Samoset

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 27 novembre 2020
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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Samoset (by Internet Archive Book Images, Public Domain)
Samoset
Internet Archive Book Images (Public Domain)

Samoset (c. 1590-1653, également appelé Somerset) est l'Amérindien abénaquis qui approcha en premier les colons anglais de la colonie de Plymouth (plus tard connus sous le nom de pèlerins) en signe d'amitié, leur présentant les autochtones Squanto (c. 1585-1622) et Massasoit (c. 1581-1661) qui allaient contribuer à sauver et à faire vivre la colonie.

Squanto était un sagamore (chef) des Abénaquis de l'Est, qui rendait visite à Massasoit ou avait été fait prisonnier par lui quelque temps avant que le Mayflower ne débarque au large des côtes de l'actuel Massachusetts en novembre 1620. Massasoit le choisit pour établir le premier contact avec les pèlerins en mars 1621, et il est reconnu depuis comme ayant joué un rôle déterminant dans le rapprochement des Amérindiens de la confédération Wampanoag et des colons anglais de Plymouth, dans le cadre d'un accord qui resterait ininterrompu pendant les 50 années suivantes.

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La visite de Samoset à Plymouth et le traité de paix qui s'ensuivit avec la Confédération Wampanoag dirigée par Massasoit sont décrits dans deux des principaux documents des premières années de la colonie, la Mourt's Relation, rédigée par William Bradford (1590-1657) et Edward Winslow (1595-1655) et Of Plymouth Plantation par Bradford, bien que Samoset soit également mentionné par leur contemporain Thomas Morton (c. 1579-1647) qui fournit le seul rapport indiquant qu'il était prisonnier de Massasoit.

Tout ce que l'on sait de Samoset provient de ces ouvrages, à l'exception d'une brève mention du capitaine Christopher Levett (1586-1630), explorateur, qui rencontra Samoset en 1624 à l'actuelle ville de Portland, dans le Maine, et considéra cette rencontre comme un honneur en raison du rôle joué par Samoset dans la survie de la colonie de Plymouth en 1621. Les ouvrages ultérieurs s'en inspirent fidèlement ou s'en écartent pour présenter Samoset comme un "Indien indigne de confiance" qui ne prétendait à l'amitié que pour son profit personnel ou pour avoir accès aux femmes des colons. L'exemple le plus notable de ce type d'œuvre est le mélodrame de 1808 The Pilgrims or The Landing of Our Forefathers at Plymouth Rock (auteur inconnu), dans lequel Samoset est présenté comme le méchant qui tente d'enlever Juliana une jeune fille de la colonie. La pièce n'a aucun fondement dans la réalité et Samoset, comme le démontre le rapport de Levett, était très apprécié des autres colons anglais et européens après son apparition dans Mourt's Relation, publiée en 1622.

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Il est censé être mort en 1653 dans sa région natale, l'actuel Maine, et on se souvient de son rôle dans la survie de la colonie de Plymouth. Il est régulièrement représenté dans des spectacles et autres événements commémoratifs aux États-Unis, chaque année en novembre, à l'occasion de la fête de Thanksgiving, qui s'inspire de la première fête des récoltes de la colonie de Plymouth, à l'automne 1621.

Interaction entre Amérindiens et Anglais avant 1620

Les explorateurs européens commencèrent à visiter l'Amérique du Nord pour la cartographier peu après que Christophe Colomb (1451-1506) eut établi des colonies pour l'Espagne dans les Caraïbes en 1492. En 1524, le marin et explorateur florentin Giovanni da Verrazzano (1485-1528) cartographia toute la côte est de l'Amérique du Nord et fournit la première carte de la région connue plus tard sous le nom de Nouvelle-Angleterre. Les Anglais participèrent tardivement aux efforts de colonisation, n'établissant finalement une colonie prospère à Jamestown, en Virginie, qu'en 1607.

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Samoset dirait plus tard aux pèlerins qu'il avait appris l'anglais auprès des marchands, qu'il connaissait les capitaines par leur nom et qu'il était en bons termes avec eux.

Les navires anglais remontèrent la côte pour explorer les possibilités de commerce au nord - entre les régions revendiquées par la France et les Pays-Bas - et établirent des colonies temporaires pour la pêche et la chasse. Samoset dirait plus tard aux pèlerins qu'il avait appris l'anglais auprès de ces marchands, qu'il connaîssait les capitaines par leur nom et qu'il était en bons termes avec eux, peut-être pour établir la confiance avec les nouveaux arrivants.

