La guerre parthe était caractérisée par l'utilisation intensive de la cavalerie et des archers. En attaquant des troupes ennemies de toutes les directions, les cavaliers parthes créaient un réelle confusion et faisaient des ravages. Ils développèrent même le fameux «tir parthe». Capable de tirer en arrière sur un cheval au grand galop, l'archer parthe portait des coups mortels à la cavalerie qui le poursuivait. Leur cavalerie lourde au chevaux cuirassés, appelée cataphracte, offrait un soutien offensif et une aide pour balayer les poches de résistance avec de longues lances et épées. En prenant l'Empire Séleucide, la Parthie (247 av. JC. - 224 J.-C.) contrôlait des territoires qui s'étendaient de la Méditerranée à l'ouest jusqu'à l'Inde et la Chine à l'est et étaient même un rival potentiel pour les Romains. À propos de la capacité de la Parthie à faire la guerre, Strabon écrivit: « ils étaient bien adaptés pour établir leur domination et assurer le succès de leur guerre » (11.9.2).
Cavalerie parthe
Issue de la région plate des steppes d'Asie centrale, plus d'un ancien auteur mentionne la cavalerie parthe comme essentielle à leur machine militaire. Accomplis dans leurs tactiques militaires et leur organisation, les Parthes étaient également d'excellents éleveurs et entraîneurs de chevaux. Strabon dit que leurs chevaux étaient supérieurs en «légèreté» (3.4.15). Le fait qu'ils étaient les plus rapides aux alentours signifiait que leurs cavaliers pouvaient pourchasser l'ennemi lors de poursuites, ou s'échapper lorsqu'ils étaient poursuivis. Comme beaucoup de chevaux de guerre d'antan, les chevaux parthes étaient probablement entraînés à piétiner l'infanterie ennemie ou le cavalier désarçonné. Mais la valeur de l'aptitude des chevaux à faire de brusques demi-tours fut appréciée très tôt. Xénophon, à la fin du Ve et au début du IVe siècle avant notre ère, mentionna dans son Hipparque:
Il faut encore savoir si le cheval, lancé à toutes jambes, s’arrête court et veut se retourner ; et il est bon de connaître, par expérience, si, averti par une correction sévère, il veut encore obéir (chapitre 3)
Manoeuvrant comme dans les courses de rodéos entre barils d'aujourd'hui, il était primordial que le guerrier à cheval puisse faire pivoter son cheval pendant l'engagement militaire - pour attaquer le flanc de la cavalerie à sa poursuite, pour changer de direction et venir à l'aide des autres guerriers, ou avoir l'avantage de la maniabilité lors de combats individuels avec la cavalerie ennemie - tout cela aurait été fondamental pour les troupes montées parthes. Strabon mentionna également que l'autre aspect de la supériorité du cheval parthe était «leur aptitude à voyager vite» (3.4.15). Cela aurait non seulement aidé l'archer monté à livrer des tirs au galop complet, mais tout aussi important, cela signifiait que le cavalier ne serait pas fatigué de monter un cheval à l'allure saccadée.
Parfois, la cavalerie parthe parcourait de longues distances pour se rendre sur un champ de bataille. S'y rendre rapidement aurait été crucial, mais s'y rendre sur le dos de chevaux à la conduite lisse signifiait des guerriers moins fatigués capables de s'engager pleinement à tout moment. Le fait que les chevaux parthes aient été supérieurs aux autres et une des clés de la supériorité militaire de la Parthie pendant si longtemps, révèle la propriété d'une industrie du cheval très organisée et étroitement tenue qui produisait des animaux supérieurs tout en utilisant des méthodes d'entraînement de pointe.
Armure et Armes
Une fois sur leurs chevaux, quelque fut la compétence des cavaliers ou des chevaux, ils étaient toujours la cible de projectiles mortels. La protection du guerrier et du cheval était cruciale. La cavalerie parthe était divisée en deux parties: légère et lourde. La cavalerie légère était composée d'archers à cheval. Vêtus de tunique, de pantalons et parfois de couvre-chef en tissu (pointus et peut-être rembourrés) leur protection venait de la vitesse et de la maniabilité de leurs chevaux et le fait qu'ils tiraient à distance.
