William Brewster

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 16 November 2020
Disponible dans ces autres langues: anglais
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William Brewster (by Alfred Stevens Burbank, Public Domain)
William Brewster
Alfred Stevens Burbank (Public Domain)

William Brewster (1568-1644) était un ancien de la congrégation des séparatistes de Leyde (plus tard connus sous le nom de pèlerins) et leur chef spirituel à bord du Mayflower et plus tard après l'établissement de la colonie de Plymouth. Le pasteur de la congrégation, John Robinson (1576-1625), resta à Leyde, aux Pays-Bas, avec le reste de la congrégation lorsque les pèlerins partirent en 1620, obligeant Brewster, la figure d'autorité la plus élevée, à assumer ses responsabilités dans le Nouveau Monde.

Brewster était l'un des membres les plus instruits de la congrégation après John Robinson, ayant fréquenté Cambridge (tout comme Robinson), et aussi le seul à avoir une expérience politique puisqu'il avait servi sous les ordres du diplomate William Davison (c. 1541-1608), ambassadeur d'Angleterre aux Pays-Bas et surtout connu pour son rôle dans l'exécution de Marie, reine d'Écosse (1542-1587). Après la mort de Marie, Davidson fut arrêté et Brewster retourna dans sa ville natale de Scrooby, en Angleterre, où il rejoignit une congrégation séparatiste en opposition à l'Église anglicane, qui persécutait régulièrement de tels groupes, de sorte que leurs réunions se tenaient en secret.

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En 1607, la congrégation fut découverte et nombre de ses membres furent condamnés à des amendes ou à d'autres sanctions; ils s'enfuirent ensuite à Leyde pour éviter de nouvelles persécutions. En 1618, Brewster publia un ouvrage particulièrement incendiaire contre l'Église anglicane, et des ordres furent donnés pour son arrestation. La congrégation le cacha cependant pendant qu'elle préparait son voyage en Amérique du Nord et, en 1620, il les rejoignit à bord du Mayflower avec sa femme, Mary, et leurs enfants.

Il fut l'un des signataires du Mayflower Compact et les colons de Plymouth le considéraient comme leur mentor spirituel et leur guide auprès des gouverneurs. Il servit la congrégation quotidiennement en tant que conseiller et ministre jusqu'à l'arrivée du pasteur puritain Ralph Smith en 1629, après quoi il continua à exercer ses fonctions à titre bénévole. Sa femme, Mary, mourut en 1627, et il ne se remaria jamais, continuant à servir la colonie jusqu'à sa mort en 1644. Il est l'un des fondateurs les plus connus de la colonie de Plymouth et est aujourd'hui encore honoré aux États-Unis par des monuments et des noms de lieux.

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Jeunesse et service diplomatique

Brewster vit le jour à Scrooby, en Angleterre, fils de William Brewster, Sr. et de sa femme Mary. Il avait cinq frères et sœurs et la famille était financièrement aisée, William Sr. occupant le poste de maître de poste du village. On ne sait rien de la vie de Brewster jusqu'en 1580, date à laquelle il s'inscrivit à l'université de Cambridge. Quelque temps après, il commença à travailler comme secrétaire et assistant de William Davison, alors secrétaire d'État. William Bradford (1590-1657), membre de l'église de Brewster, ami et plus tard second gouverneur de la colonie, décrit leur relation comme celle d'un père et d'un fils plutôt que d'un maître et d'un serviteur, car Davison se confiait régulièrement à Brewster et lui demandait conseil.

Davison introduisit William Brewster non seulement auprès du gouvernement néerlandais, plus libéral et tolérant, mais aussi auprès de l'Église congrégationaliste réformée néerlandaise.

Davison était ambassadeur aux Pays-Bas et présenta Brewster non seulement au gouvernement néerlandais, plus libéral et plus tolérant, mais aussi à l'Église congrégationaliste réformée néerlandaise, qui y était florissante. Brewster, qui avait été élevé dans l'anglicanisme, fut impressionné par la simplicité de leurs services et par l'indépendance de chaque congrégation en matière de politique et de pratique. La reine Élisabeth Ire d'Angleterre (règne de 1558 à 1603) retira Davison des Pays-Bas et l'envoya plusieurs fois en Écosse en mission auprès de sa rivale, Marie, reine d'Écosse, et il fut finalement impliqué dans les plans de la reine visant à faire exécuter Marie.