Cependant, toutes les nations autochtones de la région n'entretenaient pas ce type de relations avec les Anglais. Les Amérindiens qui s'approchaient des navires européens pour faire du commerce étaient aussi souvent kidnappés et vendus comme esclaves que traités honnêtement. L'exemple le plus célèbre est celui du sachem (chef) Nauset Epenow, enlevé en 1610 par le capitaine Harlow sur son île natale de Capawe (aujourd'hui Martha's Vineyard) et exposé comme "merveille du Nouveau Monde" pendant trois ans à Londres.

Epenow apprit l'anglais pendant sa captivité et laissa échapper des informations alléchantes concernant une mine d'or sur son ancienne île, qui pourrait rendre riche tout homme désireux d'y retourner. En 1614, il fut renvoyé en Amérique du Nord à bord d'un navire commandé par Nicholas Hobson, afin de conduire l'équipage à la mine. Mais une fois arrivé, il sauta par-dessus bord, couvert dans sa fuite par une grêle de flèches des membres de sa tribu qui se trouvaient cachés dans des canoës, et le navire repartit pour l'Angleterre sans rien dans ses cales.

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Epenow devint la première source d'information sur les Anglais, avertissant tous les autres autochtones de la région de ne pas leur faire confiance jusqu'à ce que Squanto - qui avait également été kidnappé et emmené en Europe - ne revienne chez lui en 1619. La tribu Nauset avait subi d'autres outrages après l'enlèvement d'Epenow, car un certain nombre d'entre eux avaient été kidnappés par un certain Thomas Hunt en 1614.

Arrivée du Mayflower et première rencontre

Lorsque le Mayflower arriva en novembre 1620, les relations amicales que les Amérindiens avaient entretenues 20 ans plus tôt avaient été remplacées par de la suspicion, de la peur et une franche hostilité. Non seulement les Anglais avaient régulièrement enlevé des hommes, des femmes et des enfants, mais les maladies européennes avaient décimé un grand nombre d'entre eux, depuis l'actuel Maine jusqu'à la Virginie, en passant par le Massachusetts.

Landing of the Pilgrims by Michele Felice Cornè
Le débarquement des pèlerins de Michele Felice Cornè
U.S. Department of State (Public Domain)

Les pèlerins, dans un premier temps, ne firent rien pour améliorer les relations: manquant de provisions, ils volèrent du maïs et d'autres vivres aux Nauset alors qu'ils exploraient la région entre novembre et décembre 1620. Les Nauset réagirent en attaquant un groupe qui débarquait au début du mois de décembre, un événement consigné par Bradford comme la première rencontre, au cours de laquelle personne ne fut blessé d'un côté ni de l'autre, mais le message que les pèlerins reçurent était qu'ils ne devaient pas s'attendre à recevoir d'aide des populations locales.

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Bradford et Winslow notent tous deux qu'au cours du premier hiver 1620-1621, les Amérindiens furent plus perçus que vus, "rôdant" dans les bois entourant le site où ils construisaient leur colonie. Le Mayflower, avec ses canons, resta ancré au large de la côte et le capitaine Myles Standish (c. 1584-1656) construisit une palissade, de sorte qu'il n'y eut pas d'autres attaques, mais pas non plus d'ouvertures amicales.

Décision de Massasoit

Entre décembre 1620 et mars 1621, 50 % des passagers et de l'équipage du Mayflower étaient morts de maladie, de malnutrition ou d'autres causes. Ils étaient censés débarquer en Virginie et n'étaient pas préparés au rude hiver de la Nouvelle-Angleterre, et avec tant de malades, la construction de la colonie progressait lentement. Tandis que les nouveaux arrivants luttaient pour survivre, Massasoit réfléchit à ce qu'il convenait de faire à leur sujet. Contrairement aux navires précédents, qui étaient venus, avaient pillé et étaient repartis, celui-ci avait amené un groupe qui avait clairement l'intention de rester. Comme il le raconterait plus tard à Bradford, son premier réflexe fut de les chasser de la terre, et il tenta d'y parvenir par des pow-wow répétés au cours desquels ses chefs chamans appelaient les esprits de la terre à lui donner des signes et à l'aider dans sa cause. Les esprits ne répondirent pas, ce qui amena Massasoit à penser qu'ils avaient un autre dessein pour les immigrants.

