Massasoit

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 30 novembre 2020
X
translations icon
Disponible dans ces autres langues: anglais
Massasoit, Great Sachem of the Wampanoag (by Cyrus E. Dallin, Public Domain)
Massasoit, Grand Sachem du Wampanoag
Cyrus E. Dallin (Public Domain)

Massasoit (c. 1581-1661) était le sachem (chef) de la confédération Wampanoag de l'actuelle Nouvelle-Angleterre, aux États-Unis. Massasoit est un titre qui signifie Grand Sachem; son nom de naissance était Ousamequin de la tribu Pokanoket de l'actuel Rhode Island et Massachusetts.

Il est surtout connu pour son interaction avec les pèlerins de la colonie de Plymouth et le traité de paix qu'il signa avec eux en mars 1621. Bien que parfois tendu, ce traité fut respecté par les deux parties jusqu'à la mort de Massasoit et la guerre du roi Philippe (1675-1678), menée entre les colons anglais et une coalition d'Amérindiens dirigée par le deuxième fils de Massasoit, Metacom (également connu sous le nom de roi Philippe, 1638-1676).

Supprimer la pub
Advertisement

Il est connu grâce aux documents primaires des chroniqueurs de la colonie de Plymouth, le deuxième gouverneur William Bradford (1590-1657) et le troisième gouverneur Edward Winslow (1595-1655):

  • Mourt's Relation : A Journal of the Plymouth Plantation (Bradford et Winslow, 1622)
  • Good News from New England (Winslow, 1624)
  • Of Plymouth Plantation (Bradford, écrit en 1630-1651, publié en 1856)

La confédération des Wampanoag était la force militaire et politique la plus puissante de la région jusqu'à l'arrivée des commerçants européens, qui apportèrent des maladies contre lesquelles les autochtones n'étaient pas immunisés. La plupart des Pokanoket et toute la tribu des Patuxet moururent entre 1610 et 1618 et le pouvoir et le prestige de Massasoit en pâtirent. Au moment de l'arrivée des pèlerins en 1620, Massasoit payait un tribut à la tribu des Narragansett, désormais plus puissante, et, dans l'espoir de retrouver son ancienne stature, il conclut un traité de paix avec la colonie de Plymouth, dont il devint l'allié.

Supprimer la pub
Advertisement

Il envoya d'abord le chef abénaquis Samoset (également connu sous le nom de Somerset, vers 1590-1653) à la rencontre des colons pour déterminer s'ils étaient amicaux. Après avoir entendu son rapport, il le renvoya pour organiser des négociations avec Squanto (également connu sous le nom de Tisquantum, c. 1585-1622) qui, comme Samoset, parlait l'anglais. Après la signature du traité, Massasoit demanda à Squanto de rester avec les colons pour leur apprendre à cultiver, à pêcher et à chasser.

Ce faisant, il assura la survie de la colonie, ce qui favorisa l'arrivée d'autres navires anglais et la poursuite de la colonisation. Moins de 100 ans après la signature du traité de paix, ses terres seraient prises par la deuxième génération de colons et son peuple serait tué, réduit en esclavage ou poussé vers l'ouest dans des réserves. Malgré cela, les descendants des immigrants le célèbrent chaque année en novembre à l'occasion de la fête de Thanksgiving, qui s'inspire de ce que l'on appelle le premier Thanksgiving de 1621, lorsque, selon le récit traditionnel, Massasoit et ses guerriers célébrèrent la récolte avec leurs nouveaux voisins dans la paix et le respect mutuel.

Supprimer la pub
Advertisement

Confédération Wampanoag et les Européens

Le peuple des Wampanoag avait vécu dans la région depuis des milliers d'années avant l'arrivée des Européens, dans des villages constitués de maisons appelées wetus.

La Confédération Wampanoag était une coalition de clans de la tribu Pokanoket et de tribus moins importantes sous la direction de Massasoit. Le nom de la confédération signifie "peuple de la première lumière", "peuple de l'aube" ou "peuple de l'Est", car ils vivaient le long de la côte est de l'Amérique du Nord et affirmaient être les premiers à voir le soleil se lever chaque jour.

Le peuple des Wampanoag avait vécu dans la région depuis des milliers d'années avant l'arrivée des Européens, dans des villages constitués de maisons appelées wetus. Celles-ci étaient faites de jeunes arbres pliés et attachés en forme d'arche, recouverts d'écorce et de nattes tressées pour former un dôme avec un trou au centre du toit pour laisser s'échapper la fumée du feu central, qui était toujours allumé. Selon des auteurs anglais plus récents, ces maisons étaient plus chaudes et mieux imperméabilisées que n'importe quelles autres en Europe.

