Tombes de l'Antiquité

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 02 septembre 2009
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Disponible dans ces autres langues: anglais, chinois, espagnol
Treasury of Atreus, Mycenae (by Mark Cartwright, CC BY-NC-SA)
Trésor d'Atrée, Mycènes
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Une tombe est un espace clos destiné à abriter les restes d'un défunt. Traditionnellement, les tombes sont situées dans des grottes, sous terre ou dans des structures conçues spécifiquement pour contenir les restes d'êtres humains décédés et, souvent, leurs biens, leurs proches, des amulettes ou des objets sacrés destinés à protéger ou à diriger l'âme.

Dans l'ancienne tombe mésopotamienne connue sous le nom de "Grande fosse de la mort", découverte dans les ruines de la ville d'Ur et datée du début de la période dynastique (2900-2334 av. J.-C.), les serviteurs de la royauté étaient enterrés avec le roi pour le servir dans l'au-delà, et cette même pratique était observée ailleurs. Les tombes contiennent souvent ce que l'on appelle des "objets funéraires", c'est-à-dire des objets dont le défunt aura besoin dans l'autre vie, mais aussi des objets auxquels il était particulièrement attaché. La tombe natoufienne en Israël, datée d'environ 12 000 ans avant notre ère, contenait les restes d'un homme enterré avec son chien.

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Les tombes ont toujours été considérées comme les maisons des morts et toutes les tombes jamais construites le furent dans cet esprit. La tombe est la dernière demeure d'un défunt dont l'âme, cependant, continue à vivre dans un autre monde. La construction d'une tombe reflète également le statut de la personne qui y est enterrée et les croyances d'une certaine culture concernant l'au-delà. Les cultures anciennes, de la Mésopotamie à Rome, soutenaient que les morts continuaient à vivre après la vie et les histoires de fantômes (comme celle, célèbre, racontée par l'écrivain romain Pline le Jeune vers l'an 100 de notre ère) étaient liées à des apparitions causées par l'enterrement inapproprié des morts.

Des inscriptions anciennes provenant de cultures aussi diverses que la Mésopotamie, la Chine, la Grèce et les Mayas soulignent toutes l'importance d'un enterrement respectueux et du souvenir des morts, ainsi que les conséquences désastreuses d'un manquement à cette règle. La tombe était donc reconnue comme un aspect important des rituels mortuaires, et l'est toujours depuis plus de 5 000 ans.

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Les tombes dans l'Égypte ancienne

Les tombes les plus élaborées de l'Antiquité étaient celles construites par les Égyptiens pour leurs rois, les pharaons. Au début de la période dynastique (entre 3150 et 2613 av. J.-C.), les Égyptiens construisirent des mastabas, des tombes faites de briques d'argile séchées qui étaient ensuite utilisées pour consolider les puits et les chambres creusés dans la terre. Dans chaque mastaba, il y avait une grande salle pour les cérémonies en l'honneur de l'esprit du défunt et une pièce adjacente plus petite, le serdab, où une statue du défunt était placée pour que l'esprit puisse assister aux cérémonies et en profiter. Le mastaba - la forme la plus ancienne de tombe en Égypte - continua à être utilisé par les gens du peuple, mais pour la royauté, il fut remplacé par la structure connue sous le nom de pyramide pendant l'Ancien Empire (c. 2613-2181 av. J.-C.).

Commençant par la pyramide à degrés de Saqqarah, les pyramides royales atteignirent leur apogée lors de la construction de la grande pyramide de Gizeh (construite pour le roi Khéops, r. de 2589 à 2566 av.t J.-C.). Les pyramides royales étaient ornées de peintures décrivant la vie et les réalisations du roi défunt et remplies de tout ce dont l'esprit aurait besoin dans l'au-delà, dans le champ de roseaux, le paradis égyptien. Les monarques étaient également inhumés dans la zone connue sous le nom de Vallée des Rois et leurs tombes étaient des demeures éternelles élaborées, très ornementées, qui reflétaient leur statut de souverains divins.

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Tombes mésopotamiennes

Dans l'ancienne Mésopotamie, les tombes ressemblaient généralement au mastaba mais, comme en Égypte, les tombes des membres de la famille royale étaient plus ornées. Les fouilles archéologiques menées dans les années 1920 par Sir Charles Leonard Wooley ont mis au jour les tombes royales d'Ur - considérées comme les plus anciennes de Mésopotamie - dans lesquelles ont été trouvés de nombreux objets exquis en or, lapis-lazuli et cornaline (notamment le diadème de la reine Puabi). Dans la tombe que Wooley a appelée "la grande fosse de la mort", les corps de six gardes et de soixante-huit dames de la cour ont été retrouvés. On pense qu'il s'agissait des favoris du roi, choisies pour l'accompagner dans l'au-delà.

