Igor Stravinsky

Définition

Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 05 mars 2024
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Disponible dans ces autres langues: anglais, néerlandais
Igor Stravinsky, 1920s (by George Grantham Bain, Public Domain)
Igor Stravinsky, années 1920
George Grantham Bain (Public Domain)

Igor Stravinsky (1882-1971) était un compositeur russe surtout connu pour ses œuvres pour la scène, comme les ballets L'Oiseau de feu, Petrouchka et le révolutionnaire Sacre du printemps. Ce compositeur moderniste a vécu en Suisse, en France, puis aux États-Unis. Les expériences de Stravinsky avec les rythmes et les dissonances lui ont valu d'être décrit comme le compositeur le plus important du XXe siècle.

Jeunesse

Igor Stravinsky vit le jour le 17 juin 1882 à Oranienbaum (aujourd'hui Lomonosov), près de Saint-Pétersbourg, en Russie. Son père était un célèbre chanteur d'opéra qui se produisait à l'Opéra impérial. Igor étudia le piano dès l'âge de neuf ans et, entre 1903 et 1908, prit des leçons particulières avec le compositeur russe Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908), le père d'un camarade de classe de Stravinsky. Igor n'a jamais étudié dans un établissement d'enseignement musical formel, mais Rimski-Korsakov était un maître, notamment en matière d'orchestration, et il avait une connaissance encyclopédique de la musique folklorique russe. À l'université, Stravinsky étudia le droit, mais il abandonna ces études en 1905.

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Les premières œuvres musicales de Stravinsky comprennent une sonate pour piano, une symphonie et Feu d'artifice, une pièce orchestrale dramatique composée en 1908. Ses premières influences proviennent de son mentor Rimski-Korsakov et de l'œuvre inventive de Claude Debussy (1862-1918).

La première réaction au Sacre du printemps fut celle de choc et d'indignation.

Les ballets Diaghilev

L'oiseau de feu

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La percée majeure de Stravinsky se produisit lorsque l'influent impresario des Ballets russes, Sergei Diaghilev (1872-1929), assista à des représentations du Scherzo fantastique et du Feu d'artifice à Saint-Pétersbourg en 1909. Diaghilev commanda à Stravinksy un ballet pour Paris. Le compositeur lui confia L'oiseau de feu, une œuvre inspirée d'un conte populaire russe. L'Oiseau de feu remporta un grand succès lors de sa création en juin 1910 à l'Opéra de Paris. Stravinsky créa plusieurs suites à partir de la partition en 1911, 1919, puis en 1945. L'Oiseau de feu était une œuvre novatrice, qui utilise le xylophone de manière prépondérante, et bien que des œuvres beaucoup plus influentes aient suivi, elle reste la pièce de Stravinsky la plus jouée par les orchestres modernes.

Stravinsky by Blanche
Stravinsky par Blanche
Jacques-Émile Blanche (Public Domain)

Petrouchka

Le partenariat Stravinsky-Diaghilev se poursuivit avec le ballet burlesque Petrouchka, décrit par M. Wade-Matthews comme "une histoire grotesque de luxure et de meurtre dans la cabine d'un marionnettiste russe" (466). L'œuvre fut montée à Paris en juin 1911 et remporta à nouveau un grand succès. Stravinsky transforma la partition en suite orchestrale en 1914, puis en 1947, et en fit une pièce pour piano en 1921.

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Le Sacre du printemps

Le ballet Le sacre du printemps lui permit de réaliser un triplé-gagnant. L'œuvre raconte l'histoire d'un ancien rite de fertilité impliquant le sacrifice d'une vierge qui doit danser jusqu'à la mort. Une fois de plus, il s'agissait d'une commande de Diaghilev. Le ballet fut chorégraphié par Vaslav Nijinski et fut créé à Paris en mai 1913 au Théâtre des Champs-Élysées. La première réaction à la partition innovante et dissonante (notes qui s'entrechoquent), à la chorégraphie délibérément peu gracieuse et à l'intrigue osée fut celle de choc et d'indignation. Lors de la première, le public se déchaîna. Le compositeur Camille Saint-Saëns (1835-1921), lorsqu'il entendit la pièce, qualifia Stravinsky de fou. Les représentations ultérieures suscitèrent une appréciation plus respectueuse et même des ovations.

