Art & Architecture Chola

Article

Mark Merrony
de , traduit par Jerome Couturier
publié sur
Disponible dans ces autres langues: anglais
Imprimer l'article PDF

Comme c'est le cas pour beaucoup de grandes civilisations, les origines des Chola, une dynastie hindoue tamoule du sud de l'Inde, sont enveloppées dans les brumes du temps, de l'incertitude et de l'obscurité. Il est cependant connu qu'ils furent influents à partir du IIIe siècle ap. J.-C., puis émergèrent en tant qu' État vassal de la dynastie Pallava au IXe siècle, exerçant leur influence sur Thanjavur (anciennement Tanjore, dans le Tamil Nadu actuel) sous une allégeance respectueuse à la suprématie Pallava. Vers le milieu du IXe siècle, la situation changea et les Chola commencèrent à affirmer leur autorité, revendiquant Thanjavur, qui devint leur capitale pendant la durée de leur domination politique ultérieure dans la région. Sous Aditya Chola (r. de 871 à 907), diplomate et général de talent, l'Empire Chola fut fondé effectivement, et les Chola s'établirent rapidement comme une puissance dominante dans la région de Thanjavur et de la rivière Kaveri. D'autres conquêtes suivirent dans le Tondai Nadu (sud de l'Andhra Pradesh et nord du Tamil Nadu), les amenant à prendre des territoires aux royaumes Pallava et Pandaya, ainsi qu'à la dynastie Ganga au nord, grâce à une alliance stratégique avec la dynastie Chera qui occupait des parties des régions voisines (Kerala et Tamil Nadu).

Monumental Gateway, Brihadishvara Temple, Thanjavur
Entrée monumentale, Temple de Brihadeshvara, Thanjavur
Jean-Pierre Dalbera (CC BY)

Au début du règne de Parantaka Ier (r. de 907 à 955), le domaine Chola s'étendait jusqu'à Chennai (Madras) sur la côte est, et jusqu'à Kalahasti (ou Srikalahasti, sud de l'Andhra Pradesh), et les royaumes Pallava et Pandaya furent également soumis durant cette période. Avec l'établissement du Chola-Mandalam (nommé par les Européens Coromandel), le territoire Chola s'étendit le long du littoral est de l'Inde (du nord de l'Andhra Pradesh au nord du Tamil Nadu).

Supprimer la pub
Publicité

Temples Chola

POUR ÉTABLIR LA LÉGITIMITÉ DE LA DYNASTIE CHOLA LES ROIS CHERCHÈRENT à IMITER et à SURPASSER LES RÉALISATIONS ARCHITECTURALES DES DYNASTIES PRÉCÉDENTES.

Avant la suprématie Chola, les Pallava avaient déjà construit des temples impressionnants, notamment des temples rupestres et des sanctuaires à Mahabalipuram, sur la côte de Coromandel, au VIe siècle. De magnifiques temples furent aussi construits à Kanchipuram, dans le nord-est du Tamil Nadu, par Rajasimha (r. de 700 à 728) et ses successeurs. Pour établir la légitimité de la dynastie Chola, les rois cherchèrent à imiter et à surpasser ces réalisations architecturales par un programme de construction monumental de temples en granite, notamment sous Rajaraja Chola Ier (r. de 985 à 1014) sous le patronage duquel fut construit le gigantesque temple de Brihadesvara à Thanjavur. Son fils, Rajendra Chola Ier (r. de 1012 à 1044), construisit le monumental temple de Brihadesvara à Gangaikondacholisvaram, sa nouvelle capitale, plus au nord (pour une brève période). Enfin, plus petit mais non moins splendide, le temple d'Airavatesvara à Darasuram fut construit par Rajendra Chola II (r. de 1143 à 1173). Les trois temples, dédiés à Shiva, dont les vestiges impressionnants dominent aujourd'hui le paysage, ont été décrits comme les "Grands Temples Vivants Chola" par l'UNESCO, et ont été inscrits sur la Liste du Patrimoine Mondial en 1987.

