Marie Dentière

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 03 avril 2022
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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International Monument to the Reformation (Reformation Wall) (by MHM55, CC BY-SA)
Monument international de la Réforme (Mur de la Réforme)
MHM55 (CC BY-SA)

Marie Dentière (c. 1495-1561) était une théologienne, une écrivaine et une prédicatrice de rue française qui fit avancer la cause de la Réforme protestante à Genève, en Suisse. Ses écrits, controversés principalement parce qu'elle était une femme, furent réprimés pendant sa vie et largement ignorés jusqu'au XIXe siècle.

Dentière et son second mari, Antoine Froment (1508-1581) travaillèrent aux côtés de Jean Calvin (1509-1564) et de Guillaume Farel (William Farel, 1489-1565) afin d'établir la Réforme à Genève et promouvoir sa vision ailleurs. Froment fut l'un des premiers défenseurs de la réforme à Genève, mais il fut ensuite éclipsé par la puissante personnalité de sa femme et par son plaidoyer public en faveur des droits des femmes et de leur place dans la Réforme à une époque où les femmes n'étaient pas autorisées à prêcher ni à enseigner aux hommes. Elle fut finalement censurée par Calvin et Farel qui prirent leurs distances avec elle et Froment, et elle fut dénoncée pour avoir "perverti le peuple de la dévotion" par la religieuse et écrivaine catholique Jeanne de Jussie (1503-1561), secrétaire du couvent des Clarisses à Genève.

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Elle est surtout connue pour ses ouvrages La guerre et deslivrance de la ville de Genève fidèlement faicte et composée par ung marchand demourant en icelle (1536) et Une épître très utile (titre complet : Epistre tres utile, faicte ey composee par une femme chrestienne de Tornay, envoyee a la Royne de Navarre sœur du Roy de France, Contre les Turcz, Iuifz, Infideles, faulx chrestiens 1539) ainsi que pour la préface qu'elle écrivit au Sermon sur la parure des femmes de Calvin (1555). Ses œuvres, à l'exception de la dernière, furent rejetées par le patriarcat de Genève, et son plaidoyer résulta en un mariage tendu et son éloignement des dirigeants de la Réforme dans la ville.

Froment semble avoir conservé ses œuvres après sa mort, mais elles continuèrent à être ignorées par les historiens jusqu'au XIXe siècle. Elle est la seule femme dont le nom figure sur le monument du Mur des Réformateurs à Genève, inauguré en 1909, mais celui-ci ne fut ajouté qu'en 2002. Aujourd'hui, elle est reconnue comme l'une des voix les plus significatives de la Réforme, et Une épître très utile de Marie Dentière est souvent inclus dans les anthologies.

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Enfance et conversion

Marie Dentière vit le jour à Tournai, ville française à l'époque, aujourd'hui en Belgique, dans une famille de la haute société. L'expert Kirsi Stjerna commente ses premières années :

On sait très peu de choses de la vie de Marie, sans même avoir de certitude sur sa date de naissance. Elle est née vers 1495 à Tournai, en France, dans la famille noble de Jérôme d'Ennetieres et est morte vers 1561. Même l'orthographe de son nom de famille dans les documents a été irrégulière, d'Ennetieres et Dentière étant les orthographes les plus fréquentes, tandis que D'Entiere est également utilisé relativement couramment. En 1521, elle est entrée dans un couvent d'Augustines à Tournai où certaines sources suggèrent qu'elle aurait occupé une fonction supérieure. (135)

La date de l'entrée de Dentière au couvent est contestée, certaines sources citant 1508, ce qui est plus logique car les religieuses commencent souvent leur mandat en tant que jeunes filles, mais aussi parce qu'en 1521, les œuvres de Martin Luther (1483-1546) exerçaient déjà une influence significative, et ce sont les écrits de Luther qui convertirent Dentière à la vision protestante. Si elle occupa bel et bien une haute fonction (ce qui semble probable d'après le récit ultérieur de de Jussie), elle aurait dû entrer au couvent avant 1521 car elle renonça au catholicisme et s'enfuit du couvent pour Strasbourg en 1524.

