décida d'utiliser l'armée pour déposer Artaxerxès II à la place.
La grande révolte des Satrapes et la médiation en Grèce
L'échec de la campagne d'Égypte enhardit un certain nombre de satrapes déjà mécontents du règne d'Artaxerxès II. Datamès s'estimait mal traité par Artaxerxès II qui lui demandait de mener une campagne qui avait déjà échoué. Au lieu de marcher sur Nectanébo Ier, il accepta son soutien pour se retourner contre le roi perse. Il fut tué au combat en 362 avant notre ère, mais la révolte fut poursuivie par le gouverneur perse de Phrygie, Ariobarzane (mort en 362 av. J.-C.), qui dirigea les rebelles jusqu'à ce qu'il ne soit trahi par son fils et crucifié.
La révolte constitua une menace sérieuse pour le trône, non seulement parce que les gouverneurs censés protéger et défendre le roi l'attaquaient, mais aussi parce que les rebelles étaient soutenus par la quasi-totalité de l'Asie Mineure, de l'Égypte et de Sparte. Sans le soutien des satrapes, le gouvernement central perse était affaibli. Artaxerxès II - comme les rois achéménides avant lui - comptait sur ses satrapes pour lui fournir des troupes en temps de crise, et ces troupes étaient maintenant retournées contre lui.
Son règne fut cependant préservé, non pas par une action décisive de sa part, mais par le manque d'unité des rebelles. L'un des exemples les plus connus est celui de Mausole, satrape de Carie (règne de 377 à 353 av. J.-C.), célèbre pour son mausolée d'Halicarnasse, l'une des sept merveilles du monde antique. Mausole, resté fidèle à Artaxerxès II mais qui sembla soutenir la rébellion à un moment donné, utilisa les autres satrapes à son profit. Il demanda des fonds aux satrapes rebelles pour construire un mur de défense, invoquant un besoin imminent et, une fois qu'il eut l'argent, il déclara qu'il avait entendu les dieux dire que le moment était mal choisi pour construire le mur, puis il déposa les dons sur son compte privé.
Aucun des autres satrapes ne demanda à ce que Mausole réponde de ses actes, ce qui illustre bien le problème sous-jacent de la révolte: il n'y avait pas de commandement central qui aurait pu réagir à la ruse de Mausole ou à toute autre trahison de la cause. Chaque satrape qui s'était joint à la révolte initiale de Datamès l'avait fait par intérêt personnel, et cela resta le modèle tout au long de la rébellion. La trahison d'Ariobarzane par son fils n'en est qu'un exemple. Après la mort d'Ariobarzane, un certain Aroandas prit la tête de la rébellion et trahit les rebelles auprès d'Artaxerxès II, qui les écrasa. Nectanébo II, impliqué dans ses propres problèmes en Égypte, n'envoya jamais les troupes promises, et Sparte, engagée dans la guerre de Thèbes contre Sparte, retira son aide, et la rébellion échoua.
Artaxerxès II décida sagement de ne pas punir les satrapes rebelles, craignant que cela n'entraîne une autre révolte à laquelle il ne survivrait peut-être pas, et les gracia tous. Auparavant, il s'était à nouveau impliqué dans les guerres de Grèce, proposant un traité de paix favorable à Thèbes, qui fut rejeté et ne contribua en rien à renforcer son autorité.
Projets de construction et religion
Lorsqu'il ne se mêlait pas des affaires de la Grèce, Artaxerxès II se plongeait dans un certain nombre de projets de construction, non seulement ses contributions bien connues à Persépolis et Suse, mais aussi des temples à la déesse Anahita dans tout l'empire. Ses constructions comportaient des inscriptions demandant la protection d'Ahura Mazda, d'Anahita et de Mithra, ce qui, selon certains spécialistes, corrobore l'affirmation selon laquelle le zoroastrisme était une foi polythéiste et que ces trois divinités constituaient une sorte de trinité zoroastrienne. Cette affirmation n'est toutefois étayée par aucune preuve, le zoroastrisme ayant été fondé en tant que religion monothéiste.
Le prophète Zoroastre (vers 1500-1000 av. J.-C,.) avait fondé sa religion en opposition au polythéisme de la religion iranienne primitive après avoir reçu une vision d'Ahura Mazda comme seul vrai dieu. Ahura Mazda était auparavant le roi des dieux du panthéon iranien mais, selon la vision de Zoroastre, il était en fait la seule divinité et tous les autres n'étaient que des émanations et des aspects de lui. Le zoroastrisme était bien établi au moment de la fondation de l'empire achéménide, vers 550 avant notre ère, et les premiers érudits et archéologues qui ont étudié cette période ont donc supposé que les rois achéménides, à partir de Cyrus le Grand, étaient zoroastriens. Cette conclusion a toutefois été remise en question depuis, car les inscriptions de Cyrus et de Darius Ier (règne de 522 à 486 av. J.-C.), au moins, peuvent être interprétées comme faisant référence à la religion polythéiste antérieure aussi bien qu'au zoroastrisme.
Il est fort probable qu'Artaxerxès II n'était pas zoroastrien, comme en témoigne le nombre de temples érigés en l'honneur d'Anahita sous son règne. Anahita était l'une des déesses les plus populaires de l'ancienne religion, présidant à la fertilité, à l'eau, à la santé et à la guérison, à la sagesse et à la guerre. L'historien Bérose (IIIe siècle avant notre ère) affirme qu'Artaxerxès II fut le premier monarque achéménide à ériger des statues d'Anahita dans des temples situés dans les principales villes de l'empire. Cela suggère que le roi soutenait un culte d'Anahita dont la popularité était plus grande sous son règne que sous celui de ses prédécesseurs. Si Artaxerxès II soutint effectivement la religion polythéiste antérieure - ou du moins un culte d'Anahita - cela pourrait expliquer le manque de soutien des satrapes, dont beaucoup étaient très probablement, ou certainement, zoroastriens.
Conclusion
Le règne d'Artaxerxès II fut troublé dès le début et ne se stabilisa jamais vraiment après la rébellion de Cyrus le Jeune. Xénophon, dans son Anabase, affirme que Cyrus le Jeune était plus apte à être roi, en écrivant:
Tous ceux qui passent pour l'avoir intimement connu s'accordent à dire que c'est le Perse, depuis l'ancien Cyrus, qui s'est montré le plus digne de l'empire, et qui possédait le plus les vertus d'un grand roi.... il fit voir d'abord qu'il se faisait un devoir sacré de ne jamais violer un traité, de ne jamais manquer à ses conventions, à ses promesses. Voilà pourquoi et les villes dont le gouvernement lui était commis, et tous les particuliers avaient confiance en lui. (I.9)
Artaxerxès II fut choisi pour gouverner à la place de Cyrus le Jeune, non pas en raison de ses mérites, mais simplement parce qu'il était le frère aîné. Son règne ne marqua aucune avancée significative dans la culture perse et son manque de stabilité se poursuivrait sous les règnes de ses successeurs. Au moment de l'invasion d'Alexandre le Grand en 334 avant notre ère, bien que l'empire ait été encore intact, il n'avait plus la cohésion des règnes des rois de Cyrus le Grand à Artaxerxès Ier et n'avait plus la force nécessaire pour se défendre contre les Macédoniens.