Comme dans d'autres nations autochtones, les hommes Pokanoket construisaient les maisons, chassaient et pêchaient, et défendaient le village contre les attaques d'autres tribus, tandis que les femmes plantaient et récoltaient les cultures (maïs, haricots et courges), et cueillaient des fruits sauvages, des noix, des herbes et des racines, dont certaines étaient utilisées comme médicaments. Ils cultivaient également du tabac, qui était fumé lors des rituels et des expéditions de chasse afin d'accroître les sens, mais pas à des fins récréatives.

Supprimer la pub
Advertisement

Les Européens commencèrent à apparaître dans la région au milieu du XVIe siècle et, au début du XVIIe, ils étaient devenus monnaie courante. Dans un premier temps, les Amérindiens accueillirent bien les étrangers et firent du commerce avec eux, mais cette relation changea en 1610 lorsqu'un certain capitaine Harlow enleva plusieurs membres de la tribu voisine des Nauset pour les vendre en tant qu'esclaves. Parmi les personnes enlevées se trouvait un chef des Nauset, Epenow, qui fut emmené en Angleterre et exposé comme une curiosité pour le public. Après avoir appris l'anglais, il réussit à tromper ses ravisseurs pour qu'ils le ramènent en Amérique du Nord en leur parlant d'une grande mine d'or sur son île qu'il pourrait leur montrer. Une fois au large de l'actuelle Martha's Vineyard et son peuple informé de son plan, il sauta du navire tandis que ses guerriers couvraient sa fuite d'un déluge de flèches.

Wampanoag Wetu
Wetu wampanoag
George Bayliss (CC BY-NC)

Epenow raconta son expérience aux autres, y compris à Massasoit, et les avertit que les Anglais n'étaient pas dignes de confiance. En 1614, le capitaine Hunt enleva un certain nombre de Patuxet, dont Squanto, pour les vendre comme esclaves. À peu près à la même époque, les maladies des commerçants et des esclavagistes européens commencèrent à faire des ravages dans la population amérindienne, anéantissant la quasi-totalité de la tribu des Patuxet et réduisant considérablement celle de la confédération des Wampanoag. À l'arrivée du Mayflower, le regard des Amérindiens sur un navire européen à l'horizon était passé de l'accueil chaleureux à la méfiance et à l'hostilité.

Arrivée du Mayflower

Jusqu'à l'arrivée du Mayflower, les navires européens allaient et venaient avec les objets de valeur que leurs équipages pouvaient mettre dans les cales. Le premier point singulier de ce nouveau navire est qu'il arrivait en novembre, hors saison, et il semblait que les passagers avaient l'intention de rester. La première preuve en fut le rapport que les guerriers de Massasoit lui apportèrent, selon lequel il y avait des femmes et des enfants parmi le groupe et que les femmes avaient été vues en train de laver leurs vêtements sur la plage. D'autres preuves arrivèrent à son village de Sowams, à 40 miles du site de Plymouth: les pèlerins construisaient des abris, non pas les refuges temporaires de type appentis des chasseurs et trappeurs précédents, mais des structures permanentes.

Supprimer la pub
Advertisement

Landing of the Pilgrims by Michele Felice Cornè
Le débarquement des pèlerins de Michele Felice Cornè
U.S. Department of State (Public Domain)

Massasoit ne savait que penser de tout cela mais craignait le pire pour l'avenir de son peuple, comme en témoigne ce qu'il dirait plus tard à William Bradford, par l'intermédiaire de Squanto, à savoir qu'il avait d'abord tenté de les chasser ou de les détruire en convoquant ses chamans pour invoquer les esprits afin qu'ils lui fassent un signe et lui apportent une aide surnaturelle. Selon l'universitaire Jonathan Mack, il craignait qu'ils ne construisent une colonie permanente pour se venger des autochtones qui s'étaient défendus contre les commerçants européens à la suite de l'expédition de Hunt. Mack explique que le comportement précoce des pèlerins ne fit rien pour apaiser les craintes de Massasoit:

Tout d'abord, ils chassèrent le petit groupe de Nauset qui se promenait innocemment sur la plage à l'extrémité du cap Cod. Ensuite, ils saccagèrent des tombes et volèrent du maïs. Enfin, en décembre, ils tirèrent au milieu de la nuit sur des Nauset qui les observaient de loin. Les Nauset n'avaient rien fait pour provoquer cette imprudente attaque. Cela indiqua probablement aux autochtones que les Anglais avaient l'intention de faire couler le sang. (160)