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Ne souhaitant pas en assumer la responsabilité, Élisabeth reprocha après coup à Davison d'avoir désobéi à ses instructions de retarder l'exécution, et il fut déchu de son titre et emprisonné au début de l'année 1587. On ne sait pas ce que faisait Brewster à cette époque, mais en 1590, il était de retour à Scrooby et avait succédé à son père au poste de maître de poste.

Congrégation de Scrooby et Leyde

Après son expérience aux Pays-Bas avec l'Église réformée néerlandaise (et très probablement même avant), Brewster était devenu désenchanté par la foi anglicane. Un ancien prêtre anglican nommé Robert Browne (1550-1633) avait répudié l'Église qu'il considérait comme non biblique et corrompue, fondant un mouvement dont les membres étaient connus sous le nom de Brownistes, qui différaient des autres dissidents (appelés par dérision par les anglicans "puritains" pour leurs efforts avoués de purification de l'Église) en ce sens qu'ils croyaient que l'Église était irrécupérable et que la seule option pour un disciple du Christ était d'établir ses propres congrégations, fondées sur la Bible. Interprétant la Bible comme la parole littérale de Dieu et un manuel de vie, ils prirent la phrase de II Corinthiens 6:17 - "Sortez du milieu d'eux et séparez-vous" - comme une injonction à quitter l'Église anglicane et à former la leur; ces personnes étaient connues sous le nom de séparatistes.

À Scrooby, une congrégation séparatiste s'était formée et accueillait des pasteurs invités (faute de pasteur propre), parmi lesquels le prédicateur browniste itinérant Richard Clyfton (+ 1616) qui inspira Brewster à tendre la main à d'autres pour les rejoindre, en offrant sa propre maison pour les réunions, malgré le danger que cela représentait de la part de l'Église anglicane dont les agents recherchaient et persécutaient régulièrement ce type de groupes. Brewster épousa Mary (nom de jeune fille et origine inconnus) vers 1592, et le couple embrassa le séparatisme et fit de sa maison le centre de la vie spirituelle de la congrégation. Vers 1606, John Robinson rejoignit la congrégation et en devint le pasteur.

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Mayflower Plaque in Leiden
Plaque commémorative du Mayflower à Leyde
grevillea. (CC BY-NC)

En 1607, le groupe fut découvert et plusieurs de ses membres furent condamnés à des amendes ou emprisonnés. William Bradford, qui avait alors rejoint le groupe et s'était lié d'amitié avec Brewster, faisait partie des personnes condamnées à une amende. La congrégation comprit qu'elle devait partir, Brewster suggéra qu'elle s'installe aux Pays-Bas et, une fois l'accord obtenu, il prit les dispositions nécessaires pour le voyage. Après deux tentatives infructueuses (dont l'une se termina par la trahison du capitaine anglican du navire et l'arrestation d'un grand nombre d'entre eux), ils s'échappèrent d'Angleterre et s'installèrent d'abord à Amsterdam, puis à Leyde.

Brewster, Mary et les autres achetèrent ou louèrent des maisons et s'installèrent dans leur nouvelle vie, mais en tant qu'étrangers dans un pays où les emplois étaient contrôlés par des guildes, ils ne purent trouver que les emplois les plus subalternes. La plupart des membres de la congrégation, qui avaient été agriculteurs, en étaient désormais réduits à travailler dans l'industrie en milieu urbain, se faisant appeler et renvoyer du travail par le son des cloches. . Brewster trouva un emploi à l'université locale, où il enseigna l'anglais. C'est là qu'il rencontra Thomas Brewer, gentleman, intellectuel et membre de la faculté, qui partageait sa vision religieuse.