Supprimer la pub
Publicité

Shiva ("L'Auspicieux"), troisième du triumvirat des dieux hindous (avec Vishnou, le dieu principal, et la déesse Devi), est une divinité complexe, aux multiples facettes, à la fois créateur et destructeur, et donc dangereux comme auspicieux. Les temples extraordinaires de Shiva nécessitaient bien sûr des représentations – fixes et portables – du dieu pour répondre aux exigences du rituel. Beaucoup furent produites en bronze, et leur beauté sensuelle représente le plus grand héritage artistique de la culture Chola. Celles-ci représentent le dieu Shiva sous plusieurs manifestations: en tant que Nataraja (Seigneur de la Danse), Tripuravijaya (Vainqueur des Trois Cités), Chandrashekhara (Seigneur Couronné par la Lune), Shrikantha (Seigneur au Cou Auspicieux), Vinadhara (Joueur de la Vina, luth indien), Somaskanda (avec son épouse Uma - Parvati - et leur fils Skanda), et d'autres. Ces formes seront examinées plus en détail après une excursion plus approfondie vers les merveilles architecturales brièvement décrites ci-dessus.

LE COMPLEXE DE GANGAIKONDA-CHOLISVARAM PRESENTE DE NOMBREUSES SCULPTURES DE PIERRE ELABORéES REPRESENTANT SHIVA DANS SES DIVERSES MANIFESTATIONS.

Thanjavur

Synonyme de la plus grande réalisation architecturale des Chola, le temple de Brihadesvara, à Thanjavur, connu dans les inscriptions sous le nom de Dakshina Merupar, fut inauguré par Rajaraja Chola Ier, probablement en 1003-1004. L'imposant édifice, de plan carré, est entouré d'une imposante enceinte à colonnades (prakara) avec des sanctuaires dédiés aux divinités des directions (ashatadikpalas) et une entrée principale avec une tour (gopura), un porche, deux salles de prière attenantes (mandapas), un vestibule (antarala) et un sanctuaire intérieur (garbhagriha) avec de nombreuses sculptures de Shiva et d'autres personnalités. La tour principale du temple (vimana) s'élève à la hauteur imposante de 59,82 m au-dessus du sol.

Supprimer la pub
Publicité

Gangaikondacholisvaram

À Gangaikondacholisvaram, le temple de Brihadesvara, construit par Rajendra Chola Ier, fut achevé en 1035. Sa conception est similaire à celle du grand temple construit par son père à Thanjavur. Sa tour principale, d'une hauteur de 53 m, bien que plus basse que celle de son prédécesseur, présente des coins en retrait et une forme gracieusement courbée vers le haut, contrastant avec la tour droite et plutôt sévère de Thanjavur. Le sanctuaire intérieur est accessible par une belle salle à piliers (reconstruite par la suite). Ses trois entrées sont gardées par des paires de divinités gardiennes monumentales (dwarapalas), et le complexe présente de nombreuses sculptures en pierre élaborées représentant Shiva dans ses diverses manifestations, ainsi que d'autres figures importantes, comme à Thanjavur.

The Brihadishvara Temple, Thanjavur
Temple de Brihadeshvara, Thanjavur
Jean-Pierre Dalbera (CC BY)

Darasuram

À Darasuram, troisième des grands temples royaux Chola dédiés à Shiva, l'Airavatesvara, fut achevé par Rajaraja Chola II en 1167, dont la capitale était à Palayarai, non loin de là. Également de plan carré, il est nettement plus petit que les temples de Brihadisvara à Thanjavur et Gangaikondacholapuram. Il en diffère également par son style très ornementé, bien que le sanctuaire intérieur ne soit pas encerclé par un chemin de circumambulation, contrairement à ses prédécesseurs. Celui-ci contient un shiva-lingam, représentation aniconique du dieu. Sa tour principale est nettement plus basse que celles deux temples précédents, avec une hauteur de 24 m. La salle à piliers avant, l'agra mandapa, est intrigante car elle est conçue comme un char tiré par des chevaux, trait inspiré de l'architecture Pallava. Ses colonnes sont ornées de représentations d'histoires provenant des épopées et des Puranas, telles que l'incinération de Manmatha, Parvati faisant pénitence, le mariage de Shiva, la naissance de Skanda/Kumara, les combats de Shiva avec les asuras, et d'autres scènes narratives. La base des piliers extérieurs de l'agra mandapa représente des gaja-yali (créatures mythiques) avec des trompes et des queues enroulées, et cette partie du temple contient un grand nombre d'autres représentations. La base du temple principal est remarquable par sa frise en pierre de panneaux contenant des inscriptions des histoires associées aux 63 nayanmars (saints de Shiva), et un certain nombre d'entre eux montrent aussi des femmes en postures de yoga et d'autres scènes de la vie quotidienne. Ce temple présente également un impressionnant sanctuaire Amman séparé, le Periya Nayaki, dédié à Devi. Le mur d'enceinte a des cloîtres à piliers côté intérieur avec des cellules pour les divinités. Gravée sur une balustrade d'un escalier menant aux cloîtres à colonnades se trouve la célèbre "Rishaba Kunjaram", sculpture en pierre représentant un taureau et un éléphant joints.