Squanto semble avoir été considéré avec méfiance par Massasoit et Samoset fut donc choisi pour approcher les colons en premier.

Massasoit était le chef de la vaste confédération des Wampanoag, une union libre de nombreuses différentes tribus, qui avait été la force politique et militaire la plus puissante de la région avant que les maladies européennes ne tuent un grand nombre d'entre elles entre 1610 et 1618. Massasoit avait perdu tant de gens qu'il devait désormais payer un tribut à la tribu plus puissante des Narragansett qui, vivant plus à l'intérieur des terres, n'avait pas été touchée par l'épidémie.

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Puisque les esprits n'avaient offert aucune aide pour chasser les immigrants, Massasoit semble s'être dit qu'ils avaient peut-être été envoyés pour l'aider à retrouver sa stature d'antan et remettre les Narragansett et la tribu du Massachusetts à leur place. Il avait cependant besoin d'un émissaire, et il avait deux candidats probables - Samoset et Squanto - qui parlaient tous deux l'anglais et avaient l'expérience des Européens.

Squanto avait été recueilli par Massasoit en 1620 après être revenu avec le capitaine Thomas Dermer en 1619. Dermer et ses hommes furent attaqués (Dermer mourut plus tard de ses blessures) tandis que Squanto resta avec la tribu de Massasoit, les Pokanoket. Il semble que Massasoit et son bras droit, le chef des guerriers Hobbamock (alias Hobamock, mort vers 1643), se soient méfiés de Squanto, et c'est donc Samoset qui fut choisi pour approcher les colons en premier.

Visite de Samoset

Ce que Samoset faisait à Sowams, le village de Massasoit, en mars 1621, n'est pas clair. Bradford et Winslow affirment tous deux que Samoset leur a dit qu'il venait de la région de Morattiggon (l'actuelle île de Monhegan, au large de la côte du Maine). Thomas Morton, avocat et écrivain libéral qui deviendrait plus tard l'ennemi de la colonie de Plymouth et critiquerait de manière cinglante leur intolérance religieuse, leur hypocrisie et leurs efforts de colonisation dans son New English Canaan (publié vers 1637), affirme qu'il était prisonnier de Massasoit et qu'il avait accepté d'entreprendre la mission en échange de sa liberté:

[Massasoit a expliqué] à ce sauvage comment se comporter dans le traité de paix et, pour l'encourager à s'aventurer parmi ces nouveaux habitants, ce qu'il ne pouvait pas tenter sans sécurité ou sans otage, il lui a promis la liberté, lui qui avait été retenu comme leur prisonnier; il a accepté cette offre et s'est donc rendu auprès des planteurs, les saluant en leur souhaitant la bienvenue selon l'expression anglaise. (Livre III. ch. 1)

Bradford et Winslow n'en font pas mention et se contentent de décrire la première visite. Mourt's Relation, antérieure à la composition et à la publication de Of Plymouth Plantation de Bradford, donne le récit initial:

Alors que nous étions occupés ici, nous fûmes à nouveau interrompus, car un sauvage se présenta, ce qui provoqua une alarme. Il était venu plein d'assurance, tout seul, le long des maisons, directement au rendez-vous [où se trouvaient les armes et les canons], où nous l'avons intercepté, ne lui permettant pas d'entrer, comme il l'aurait sans doute fait, à cause de son audace. Il nous salua en anglais et nous souhaita la bienvenue, car il avait appris quelques rudiments d'anglais parmi les Anglais qui venaient pêcher à Monchiggon et connaissait par leur nom la plupart des capitaines, commandants et maîtres qui venaient habituellement. C'était un homme qui parlait librement, dans la mesure où il pouvait exprimer son opinion, et qui avait une belle prestance. Nous l'interrogeâmes sur beaucoup de choses; c'était le premier sauvage que nous rencontrions. Il nous dit qu'il n'était pas d'ici, mais de Morattiggon, et l'un de ses sagamores ou seigneurs, et qu'il avait passé huit mois dans ces parages, à une journée de voile par grand vent et à cinq jours de terre. (51)

Samoset portait un arc avec deux flèches - l'une avec une tête (pointe) et l'autre sans, symboles de guerre ou de paix - dont l'une semble avoir été laissée aux colons. Bradford et Winslow le décrivent comme un homme de grande taille, aux cheveux courts sur le devant mais longs dans le dos, nu à l'exception d'une bande de cuir autour de la taille et d'une frange de peau d'animal d'environ 15 cm de long tombant de la bande sur le devant.