Les esprits n'avaient pas fait de signe à Massasoit et ne semblaient pas non plus prendre l'initiative de détruire les immigrants. Massasoit aurait donc pu se dire que ces nouveaux arrivants étaient peut-être destinés à servir un autre but. Squanto, qui vivait avec Massasoit depuis plus d'un an, suggéra que les Anglais pourraient leur servir d'alliés contre les Narragansett, et Massasoit accepta, reconnaissant que les mousquets et les canons européens, ainsi que les couteaux, les épées et les hachettes en acier, lui seraient d'un grand avantage dans tout conflit avec les tribus voisines.

Au lieu d'invoquer les esprits pour qu'ils détruisent les colons, Massasoit essaierait de se lier d'amitié avec eux, puisqu'il était clair qu'ils resteraient là.

Il avait cependant besoin d'un émissaire pour aller voir les Anglais et découvrir leurs intentions et s'ils étaient ou non ouverts à un traité. Ne faisant pas confiance à Squanto (il avait selon lui passé trop de temps parmi les Européens), il envoya Samoset. Samoset était soit un visiteur, soit un prisonnier de Massasoit. Le colon Thomas Morton (c. 1579-1647), qui participa à la fondation de la colonie de Merrymount près de Plymouth, affirme dans son New English Canaan (publié vers 1637) que Samoset était un prisonnier à qui l'on avait offert sa liberté en échange de l'acceptation de la mission. Au lieu d'invoquer les esprits pour qu'ils détruisent les colons, Massasoit essaierait de se lier d'amitié avec eux puisqu'il était clair qu'ils resteraient là où ils étaient.

Vous aimez l'Histoire?

Abonnez-vous à notre newsletter hebdomadaire gratuite!

Il envoya Samoset à la colonie en mars 1621 et ne savait manifestement pas combien d'entre eux étaient morts depuis leur arrivée. Il était possible que les esprits qu'il avait invoqués aient été à l'œuvre, mais pas assez rapidement à son goût.. Commentaire de Mack:

Ironiquement, si Massasoit avait attendu plus longtemps, il aurait probablement conclu que les pow-wow étaient réussis car, sans son intervention qui commença par l'utilisation de Samoset, les colons anglais auraient très probablement péri avant le premier anniversaire de leur débarquement à Cape Cod. (162)

Traité de paix et premier Thanksgiving

Selon Bradford et Winslow, Samoset entra dans la colonie avec assurance le 16 mars 1621 et accueillit les colons en anglais. Ils passèrent la journée à discuter avec lui et, peu après, il revint avec Squanto, et tous deux présentèrent les colons à Massasoit. Un traité fut signé entre Massasoit et le premier gouverneur de la colonie, John Carver (1584-1621), le 22 mars 1621, promettant une aide mutuelle, une défense contre les ennemis et des relations pacifiques entre les deux parties. Par la suite, Massasoit ordonna à Squanto de rester avec les pèlerins et de leur apprendre à survivre.

Squanto leur apprit à cultiver la terre, à pêcher et à chasser, et leur servit d'interprète dans les relations commerciales avec les autres nations de la région. Avec le temps, Massasoit envoya son bras droit, le plus grand guerrier de sa tribu, Hobbamock (alias Hobamock, mort vers 1643), pour veiller sur Squanto. Hobbamock emmena sa famille avec lui et se lia d'amitié avec le capitaine Myles Standish (c. 1584-1656), ce qui renforça les liens entre les Wampanoag et les colons.

Squanto
Squanto
Internet Archive Book Images (CC BY-NC-SA)

Quelles qu'aient été les réticences de Massasoit à l'égard de Squanto, ce dernier s'acquitta parfaitement de la tâche qui lui fut confiée. Au milieu de l'été 1621, la colonie était prospère et les maisons le long de la rue principale avaient été achevées. Bradford et Winslow racontent qu'à l'automne de la même année, la colonie fit une bonne récolte et organisa un festin pour la célébrer. Selon le récit traditionnel, les pèlerins invitèrent leurs voisins amérindiens à cette fête pour les remercier de leur aide, les Amérindiens apportèrent de la nourriture à partager et tout le monde profita de ce moment de convivialité. En réalité, peu de choses dans les documents primaires viennent étayer cette vision.