Sculptures Chola

Beaucoup des splendides sculptures subsistantes aujourd'hui furent coulées en bronze, elles sont de taille plus modeste par rapport à celles vénérées dans les temples. Ces sculptures de bronze étaient conçues plutôt pour être portables, afin de permettre à la divinité d'être présentée lors de processions hors du sanctuaire du temple, ceci à la fois pour le plaisir du dieu et pour le bénéfice spirituel des fidèles. Cette pratique se poursuit encore à l'époque moderne. Le dieu est destiné à être vu (darshan), et de petites sculptures métalliques (utsava-murti) sont habilitées par des rites à agir au nom des sculptures immobiles dans les temples. C'est pour cette raison que de nombreux bronzes apparaissent usés dans leurs détails les plus fins, tels que les yeux, en raison des bains et des onctions au long de siècles de culte. Ils sont ainsi parfois retaillés pour des raisons esthétiques. Les bronzes Chola étaient fabriqués en utilisant la technique de la cire perdue, encore pratiquée aujourd'hui en Inde et ailleurs. Ce processus hautement spécialisé implique le modelage de la figure en résine de cire, laquelle est ensuite recouverte de couches d'argile. Le moule en argile est chauffé, permettant à la cire de fondre et de s'écouler, l'espace creux est alors rempli de bronze fondu, et une fois refroidi, le revêtement d'argile est brisé. Les figures sont soit coulées en plein ("coulée directe"), soit modelées sur un noyau d'argile et "coulées en creux".

Supprimer la pub
Publicité

Shiva Tripuravijaya
Shiva Tripuravijaya
Metropolitan Museum of Art (Copyright)

Shiva Nataraja

Dans le domaine de la culture indienne, les bronzes Chola touchent particulièrement l'œil occidental. Shiva Nataraja – Seigneur de la Danse - est particulièrement évocateur de cette perception, apparaissant comme divin mais élégant, exotique, fantastique, fluide, sensuel et spirituel, en essence comme une forme artistique abstraite plutôt que réaliste. Cela est illustré par un bronze étonnant dans la collection du Metropolitan Museum of Art, à New York. Shiva est représenté élégamment en équilibre sur sa jambe droite fléchie presque à angle droit, son pied reposant sur la petite figure démoniaque de Myalaka, sa jambe gauche gracieusement levée, il tient du feu dans sa main arrière gauche (symbolisant la destruction), un tambour damaru dans sa main arrière droite (son battement signe la création), près d'un cobra dressé, sa main avant droite fait un geste de protection (abhaya mudra), tout comme sa main avant gauche. Nataraja se tient, majestueux, à l'intérieur d'une auréole enflammée (prabha mandala) représentant l'univers en oscillation, ses cheveux nattés déployés de façon spectaculaire par sa danse rythmique (ananda tandava). Ceci est décrit dans un poème:

Quand il commença joyeusement sa danse, jaillit de ses mèches de cheveux torsadées battant l'une contre l'autre de plus en plus vite, l'eau de la rivière céleste se brisant en éclaboussures.

(Kuncitanghristava, verset 111)

Cette figure définit la maîtrise des bronzes Chola – quintessence de l'Orient et des attributs qui le définissent – sans doute la plus belle réalisation de la sculpture métallique médiévale existante. Elle fut admirée par le sculpteur français Auguste Rodin comme le parfait exemple du mouvement rythmique, et synonyme de l'art Chola. En 1913, louant le Shiva Nataraja de Tiruvalangadu, Rodin écrivit: "Au-dessus de tout, il y a des choses que d'autres ne voient pas: des profondeurs inconnues, les sources de la vie. Il y a de la grâce dans l'élégance; au-dessus de la grâce, il y a la perfection" (Rodin, 1921).