Pilgrim Press et mandat d'arrêt

La littérature anti-anglicane, quelle qu'elle soit, était interdite en Angleterre, et sa composition et sa diffusion étaient passibles d'amendes, d'emprisonnement, de torture, voire d'exécution. Robert Cushman (1577-1625), le dernier fidèle de Brewster, avait été arrêté trois fois entre 1603 et 1606 pour avoir distribué de la "littérature diffamatoire" critiquant l'Église, et d'autres avaient subi des peines encore plus sévères. Les membres de la congrégation de Robinson, en particulier Robinson et Brewster, se sentaient cependant appelés à dire la vérité sur ce qu'ils considéraient comme la corruption de l'Église, quelles qu'en aient été les conséquences, et ils écrivirent des tracts et des pamphlets dans ce sens pendant leur séjour à Leyde.

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Brewster et Brewer installèrent une imprimerie dans la maison de Brewster qui, pour garder son emplacement secret, avait indiqué deux adresses différentes; l'adresse postale de Brewster était l'avant de la maison et le courrier destiné à la presse (connue plus tard sous le nom de Pilgrim Press) était livré à l'arrière, qui donnait sur une autre rue. Au début, ils publièrent des ouvrages anti-anglicans en néerlandais et en latin, mais Brewster estimait qu'ils devaient transmettre leur message avec audace au peuple anglais et semble avoir contacté un jeune apprenti imprimeur de Londres, Edward Winslow (1595-1655), pour qu'il l'aide dans cette tâche. Au lieu de cela, Winslow - qui en était venu à se méfier de l'Église et à s'en séparer - vint à Leyde en 1617 pour travailler à la presse et rejoindre la congrégation de Robinson.

Edward Winslow
Edward Winslow
School of Robert Walker (Public Domain)

En 1618, la presse publia Perth Assembly d'un dissident calviniste, David Calderwood, qui attaquait Jacques Ier d'Angleterre (règne de 1603 à 1625) et son Église sur un certain nombre de points. Grâce à leurs relations dans les ports d'Amsterdam, Brewster, Brewer et Winslow firent emballer des copies de l'ouvrage dans des cargaisons de vin français et les expédièrent en Écosse, où d'autres séparatistes les distribuèrent. Il ne fallut pas longtemps pour que Perth Assembly n'attire l'attention des autorités anglicanes, qui ordonnèrent l'arrestation de Brewster et de Brewer.

Brewster fut caché par la congrégation et s'enfuit peut-être même en Angleterre lorsque des agents commencèrent à le rechercher aux Pays-Bas, tandis que Brewer fut arrêté et emmené en Angleterre pour y être interrogé par le roi. Brewer feignit d'ignorer la publication, promit qu'il retrouverait ce Brewster et était alors censé être renvoyé à Leyde aux frais du roi. Jacques Ier refusa de payer, et Brewer resta donc en Angleterre parmi ses amis, sans se faire remarquer, pendant les années qui suivirent, jusqu'à ce que l'incident ne tombe dans l'oubli.

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Avant ces troubles, la congrégation de Leyde avait déjà décidé qu'elle devait déménager. Ils parvenaient à peine à gagner leur vie à Leyde et, plus grave encore, ils avaient l'impression que leurs enfants perdaient leur héritage anglais et s'assimilaient aux traditions et à la culture néerlandaises. Brewster était celui qui plaidait le plus en faveur de la relocalisation et de l'établissement de leur propre colonie en Amérique du Nord. Étant le plus fin politique d'entre eux, il fut choisi pour négocier avec les hommes d'affaires et les banquiers de Londres le financement du voyage, mais après avoir été contraint de se cacher, cette tâche incomba à d'autres, Robert Cushman et John Carver (1584-1621), qui furent envoyés à Londres et à Southampton pour s'assurer un passage et des provisions.

Négociations sans Brewster

L'Angleterre avait établi sa première colonie en Amérique du Nord à Jamestown en 1607. Bien qu'elle ait lutté les premières années pour survivre, elle devint prospère en 1618. Après de longues discussions, les séparatistes décidèrent de fonder leur propre colonie au-dessus de Jamestown, en Virginie. Ils s'adressèrent à diverses institutions financières avant d'être présentés au marchand aventurier Thomas Weston (1584 - c. 1647), qui accepta de créer une société par actions pour les investisseurs de leur expédition.