Il leur parla de la terre où ils se trouvaient, de leur installation sur le site de l'ancienne tribu Patuxet, morte de maladie, de Massasoit et de la confédération Wampanoag. Les colons lui donnèrent de la nourriture et de l'alcool, et à un moment donné, lorsqu'un vent froid se mit à souffler, un manteau. Bradford et Winslow notent que "nous avons passé tout l'après-midi à communiquer avec lui; nous aurions volontiers été débarrassés de lui le soir, mais il n'était pas disposé à partir cette nuit" (51-52). Il fut accueilli chez Stephen Hopkins (1581-1644), qui avait déjà vécu à Jamestown et qui, grâce à ses relations avec la tribu Powhatan de Virginie, connaissait un peu la langue algonquienne parlée par les Samoset.

Stephen Hopkins' House, Plimoth Plantation
Maison de Stephen Hopkins, Plimoth Plantation
Eric McCarthy (CC BY-SA)

Samoset expliqua que les habitants de la région en étaient venus à se méfier des Anglais après leur enlèvement par le capitaine Hunt et que c'est pour cette raison que les Nauset les avaient attaqués en décembre. C'est aussi, expliqua-t-il, la raison pour laquelle les outils des colons avaient été récemment volés - comme un petit acte de vengeance - et il accepta de négocier leur restitution.

Le lendemain matin, ils congédièrent Samoset en lui offrant un couteau, un bracelet et une bague. Il revint le lendemain, dimanche, avec cinq guerriers venus avec des peaux à échanger, mais comme c'était le sabbat, les colons dirent qu'ils ne pouvaient pas travailler mais qu'ils les recevraient et leur fourniraient de la nourriture et de la boisson. Les cinq guerriers partirent, mais Samoset, prétendant qu'il ne se sentait pas assez bien pour voyager, resta à la colonie jusqu'au mercredi, date à laquelle il partit avec d'autres cadeaux, leur disant que Massasoit arrivait, et le jour suivant, il revint avec Squanto.

Traité de paix

Le jeudi 22 mars 1621, Samoset et Squanto expliquèrent que Massasoit était tout près avec ses guerriers et son frère, Quadequina, et qu'il voulait leur parler. Massasoit et son groupe apparurent alors sur la colline voisine et Squanto se rendit entre les deux groupes pour dire aux colons que leur chef devait aller parler au chef. Le gouverneur de l'époque, John Carver (1584-1621), refusa, demandant à Massasoit de venir à eux, et Edward Winslow se porta volontaire pour servir d'otage pendant les négociations, apportant des cadeaux sous forme de couteaux pour Massasoit et Quadequina.

Massasoit, Great Sachem of the Wampanoag
Massasoit, Grand Sachem du Wampanoag
Cyrus E. Dallin (Public Domain)

Massasoit fut accueilli avec toute la courtoisie requise, y compris au son d'une trompette et au rythme des tambours et, après avoir mangé et bu des boissons fortes, un traité de paix fut signé entre les colons et Massasoit pour veiller aux intérêts des uns et des autres, maintenir des relations pacifiques et se protéger mutuellement contre les ennemis. Massasoit retourna ensuite à sa fête, et Quadequina et ses guerriers vinrent se divertir pour le reste de la journée. À ce stade, Samoset quitte le récit et n'est plus mentionné, Squanto devenant le personnage amérindien central.