Chola Shiva Nataraja
Shiva Nataraja
Metropolitan Museum of Art (Copyright)

Shiva Tripuravijaya

Shiva Tripuravijaya – Vainqueur des Trois Cités – représente une forme particulièrement puissante, sans rien enlever aux sensibilités artistiques qui caractérisent les bronzes Chola tels que définis ci-dessus. Un beau bronze du Musée National de New Delhi (ci-dessous) en est un exemple. Cette image majestueuse du dieu est l'une des plus belles incarnations de sa forme royale. Conçu pour exprimer la majesté de la royauté, ce type de représentation du dieu était naturellement vénéré par les souverains Chola, à la fois comme leur protecteur spirituel et comme modèle de la conquête impériale. Les mains de Shiva sont prêtes à tenir un arc et une flèche (qui manquent maintenant), pour détruire les villes des trois démons. Il se tient sereinement en contrapposto avec une haute couronne de cheveux nattés. Selon la tradition d'un hymne de Sundarar, qui aurait été populaire au début du 9ème siècle:

Supprimer la pub
Publicité

En un éclair, prenant la montagne comme ton arc, avec une seule flèche tirée dans un rugissement de la corde de l'arc, tu as brûlé les Trois Cités avec leurs bannières, les mettant en l'état de ruine calcinée.

(Sundarar, Hymne 7, 9.4)

Shiva Chandrashekhara

Shiva Chandrashekhara – Seigneur Couronné de la Lune - apparaît plus bienveillant que certaines autres figurations. Un exemplaire du Brooklyn Museum en montre une figure étonnante. La splendide figure de bronze tient une petite antilope dans sa main arrière gauche et une hache de guerre dans sa main arrière droite, ce qui souligne son rôle de protecteur, notamment du règne animal. La main avant droite est levée dans le geste d'abhaya mudra de protection, tandis que la main avant gauche tient la tige d'une fleur maintenant perdue. Le croissant qui ornait autrefois sa couronne de cheveux nattés n'est pas conservé. Shiva se tient droit et immobile bien que ses gestes de main animés suggèrent qu'il est prêt à frapper. Sundarar dit de Chandrashekhara:

Ce croissant de lune effleurant le haut des palais aux grandes et fraîches murailles, encerclés de bosquets fleuris, couronne tes cheveux nattés, seigneur de la grande Colline Antique.

(Sundarar, Hymne 7, 25.7)

Chola Shiva Chandrashekhara
Shiva Chandrashekhara
Brooklyn Museum (CC BY)

Shiva Shrikantha

Shiva Shrikantha – Seigneur au Cou Auspicieux - également connu sous le nom de Nilakantha (A la Gorge Bleue), ou Vishapaharana (Celui qui a capturé le Poison). Un exemplaire est représenté par un beau bronze au British Museum. Ces titres font référence au rôle de Shiva dans la mythologie hindoue en tant que buveur de poison au moment du déluge universel, lorsque les eaux cosmiques ont submergé la planète. Shiva est représenté sous cet aspect comme tranquille, serein, noble et richement orné, avec une haute couronne de cheveux nattés, et dépeint comme le sauveur du monde. Il est assis en lalitasana, position de repos, jambe gauche pliée, jambe droite reposant sur un lotus, main droite avant levée dans le geste d'abhaya mudra, dans la main droite arrière il tient une hache de guerre, dans la main gauche avant un cobra, dans la main gauche arrière une antilope. Selon un hymne de Sundarar:

Quand les dieux barattaient l'océan avec le serpent mordant et la montagne, et quand le poison kalakuta surgit, tu savais qu'il détruirait les mondes: alors tu l'as avalé comme ton élixir, et tu ne l'as pas encore recraché.