L'histoire du premier Thanksgiving est racontée en détail dans Mourt's Relation et brièvement dans Of Plymouth Plantation. Mourt's Relation indique seulement que les colons avaient fait une bonne récolte et que la chasse s'était bien déroulée, de sorte qu'ils célébrèrent l'événement par une "récréation" en tirant des coups de mousquet, puis "de nombreux Indiens sont venus parmi nous, et parmi les autres leur plus grand roi Massasoit, avec quelque quatre-vingt-dix hommes, que nous avons reçus et avec qui nous avons festoyés pendant trois jours" (82). Bradford et Winslow notent tous deux que les Amérindiens venaient régulièrement dans la colonie sans y être invités pour faire du commerce, et il est probable que Massasoit et ses hommes étaient en mission ou peut-être en train de chasser lorsqu'ils ont entendu les tirs de mousquet et que, conformément au traité, ils sont venus voir si les colons avaient besoin d'aide.

Lorsqu'ils virent que les colons n'avaient pas assez de nourriture pour nourrir tout le monde, ils partirent et revinrent avec cinq cerfs, mais rien n'indique qu'ils aient été invités, alors que, si l'on se réfère aux rapports antérieurs sur les visites d'Amérindiens, beaucoup de choses laissent à penser que les pèlerins ne savaient tout simplement pas comment leur demander de partir sans les insulter. Cela ne veut pas dire qu'il n'y avait pas d'affection sincère entre les deux groupes, ni qu'ils n'ont pas célébré chaleureusement la récolte ensemble, puisque Bradford et Winslow notent que les relations entre les colons et le peuple de Massasoit avaient dépassé le stade purement utilitaire pour devenir de véritables relations d'amitié et de respect mutuel à cette époque.

Conflit autour de Squanto

Ces relations, et leur traité, furent cependant mises à rude épreuve quelques mois plus tard, en 1622, lorsqu'on découvrit que Squanto s'employait à saper l'autorité de Massasoit et à le supplanter en tant que chef. Chargé de se rendre dans divers villages pour délivrer des messages et servir d'interprète commercial aux colons, il avait raconté aux petits chefs comment les colons conservaient la peste dans des tonneaux sous leurs maisons et pouvaient la lâcher à volonté sur qui bon leur semblait. En échange de cadeaux, Squanto leur dit qu'il parlerait d'eux en bien à ses amis anglais et qu'il les protégerait.

Plimoth Plantation
Plimoth Plantation
Dumphasizer (CC BY-SA)

Ayant établi une base de soutien parmi les Wampanoag, il conçut alors un plan pour que les colons attaquent Massasoit, en envoyant l'un de ses hommes à Bradford avec le faux rapport que Massasoit était sur le point de les attaquer. Hobbamock réfuta le mensonge et sa femme fut envoyée au village de Massasoit pour voir s'il y avait des signes de préparation à la guerre.

Lorsqu'elle rapporta qu'il n'y en avait aucun, Squanto fut réprimandé par Bradford, mais rien d'autre ne fut fait. Lorsque Massasoit apprit la trahison de Squanto, il demanda à Bradford de le livrer pour qu'il soit exécuté, ce qui fut refusé car Squanto était trop précieux pour la colonie. Le problème se résolut de lui-même lorsque Squanto mourut peu après de fièvre ou, selon certains spécialistes, d'un poison administré secrètement par les agents de Massasoit.

Winslow sauve Massasoit

Cet événement ne rompit pas le traité, mais les relations de Massasoit avec la colonie se refroidirent. Cette dynamique allait cependant changer en mars 1623, lorsque Massasoit tomba malade et que la colonie apprit qu'il était sur le point de mourir. Edward Winslow se rendit au village pour lui rendre un dernier hommage en compagnie de Hobbamock. Winslow raconterait plus tard que Hobbamock était presque fou de chagrin et qu'il fit le plus grand éloge de son chef:

Tant que je vivrais, je ne verrais jamais son semblable parmi les Indiens... il n'était pas menteur, il n'était pas sanguinaire et cruel comme les autres Indiens; dans la colère et la passion, il se reprenait vite, se réconciliait facilement avec ceux qui l'avaient offensé, gouvernait par la raison dans une mesure telle qu'il ne méprisait pas les conseils des hommes méchants, et qu'il gouvernait ses hommes mieux avec peu de coups que d'autres ne le faisaient avec beaucoup; il aimait vraiment ce qu'il aimait. (Good News from New England, 80)

Lorsqu'ils arrivèrent au village, Massasoit était soigné par ses femmes et ses chamans et semblait proche de la mort, mais Winslow, grâce à la médecine amérindienne et à ses propres connaissances en matière de guérison, sauva la vie de Massasoit et soigna ensuite les autres malades. Lorsque Massasoit se rétablit, il parla à Winslow d'un complot des tribus voisines visant à attaquer la colonie de Wessagussett, puis Plymouth. Bien qu'il ne se soit agi que d'une rumeur et qu'elle ait entraîné le meurtre inutile de plusieurs Amérindiens, Massasoit avait clairement mis l'épisode Squanto derrière lui. Il continuerait à aider la colonie jusqu'à sa mort, survenue de causes naturelles, mais le traité de 1621 ne durerait même pas un an après son décès.