Le critique musical P. Griffiths fit les remarques suivantes sur les innovations de l'œuvre:

Le déchaînement de la nouvelle force rythmique de Stravinsky dans Le Sacre du printemps a été l'une des grandes révolutions musicales des années précédant la Première Guerre mondiale... Au moyen de syncopes et de changements rapides de mètre, Stravinsky a supprimé la pulsation régulière qui avait gouverné presque toute la musique occidentale depuis la Renaissance: le rythme est désormais angulaire et propulsif, la principale force de motivation de la musique.

(Arnold, 1757).

En imitant les rythmes entraînants de la musique folklorique russe, Stravinsky fait passer les percussions de leur rôle habituel de soutien à celui d'élément moteur de l'œuvre. L'Encyclopédie de la musique classique explique la nouvelle approche rythmique de Stravinsky:

Avant le Sacre du printemps, la plupart des œuvres musicales occidentales étaient écrites selon des schémas se répétant régulièrement, à raison de deux ou trois (ou leurs multiples: quatre ou six) temps par mesure. Dans Le Sac re, Stravinsky utilise des mesures de cinq, sept, voire onze temps, et change non moins souvent le nombre de temps à chaque mesure; les auditeurs sont conscients de la puissance du rythme, mais ne peuvent pas taper du pied pour le suivre. (368).

Parmi les autres innovations marquantes, citons l'utilisation beaucoup plus importante de la dissonance que d'habitude et l'abandon de l'utilisation de tonalités progressives. Debussy a décrit sa réaction à l'effet global en déclarant qu'il était "abasourdi, submergé par l'ouragan venu du fond des âges et qui avait pris la vie à la racine" (Sadie, 397). L'Encyclopédie de la musique classique décrit Le Sacre du printemps comme "la partition la plus révolutionnaire du siècle" (368). Stravinsky a ensuite converti une partie de la partition du Sacre du printemps en une pièce pour piano.

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L'opéra et au-delà

En 1914, Stravinsky se tourna vers l'opéra et composa Le rossignol en trois actes, d'après un conte de Hans Christian Andersen (1805-1875). L'œuvre fut à nouveau créée à Paris. En 1919, Stravinsky transforma la musique du Rossignol en un poème symphonique intitulé Le chant du rossignol. Cette pièce fut ensuite chorégraphiée en ballet par Leonid Massine et les décors conçus par Henri Matisse (1869-1954). Le ballet fut créé à Paris en 1920.

Photograph of Debussy & Stravinsky
Photographie de Debussy et Stravinsky
Erik Satie (Public Domain)

Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale (1914-1918), Stravinsky s'installa en Suisse; il ne remettrait les pieds en Russie qu'en 1962. Il continua à composer, notamment le ballet Les noces et le burlesque Renard, tous deux inspirés de contes populaires russes. Ces œuvres illustrent l'évolution de Stravinsky vers une musique conçue pour des ensembles de chambre, où les partitions sont beaucoup plus dépouillées. Un bon exemple de ce nouveau style est L'Histoire d'un soldat (1918), composée pour un mélange éclectique de clarinette, basson, cornet, trombone, violon et contrebasse. Ces musiciens jouaient pour une distribution à quatre voix composée de trois acteurs et d'un danseur, tandis qu'un narrateur donnait quelques éclaircissements sur ce qui se passait. Il s'agit d'un exemple précoce de théâtre musical qui comprend un tango, une valse, un paso doble et un air de ragtime. Le ballet Pulcinella est d'un style similaire; cette œuvre fut créée à Paris en mai 1920. Le ballet fit de nouveau appel à un artiste célèbre pour ses décors, cette fois Pablo Picasso (1881-1973), grand ami de Stravinsky, qui dessina également les costumes. Stravinsky convertit de nouveau la partition en une suite autonome, cette fois en deux versions, l'une pour violoncelle et piano et l'autre pour violon et piano.

Pour arrondir ses fins de mois, Stravinsky donnait des concerts de piano, dirigeait et enregistrait de la musique.

