Oasis du Fayoum

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 28 juillet 2017
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Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
Mummy Portrait of a Girl (by Carole Raddato, CC BY-SA)
Portrait funéraire, une jeune fille
Carole Raddato (CC BY-SA)

Le Fayoum (également appelé oasis du Fayoum) était une région de l'Égypte ancienne connue pour sa fertilité et l'abondance de sa flore et de sa faune. Situé à 100 kilomètres au sud de Memphis (Le Caire actuel), le Fayoum était autrefois un bassin désertique aride qui devint une oasis luxuriante lorsqu'un bras du Nil s'ensabla et détourna l'eau vers lui. Le bassin se remplit, attirant la faune et favorisant la croissance des plantes, ce qui attira les êtres humains dans la région vers 7200 avant notre ère.

Aujourd'hui, Fayoum désigne la ville moderne de Medinet el-Fayoum mais, dans l'Antiquité, elle désignait l'ensemble de la région qui abritait un certain nombre de villages et de villes importants et assez prospères tels que Shedet (mieux connue sous le nom de Crocodilopolis), Karanis, Hawara et Kahun, entre autres. Le nom dérive de l'ancien mot égyptien Pa-yuum ou Pa-yom qui signifie "le lac" ou "la mer" et fait référence au lac Moeris, créé par Amenemhat Ier (c. 1991-1962 av. J.-C.) de la 12e dynastie pendant le Moyen Empire (2040-1782 av. J.-C.), lorsque les rois de la 12e dynastie, en particulier, lui accordèrent une attention particulière.

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Le Moyen Empire de l'Égypte ancienne est considéré comme un "âge d'or" au cours duquel la culture produisit certaines de ses plus belles œuvres et le Fayoum bénéficia de la stabilité de la 12e dynastie autant que n'importe quelle autre région et, à bien des égards, davantage. Bien que certains auteurs et commentateurs modernes associent Pa-yom à la ville de Pithom mentionnée dans le livre de l'Exode 1:11, cette affirmation est insoutenable; Pa-yom faisait référence à une région, et non à une ville, et les deux mots ne sont pas synonymes.

La région est aujourd'hui surtout connue pour les portraits de Fayoum, une collection de masques funéraires magnifiquement rendus.

La région connut son pic de prospérité pendant le Moyen Empire, mais déclina après la chute du Nouvel Empire (c. 1570-c.1069 av. J.-C.). Elle connut un renouveau sous la dynastie ptolémaïque (323-30 av. J.-C.) et la période romaine (30 av. J.-C. - 646 av. J.-C.), après quoi elle fut négligée et ne cessa de décliner. Elle est surtout connue aujourd'hui pour les portraits du Fayoum, une collection de peintures funéraires magnifiquement rendues, créées pendant ces périodes ultérieures et mises au jour vers 1898-1899 par l'égyptologue Flinders Petrie.

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Premières habitations

À l'origine un bassin sans vie, le Fayoum fut transformé en jardin fertile par l'envasement naturel du Nil qui détourna un important bras d'eau douce dans sa direction. L'écoulement de l'eau entraîna avec lui le riche sol du lit du Nil qui s'installa dans et autour du lac nouvellement créé et fit germer la végétation le long de ses rives. L'eau et la végétation attirèrent des animaux qui en firent leur demeure et qui ensuite amenèrent d'autres animaux à la recherche de proies ou simplement des créatures cherchant de l'eau dans une région aride.

Faiyum
Fayoum
Yash Shah (CC BY-SA)

Cette branche du Nil fut baptisée Bahr Youssouf (ou Bahr Youssef, "rivière de Joseph") en l'honneur du prophète Youssef dans le Coran (l'homologue biblique du Joseph du Livre de la Genèse) et existe encore aujourd'hui sous la forme d'un canal. Le premier canal (connu sous le nom de Mer-Wer, "grand canal") fut construit au cours du Moyen Empire. Ces développements sont toutefois intervenus bien plus tard, après l'arrivée des populations qui avaient ressenti le besoin de nommer les objets et les éléments qui les entouraient; avant de devenir un canal ou de porter un nom, il s'agissait simplement d'une ramification naturelle du Nil. Cette voie d'eau et l'environnement fertile qu'elle avait créé pour la faune et la flore finirent par attirer les êtres humains dans la région.

