La Dynastie Qin (221-206 av. JC) fut la première dynastie de la Chine impériale (définie comme l'ère du gouvernement centralisé entre 221 av. JC et 1912 ap. JC), qui unit les états séparés après la Période des Royaumes Combattants (vers 481-221 av. JC), période de guerre quasi constante résultant du déclin de la dynastie Zhou (1046-256 av. JC). Elle fut fondée par Shi Huangdi (règne 221-210 av. JC), qui comprit que la politique des Zhou d'un gouvernement décentralisé avait contribué à la chute de la dynastie. Il établit ainsi un état centralisé qui diminua le pouvoir de l'aristocratie, élimina les frontières entre les différents états, et opéra selon les principes de la philosophie du Légisme. Elle naquit de l'état de Qin (prononcé 'tsin', 'tchin') qui donna en Europe son nom à la Chine, car c'était l'état le plus occidental et donc celui avec lequel les marchands occidentaux étaient principalement en contact.
Le début du règne de Shi Huangdi se concentra sur la consolidation de son pouvoir et sur l'attraction des classes inférieures grâce à des initiatives telles que des projets de construction de routes et de canaux, qui facilitèrent les déplacements et le commerce et créèrent des emplois. Parmi ses réalisations figurent une première version de la Grande Muraille de Chine, le Grand Canal, et son immense sépulture gardée par des guerriers en terre cuite.
En même temps cependant, il travailla au démantèlement de nombreuses réalisations culturelles des Zhou, qui selon lui avaient affaibli l'État, tout en conservant et en améliorant toutes leurs innovations propices à la guerre chinoise ou au pouvoir personnel. Mais vers 213 av. JC, son besoin de contrôler tous les aspects de la vie de ses sujets et la peur de la révolte, avaient transformé la Chine en un état policier dans lequel les libertés étaient sévèrement limitées et la classe paysanne réduite au niveau d'esclavage de conscription.
L'obsession de l'empereur pour l'immortalité, combinée à ce besoin de contrôle absolu, déstabilisa son règne, ce qui encouragea alors des mesures encore plus restrictives à mesure que sa peur de la révolte et de l'assassinat grandissait. Il mourut en 210 av. JC après avoir bu un élixir de mercure, qui selon lui, devait le rendre immortel. Les intrigues de la cour, combinées au règne incompétent de son fils, conduisirent au déclin rapide de l'empire. Le dernier dirigeant Qin fut assassiné en 206 av. JC. Après une guerre civile féroce pour la succession, la Dynastie des Han (202 av. JC - 220 ap. JC) fut fondée, se reliant pleinement aux réalisations des dynasties antérieures que les Qin avaient rejetées.
Montée et Chute de la Dynastie Zhou
L'état de Qin n'était à l'origine qu'un des nombreux états sous la dynastie Zhou. Les Zhou avaient renversé la Dynastie des Shang (vers 1600-1046 av. JC), affirmant qu'ils étaient devenus corrompus et avaient perdu le Mandat du Ciel. Ce mandat était un concept conçu pour la première fois par les Shang (pleinement développé ensuite par les Zhou) disant qu'un monarque était légitimé par la volonté des dieux, lesquels formaient une sorte de contrat avec lui pour qu'il prenne soin de ses sujets et assure leur prospérité. Le monarque (ou la dynastie) était considéré comme possédant le Mandat du Ciel seulement tant qu'il était éffectif que ses politiques profitaient à l'ensemble du pays, et pas seulement à lui-même. Quand il était devenu clair que le gouvernement menait des politiques dans son propre intérêt (ce qui se manifestait par un défaut de prospérité pour le peuple), il était compris que le roi avait perdu le Mandat du Ciel et qu'il devait être remplacé par un nouveau souverain approuvé par les dieux.