La seule autre référence à Samoset se trouve quelques années plus tard, lorsque le capitaine Levett parle d'une réunion avec des sagamores amérindiens en 1624 dans le port de l'actuelle ville de Portland, dans le Maine, pour discuter de commerce. Levett écrit:

J'y suis resté quatre nuits, au cours desquelles sont arrivés de nombreux autochtones, parmi lesquels Somerset, un Sagamore, qui s'est révélé très fidèle aux Anglais et a sauvé la vie de nombreux membres de notre nation, certains en les empêchant de mourir de faim, d'autres en les empêchant d'être tués. (Mack, 171)

La réputation de Samoset, mentionnée par Levett, avait dû se développer à partir du récit de Mourt's Relation, qui semble avoir trouvé un public parmi les Anglais dont l'intérêt pour l'Amérique du Nord et la colonisation s'était considérablement accru depuis le succès de la récolte de tabac de Jamestown. Mourt's Relation fut rapportée en Angleterre par Robert Cushman (1577-1625) en 1621 et publiée en 1622. Bien que Levett ait pu entendre parler de Samoset par le bouche à oreille, il avait très probablement lu son histoire dans le récit de Bradford et Winslow.

Conclusion

On ignore ce qu'il advint de Samoset après qu'il eut organisé la rencontre pour le traité de paix, de même que les détails de sa rencontre ultérieure avec Levett. S'il était prisonnier de Massasoit, le chef tint parole et le libéra pour qu'il rentre chez lui. S'il n'était qu'en visite, il dut penser que son affaire était terminée et partit. Il n'apparaît pas sous un jour nouveau dans les œuvres des écrivains ultérieurs, qui ne firent que répéter ce qu'avaient écrit Bradford et Winslow, jusqu'au XIXe siècle, lorsque les récits des débuts de la colonisation de l'Amérique du Nord devinrent populaires grâce aux œuvres du poète américain Henry Wadsworth Longfellow (1807-1882) et du romancier James Fenimore Cooper (1789-1851), qui encourageaient tous deux la vision de l'Amérindien comme "noble sauvage", un terme appliqué à la fois à Samoset et à Squanto.

Le mélodrame de 1808, The Pilgrims or the Landing of Our Forefathers at Plymouth Rock, s'écarte de cette image en faisant de Samoset le méchant. Après que Massasoit eut quitté la colonie à la suite de la signature du traité de paix, Samoset tenta d'enlever la jeune Juliana dans un acte de trahison. Edward Winslow vint à son secours, mais il fut blessé et laissa tomber son mousquet. Juliana, s'emparant de l'arme, s'enfuit pour se mettre à l'abri dans les falaises avoisinantes. Samoset la poursuivit, mais elle le frappa avec la crosse du mousquet de Winslow, et il tomba de la falaise et mourut (Willison, 484).

On ne sait pas si la pièce fut bien accueillie ou non, mais il semble que ce soit la seule œuvre qui utilise Samoset de cette manière. Depuis la publication de Mourt's Relation, et plus encore après la publication de Of Plymouth Plantation en 1856, il a toujours été considéré comme l'"Indien amical" qui réunit les pèlerins et les Amérindiens pour forger leur traité de paix. Depuis le début du XXe siècle, Samoset est mis en scène dans des pièces de théâtre et des spectacles chaque année aux États-Unis dans les semaines précédant la fête de Thanksgiving, bien qu'il n'y ait aucune preuve de sa présence dans la colonie de Plymouth à l'automne 1621, lorsque le premier Thanksgiving aurait eu lieu, et il reste l'une des figures les plus durables de l'histoire et de la tradition des premiers Américains.

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Questions & Réponses

Qui était Samoset ?

Samoset était l'Amérindien abénaquis qui accueillit les pèlerins pour la première fois en Amérique du Nord en mars 1621.

Pourquoi Samoset a-t-elle accueilli les pèlerins ?

Samoset avait été envoyé par Massasoit, chef de la confédération des Wampanoag, pour établir un premier contact avec les Européens. Samoset était soit invité, soit prisonnier des Wampanoag et se porta volontaire ou partit en échange de sa liberté.

Quel est le nom de la pièce dans laquelle Samoset est le méchant ?

Le nom de la pièce dans laquelle Samoset apparaît comme le méchant est The Pilgrims or The Landing of Our Forefathers at Plymouth Rock (Les Pèlerins ou le débarquement de nos ancêtres à Plymouth Rock), publiée en 1808. L'auteur de la pièce est inconnu.

Comment Samoset est-il mort?

La cause du décès de Samoset est inconnue. On dit qu'il mourut chez lui, dans l'actuel Maine, en 1653 .

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2020, novembre 27). Samoset [Samoset]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-19302/samoset/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Samoset." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le novembre 27, 2020. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-19302/samoset/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Samoset." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 27 nov. 2020. Web. 05 oct. 2024.

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