Stravinsky décide de ne pas retourner en Russie, ce qui fut peut-être une sage décision compte tenu du contrôle étroit exercé par l'État sur les arts en URSS; Dmitri Chostakovitch (1906-1975) était une victime notable de la censure soviétique à cette époque. Au lieu de cela, Stravinsky s'installa en France, passant son temps entre Paris et la station balnéaire de Biarritz, sur la côte sud-ouest.

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Tout au long des années 1920, Stravinsky se concentra sur des pièces instrumentales, en particulier des pièces pour piano, mais pas seulement. Il dédia les Symphonies d'instruments à vent à Debussy en 1921. Il s'essaya une dernière fois aux thèmes russes avec Mavra, un opéra comique en un acte de 1922 inspiré par l'œuvre d'Alexandre Pouchkine (1799-1837). En 1924, il acheva son Concerto pour piano et vent. En 1927, Stravinsky composa un nouvel opéra, Œdipe roi, sur un texte de Jean Cocteau (1889-1963), lui-même inspiré de l'œuvre de Sophocle, tragédien grec du Ve siècle. Considérée comme un opéra-oratorio, l'œuvre est une approche mixte qui déconcerta le public au début. Stravinsky écrivit le ballet Apollon musagète, commandé non pas par Diaghilev mais par Elizabeth Sprague Coolidge (1864-1953), une riche Américaine qui soutenait les arts. Un autre ballet, Le baiser de la fée, fut commandé par Ida Rubinstein (1883-1960), ancienne danseuse russe et mécène. Le baiser de la fée s'inspire d'un autre conte de Hans Christian Andersen, La reine des neiges, tandis que la partition s'inspire de pièces pour piano et de chansons de Pyotr Ilyich Tchaïkovski (1840-1893).

Western Classical Music, c. 1700-1950
Musique classique occidentale, vers 1700-1950
Simeon Netchev (CC BY-NC-SA)

En 1930, Stravinsky fut chargé de composer une œuvre pour célébrer le 50e anniversaire de l'Orchestre symphonique de Boston. Il composa la Symphonie de psaumes, une œuvre pour orchestre et chœur dont le texte en latin est tiré des psaumes 38, 39 et 150. En 1931, il composa son Concerto pour violon pour le célèbre violoniste Samuel Dushkin (1891-1976). En 1934, Stravinsky obtint la nationalité française, mais les commandes venaient désormais principalement des États-Unis, avec des œuvres comme le ballet Jeu de cartes, créé à New York en 1937, la Symphonie en ut et le concerto Dumbarton Oaks.

Caractère et famille

Bien que Debussy et Stravinsky aient admiré mutuellement leurs œuvres, le Français dit ceci du Russe dans une lettre à un ami: "C'est un jeune barbare qui porte des cravates voyantes et marche sur les orteils des femmes en leur baisant la main" (Schonberg, 553). L'écrivain suisse C. F. Ramus, collaborateur de Stravinsky, donne un autre aperçu du caractère du compositeur et de son amour de la propreté: "Les partitions de Stravinsky sont magnifiques. Il est avant tout... un calligraphe... Son bureau ressemblait à la boîte à instruments d'un chirurgien. On se souvient de la définition de saint Thomas: la beauté est la splendeur de l'ordre" (Schonberg, 558-9).

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La vie personnelle de Stravinsky était aussi fluctuante que ses goûts musicaux. Il se maria deux fois et changea deux fois de nationalité. En 1906, il épousa Katerina Nossenko, une cousine; le couple aurait quatre enfants. Dans les années 1920, il eut une liaison avec l'actrice Vera Soudeikine, qui était également mariée.

En 1939, alors que les nuages de la guerre s'amoncellaient sur l'Europe, Stravinsky subit la triple tragédie de la mort de sa mère, de sa première femme et de sa fille aînée. Stravinsky décida alors de s'installer aux États-Unis. En 1940, le compositeur épousa Vera Soudeikine.