(Sundarar, Hymne 7, 9.19)

Shiva Vinadhara

Vinadhara – Joueur de la Vina - montre Shiva dans une pose élégante, en maître de la musique. Il est représenté dans un beau bronze du Cleveland Museum of Art. Surmonté de la couronne de cheveux nattés caractéristique, Shiva se tient dans une pose détendue, ses deux mains avant tenant la vina, tandis que ses mains arrière gauche et droite tiennent une antilope et une hache de guerre, respectivement. Ce type est remarquablement similaire aux représentations de Shiva Tripuravijaya qui porte un arc et une flèche. La musique était considérée comme une composante essentielle de l'apprentissage sacré, ses rythmes incarnent les créations de l'univers et de son processus continu, et Shiva, en tant que seigneur du monde et maître de la musique, était salué comme l'âme du nada (sons). Au VIIe siècle, le saint tamoul Appar chanta Shiva Vinadhara dans un temple de Valampuram, sur la côte du Tamil Nadu :

Vous aimez l'Histoire?

Abonnez-vous à notre newsletter hebdomadaire gratuite!

Il vint, tenant la vina, le sourire sur ses lèvres emporta mon cœur, il ne se retourna pas pour me regarder, il parla d'une manière enchanteresse, il vint à Valampuram – et là il demeure.

(Appar, Hymne 6, 58.6)

Chola Shiva Vinadhara
Shiva Vinadhara
Cleveland Museum of Art (Public Domain)

Il faut également mentionner Shiva sous sa forme de Somaskanda, c'est à dire avec Uma et Skanda. Uma (ou Parvati), la belle déesse et épouse de Shiva, était fréquemment représentée avec le dieu et leur fils Skanda. Ce groupe était considéré comme la principale représentation de la grâce et l'une des pièces artistiques les plus populaires dans les temples Chola, comme en témoigne un splendide bronze au Metropolitan Museum of Art. Généralement, Shiva tient une antilope et une hache de guerre dans ses mains arrière gauche et droite, un cédrat dans sa main avant gauche, sa main avant droite étant levée dans le geste d'abhaya mudra. Uma tient un nénuphar dans sa main droite; tous deux sont assis en position lalitasana. Entre eux se tient Skanda, orné de bijoux, tenant un lotus. Dans un hymne de Sundarar :

Pourquoi s'installer ici avec la dame à la taille fine! Dans cette ville de Murukanpunti...

(Sundarar, Hymne 7, 49.1-3)

Ces quelques types de Shiva offrent un bel aperçu des formes artistiques sublimes des bronzes Chola. Celles-ci recouvraient de nombreux autres sujets, notamment des divinités, telles que Devi Uma Parameshvari (Grande Déesse Uma), parfois sous l'aspect de la redoutable Bhadrakali, la déesse guerrière Durga, Ganesha le dieu éléphant, Vishnou, et autres. On peut citer aussi, des saints-poètes de Shiva, tels que Sambandar, Karaikkal Ammaiyar, Manikkavasakar, et d'autres. Tous sont imprégnés de la même élégance sensuelle, d'exotisme, de spiritualité et d'une féminité marquée, encapsulée dans ce genre artistique abstrait par excellence. Cette maîtrise de la forme parfaite court comme un fil conducteur à travers les grandes sculptures de pierre et les temples monumentaux qui les abritent. Ces temples n'étaient pas seulement des édifices contenant des merveilles artistiques, ils fusionnaient avec leurs sujets vénérés comme des merveilles collectives de la civilisation asiatique, ce qui était peut-être sans précédent dans la réalisation de la perfection dans le domaine de l'art et de l'architecture.

Supprimer la pub
Publicité

Traducteur

Jerome Couturier
Je suis médecin, spécialisé en Génétique. J'aime l'Histoire et l'Antiquité depuis mon plus jeune âge. J'ai toujours eu un interêt pour la recherche dans divers domaines scientifiques, dont l'archéologie.

Citer cette ressource

Style APA

Merrony, M. (2022, avril 26). Art & Architecture Chola [Chola Art & Architecture]. (J. Couturier, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1992/art--architecture-chola/

Style Chicago

Merrony, Mark. "Art & Architecture Chola." Traduit par Jerome Couturier. World History Encyclopedia. modifié le avril 26, 2022. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1992/art--architecture-chola/.

Style MLA

Merrony, Mark. "Art & Architecture Chola." Traduit par Jerome Couturier. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 26 avril 2022, https://www.worldhistory.org/article/1992/chola-art--architecture/. Web. 15 juil. 2025.

Adhésion