Les Mésopotamiens, que ce soit au sud dans la région de Sumer ou au nord à Akkad, étaient si soucieux d'enterrer correctement les morts qu'ils construisaient souvent des tombes à l'intérieur ou à côté de leurs maisons afin de pouvoir continuer à s'occuper des défunts et d'éviter les problèmes liés aux apparitions de fantômes (cette même pratique était observée par la culture maya qui entretenait également une peur profonde des fantômes). Dans l'ancienne Mésopotamie, les fantômes étaient considérés comme une réalité de la vie et, même si certains étaient traités avec bienveillance, les gens préféraient généralement éviter les visites des morts.

Pour éviter de telles apparitionss, les rituels funéraires devaient être soigneusement observés et la tombe convenablement équipée pour accueillir l'âme du défunt. Ces tombes contenaient toujours des objets personnels ainsi que des cadeaux, même modestes, qui devaient être offerts par le défunt aux dieux du monde souterrain à son arrivée. Les rois, bien sûr, étaient enterrés avec des cadeaux plus élaborés pour les dieux, comme en témoignent les objets funéraires excavés dans les tombes de toute la Mésopotamie.

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Temple of the Inscriptions, Palenque
Temple des Inscriptions, Palenque
Jan Harenburg (CC BY)

Tombes des Mayas et du roi Pakal

Les tombes des souverains mayas étaient construites de la même manière que celles des rois d'autres cultures, c'est-à-dire qu'elles étaient opulentes, tant dans leur style que dans leur structure, et qu'elles étaient remplies de tout ce dont on pouvait avoir besoin dans l'au-delà. Les murs de la tombe du roi K'inich Janaab Pakal de Palenque (r. de 603 à 683) étaient ornés d'images représentant la transition de Pakal de la vie terrestre au royaume des dieux, et il fut enterré dans un sarcophage sculpté de manière élaborée, reflétant le même thème.

Bien que certains auteurs aient affirmé que les sculptures représentaient Pakal chevauchant une fusée et qu'elles étaient donc la preuve d'une interaction entre d'anciens extraterrestres et les Mayas, cette théorie n'est pas considérée comme défendable par la communauté scientifique. La gravure sur le sarcophage qui, pour certains, semble être une fusée, est reconnue par les spécialistes comme étant l'Arbre de Vie que Pakal monte au paradis. Le roi Pakal, comme d'autres souverains, reçut un tombeau digne de sa stature et de ses accomplissements, et on pense qu'il fut construit par ses sujets qui le considéraient comme digne de cet honneur. Le tombeau du premier empereur de Chine, en revanche, fut commencé avant sa mort et fut construit par les travailleurs conscrits de toutes les provinces du pays.

Tombes chinoises et mausolée de Qin Shi Huangdi

Le mausolée de Qin Shi Huangdi en Chine (r. de 221 à 210 av. J.-C.) contenait plus de 8 000 guerriers en terre cuite, leurs armes, leurs chars et leurs chevaux, afin que l'empereur puisse disposer d'une armée permanente dans l'au-delà. Cette tombe, qui s'élève à une hauteur de 43 mètres, a été découverte pour la première fois en 1974 dans la ville de Xi'an et n'a pas encore été fouillée par crainte des divers pièges que Qin Shi Huangdi aurait imaginés pour protéger l'immense trésor qu'il avait enterré.

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Plus de 700 000 ouvriers furent mobilisés pour construire le tombeau, censé symboliser le monde sur lequel Qin Shi Huangdi régnait et continuerait à régner dans l'au-delà. D'autres tombes en Chine, dont la taille et l'étendue sont loin d'être aussi imposantes, reflètent également la croyance selon laquelle le défunt continuerait d'exister sous une forme ou une autre dans un autre monde et pourrait continuer d'exercer une influence sur les vivants, en bien ou en mal, en fonction de la manière dont sa dépouille aurait été respectée et dont sa mémoire continuait d'être honorée. Dans la Chine ancienne, les chiens étaient souvent enterrés avec le corps de leur maître pour servir, protéger et guider l'âme du défunt dans l'au-delà.