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Les preuves de l'existence d'habitations humaines dans la région du désert du Sahara remontent à environ 8 000 ans avant notre ère, et ces populations migrèrent vers la vallée du Nil. Selon l'égyptologue David P. Silverman, "des traces de la première communauté agricole incontestée en Égypte ont été découvertes à Merimdé Beni Salamé, un site situé à la périphérie ouest du delta et datant d'environ 4750 avant notre ère" (58). Cette date fut acceptée par la communauté scientifique pendant des décennies jusqu'à ce qu'en 2007, les ruines d'une communauté agricole plus ancienne ne soient découvertes dans le Fayoum, datant d'environ 5200 avant notre ère, et que des poteries ne soient également trouvées, datant de 5500 avant notre ère. Il convient de noter que ces dates se rapportent uniquement à des communautés agraires établies, et non à l'occupation humaine de la région du Fayoum, qui remonte à environ 7200 avant notre ère.

Le Fayoum vers 5000 avant notre ère était un paradis luxuriant dans lequel les gens devaient vivre assez confortablement. La nourriture et l'eau y étaient abondantes, les frondes de nombreux arbres les protégeaient du soleil, et le poisson et la faune complétaient leur alimentation. Cependant, vers 4000 avant notre ère, une sécheresse semble avoir modifié ces conditions de vie idéales et de nombreuses personnes migrèrent vers la vallée du Nil, laissant le bassin de Fayoum relativement désert. Ces populations allaient former les communautés qui donnèrent naissance aux grandes villes égyptiennes de l'Antiquité.

Apogée de la prospérité

Au début de la période dynastique (c. 3150-v. 2613 av. J.-C.), la région semble avoir été largement négligée par ces établissements, bien qu'elle ait été encore habitée, mais à l'époque de l'Ancien Empire (c. 2613-2181 av. J.-C.), le Fayoum était redevenu un paradis luxuriant et sauvage et le lieu de prédilection de la noblesse égyptienne pour la chasse aux animaux sauvages. À cette époque, le Fayoum était connu sous le nom de Ta-She ("Terre des lacs" ou "Terre des lacs du Sud") par les rois de Memphis qui consignèrent leurs expéditions dans cette région.

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Crocodile Statue from Ancient Egypt
Statue de crocodile de l'Égypte ancienne
Osama Shukir Muhammed Amin (Copyright)

C'était une région essentiellement peuplée d'animaux sauvages (bien qu'il y ait encore eu des villages sporadiques) et de nombreuses plantes, dont le papyrus, y poussaient en abondance. Les chasseurs le comprirent et mirent rapidement au point un système de récolte de ces plantes à des fins diverses. Le papyrus est bien connu comme le "papier" de l'Égypte ancienne, mais il était également utilisé pour fabriquer de petits bateaux de pêche, des cordes, des vêtements, des jouets pour enfants, des amulettes, des paniers, des nattes, des stores, comme source de nourriture et pour bien d'autres choses encore.

Au début du Moyen Empire, Amenemhat Ier ordonna la construction de canaux le long du Bahr Youssouf qui inondèrent le Fayoum et créèrent le grand lac Moeris. Ce lac pourrait être celui auquel il est fait référence dans l'œuvre littéraire du Nouvel Empire connue sous le nom de Setna II, dans laquelle un grand sage égyptien vainc un sorcier nubien en transportant sa création diabolique au centre d'un grand lac. Le successeur d'Amenemhat Ier, Sésostris Ier (c. 1971-1926 av. J.-C.), semble avoir estimé que le lac était un trop grand luxe et qu'il gaspillait des terres agricoles de premier ordre, et il ordonna donc la construction d'une série de canaux pour le drainer.