Les étrangers étaient tous des anglicans qui ne s'intéressaient pas à la liberté religieuse et qui cherchaient seulement un nouveau départ pour faire fortune.

Cushman traita directement avec Weston à Londres, tandis que Carver réglait les questions pratiques à Southampton et transmettait les messages à la congrégation de Leyde. L'accord initial avec Weston stipulait qu'il leur fournirait un cargo, un équipage et des provisions - la congrégation avait déjà acheté (ou acheta pour eux) un navire de passagers, le Speedwell - et qu'ils accepteraient de travailler pour ses investisseurs quatre jours par semaine pour réaliser des bénéfices, ce qui leur laisserait deux jours par semaine pour eux-mêmes et un jour de repos pour le sabbat.

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Cependant, à l'approche du départ, Weston modifia l'accord. Estimant que les séparatistes étaient trop naïfs et inexpérimentés pour assurer le succès de la colonie, Weston engagea quelques personnes et en invita d'autres à se joindre à l'expédition. Ces personnes, que les séparatistes appelleraient plus tard les Étrangers (ceux qui n'étaient pas de leur confession), étaient toutes des anglicans qui n'avaient aucun intérêt à quitter l'Angleterre pour une quelconque liberté religieuse et qui ne cherchaient qu'un nouveau départ pour faire fortune. Weston stipula en outre que les colons travailleraient désormais pour la compagnie six jours par semaine afin de réaliser des bénéfices et de rembourser les investisseurs plus rapidement, et ces modifications furent approuvées par Cushman sans consultation de la congrégation.

En juillet 1620, le Speedwell quitta le port de Delfthaven, aux Pays-Bas, pour rejoindre le Mayflower (et les Étrangers et autres) à Southampton. Une fois arrivés, ils découvrirent les nouvelles conditions et refusèrent de les respecter, ce qui provoqua une rupture avec Weston qui les abandonna (au moins momentanément) à leur sort. Les séparatistes durent alors vendre un certain nombre de provisions pour payer leurs dettes afin de quitter le port et, bien qu'ils aient rejeté la clause relative aux jours de travail, ils ne purent rien faire contre les Étrangers qui voyageraient désormais avec eux. Bradford critiquerait plus tard Cushman pour cela et déplorerait le fait que Brewster n'ait pas été en mesure de mener les négociations.

Speedwell Leaving Delftshaven
Le Speedwell quitte Delftshaven
U.S. Embassy The Hague (CC BY-ND)

Brewster fut alors réuni avec les autres et prit place avec sa famille à bord du Speedwell. Le Speedwell devait transporter la plupart des fidèles, sous la présidence de John Carver en tant que gouverneur du navire, tandis que le Mayflower transporterait les provisions, la plupart des Étrangers et les objets personnels des passagers, notamment tout ce qui n'avait pas été vendu pour aider à financer le voyage, y compris les bureaux, les coffres et les vêtements, et serait gouverné par un homme engagé par Weston, Christopher Martin (c. 1582 - hiver 1620/1621), dont l'arrogance et l'attitude dédaigneuse à l'égard des séparatistes provoquèrent une montée des tensions presque immédiate.

Voyage et pacte du Mayflower

Les deux navires partirent ensemble en juillet, mais le Speedwell commença à prendre l'eau et il fallut revenir à terre deux fois pour le réparer avant qu'il ne soit finalement abandonné. Un certain nombre de passagers du Speedwell, dont Brewster et sa famille, embarquèrent alors sur le Mayflower, qui quitta Plymouth, en Angleterre, le 6 septembre 1620. Les étrangers et les saints (c'est le nom que la congrégation se donnait) furent serrés les uns contre les autres sur l'entrepont pendant les deux mois qui suivirent, alors qu'ils traversaient l'océan Atlantique sur une mer agitée. Presque tout le monde, selon Bradford, souffrit du mal de mer, et il n'y avait que peu ou pas d'intimité, ce qui augmenta les tensions qui étaient aggravées par Martin et qui semblent avoir été résolues par Carver et Brewster.