Tombes en Grèce

En Grèce, les tombes des riches étaient étroitement liées, sur le plan architectural, au mausolée moderne, en ce sens qu'il s'agissait souvent de bâtiments en pierre ornementés abritant les défunts allongés. Les Grecs pensaient que le souvenir des morts était nécessaire à la poursuite de l'existence de l'esprit dans l'au-delà. Les tombes grecques représentaient donc souvent le défunt dans un cadre familier - assis à table, en compagnie de ses amis et de sa famille, en train de lire ou de se détendre avec son chien - afin de rappeler aux vivants qui cette personne avait été dans la vie et comment elle existait encore après la mort.

Les Grecs commémoraient l'anniversaire de la mort d'un être cher en se rendant sur sa tombe et en discutant avec lui, en veillant toujours à prononcer son nom pour montrer au défunt qu'on se souvient de lui. À Athènes, sous l'Acropole, les tombes des citoyens ordinaires présentent le même genre de scènes que celles des personnes plus aisées et soulignent toujours l'importance du souvenir. Les soldats tués au combat étaient généralement enterrés sur le champ de bataille, dans des fosses communes, sous une seule marque (généralement un monument indiquant la bataille et la date) servant à honorer le défunt. Il appartenait toutefois aux vivants de perpétuer le souvenir du défunt et, à cette fin, la famille érigeait souvent un monument qui remplaçait la tombe lors de la cérémonie d'anniversaire de la mort du soldat.

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Les tombes de la période mycénienne (c. 1700-1100 av. J.-C.) sont connues sous le nom de tholos, ou tombes en ruche, et on pense qu'elles sont dérivées des premières avancées architecturales minoennes en Crète. L'une des tombes à tholos les plus célèbres est le Trésor d'Atrée (également connu sous le nom de Tombeau d'Agamemnon, photo ci-dessus) qui fut construit vers 1250 avant notre ère. Comme dans d'autres cultures, ces tombes étaient considérées comme la dernière demeure du défunt et devaient donc être entretenues en permanence pour honorer l'esprit de cette personne dans l'au-delà en se souvenant de son passage sur terre.

Balnuaran of Clava
Balnuaran de Clava
Dave Conner (CC BY-NC-SA)

Tombes néolithiques d'Écosse et d'Irlande

Les tombes d'Écosse, comme la tombe à couloir de Maeshowe dans les Orcades, présentent une remarquable similitude avec celles de la Grèce antique, en particulier la tombe à tholos. La Tombe des Aigles (également dans les Orcades) date de 3000 avant notre ère et on a découvert qu'elle contenait les ossements de plus de 300 personnes qui y furent enterrées au fil du temps. Parmi les squelettes d'êtres humains se trouvaient ceux de plus de 700 pygargues à queue blanche, qui ont donné leur nom à la tombe.

Aucun objet personnel n'a été découvert dans l'une ou l'autre de ces tombes, mais cette absence a été attribuée à d'anciens pillages de tombes. Les tombes néolithiques d'Écosse furent toutes été conçues, comme dans d'autres cultures, en tant que demeures de défunts menant à un monde souterrain. À Maeshowe, par exemple, pour entrer dans la tombe, il fallait écarter une grande pierre et descendre dans la chambre qui représentait le monde souterrain.

La même construction et la même idéologie se retrouvent dans la célèbre tombe à couloir de Newgrange en Irlande, l'une des plus anciennes tombes du monde (antérieure aux pyramides de Gizeh et à la civilisation mycénienne), construite vers 3200 avant notre ère. Newgrange, comme Maeshowe, fut soigneusement construite pour laisser entrer un seul rayon de lumière dans l'obscurité de la chambre intérieure au moment du solstice d'hiver, ce qui, pense-t-on, devait symboliser la vie éternelle du défunt.

Les plus anciennes tombes à couloir d'Irlande se trouvent dans le comté de Sligo, avec le plus grand cimetière mégalithique à Carrowmore. D'autres tombes dans toute l'Irlande (connues sous le nom de dolmens) sont construites sur le même modèle que les tombes de Carrowmore. Le dolmen de Brownshill, dans le comté de Carlow, suit la coutume d'une chambre funéraire creusée dans la terre, mais se distingue par une pierre de couronnement perchée sur des mégalithes verticaux pesant 100 tonnes (on pense qu'il s'agit de la pierre la plus lourde d'Europe). La tombe connue sous le nom de "monticule des otages", dans le Meath, est similaire à Newgrange en ce sens qu'elle fut construite (c. 3000 av. J.-C.) de telle sorte que le soleil levant, certains jours, éclaire la chambre funéraire intérieure pour symboliser la renaissance et la lumière de la vie.