Le système de canaux de Sésostris Ier fonctionnait grâce à une série de mécanismes hydrauliques qui déplaçaient l'eau du bassin de Fayoum vers d'autres endroits, tout en préservant un plan d'eau à cet endroit. Le résultat fut la récupération de terres fertiles, le transport de l'eau vers des zones ayant besoin d'être irriguées et le maintien de l'écosystème du lac. Sésostris Ier fut remplacé par Amenemhat II (c. 1929-1895 av. J.-C.), dont le règne est peu connu, mais son successeur, Sésostris II (c. 1897-1878 av. J.-C.) poursuivit les politiques de Sésostris Ier dans le Fayoum et maintint le système de canaux.

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Son fils Sésostris III (c. 1878-1860 av. J.-C.), considéré comme le plus grand roi de la déjà impressionnante XIIe dynastie, lui succéda. Sésostris III est surtout connu pour ses victoires successives sur les Nubiens et le redécoupage de l'Égypte visant à réduire le pouvoir des gouverneurs de district (nomarques), mais ces réalisations ne sont que deux aspects d'un règne qui incarna la valeur culturelle égyptienne de la maât (harmonie et équilibre) et qui porta le Moyen Empire à ses plus hauts sommets. Le règne de Sésostris III marqua l'apogée de la prospérité du Moyen Empire en général et du Fayoum en particulier.

Senusret III
Sésostris III
radiowood (CC BY-NC-SA)

Les villes du Fayoum, comme Kahun (fondée par Sésostris II), se développèrent et devinrent plus prospères sous Sésostris III. La ville de Shedet, qui fut la capitale de la région du Fayoum à partir de l'Ancien Empire, prospéra également comme les autres. La richesse des produits de la région, les plus savoureux selon nombre de personnes, entraîna une forte demande et un commerce lucratif avec les autres régions d'Égypte et l'étranger.

Le successeur de Sésostris III, Amenemhat III (c. 1860-1815 av. J.-C.), accorda une grande attention à la région. Il revint à la politique de Sésostris Ier et installa des murs de soutènement, des digues et des canaux pour abaisser encore le niveau du lac Moeris et fournir davantage de terres arables. Il construisit le célèbre labyrinthe dans le cadre de son complexe de temples à Hawara, dont Hérodote dirait plus tard qu'il était plus impressionnant que n'importe laquelle des sept merveilles du monde antique. Amenemhat III érigea également un certain nombre d'autres monuments remarquables dans toute la région, comme l'avaient fait avant lui les rois de la 12e dynastie, et mit en place des politiques qui stimulèrent l'économie et encouragea le commerce.

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À cette époque, bien sûr, le Fayoum n'était plus peuplé d'animaux sauvages ni aussi verdoyant. Au fur et à mesure que la région devenait plus prospère, elle devenait naturellement plus populaire; les villages se transformaient en villes et les villes s'agrandissaient et soutenaient des banlieues qui se développaient à leur périphérie et s'agrandissaient encore. Construire une annexe à sa maison, ou ériger de nouvelles maisons, était aussi simple que de mesurer une parcelle de terrain, de fabriquer autant de briques de terre que nécessaire et de les mettre en place. Il n'y avait pas de lois de zonage et l'on pouvait construire où l'on voulait tant que personne ne s'y opposait.

La grande richesse du Fayoum, ainsi que sa beauté naturelle, attirèrent de plus en plus de gens dans la région, même si les taxes étaient plus élevées que partout ailleurs dans la région.

Il y avait des maisons de classe supérieure avec des poutres, des fenêtres et des portes en bois, mais les maisons les plus simples pouvaient être construites pour une somme modeste et relativement rapidement. De la même manière qu'aujourd'hui les gens demandaient à leurs amis et à leur famille de les aider à déménager ou à réaliser des travaux d'amélioration, les habitants de l'ancien Fayoum organisaient une fête au cours de laquelle les invités les aidaient à fabriquer et, plus tard, à assembler des briques de terre pour construire une maison ou un agrandissement. La grande richesse du Fayoum, ainsi que sa beauté naturelle, attirèrent de plus en plus de gens dans la région, même si l'impôt que le gouvernement prélevait sur ces citoyens était plus élevé que partout ailleurs dans la région.