Après avoir renversé les Shang, la Dynastie Zhou établit un état décentralisé fonctionnant comme une société féodale qui eut tellement de réussite que les rois purent étendre considérablement leur territoire, d'abord par la conquête, puis par l'accroissement du nombre d'états séparés ayant juré fidélité au souverain. Les Zhou améliorèrent les innovations culturelles des Shang dans des domaines tels que l'agriculture, l'écriture, l'éducation, la technologie, la métallurgie, la musique, l'équitation et les techniques de construction. La décentralisation du gouvernement chinois encouragea cependant les états séparés à rechercher une plus grande autonomie, ce qui conduisit finalement au déclin et à la chute de la dynastie.
La première période, connue sous celle des Zhou de l'Ouest (1046-771 av. JC), se termina par une invasion de barbares venus de l'ouest, peut-être du peuple connu sous le nom de Xirong (ou Rong). Le gouvernement Zhou continua à l'époque des Zhou de l'Est (771-256 av. JC) dont la première période est connue sous le nom de Période des Printemps et des Automnes (vers 772-476 av. JC), appelée ainsi d'après le nom des chroniques d'état de l'époque, les Annales des Printemps et des Automnes. C'était l'époque des Cent Écoles de Pensée, et du développement des écoles philosophiques du Confucianisme, du Taoïsme et du Légisme, entre autres. C'était aussi une période de violence et de chaos croissants cependant, alors que le gouvernement Zhou s'affaiblissait, et que les états séparés, tous maintenant plus forts que les Zhou, cherchaient à s'établir comme dignes du Mandat du Ciel.
Les Royaumes Combattants et la Montée de Qin
Les sept États en conflit étaient Chu, Han, Qi, Qin, Wei, Yan et Zhao. Aucun ne pouvait revendiquer la suprématie cependant, parce qu'ils pensaient chacun que les Zhou avaient toujours le Mandat du Ciel, lequel ne pouvait passer qu'à celui qui pouvait prouver être le plus puissant. Cela s'avérait difficile car chaque état utilisait les mêmes tactiques de guerre et observait les mêmes règles de chevalerie. Le célèbre ouvrage L'Art de la Guerre, de Sun Zi (vers 500 av. JC), était un essai destiné à fournir à un état un manuel d'instructions pour gagner la guerre, mais il ne semble pas avoir été largement lu, du moins pas au début, et les guerres incessantes continuaient.
L'état de Qin avait initialement l'avantage de sa situation et de compétences en équitation. Il était supposé avoir été fondé par un certain Gaoyang (appelé aussi Zhuanxu), l'un des Cinq Empereurs légendaires prédynastiques qui auraient régné vers 2852-2070 av. JC, et dont les descendants, la famille Ying, vivaient dans la région. Beaucoup plus tard, le 8ème monarque de la dynastie Zhou de l'Ouest, le roi Xiao (r. vers 872-866 av. JC), remarqua un jeune homme de la famille Ying, Feizi (mort en 858 av. JC), qui était compétent pour l'élevage des chevaux, et il le récompensa avec des terres dans la vallée de Qin. L'état de Qin fut donc associé aux chevaux et au haut niveau d'équitation développé par les Zhou. Les Qin avaient également le contrôle des terres occidentales et, peut-être, une association ou une alliance avec les Xirong, excellents cavaliers et farouches combattants.
Même ces avantages ne pouvaient pas faire pencher la guerre en faveur de Qin cependant, jusqu'à ce que l'état adopte la politique de l'un de ses leaders, Shang Yang (mort en 338 av. JC), qui prônait la guerre totale et la victoire à tout prix, ignorant les anciennes règles de la chevalerie militaire. On ne sait pas si Shang Yang avait lu Sun Zi, mais leurs philosophies correspondent étroitement. Les théories de Yang furent cependant soit non lues, soit ignorées jusqu'à ce que le jeune roi Qin Ying Zheng les ait mises en œuvre et ait rapidement vaincu les six autres états à la suite. Han tomba le premier en 230 av. JC, puis Zhao en 228, Wei en 225, Chu en 223, Yan en 222, et Qi en 221 av. JC. Ying Zheng se proclama alors lui-même Shi Huangdi ('premier empereur'), et établit la dynastie Qin.