L'armement des archers à cheval était principalement l'arc composite et un carquois de flèches. Leurs arcs étaient faits de strates de bois, de tendon et de corne. Ils étaient de forme incurvée pour accélérer la libération de la flèche, gagnant ainsi plus d'impact, de distance et de précision. Les tiges de leurs flèches furent sans doute très tôt équipées, à la façon scythe, de pointes de flèches en os. Selon Plutarque, à la bataille de Carrhes (53 av. JC), les Parthes utilisèrent des flèches avec des pointes à crans, tirées avec «la vitesse et la force qui fracturaient l'armure, et déchiraient toutes les protections, qu'elles soient dures ou molles» (Crassus, 24.4). Cela indique des flèches à pointe métallique plus lourdes libérées par des arcs qui étaient si forts que l'impact de la flèche n'en était pas le moins du monde diminué. Plutarque confirme que leurs arcs étaient «grands et puissants, afin de décharger leurs missiles avec une grande force» (24.5). Bien que leur but principal n'était pas de s'attaquer directement à l'ennemi, la panoplie d'armes de l'archer parthe comportait également une épée courte d'une longueur maximale d'un mètre.
La cavalerie lourde parthe, appelée cataphracte, se composait d'un cavalier et d'un cheval entièrement cuirassés. La protection du cavalier comprenait une armure de mailles ou d'écailles couvrant tout le corps: cou, torse, jambes et casque métallique pour la tête. Pour le cheval: l'armure en écailles aurait également fourni une protection complète au corps de l'animal. L'armement du cavalier de cataphracte aurait inclus une longue lance à pointe métallique et une longue épée.
Stratégie et tactique militaire
Bien que peu de choses soient connues sur la ligne de commandement de la Parthie, il est évident que leur succès à la guerre exigeait une structure hiérarchique de lieutenants responsables devant un commandant suprême qui répondait au roi. Dépendante de leurs archers à cheval et de leurs cataphractes, la stratégie de la Parthie était de combattre l'ennemi sur un terrain qui favorisait leur cavalerie. Leur objectif était de minimiser leurs pertes en évitant le combat direct avec l'ennemi. Avec un style de combat d'attaques éclairs, les tactiques parthes étaient bien adaptées pour contrer les mouvements de troupes concentrés des autres armées. Avec des archers sur les chevaux les plus fugaces, et des cavaliers à dos de chameaux fournissant un approvisionnement régulier en flèches, ils faisaient de l'infanterie ennemie incapable de s'engager sauf à portée rapprochée, une proie facile. Bien que l'infanterie ait été une partie mineure de leur appareil militaire, lorsque les circonstances l'exigeaient, des troupes des États vassaux alliés étaient recrutées et savamment utilisées.
L'une des tactiques consistait à user, à frustrer et, si possible, à séparer les troupes ennemies de leurs approvisionnements ou les unes des autres. Cela était accompli avec des feintes de retraite qui attiraient l'ennemi pour finalement lui décocher une volée meurtrière de flèches. Alors que leur cavalerie était divisée en chevaux légers et cataphractes lourdes, les deux contingents travaillaient de concert. Alors que les chevaux légers étaient relativement peu coûteux à équiper et étaient montés par des recrues d'origine modeste, les cataphractes avec toutes leurs armures et leurs accoutrements étaient extrêmement coûteuses. Leurs cavaliers étaient de noble naissance, moins nombreux et auraient été déployés de manière sélective.
En tant que système de soutien - si les archers à cheval avaient réussi seuls à prendre le dessus - le rôle de la cataphracte était d'intercepter la cavalerie ennemie et de balayer, avec leurs longues lances et épées, les poches de résistance restantes et les troupes en fuite. En tant qu'arme offensive, la cataphracte fonçait en vrac dans une formation ennemie. Un animal aussi massif à la vitesse maximale aurait, comme une boule de bowling, envoyé valser les soldats de gauche à droite, provoquant même la chute de ceux qui se trouvaient près de la zone d'impact. Plusieurs cataphractes attaquant une seule formation auraient eu un effet dévastateur sur toute une ligne de défense. Outre ceux qui étaient directement tués ou piétinés: avec des corps volants, des combattants s'enfuyant et des boucliers abaissés, les cataphractes créaient des espaces vulnérables dans lesquels les archers parthes tiraient.