Tel était l'état de la région du Fayoum au début de la 13e dynastie du Moyen Empire. La 13e dynastie n'avait pas la puissance de la 12e dynastie et la région n'était plus une priorité; elle se dégrada lentement avec chaque nouveau souverain. Vers la fin, la noblesse se concentrait davantage sur son propre plaisir et ses drames personnels que sur le bien du pays et permit aux Hyksôs, un peuple étranger qui s'était établi à Avaris dans le Delta, de prendre le contrôle de la Basse-Égypte. Ces développements conduisirent à la perte progressive du pouvoir du gouvernement central qui finit par tomber, ouvrant l'ère connue sous le nom de Deuxième Période Intermédiaire (c. 1782-c.1570 av. J.-C.).

On ne trouve que peu d'informations sur le Fayoum pendant cette période ou pendant le Nouvel Empire qui lui succéda. Aucun nouveau monument ne fut construit et l'entretien des canaux semble avoir été négligé. Au début de la dynastie ptolémaïque, les grands canaux, les ouvrages hydrauliques, les murs et les monuments avaient souffert d'années d'inattention et le Fayoum n'était plus que l'ombre de lui-même.

Période gréco-romaine et portraits du Fayoum

La troisième période intermédiaire (c. 1069-525 av. J.-C.), qui suivit le Nouvel Empire, vit une Égypte divisée entre Tanis et Thèbes, des souverains venus de Libye et de Nubie, et fut ponctuée à la fin par l'invasion perse. La période tardive (525-332 av. J.-C.) est une époque où le pays fut partagé entre les Perses et les Égyptiens, jusqu'à la conquête du pays par les Perses. Alexandre le Grand reprit l'Égypte aux Perses en 332 avant notre ère et, après sa mort, elle fut revendiquée par l'un de ses généraux, Ptolémée Ier Soter (323-285 av. J.-C.), qui fonda la dynastie des Ptolémées.

Ptolémée Ier et son successeur immédiat, Ptolémée II Philadelphe (285-246 av. J.-C.) accordèrent une grande attention au Fayoum, réparant et rénovant les monuments, les temples, les canaux et les bâtiments administratifs qui étaient tombés en ruine. Ptolémée Ier draina davantage le lac Moeris pour obtenir davantage de terres arables et Ptolémée II attribua des lots de cette région fertile à des vétérans grecs et macédoniens qui l'optimisèrent.

Mummy Portrait of Lady Aline
Portrait funéraire de la momie d'Aline
Carole Raddato (CC BY-SA)

Depuis la conquête d'Alexandre le Grand en 332 avant notre ère, la vie dans le Fayoum s'était considérablement améliorée. Bien que plusieurs exemples témoignent de cette prospérité, les meilleurs et les plus célèbres d'entre eux sont les portraits de Fayoum. Il s'agit de peintures des membres de l'élite de la communauté, réalisées sur des panneaux de bois et placées sur leurs momies.

Lorsqu'ils furent découverts pour la première fois par Flinders Petrie à la fin du XIXe siècle, on pensait qu'ils avaient été peints d'après nature et que les sujets les avaient conservés sur les murs de leur maison jusqu'à leur mort. Il a cependant été établi depuis que ces peintures avaient été réalisées après la mort des sujets. L'incroyable vitalité des peintures, en particulier l'expressivité des yeux, permet de comprendre pourquoi Flinders Petrie pensait que les sujets devaient être vivants au moment où les peintures avaient été réalisées.

Ces œuvres sont des rendus détaillés qui décrivent avec précision les vêtements, les bijoux, les coiffures et les objets personnels importants des gens de l'époque. La richesse évidente des sujets reflète la prospérité de la région, qui est également illustrée simplement par l'existence des peintures, qui sont des œuvres de haute qualité créées par une société aisée et stable. L'égyptologue Helen Strudwick écrit:

Les portraits de Fayoum sont des œuvres d'art vraiment originales, qui représentent une synthèse du style classique naturaliste de l'art du portrait et du concept égyptien ancien selon lequel la mort est un passage vers une existence continue dans l'au-delà. Les portraits ont fourni aux égyptologues une mine d'informations sur les membres de haut rang de la société gréco-romaine en Égypte - en particulier leurs vêtements, leurs parures et leurs caractéristiques physiques - tout en étant des chefs-d'œuvre d'art à part entière. (336)