Politique et Tyrannie
Les politiques initiales de Shi Huangdi étaient orientées vers l'unification et la consolidation du pouvoir avec un gouvernement central fort. L'historien Will Durant commente:
[Shi Huangdi] simplifia les cérémonies officielles, émit une monnaie d'état, divisa la plupart des domaines féodaux, prépara la prospérité de la Chine en établissant une propriété paysanne du sol, et ouvrit la voie vers l'unité en construisant de grandes routes dans toutes les directions depuis sa capitale… Voyageant déguisé et non armé, il notait les abus et les désordres, puis donnait des ordres clairs pour leur correction. Il encouragea la science et découragea les lettres. (696)
Afin de protéger son peuple de l'invasion des nomades Xiongnu du nord, il décréta la construction d'un mur le long des frontières du pays. Les pierres des murs qui divisaient les états séparés furent initialement utilisées à cette fin et devaient former la première version de ce qui devait devenir plus tard la Grande Muraille de Chine. Il ordonna à tous les états de rendre leurs armes, qu'il fondit et transforma en œuvres d'art et statues célébrant le nouvel état. Des travaux sur le Canal furent également décrétés, ce qui fournit des emplois comme le faisait la Grande Muraille, et qui donna lieu à un premier état du Grand Canal.
Le début de son règne semble à première vue un modèle de véritable gouvernance et de soin au peuple pour n'importe quel monarque, mais Shi Huangdi n'interpréta le Mandat du Ciel qu'en vue de son pouvoir et de son importance personnels; ses sujets étaient un moyen pour cette fin, et non une fin eux-mêmes. Ceux qui travaillaient à la Muraille, au Canal et à d'autres projets publics, même s'ils étaient initialement payés, devinrent rapidement des conscrits enlevés de chez eux pour travailler pour des bribes de nourriture et une vie dans des logements communautaires.
L'école philosophique du Légisme, dont une première version fut préconisée par Shang Yang et développée plus tard par Han Feizi (vers 280-233 av. JC), inspira la loi et dicta la façon dont les gens devaient s'habiller, parler et interagir les uns avec les autres. Le Légisme soutenait que les gens n'étaient motivés que par leur intérêt personnel, et que les lois devaient donc être strictes et serrées pour contrôler la population et punir les infractions.
La vie des gens sous les Qin devint dure, contrainte, et même plus incertaine qu'elle ne l'avait été pendant la Période des Royaumes Combattants, parce que les fonctionnaires du gouvernement pouvaient emmener qui ils voulaient travailler sur les projets de l'empereur, quelle que soit leur classe sociale ou leur profession. Seuls les hommes de l'empereur avaient le droit d'utiliser des armes, il n'y avait donc pas de résistance armée possible et, même si des armes avaient été disponibles, le réseau d'espions, de policiers secrets et d'informateurs de Shi Huangdi aurait révélé un complot avant qu'il n'ait une chance d'être mis en action.
Les Autodafés
Il y avait d'autres moyens de résister à la tyrannie de l'empereur chinois cependant, et cela se vit chez les lettrés confucéens et les intellectuels d'autres écoles, qui écrivaient des traités et des tracts critiquant le régime en le comparant aux dynasties passées, et notamment à la gloire du début de la dynastie Zhou. À leur apogée, les Zhou avaient opéré selon la politique du fengjian ('ordre établi'), système féodal d'un gouvernement décentralisé et d'états séparés agissant chacun selon leurs propres intérêts, mais loyaux envers le roi, et avec une hiérarchie établie permettant à chaque individu de reconnaître sa place et sa fonction dans la société. Cette politique, devaient noter les lettrés, avait abouti à la prospérité et au bonheur de toutes les classes sociales. Shi Huangdi, à l'inverse, avait déstabilisé la hiérarchie en sapant le pouvoir des nobles et en transformant les autres classes - marchands, ouvriers et paysans - en esclaves, ignorant le Mandat du Ciel qui lui prescrivait de prendre soin de son peuple avant lui-même.