La bataille de Carrhes
Doués en tactiques, les parthes étaient aussi habiles à la guerre psychologique. À la bataille de Carrhes, avant que les romains ne s'approchent, Suréna, le général parthe, cacha la majeure partie de sa force derrière sa garde, pour que son armée paraisse petite. Puis, «pour confondre l'âme et abattre le jugement» (Crassus, 23:7), les parthes remplirent la plaine d'un assourdissant vacarme de timbales. Plutarque mentionne que ces tambours étaient recouverts de cloches en bronze. Comme le souligne Valerii Nikonorov, tout comme pour les tambours indiens orientaux, les cloches étaient probablement à l'intérieur du tambour «nombreuses et grandes, retentissant d'un bourdonnement ressemblant au son d'une bête sauvage plutôt qu'à celui d'un instrument de musique» (72). Plutarque décrit leur son, «comme le bruit des bêtes mélangé à des sons ressemblant au tonnerre» (23:7). Cela seul provoqua la consternation parmi les romains. Pour la phase suivante cependant, avant l'avance des romains, Suréna ordonna à sa cavalerie de couvrir leur armures de peaux et de robes. Puis, après que les Romains se soient rapprochés, les Parthes s'étalèrent, découvrirent leur armure, et furent soudainement vus par les Romains «flamboyant dans les casques et le pectoral; leur acier margianien d'une vivacité scintillante et brillante» (24.1).
En ce qui concerne la bataille elle-même, les Parthes montrèrent comment leurs cavaleries légere et lourde fonctionnaient de manière flexible et de concert. Bien que Suréna aient tout d'abord pensé envoyer ses cataphractes pour briser les lignes romaines, quand il vit la profondeur de la formation romaine, avec des boucliers entrelacés, il décida de les bombarder de missiles. Autour des Romains, les archers parthes décochèrent un barrage impitoyable de flèches qui déchirèrent les armures. Pensant que les Parthes pourraient manquer de munitions, quand Crassus, le commandant romain, vit des chameaux parthes venir avec une nouvelle réserve de flèches, il envoya son fils, Publius, à la tête de la cavalerie et de l'infanterie pour attaquer. La cavalerie légère parthe feignit alors la retraite et, après une longue poursuite, mena les Romains dans une embuscade de cataphractes. Alors que les Romains s'arrêtèrent, la cavalerie légère parthe les encercla dans un nuage de poussière si épais que les Romains resserrèrent leur formation et furent de nouveau des cibles faciles. Finalement, Publius chargea les cataphractes, mais avec leur armure supérieure, leurs lances plus longues et probablement des cavaliers plus habiles, les Parthes prirent très vite le dessus.
Confirmant le but de la cataphracte de briser les lignes ennemies avec une attaque de plain fouet pour ouvrir des espaces aux archers parthes, Dion Cassius raconte ceci à propos du fiasco de Publius:
Il les poursuivit, comme s'il avait été vainqueur, et se laissa emporter loin de son infanterie ; mais il fut cerné par les barbares qui le tuèrent. Les fantassins romains, loin de fuir, se battirent avec ardeur pour venger sa mort ; mais ils ne firent rien qui fût digne d'eux, soit à cause du nombre des ennemis, soit à cause de leur manière de combattre, et surtout parce qu'Augarus semait les piéges sous leurs pas. Voulaient-ils former la tortue, pour échapper aux flèches des barbares, en se pressant les uns contre les autres ? les hallebardiers parthes fondaient sur eux avec impétuosité, les renversaient, ou tout au moins les dispersaient. Marchaient-ils séparés les uns des autres, pour éviter un choc ? ils étaient atteints par les flèches des Parthes.
(40.21)
Ce jour-là, les Romains subirent une de leurs pires défaites. Publius mourut au combat. Crassus serait plus tard exécuté. Peu de Romains en réchapperaient.