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Les œuvres de Katharina Zell encouragèrent peut-être Dentière à se mettre à l'écriture.

Strasbourg était à cette époque un refuge populaire pour les protestants, et elle y passa quatre ans avant d'épouser un prêtre réformé, Simon Robert, en 1528. À cette époque, elle avait rencontré un certain nombre de réformateurs importants, dont Matthieu Zell (1477-1548) et sa femme écrivaine Catherine Zell (née Schütz, 1497-1562), Jean Calvin, Guillaume Farel, Antoine Froment et Martin Bucer (1491-1551). Stjerna suggère que l'apologie de Catherine Zell au sujet du mariage des clercs (1524), ainsi que ses autres œuvres, ont pu encourager Dentière à se mettre à l'écriture.

Dentière et son mari travaillaient étroitement avec Farel et Froment, suivant leur exemple de prêcher en dehors de Strasbourg. Farel partit pour Genève en 1532 et y dirigea les efforts de la Réforme avec Pierre Viret (1511-1571) tandis que Froment resta sur place et soutint les différents ministères qui avaient été lancés, y compris celui de Robert. Dentière et Robert auraient cinq enfants avant qu'il ne meure en 1533 et qu'elle n'épouse Froment. La famille suivit alors l'exemple de Farel et s'installa dans un faubourg de Genève en 1535.

Dentière et de Jussie

Froment devint un prédicateur populaire à Genève à cette époque et il était respecté en tant qu'auteur d'une histoire protestante de la ville, Les actes et gestes merveilleux de la cité de Genève, nouvellement convertie à l’Evangile. Il fut rapidement éclipsé par l'arrivée de Jean Calvin qui, avec Farel, entama la conversion à grande échelle de la ville à la vision réformée. Une partie de cet effort de conversion consistait à "libérer" les religieuses de leurs couvents dans lesquels, selon les réformateurs, elles avaient été emprisonnées par de fausses croyances. Le couvent de Sainte-Claire à Genève abritait l'ordre des religieuses connues sous le nom de Clarisses qui avaient juré la chasteté, la clôture du couvent, l'obéissance à l'Église et la pauvreté.

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Poor Clares
Les Clarisses alias les Pauvres Dames
Gunnar Bach Pedersen (Public Domain)

Les femmes de l'ordre, selon les travaux de Jeanne de Jussie, étaient parfaitement satisfaites de leur vie avant la Réforme qui encourageait les femmes protestantes à prêcher aux religieuses pour les convertir et, avec le temps, des réformateurs masculins apparurent également, notamment Farel et Viret. Leur premier (et dernier) sermon au couvent fut vivement dénoncé par les sœurs de l'ordre; la prieure avait été enfermée à l'extérieur de la pièce, elle frappait sur les portes et les nonnes hurlaient pour étouffer les paroles de Farel. Les deux hommes s'en allèrent mais, peu après, ils envoyèrent Dentière avec d'autres femmes pour voir si elles pouvaient les persuader. Dentière n'eut cependant pas plus de succès que Farel et Viret, comme l'explique de Jussie :

Dans cette compagnie se trouvait une fausse abbesse, ridée et de langage diabolique, possédant mari et un enfant, nommée Marie D'Entiere de Picardie, qui se mêlait de prêcher et de pervertir le peuple de la dévotion. Elle se plaça parmi les sœurs [qui la rejetèrent] mais, à cause du désir qu'elle avait de pervertir quelqu'un, elle ne prit pas garde à ces reproches et dit : " Hélas, pauvres créatures ! Si vous saviez comme il est bon d'être à côté d'un beau mari, et comme Dieu le considère comme agréable. J'ai longtemps vécu dans ces ombres et ces hypocrisies où vous êtes, mais Dieu seul m'a fait reconnaître l'abus de ma pitoyable vie, et j'ai été amenée à la lumière de la vérité. Considérant avec regret comment j'ai vécu, car dans ces ordres il n'y a que la sacralité, la corruption mentale et l'oisiveté...j'ai pris environ cinq cents ducats dans le trésor de l'abbaye, et j'ai quitté ce malheur. Grâce à Dieu, j'ai cinq beaux enfants et je vis sainement." (Wilson, 263)