Teatro alla Scala, Milan
Théâtre de la Scala de Milan
Jean-Christophe BENOIST (CC BY)

Vie aux États-Unis

Heureux de rester définitivement aux États-Unis, Stravinsky demanda la nationalité américaine (accordée en 1945) et s'installa à Los Angeles. Les œuvres continuèrent d'affluer, parfois de nature inhabituelle, comme la Symphonie en trois mouvements, sous-titrée Circus Polka, commandée en 1942 par le célèbre cirque Barnum et Bailey pour faire danser ses éléphants. Stravinsky composa Scènes de ballet en 1944 pour Broadway. Les goûts éclectiques du compositeur se reflètent également dans son Concerto pour ébène destiné à Woody Herman (1913-1987), le célèbre clarinettiste de jazz. Stravinsky n'oublia pas l'Europe: son opéra La Carrière d'un libertin fut créé à Venise en septembre 1951. Cet opéra en trois actes et un prologue est écrit par les poètes W. H. Auden (1907-1973) et Chester Kallman (1921-1975). Il fut également mis en scène au théâtre de la Scala de Milan, sous la direction de Stravinsky. Il s'agit de la dernière œuvre orthodoxe du compositeur.

Pour compléter ses revenus, réduits par l'absence de protection des droits d'auteur aux États-Unis pour ses œuvres antérieures et par la confiscation de ses biens par l'État soviétique en Russie, Stravinsky donnait lui-même des concerts de piano, dirigeait des orchestres et enregistrait de la musique.

Dans les années 1950, Stravinsky adopta les innovations de la seconde école de Vienne, dont faisait partie Arnold Schoenberg (1874-1951). Parmi les œuvres plus expérimentales, citons Canticum sacrum (1956), composée pour ténor et baryton solistes, chœur et orchestre, qui reflète également le virage définitif de Stravinsky vers la musique religieuse, comme en témoignent des œuvres telles que la cantate Threni (Lamentations du prophète Jérémie) pour chanteurs et orchestre, achevée en 1958, et la cantate Un sermon, un récit, une prière (1961). La dernière œuvre majeure de Stravinsky est le Requiem Canticles pour chanteurs et orchestre; le compositeur l'a décrit comme un "Requiem de poche" (Arnold, 1760).

Stravinsky by Picasso
Stravinsky par Picasso
Pablo Picasso (Public Domain)

Style musical

Stravinsky a changé de style musical tout au long de sa carrière. Au début, il imita l'"impressionnisme" de Debussy, mais il se mit rapidement à créer des œuvres uniques dans lesquelles son utilisation novatrice du rythme est omniprésente. Comme il l'avait si bien déclaré un jour, "la percussion agit comme un système de chauffage central" (Wade-Matthews, 188). À partir de 1928 environ, il entra dans ce que l'on appelle souvent une période néoclassique, puisqu'il reprit les thèmes de certains des grands compositeurs du passé. Il s'imprégna de la musique baroque de George Frideric Handel (1685-1759), de la période brandebourgeoise de Jean-Sébastien Bach (1685-1750) et des chœurs géants de Giuseppe Verdi (1813-1901). Ces thèmes anciens furent ensuite adaptés et dotés des gestes musicaux uniques de Stravinsky, de sorte que les origines disparaissaient presque complètement. À la fin de sa carrière, Stravinsky s'intéressa fortement au sérialisme et à la musique à 12 notes, ce qui est particulièrement évident dans la cantate Threni. Ce nouveau style, innové par Schoenberg, est décrit par S. Sadie comme "un style mélodique qui s'étend sur des registres extrêmes et une utilisation du rythme, dérivée d'une manipulation détaillée de petites cellules mélodiques et rythmiques, qui perturbe toute notion conventionnelle de pulsation" (441).

Stravinsky avait des choses assez étranges à dire sur la musique, et sur sa musique en particulier. Il a écrit un jour: "Je considère que la musique est, par nature, essentiellement impuissante à exprimer quoi que ce soit" (Steen, 691). Un commentaire étrange de la part d'un compositeur célèbre précisément pour ses pouvoirs d'expression, mais ce qu'il voulait dire, c'est que la musique est simplement de la musique, et que lui donner un sens (comme les romantiques aiment à le faire) est un acte entièrement subjectif. On se demande souvent comment un auditeur non averti peut donner un sens aux pièces les plus difficiles de Stravinsky. Le compositeur lui-même a déclaré un jour: "Ma musique est mieux comprise par les enfants et les animaux" (Wade-Matthews, 86), et il a reconnu que ses dernières œuvres m'avaient "éloigné de la grande masse des auditeurs... Ils ne peuvent pas et ne veulent pas me suivre dans le progrès de ma pensée musicale" (Schonberg, 558). Stravinsky avait certainement ses détracteurs. Sergei Prokofiev décrivit un jour l'œuvre de Stravinsky comme "du Bach sur de fausses notes" (Wade-Matthews, 466).