Tombes de l'Inde ancienne

Ce concept est tout aussi évident dans les tombes de l'Inde où, à l'origine, les tombes étaient des grottes ou étaient creusées dans des falaises rocheuses, mais elles finirent par évoluer vers des mausolées qui célébraient la vie des défunts et assuraient leur immortalité grâce au souvenir que leur laissaient les vivants. En Inde, la crémation était la méthode la plus courante pour traiter les dépouilles des défunts et, pour cette raison, les tombes n'étaient pas utilisées dans la même mesure que dans d'autres cultures.

Les croyances religieuses hindoues encourageaient la crémation et la dispersion des cendres, mais avec l'introduction de l'islam dans le pays, l'importance des restes physiques du défunt fut soulignée et les tombes devinrent un moyen plus répandu d'honorer les morts et de se souvenir d'eux. L'exemple le plus célèbre de ce phénomène, même s'il n'est pas très ancien, est le Taj Majal, construit en 1631 par Shah Jahan pour son épouse.

Mausoleum of Theodoric, Ravenna
Mausolée de Théodoric, Ravenne
F. Tronchin (CC BY-NC-SA)

Tombes et catacombes romaines

Les tombes de la Rome antique suivirent la même évolution que celles de l'Égypte et d'autres pays, commençant par l'inhumation sous terre ou dans des grottes et évoluant vers des structures plus élaborées pour abriter les morts. Les tombes romaines célébraient également la vie de l'individu mais, contrairement à celles de la Grèce ou de l'Inde, elles comportaient souvent des inscriptions plutôt que des sculptures ou des reliefs qui permettaient de lire et de réciter les actes du défunt.

Les Romains étaient enterrés dans des cimetières situés à l'extérieur de la ville, afin de marquer la séparation entre la terre des vivants et celle des morts. Comme en Mésopotamie, les Romains craignaient le retour des morts sous la forme de fantômes et, à moins qu'ils n'aient été convoqués par divination dans un but précis ou qu'ils ne soient venus délivrer un message, les revenants étaient considérés comme un mal puissant. Comme dans d'autres cultures, on pensait qu'une attention particulière portée à la construction et à l'aménagement de la tombe permettait d'éviter de telles apparitions.

Les Romains fortunés étaient inhumés avec faste dans des tombes élaborées, tandis que les plus modestes reposaient dans des grottes à l'extérieur de la ville ou étaient incinérés. La crémation des morts était le moyen le plus populaire de se débarrasser des corps et, par la suite, les cendres étaient conservées dans une urne qui occupait une place d'honneur dans la maison. L'essor du christianisme et la nouvelle croyance en la résurrection corporelle des morts entraînèrent toutefois une diminution des incinérations et, faute de place pour les défunts dans les cimetières, les catacombes creusées dans la terre, avec des étagères dans les murs pour les cadavres, devinrent la forme la plus courante de tombe dans la Rome antique.

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Questions & Réponses

Qu'est-ce qu'une tombe ?

Une tombe est généralement considérée comme un espace clos pour un être humain décédé et comme sa dernière demeure.

Pourquoi les tombes étaient-elles construites sous terre ?

Les tombes étaient construites sous terre car, dans les cultures anciennes, l'au-delà était considéré comme un monde qui existait sous la terre. La construction d'une tombe sous terre était censée permettre à l'âme du défunt d'accéder plus facilement à ce monde.

Quelles sont les plus anciennes tombes de l'Égypte ancienne ?

Les premières tombes de l'Égypte ancienne sont des mastabas qui furent construits au début de la période dynastique, entre 3150 et 2613 avant notre ère.

Pourquoi les tombes étaient-elles considérées comme importantes ?

Les tombes étaient considérées comme un moyen important d'honorer les défunts, de garder leur mémoire vivante, de leur donner accès à l'au-delà et d'empêcher qu'ils ne reviennent sous forme de fantômes.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2009, septembre 02). Tombes de l'Antiquité [Tomb]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-40/tombes-de-lantiquite/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Tombes de l'Antiquité." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le septembre 02, 2009. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-40/tombes-de-lantiquite/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Tombes de l'Antiquité." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 02 sept. 2009. Web. 28 avril 2024.

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