Les peintures reflètent l'attention portée au Fayoum à cette époque. Les deux premiers souverains de la dynastie ptolémaïque s'inspirèrent du passé de l'Égypte et œuvrèrent à la création d'une société multiculturelle qui accueillait la diversité et encourageait la culture et les activités intellectuelles. C'est sous ces souverains que furent créés la bibliothèque d'Alexandrie, le Sérapéum et le grand phare d'Alexandrie. Leurs successeurs étaient cependant moins compétents et, à l'époque de Cléopâtre VII (c. 69-30 av. J.-C.), la grandeur de l'Égypte avait considérablement diminué.

Déclin du Fayoum

Après la mort de Cléopâtre, le pays fut annexé par Rome sous Auguste César (27 av. J.-C. - 14 ap. J.-C.). À cette époque, après les années de négligence de la dernière dynastie ptolémaïque, le Fayoum s'était détérioré au point que les canaux et les conduites d'évacuation étaient obstrués et inutilisables. Auguste ordonna d'importantes réparations à tous les niveaux et redonna vie au Fayoum. Pendant les premières années de la période romaine, la région retrouva un peu de sa prospérité d'antan, car les terres agricoles étaient encore très fertiles et l'Égypte était considérée comme le grenier à blé de Rome, approvisionnant l'empire en céréales.

Mummy Portrait of a Man from Fayum
Portrait funéraire d'un homme de Fayoum
Osama Shukir Muhammed Amin (Copyright)

Le Fayoum continua à prospérer tant que l'empire était stable et se développait régulièrement, mais lorsqu'il commença à décliner, ses provinces suivirent le mouvement. La population du Fayoum commença à décliner au IIe siècle de notre ère et une peste mortelle le dévasta davantage encore. Au début du IIIe siècle de notre ère, la population avait été réduite à moins de 10 % des occupants du siècle précédent.

À cette époque, la vallée fertile avait été surexploitée et une grande partie des terres avait été aménagée au point qu'il n'y avait plus de gibier à chasser et qu'aucune nouvelle espèce sauvage n'était venue s'installer dans la région. Les papyrus, autrefois si abondants, avaient été récoltés jusqu'à l'extinction, tout comme les fleurs et autres animaux qui avaient attiré les gens dans la région.

Bien que le Fayoum ait perduré tout au long de la période romaine jusqu'à l'invasion arabe du VIIe siècle et qu'il ait servi de centre de la résistance égyptienne aux Arabes, il ne retrouva jamais sa grandeur et sa prospérité d'antan. Sous la domination arabe, il connut certes des périodes de récoltes abondantes et de commerce prospère, et la population s'accrut à nouveau, mais les ressources naturelles de la région s'étaient épuisées - et continueraient à s'épuiser à mesure que l'on exigeait toujours plus de la terre - jusqu'à ce que la vallée ne ressemble à nouveau au bassin aride qu'elle avait été des millénaires plus tôt.

Aujourd'hui, la région est redevenue une riche région agricole grâce aux efforts de préservation de l'environnement et aux améliorations apportées à l'exploitation des terres. Un certain nombre de ruines égyptiennes anciennes impressionnantes ont également été préservées dans la région, comme la pyramide d'Amenemhat III à Hawara, mais bien que la région soit relativement proche du Caire, elle n'accueille pas beaucoup de touristes. Les habitants du Fayoum vivent aujourd'hui en grande partie comme leurs ancêtres le faisaient il y a des milliers d'années. Ils cultivent la terre avec essentiellement les mêmes types d'outils et de la même manière que les gens le faisaient il y a longtemps, à l'âge d'or du Moyen Empire.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2017, juillet 28). Oasis du Fayoum [Fayum]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-16198/oasis-du-fayoum/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Oasis du Fayoum." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juillet 28, 2017. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-16198/oasis-du-fayoum/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Oasis du Fayoum." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 28 juil. 2017. Web. 27 avril 2024.

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