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Lorsqu'ils aperçurent la terre le 9 novembre 1620, ils constatèrent qu'ils s'étaient éloignés de leur route et se trouvaient au large de Cape Cod, loin de leur destination initiale. À ce moment-là, certains des étrangers firent remarquer qu'il n'était plus nécessaire de prêter attention à leur charte, car elle ne s'appliquait pas à cette terre, mais seulement à la Virginie, et qu'une fois à terre, chaque homme devrait pouvoir vivre comme il l'entendait, sans se soucier des autres.

Les séparatistes reconnurent qu'aucun d'entre eux ne survivrait s'ils ne travaillaient pas ensemble à la réalisation d'un objectif commun. C'est ainsi que fut rédigé le document connu sous le nom de Pacte du mayflower, qui établit une forme démocratique de gouvernement pour la colonie et qui fut signé par 41 des hommes à bord, dont Brewster, le 11 novembre 1620. Carver fut élu premier gouverneur de la colonie, le navire jeta l'ancre et des missions d'exploration furent lancées pour trouver un endroit où construire la colonie.

Conclusion

Entre le 11 novembre et le 21 décembre 1620, les petits bateaux du Mayflower explorèrent les côtes pour finalement choisir un village abandonné de la tribu indigène des Pawtuxet comme lieu d'implantation de la colonie de Plymouth. Brewster conduisit les passagers dans la prière, demandant que Dieu bénisse leur travail, et ils commencèrent à construire les premiers abris. Comme ils avaient prévu d'arriver en Amérique du Nord à la fin de l'été, et à proximité d'une colonie établie au cas où ils auraient besoin d'aide, ils n'étaient pas préparés au rude hiver de la Nouvelle-Angleterre, et entre décembre 1620 et mars 1621, 50 % des passagers et de l'équipage moururent.

La nouvelle colonie n'aurait pas survécu sans l'intervention des Autochtones de la région, représentés en premier lieu par Samoset (également connu sous le nom de Somerset, vers 1590-1653), qui les présenta au chef de la confédération des Wampanoag, Ousamequin (mieux connu sous le nom de Massasoit, vers 1581-1661) et Tisquantum (mieux connu sous le nom de Squanto, vers 1585-1622). Squanto parlait couramment l'anglais, ayant été enlevé pour être vendu comme esclave des années auparavant, et servit de traducteur aux colons tout en leur apprenant à planter des cultures, à chasser et à pêcher.

William Brewster Memorial Stone
Stèle commémorative de William Brewster
Midge Frazel (CC BY-SA)

Une fois la colonie établie, Brewster continua d'en être le chef spirituel pendant les neuf années suivantes, jusqu'à ce qu'un pasteur séparatiste officiel, Ralph Smith, n'arrive pour prendre la relève. Par la suite, Brewster continua à servir officieusement ses concitoyens. Il survécut à sa femme et à ses deux filles, sans jamais se remarier, et mourut de causes naturelles en 1644. Bradford fait son éloge dans Of Plymouth Plantation, le qualifiant de "sage, discret et parlant bien, ayant une expression grave et délibérée, avec un esprit très joyeux" (Livre II, ch. 23). Bien qu'il n'apparaisse pas dans les épisodes les plus connus de l'exploration ou des interactions avec les Autochtones, Brewster joua un rôle important dans l'établissement de la colonie de Plymouth, non seulement en encourageant le voyage et l'établissement de la colonie, mais aussi en tant que centre spirituel de la communauté après sa fondation.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2020, November 16). William Brewster [William Brewster]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/Fr/1-19283/william-brewster/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "William Brewster." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le November 16, 2020. https://www.worldhistory.org/trans/Fr/1-19283/william-brewster/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "William Brewster." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 16 Nov 2020, https://www.worldhistory.org/William_Brewster/. Web. 25 Jun 2025.

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