Garnisons et Logistique
Alors que la force militaire des Parthes résidait dans ses archers et sa cavalerie, lui donnant fluidité et amplitude comme aucune autre, dans d'autres domaines nécessitant une présence constante, les Parthes menaient leurs opérations avec leurs alliés. Alors que les Parthes n'étaient pas connus pour leur technique de siège, ils entretenaient des garnisons à leurs frontières. Comme le dit Dion Cassius, «Ils habitent au-delà du Tigre, possédant tout au plus des forts et des garnisons, mais aussi quelques villes» (40.14). En Mésopotamie du moins, il semble qu'ils aient incorporé une coopération macédonienne et grecque pour le maintien de leurs garnisons. Lors de l'invasion de la Parthie par Crassus, son premier acte fut d'obtenir «la possession des garnisons, et surtout des villes grecques» qui étaient autrefois contrôlées par la Parthie car «beaucoup de Macédoniens et d'autres qui combattaient pour les Parthes étaient des colons grecs» (40,13). Les Parthes étaient aussi sages de ne pas étirer leurs lignes de ravitaillement. Alors qu'ils se battaient sur un terrain favorable à leur cavalerie, ils hésitaient à combattre dans des conditions «où ils ne peuvent avoir ni solde ni provisions assurées». De plus, là où l'eau était rare, Dion Cassius dit que les Parthes s'étaient habitués à supporter une chaleur brûlante et avaient développé des techniques de survie «des expédients fort utiles pour repousser les ennemis qui envahissent leur pays» (40,15).
Guerres de Parthie
Bien que peu de tactiques militaires de la Parthie soient aussi bien documentées que celles de Carrhes, nous pouvons déterminer les grandes lignes des guerres de la Parthie. Une chose sûre, la création et protection de l'empire de la Parthie ne fut pas une partie facile. Il y eut des victoires et des défaites en cours de route, même dès le début. La conquête de l'Empire Séleucide par les Parthes commença en 247 avant JC. Alors que les Séleucides étaient affaiblis par une guerre interne et le conflit avec les Ptolémées à l'ouest, Arsace, premier roi de Parthie, vit une ouverture et conquit la province de Parthie, mais le souverain séleucide Antioche III reprendrait la Parthie en 209 avant notre ère. Puis, après qu'Antioche soit retourné en Syrie, et voyant que l'empire Séleucide pourrait être réduit par le traité d'Apamée avec les Romains, les Parthes virent une autre occasion.
Vers 174 av. JC., Phraatès attaqua l'Empire séleucide. En conquérant les Amardiens, Phraatès saisit la région entre l'Hyrcania à l'est et la Médie au sud-ouest, mais ce serait son frère Mithridate qui gagnerait beaucoup de guerres et beaucoup de territoires. Sana tarder, il tourna vers l'est pour conquérir la Bactrie - voisine de l'Inde et de la Chine - vers 168 av. JC. Puis, il se dirigea vers l'ouest vers la Médie. Après avoir fait face à une forte résistance au cours d'une guerre de neuf ans, la Médie fut finalement ajoutée à l'avancée territoriale grandissante de la Parthie en 151 av. JC. Après une interruption de quatre ans, peut-être pour redcomposer son armée, Mithridate pensa que le moment était venu de regarder encore plus à l'ouest vers la zone du croissant fertile de l'Euphrate et du Tigre connue sous le nom de Mésopotamie. Vers 144 av. JC, il envahit et captura Séleucie, l'ancienne capitale de l'empire Séleucide. En 141 JC, il conquit Babylone. À même de repousser la campagne de Démétrios II pour reprendre le territoire séleucide en 138 av. JC , Mithridate se rendit ensuite vers le sud pour prendre le pays élamite et sa capitale Suse. Cependant, voulant récupérer leur territoire, les Séleucides frappèrent de nouveau les Parthes.
Le fils de Mithridate, Phraatès II (132-127 av. JC) tuerait Antiochos VII au combat mais mourrait en essayant de mettre fin à une mutinerie scythe. Après la mort de Phraatès II, les soulèvements en territoire parthe étaient récurrents. L'oncle dePhraatès II, Artaban I (vers 127-124 av. JC) réussit à réprimer les révoltes en Élam, Characène et à Babylone, mais son règne fut coupé court lorsqu'il fut tué dans la bataille contre les Yuezhi à l'est. Son fils, Mithridate II (124-88 av. JC), prit le relais et devint le plus grand souverain de Parthie. Mithridate non seulement renforça la situation de la Parthie en Élam, Characene, Mésopotamie et Bactrie, mais il ajouta l'Albanie et l'Arménie et captura la ville syrienne de Dura-Europas à l'ouest. Avec des frontières qui s'étendaient maintenant entre la Méditerranée et la Chine, la Parthie était devenue un mastodonte géographique et une véritable superpuissance.