Pour de nombreuses femmes, la vie quotidienne des religieuses médiévales était une alternative libératrice au mariage. En tant que membre d'un ordre, une femme pouvait recevoir une éducation, apprendre diverses compétences, et était libérée de la domination directe d'un mari et de la possibilité de mourir jeune en accouchant. Jeanne de Jussie, dans sa Brève Chronique (1535), rejeta les efforts des réformateurs pour "libérer" les femmes comme elle et les traita de faux chrétiens et d'ennemis de la foi.

Bien que de Jussie et Dentière aient toutes deux défendu la valeur des femmes comme égales ou supérieures aux hommes, elles interprètaient la "libération" de manière très différente. De Jussie se comprend comme ayant été libérée par la vie monastique ; Dentière ressent la même chose pour l'avoir rejetée. L'œuvre de De Jussie présente une perspective différente de celle des ouvrages protestants qui considèrent la Réforme à Genève comme une grande réussite culturelle et religieuse. Pour de Jussie, la Réforme détruisait la cohésion culturelle de la ville, et c'étaient des femmes comme Dentière qui avaient besoin d'être "sauvées", pas les religieuses du couvent.

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Œuvres célèbres

Dentière n'était pas d'accord et fit connaître ses sentiments à de Jussie et à tous les autres dans son œuvre de 1536 intitulée La guerre et deslivrance de la ville de Genève fidèlement faicte et composée par ung marchand demourant en icelle qui présente une histoire du "salut des ténèbres" de la ville entre 1532 (date de l'arrivée de Farel) et 1536 (année de l'arrivée de Calvin). Comparant les Genevois aux Israélites du livre biblique de l'Exode, Dentière dépeint la Réforme dans la ville comme une guerre sainte visant à libérer ceux qui étaient esclaves de fausses croyances. Stjerna commente :

Elle a soutenu avec audace que la souffrance du peuple avait pour origine les fausses prédications (comme le prouvait la souffrance de ses compatriotes genevois qui écoutaient de fausses proclamations). Elle a également prédit que toute tentative de destruction de l'évangile et de sa proclamation correcte n'aurait pour effet que d'inciter le peuple à en redemander. En d'autres termes, la bonne prédication était une nécessité qui ne pouvait être supprimée ; elle était nécessaire pour les gens et elle finirait par provoquer des changements et mettre fin à la souffrance à Genève - tout comme cela s'était produit pour les Israélites dans l'histoire de l'Exode. (138)

L'ouvrage plaidait pour la reconnaissance des femmes prédicatrices qui étaient tout aussi capables d'interpréter les Écritures et d'enseigner les autres que les hommes et dénonçait le célibat clérical comme étant non biblique et oppressif pour les hommes et les femmes. La pièce fut publiée anonymement et, dans un premier temps, elle fut attribuée à Froment en raison de ses antécédents protestants et de la page de titre l'attribuant à "un marchand vivant dans cette ville". Il s'agit d'une lecture populaire au début, mais elle disparut rapidement de tous les comptes rendus sans qu'aucune raison ne soit donnée. Les experts spéculent cependant qu'elle tomba en disgrâce lorsqu'on apprit qu'elle avait été écrite par une femme.

L'œuvre la plus connue de Dentière, Une épître très utile, fut publiée sous la forme d'une lettre ouverte en réponse au traitement réservé par le concile de Genève à Calvin et Farel.

Dentière ne semble pas s'en être souciée et continua son plaidoyer, ce qui poussa Calvin et Farel à prendre leurs distances avec elle et son mari. Dans une lettre de 1537, Calvin se moqua de Froment, et Farel accusa Dentière de ruiner son mari. Calvin et Farel continuèrent d'orchestrer la Réforme à Genève jusqu'à ce que le conseil municipal ne leur demande de partir en 1538, après qu'ils aient publié leurs Articles sur l'organisation de l'Église et du culte et demandé le droit d'excommunier les membres de l'Église, ce que le conseil jugeait trop extrême.