Conclusion

Massasoit avait cinq enfants et son fils aîné Wamsutta (c. 1634-1662), également connu sous le nom d'Alexander Pokanoket, qui lui fut donné (à sa demande) par les citoyens de Plymouth, lui succéda. À cette époque (1662), Josiah Winslow (c. 1628-1680), fils d'Edward, était gouverneur adjoint de la colonie de Plymouth, servait à la cour et avait succédé à Myles Standish en tant que commandant de la milice. À ce titre, il fut appelé à enquêter sur une plainte des colons selon laquelle Wamsutta ne traitait pas équitablement avec eux dans les ventes de terres.

Le commerce des fourrures souffrait de l'épuisement des ressources et Wamsutta vendait maintenant des terres wampanoag pour compenser les pertes. Les colons affirmaient qu'il les surfacturait et Winslow fit convoquer le chef à Plymouth pour l'interroger. Peu après, Wamsutta mourut et son jeune frère Metacom affirma qu'il avait été empoisonné par Winslow ou d'autres membres de la cour.

Metacom, également connu sous le nom de roi Philip, devint alors chef des Wampanoag et négocia de nouveaux traités avec Josiah Winslow et d'autres pour protéger les terres de son peuple, mais ces traités ne furent jamais honorés par les colons anglais. Lorsque Metacom estima qu'il n'avait plus d'autre choix, il forma une coalition d'Amérindiens et déclencha le conflit connu sous le nom de guerre du roi Philip. Entre 1675 et 1678, la plupart des colonies de Nouvelle-Angleterre furent attaquées et, en représailles, les colons brûlèrent des villages wampanoag. Des milliers de personnes moururent dans les deux camps, et même après la mort de Metacom en 1676, les hostilités se poursuivirent.

Les colons finirent par triompher en 1678, après que plusieurs tribus eurent demandé la paix, tandis que d'autres, depuis le début, s'étaient battues de leur côté, convaincues que leur Dieu était plus puissant que le leur et qu'il n'y avait aucun moyen de les vaincre. Les membres de la confédération Wampanoag et leurs alliés furent alors exécutés, réduits en esclavage ou chassés de leurs terres traditionnelles dans des réserves situées plus à l'ouest. La guerre du roi Philip définirait par la suite les relations entre Européens et Amérindiens, et le traité original signé entre Carver et Massasoit fut oublié et ne survécut que comme un artefact historique des premiers temps où les immigrants et les Amérindiens avaient vécu ensemble en paix.

Supprimer la pub
Publicité

Questions & Réponses

Qui était Massasoit ?

Massasoit était le chef de la confédération autochtone des Wampanoag, qui vivait dans la région de l'actuel Massachusetts et Rhode Island.

Pour quoi Massasoit est-il surtout connu ?

Massasoit est surtout connu comme le chef qui se lia d'amitié avec les pèlerins de la colonie de Plymouth et qui envoya Squanto pour leur apprendre à survivre.

Pourquoi Massasoit a-t-il décidé d'aider les pèlerins ?

Massasoit décida d'aider les pèlerins dans l'espoir qu'ils l'aideraient à retrouver son statut dans la région, statut qu'il avait perdu à cause des maladies européennes qui avaient tué une grande partie de son peuple, réduisant ainsi son pouvoir.

Massasoit a-t-il été invité par les pèlerins au premier Thanksgiving ?

Non. Il n'existe aucune preuve que Massasoit ou les autres Amérindiens aient été invités à la colonie de Plymouth pour le premier Thanksgiving. Massasoit s'y rendit vraisemblablement en réponse au bruit des coups de feu, conformément aux accords stipulés dans le traité de paix qu'il avait signé avec John Carver.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2020, novembre 30). Massasoit [Massasoit]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-19303/massasoit/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Massasoit." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le novembre 30, 2020. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-19303/massasoit/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Massasoit." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 30 nov. 2020. Web. 28 avril 2024.

Adhésion