Cependant, les Parthes éprouveraient de sérieux défis, cette fois de Rome. Phraatès III (70-57 av. JC) perdrait l'Arménie, l'Albanie et Gordyene dans le nord de la Mésopotamie au profit des Romains, provoquant son assassinat de la main de ses fils. Après que la guerre civile ait éclaté, quand Orodès II (57-37 av. J.-C.) tua son frère Mithridate III et reconquit la capitale Séleucie, le temps était venu pour les plus grandes victoires de la Parthie contre les Romains. Nous avons abordé la déroute des Romains à Carrhes, déroute vengée par les Romains en 38 av. J.-C., lorsque le général romain Ventidius vainquit le fils d'Orodès, Pacorus, en Syrie.
La défaite de Marc Antoine deux ans plus tard, prouverait encore une fois l'efficacité des tactiques de fuite et de non-engagement des Parthes. Sous prétexte de récupérer les étandards romains capturés à Carrhes, Marc Antoine commença sa campagne depuis la Syrie. Assurant sa position avec l'allégeance des royaumes environnants, il partit d'Arménie sur une route de montagne vers la Médie. Son plan était d'assiéger l'importante ville forteresse de Phraaspa, d'en faire une garnison, et de là attaquer la Parthie. Exaspéré par la lenteur des troupes de siège, Marc Antoine se précipita vers Phraaspa pour commencer les travaux préliminaires de siège pendant que son convoi le rattraperait. Les Parthes attaquèrent le convoi et écrasa les deux légions laissées en arrière pour le protéger. Enfin, toujours incapable de prendre Phraaspa et avec l'arrivée de l'hiver, Marc Antoine accepta l'offre de trêve de Phraatès IV. Les Parthes harcelèrent les Romains lors de leur retraite, leur faisant perdre 3 000 hommes de troupes supplémentaires.
Avec les victoires sur Crassus et Marc Antoine, suivies d'un accord de paix avec les Romains en 20 av. JC, les Parthes auraient pu penser que leur empire était sûr, mais d'une manière presque domino, les invasions extérieures et les dissensions internes prendraient leur importance. Bien qu'Artaban II (10-38 ap. JC) ait réussi à affronter la rébellion provinciale et ait remporté une lutte pour le contrôle sur son frère, Vononès II, des pressions extérieures aux frontières orientales et occidentales de la Parthie étaient à l'horizon. À l'ouest, en 115 av. JC, l'empereur romain Trajan envahit la Parthie en conquérant la Mésopotamie et pillant les capitales de Seleucie et Ctésiphon. Puis, à l'est, soutenant le bilan oriental de la guerre entre Parthes et Kushans, le seigneur de guerre Kushan, Kanishka (120-144 av. JC) établit son empire en Bactrie, qui était autrefois la province la plus orientale de la Parthie. À l'ouest, bien que les forces envoyées par Trajan se soient retirées, Rome reviendra en Parthie en 165 après JC, sous le règne de Vologèse IV (147-191 ap. JC).
L'empereur Lucius Verus gagnerait plusieurs batailles et saccagerait Séleucie et Ctésiphon une fois de plus. D'une certaine manière, les Parthes réussirent à expulser les Romains, mais les Romains revinrent en 198 ap. JC. Bien que l'empereur Septime Sévère ait dû partir à cause d'une pénurie de vivres, la Mésopotamie serait dévastée pour la troisième fois en peu de 83 ans, et l'Empire parthe serait gravement affaibli. Enfin, après qu'Artaban IV (213-224 JC), roi de Médie, ne se soit rebellé contre son frère Vologèse VI (208-213 JC) un précédent fut établi pour qu'une Parthie gravement affaiblie soit entièrement renversée par un autre roi rebelle, Ardashir Ier, fondateur de l'Empire des Sassanides en 224 ap. JC.