En 213 av. JC, le premier ministre Li Si (aussi Li Siu, vers 280-208 av. JC) suggéra à Shi Huangdi que toutes les histoires des dynasties passées soient rassemblées et détruites à l'exception de l'histoire de l'état de Qin, et que quiconque cherchait à les cacher et à les préserver soit exécuté. Toutes les œuvres exprimant les concepts de la période des Cent Écoles de Pensée devaient également être détruites, y compris les textes pédagogiques classiques comme les Quatre Livres et Cinq Classiques de la Dynastie Zhou. Quiconque parlait de tels sujets devait être tué, et tous les officiers ou fonctionnaires qui entendaient parler de telles conversations et ne les dénonçaient pas devraient l'être également. Les seules exemptions concernaient les travaux sur la médecine, la science, l'agriculture, la divination et d'autres questions pratiques. Shi Huangdi approuva ce plan instantanément. Toutes les écoles philosophiques furent interdites à l'exception du Légisme. Shi Huangdi supprima toute liberté d'expression, fit réécrire les codes juridiques pour qu'ils adhérent plus étroitement à sa vision personnelle et, selon la suggestion de Li Siu, fit brûler les livres et exécuter les lettrés, ainsi que quiconque refusait de remettre ses livres ou essayait de les cacher. Bien que certains historiens modernes affirment que ces événements ne se sont pas produits exactement comme ils sont décrits par l'historien Sima Qian (vers 145-86 av. JC), personne n'a encore nié qu'ils se soient effectivement produits.
Déclin et Chute
À partir de 213 av. JC, Shi Huangdi devint de plus en plus paranoïaque et erratique. Il y eut trois tentatives d'assassinat, ce qui n'a fait qu'accroître son anxiété et encourager des politiques encore plus répressives. Il changeait de chambre chaque nuit, était toujours plus armé et sécurisé. Sa peur d'une mort imminente entraînait chez lui une obsession pour l'immortalité, si bien qu'il chargea des fonctionnaires de confiance de lui trouver des moyens pour vivre éternellement et voyagea dans des régions où un élixir semblait prometteur. Dans le même temps, il consacra plus de ressources à la construction de sa grande sépulture, à partir de laquelle il prévoyait de continuer son règne dans l'au-delà. Il la fit aussi grande qu'une ville, et même dotée d'une armée pour lui.
Shi Huangdi mourut lors d'un de ses voyages en buvant un élixir au mercure. On ne sait pas s'il s'agissait d'un assassinat réussi ou d'un suicide involontaire, mais sa mort est traditionnellement considérée comme accidentelle. Ensuite, Li Si cacha la mort de l'empereur, ramenant son corps à la capitale dans une caravane de poissons morts pour cacher l'odeur du cadavre, jusqu'à ce qu'il puisse récupérer le testament de Shi Huangdi. L'empereur avait nommé son fils aîné Fusu (mort en 210 av. JC) comme successeur, mais Li Si (ou Zhao Gao, chef des eunuques, mort en 207 av. JC) changea le testament pour nommer le fils cadet, Hu Hai. Fusu était une personnalité forte et dominante, il était ami avec le général Meng Tian (mort en 210 av. JC) et, s'il devenait empereur, Li Siu devait être presque certainement remplacé. Hu Hai, en revanche, était un enfant gâté, choyé par son précepteur, Zhao Gao, et facile à manipuler.
Le plan de Li Si fonctionna, la mort de l'empereur fut annoncée après que Li Si et Zhao Gao aient changé le testament de Hu Hai, éliminé Fusu et Meng Tian, et installé Hu Hai en tant qu'Empereur Qin Er Shi (r. 210-207 av. JC). Li Siu et Zhao Gao s'étaient ainsi assuré des positions solides et sécurisées. Qin Er Shi s'est avéré un roi faible et l'emprise du gouvernement sur le peuple s'est progressivement relâchée sous son règne. Il était fameux pour sa mauvaise humeur, ordonnant la mort de quiconque lui apportait de mauvaises nouvelles, et son héritage durable est à l'origine du dicton "Ne tuez pas le messager", à propos d'une mauvaise réaction à la réception d'un message malvenu.