Principales œuvres de Stravinsky

Les œuvres les plus importantes d'Igor Stravinsky sont les suivantes (la date de création est indiquée entre parenthèses):

Feu d'artifice - œuvre orchestrale (1908)
Scherzo fantastique - œuvre orchestrale (1909)
L'Oiseau de feu - ballet (1910)
Petrouchka - ballet (1911)
Le Sacre du printemps - ballet (1912)
Le Rossignol - opéra (1914)
Le mariage - ballet (1923)
L'Histoire du soldat - pour solistes, acteurs et danseurs (1918)
Pulcinella - ballet (1920)
Œdipe roi - opéra (1927)
Le Baiser de la fée - ballet (1928)
Symphonie de psaumes - pour chœur et orchestre (1930)
Dumbarton Oaks - concerto (1938)
Symphonie en trois mouvements ou Circus Polka (1942)
La Carrière d'un libertin - opéra (1951)
Canticum sacrum - pour solistes, chœur et orchestre (1956)
Threni - cantate (1958)
Cantiques de Requiem (1966)

Grave of Stravinsky
Tombe de Stravinsky
Uvuloid (CC BY-SA)

Mort et héritage

Stravinsky s'installa à New York en 1969. Au cours des dernières années de sa vie, le compositeur écrivit, en collaboration avec Robert Craft, plusieurs livres qui couvraient sa propre carrière et évaluaient les œuvres d'autres compositeurs. La question de savoir quelle est la part de Craft et celle de Stravinsky dans ces ouvrages fait encore l'objet de nombreux débats. Stravinsky mourut à New York le 6 avril 1971, mais il fut enterré à Venise, non loin de la tombe de Diaghilev, dans le cimetière de l'île de San Michele.

Stravinsky a "produit une série de chefs-d'œuvre originaux, réinventant constamment son style pour s'adapter à l'évolution des goûts" (Wade-Matthews, 262). Le Sacre du printemps reste une pièce d'orchestre très populaire, qui apparaît même dans le film Fantasia de Walt Disney (1940), à la grande désapprobation du compositeur, principalement en raison des coupes qui y ont été effectuées.

Les œuvres de Stravinsky ont influencé de nombreux autres compositeurs, notamment Aaron Copland (1900-1990), Manuel de Falla (1876-1946), Gian Francesco Malipiero (1882-1973), Frank Martin (1890-1974) et Hanz Werner Henze (1926-2012). En effet, la liste des compositeurs qui n'ont pas été influencés d'une manière ou d'une autre par Stravinsky serait très courte. Le Sacre du printemps est peut-être le morceau de musique le plus influent du XXe siècle parce que Stravinsky "a nié toutes les règles des manuels de composition, mais a libéré la mélodie, l'harmonie, le contrepoint et le rythme de ces règles" (Sadie, 369). La musique n'a plus jamais été la même.

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Questions & Réponses

Pour quoi Igor Stravinsky est-il surtout connu?

Le compositeur russe Igor Stravinsky est surtout connu pour ses musiques de ballet novatrices, telles que L'Oiseau de feu et Le Sacre du printemps. Stravinsky est largement considéré comme le compositeur le plus influent du XXe siècle.

Pourquoi Igor Stravinsky a-t-il été influent?

Igor Stravinsky a été un compositeur influent parce que ses ballets novateurs, tels que Le Sacre du printemps, renoncent à de nombreuses conventions musicales et mettent plutôt l'accent sur des rythmes inhabituels. Les œuvres de Stravinsky accordent également une place beaucoup plus importante à la dissonance.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2024, mars 05). Igor Stravinsky [Igor Stravinsky]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-21991/igor-stravinsky/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Igor Stravinsky." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le mars 05, 2024. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-21991/igor-stravinsky/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Igor Stravinsky." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 05 mars 2024. Web. 29 avril 2024.

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