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L'année suivante, son œuvre la plus connue, Une épître très utile, fut publiée sous la forme d'une lettre ouverte en réponse au traitement réservé par le conseil à Calvin et Farel. Elle était adressée à Marguerite de Navarre (1492-1549) qui dirigeait les efforts de la Réforme en France et qui avait une relation établie avec Dentière. Marguerite avait écrit à Dentière pour lui demander pourquoi Calvin et Farel avaient été expulsés de Genève, et Dentière en profita pour réprimander le conseil municipal et plaider pour un rôle plus important des femmes au sein du mouvement de la Réforme.

A Very Useful Epistle
Une épïtre très utile
Marie Dentière (CC BY-SA)

Les ouvrages protestants étaient des best-sellers à cette époque, et l'imprimeur genevois Jean Gérard a publié 1 500 exemplaires de la lettre sous forme de brochure, espérant un bon retour. Il envoie à Froment 450 exemplaires pour qu'il les fasse circuler en attendant que l'ouvrage prenne de l'ampleur pour vendre le reste. Mais le conseil municipal de Genève dénonce la lettre, saisit les livrets restants dans la boutique de Gérard et l'arrête. Cet ouvrage, comme le précédent, fut d'abord attribué à Froment mais, cette fois, Dentière l'avait signé de ses initiales. Froment est convoqué devant le conseil municipal pour son incapacité à contrôler sa femme, il est censuré et renvoyé chez lui. Gérard est condamné à une amende et libéré, et le conseil met alors hors la loi toute publication qu'il n'a pas personnellement approuvée et interdit toute œuvre de femme à Genève.

Dentière et Calvin

La lettre de Dentière ne réussit pas à émouvoir le conseil, principalement parce qu'elle les avait qualifiés de "chiens muets" qui ne pouvaient pas se comparer à l'intelligence de Calvin et de Farel et parce qu'elle était une femme qui prétendait instruire les hommes. Les livrets pris dans la boutique de Gérard furent détruits, mais ceux envoyés à Froment semblent avoir continué à circuler. Le concile rappela Calvin de Strasbourg à Genève en 1541 car la fréquentation des églises était en baisse et l'élan de la Réforme avait ralenti. Calvin ne revint que parce qu'on lui avait promis que ce ne serait que pour six mois, mais il finit par rester pour le reste de sa vie.

Lorsqu'il revint, il trouva Dentière en train de prêcher au coin des rues, ce qui renforça son mépris enverselle, comme en témoigne un récit ultérieur qu'il écrivit à Farel :

La femme de Froment est venue ici récemment ; dans toutes les auberges, à presque tous les coins de rue, elle s'est mise à haranguer contre les longs vêtements. Quand elle sut que cela m'était parvenu, elle s'excusa en riant et dit que soit nous étions habillés de façon indécente, ce qui offensait beaucoup l'église, soit vous enseigniez dans l'erreur quand vous disiez que les faux prophètes se reconnaissaient à leurs longs vêtements... Se sentant contrainte, elle se plaignit de notre tyrannie, qu'il n'était plus permis à n'importe qui de parler de n'importe quel sujet. J'ai traité cette femme comme il se devait. (Stjerna, 143-144)

La référence de Calvin aux "longs vêtements" se rapporte à un sermon antérieur de Farel sur l'habillement des prêtres catholiques dans leurs frocs, que Dentière semble avoir pris comme une occasion de se moquer des réformateurs protestants, qui portaient de longs manteaux, et qui avaient choisi d'ignorer ses demandes pour une voix égale pour les femmes dans le mouvement. Sa phrase selon laquelle elle se plaignait "de notre tyrannie" est une référence directe au refus du patriarcat de la Réforme de faire de la place aux femmes, même si des femmes comme Dentière avaient contribué à faire avancer la cause de la réforme à Genève. Il n'existe aucune trace de Calvin remerciant Dentière pour sa défense en 1539 et, après son retour, rien ne prouve qu'il ait eu beaucoup à faire avec elle ou Froment pendant les 14 années suivantes, à l'exception de ce seul récit.