Zhao Gao se retourna contre Li Si par la suite, l'accusa de trahison et le fit exécuter. Il força ensuite Qin Er Shi, qui avait approuvé la mort de Li Si, à se suicider ou à être déshonoré pour son rôle dans le changement de testament, la mort de Fusu, et principalement dans l'usurpation du trône, ce que Zhao Gao semble avoir menacé de révéler.
Zhao Gao installa alors le fils de Fusu, Ziying (décédé en 206 av. JC) comme empereur, pensant le contrôler, mais Ziying le dupa et le tua avec toute sa famille. Ziying ne fit pas mieux que Qin Er Shi pour restaurer l'autorité de Qin cependant, et une révolte à grande échelle, dirigée par le noble Xiang Yu de Chu (232-202 av. JC) et le roturier Liu Bang de Han (vers 256-195 av. JC), éclata en 206 av. JC. En 206 av. JC, Liu Bang atteignit d'abord la capitale Qin à Xianyang (près de Xi'an, Shaanxi), et accepta la reddition de Ziying. Xiang Yu, arrivé après, fit exécuter Ziying et sa famille et ainsi mis fin à la dynastie Qin.
Conclusion
Xiang Yu et Liu Bang se retournèrent alors l'un contre l'autre, poursuivant tous les deux une politique de guerre totale dans le conflit Chu-Han (206-202 av. JC) qui coûta des milliers de vies. Liu Bang prit finalement le dessus en kidnappant la concubine de Xiang Yu, Yu Miaoyi, grand amour de sa vie, et en attirant les forces de Chu dans une situation désespérée à la bataille de Gaixia (202 av. JC). Yu se suicida et Xiang Yu, après l'avoir enterrée, chercha à fuir mais fut poursuivi et se suicida plutôt que d'être pris. Liu Bang établit ensuite la dynastie Han, régnant en tant qu'empereur Gaozu (r. 202-195 av. JC).
Bien que la dynastie Qin soit souvent considérée positivement comme la première entité politique à unir la Chine et à lui donner le nom sous lequel elle est connue en Occident, le règne de Shi Huangdi et de ses fils et petit-fils incompétents fut une période sombre pour les pauvres, brutalisés et enlevés pour servir l'ego de l'empereur. C'est un détail révélateur que la dynastie Qin est la plus courte, seulement 15 ans, de l'histoire de la Chine impériale en raison de sa brutalité et de son rejet flagrant de la valeur centrale du Mandat du Ciel, qui implique qu'un souverain se soucie du peuple au-dessus de toute considération personnelle.
[vidéo:6-736]
Shi Huangdi, après ses premiers actes, suivit une voie dans le mépris direct du mandat, illustré par l'autodafé des livres du peuple et l'exécution de ceux qui avaient essayé de préserver leur héritage et l'espoir pour l'avenir. Il n'y a aucun moyen de savoir combien de textes des Cent Écoles de Pensée ont été brûlés mais, compte tenu de la vaste emprise de Shi Huangdi à travers son réseau d'espions, on pense que les chiffres ont été assez élevés, ce qui représente une énorme perte d'histoire culturelle, de philosophie et de littérature chinoises.
L'insistance de Shi Huangdi sur la primauté des Qin, et sur son propre règne, encouragèrent ses tentatives pour effacer les réalisations importantes de la Dynastie Zhou, qui représentaient également l'héritage des Shang. En dissociant sa dynastie de celles du passé, l'empereur chercha à éviter ce qu'il considérait comme leurs faiblesses et leurs erreurs, mais il rejeta également leurs forces et leurs réalisations. L'histoire de la dynastie Qin doit être comprise comme une histoire édifiante. Quand on refuse le passé, que ce soit au niveau personnel, national ou mondial, les tentatives pour créer un présent n'ayant aucune fondation sur laquelle s'appuyer, s'avèrent finalement intenables.