John Calvin
Jean Calvin
Unknown Artist (Public Domain)

En 1555, Calvin demanda à Dentière d'écrire une préface à son ouvrage Sermon sur la parure des femmes et, pour une raison quelconque, les spécialistes contemporains interprètent parfois cela comme signifiant que les deux s'étaient réconciliés et que Calvin était réellement intéressé par ce que Dentière avait à dire. Il est beaucoup plus probable, surtout si l'on considère le récit ci-dessus relatif aux vêtements, que Calvin ait demandé à Dentière de rédiger la préface dans l'espoir qu'elle "apprenne sa place", d'autant plus que le sermon de Calvin s'appuyait sur le passage biblique I Timothée 2:12, qui indique clairement que les femmes ne doivent pas avoir autorité sur les hommes ni se permettre de leur faire la leçon. La préface au sermon de Calvin est la dernière œuvre écrite connue de Dentière.

Conclusion

Les dernières années de la vie de Dentière sont tout aussi peu claires que sa jeunesse. On pense que Froment se remaria après sa mort en 1561, mais certains chercheurs ont suggéré qu'il s'était séparé d'elle avant cela. Froment avait été remplacé comme réformateur d'abord par Pierre Viret, puis par Calvin - ce qu'il semble avoir accepté - mais les lettres de Farel suggèrent qu'il était devenu un sujet de moquerie lorsque sa femme était devenue une prédicatrice et une écrivaine plus connue que lui. Il conserva ses œuvres jusqu'à sa mort, mais on ne sait pas ce qu'il en est advenu, ni comment elles ont survécu jusqu'à l'époque moderne.

La Réforme avait, au début, accueilli et encouragé des femmes comme Marie Dentière à s'exprimer mais, à mesure que le mouvement se formalisait, cette opportunité n'était plus que tolérée avant d'être totalement supprimée. L'expert Thomas Head note :

Le droit de Dentière et des femmes comme elle de prêcher, d'écrire et d'interpréter les Écritures, exercé pendant la période de la lutte pour la réforme elle-même, a été fortement restreint à mesure que la Réforme consolidait son pouvoir. (Wilson, 266)

Les hommes de la Réforme gagnèrent progressivement en importance au fur et à mesure que les historiens se concentraient sur leurs contributions, tandis que celles des nombreuses femmes qui s'étaient également battues pour la réforme furent mises de côté, puis oubliées jusqu'à ce que les mouvements féminins du 19e siècle ne commencent à les mettre en lumière. L'inclusion de Dentière sur le monument du Mur des Réformateurs en 2002 est une reconnaissance longtemps attendue de ses efforts, même si cela se passa plus de 400 ans après sa mort, et aujourd'hui, les contributions des femmes à la Réforme protestante, ainsi que leurs réactions contre celle-ci, reçoivent enfin l'attention qu'elles méritent.

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Questions & Réponses

Qui était Marie Dentière?

Marie Dentière était une théologienne, écrivaine et prédicatrice française qui contribua à l'établissement de la Réforme protestante à Genève, en Suisse.

Pour quoi Marie Dentière est-elle célèbre?

Marie Dentière est surtout connue pour Une épître très utile, une lettre ouverte prônant l'égalité des femmes.

Comment Marie Dentière est-elle morte ?

Marie Dentière mourut de causes naturelles à Genève en 1561.

Quel fut l'impact de Marie Dentière ?

Marie Dentière contribua à l'établissement de la Réforme en Suisse en prêchant dans la rue, en soutenant des réformateurs comme Calvin et Farel, et par ses écrits, qui étaient controversés et attiraient l'attention sur le mouvement.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2022, avril 03). Marie Dentière [Marie Dentière]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20656/marie-dentiere/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Marie Dentière." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le avril 03, 2022. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20656/marie-dentiere/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Marie Dentière." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 03 avril 2022. Web. 03 déc. 2024.

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