Édouard, dit le Prince Noir

Définition

Mark Cartwright
de , traduit par Yves Palisse
publié le 17 janvier 2020
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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Tomb of Edward the Black Prince (by LBMO, CC BY-NC-ND)
Gisant d'Édouard, dit le Prince Noir
LBMO (CC BY-NC-ND)

Édouard de Woodstock (1330-1376), mieux connu par son surnom de Prince Noir en raison de sa distinctive armure noire ou de sa réputation guerrière, était le fils aîné d'Édouard III d'Angleterre (r. de 1327 à 1377). Fait prince de Galles en 1343, Édouard combattit avec distinction lors des deux grandes victoires de l'Angleterre contre les Français pendant la première phase de la guerre de Cent Ans (1337-1453) : Crécy en 1346 et Poitiers en 1356, où il captura le roi de France. Il remporta une autre victoire célèbre à Nájera, en Espagne, en 1367, mais il sera terrassé par la maladie avant d'avoir pu devenir le grand roi que tout le monde espérait. Édouard mourut, probablement de dysenterie, le 8 juin 1376. Il est enterré dans la cathédrale de Canterbury, où son gisant, son casque noir et son bouclier d'origine sont encore visibles.

Enfance et titres

Édouard naquit le 15 juin 1330 à Woodstock près d'Oxford. Il était le fils aîné d'Édouard III d'Angleterre et de Philippine de Hainaut (c. 1314-1369). Le prince reçut sa première armure à l'âge de sept ans et deviendra l'un des plus grands combattants de l'histoire de l'Angleterre. À peu près à la même époque, en mars 1337, le roi Édouard s'assura de l'autonomie financière de son fils en lui accordant les revenus d'un duché de Cornouailles nouvellement créé. Dans le cas où un futur monarque n'avait pas de fils, les revenus du duché revenaient à la Couronne. Par conséquent, le prince Édouard pouvait désormais ajouter le titre de duc de Cornouailles à son autre titre de comte de Chester. En 1343, Édouard fut également fait prince de Galles.

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L'emblème du Prince Noir était constitué de trois plumes d'autruche blanches sur fond noir.

En ce qui concerne son célèbre surnom, ce n'est qu'au XVIe siècle que l'on se mit à appeler Édouard le 'Prince noir', très probablement en raison de sa distinctive armure noire et/ou de son bouclier de joute. Son heaume de tournoi, accroché au-dessus de sa tombe, était noir et surmonté d'un grand lion (ou léopard) en cuir moulé. Son surnom pourrait toutefois lui avoir été donné par les Français en raison de sa réputation guerrière et de la brutale stratégie de terre brûlée qu'il avait si souvent utilisée contre eux. Un autre des emblèmes du Prince Noir était constitué de trois plumes d'autruche blanches sur fond noir et aujourd'hui encore, les plumes d'autruche forment un symbole étroitement associé au Prince de Galles.

Édouard était un personnage de taille imposante et de beaucoup de prestance. Il épousa sa cousine germaine Jeanne, comtesse de Kent (1328-1385) en 1361 au château de Windsor. Jeanne avait déjà été mariée auparavant, mais il semble que son troisième mariage ait été le plus heureux de tous, dans une union où il semblait y avoir plus d'amour que dans les mariages royaux médiévaux habituels, conclus uniquement pour sceller des alliances politiques. Le couple aura deux fils : Édouard (mort en 1371) et Richard (né en 1367), qui deviendra Richard II d'Angleterre (r. de 1377 à 1399). Le Prince Noir fit preuve d'une grande piété tout au long de sa vie, contribuant généreusement à la cathédrale de Canterbury et effectuant des pèlerinages à Walsingham et Canterbury avant ses célèbres batailles en France. Il vouait également une grande vénération à la Sainte Trinité, comme on peut le voir sur sa tombe.

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Helmet & Shield of Edward the Black Prince
Heaume et écu d'Édouard le Prince Noir
Arthur Charles Fox-Davies (Public Domain)

La guerre de Cent Ans

En 1337, Édouard III d'Angleterre était déterminé à étendre ses terres en France. Il disposait pour cela d'une excuse parfaite puisque, par l'intermédiaire de sa mère Isabelle de France (née vers 1289 et fille de Philippe IV de France, r. de 1285 à 1314), il pouvait faire valoir ses droits au trône de France. Naturellement, le roi en exercice, Philippe VI de France (r. de 1328 à 1350), n'était pas disposé à lui céder le trône et c'est ainsi que la guerre de Cent Ans entre la France et l'Angleterre commença (en fait, il s'agit d'une appellation du XIXe siècle pour un conflit qui se poursuivit par intermittence pendant plus d'un siècle, pour se terminer en 1453). Le 12 juillet 1346, juste avant les grandes batailles de la guerre, le prince Édouard est fait chevalier par son père, en compagnie d'un certain nombre d'autres jeunes chevaliers.

Après Crécy, La réputation du Prince Noir en tant que grand chevalier était déjà bien établie, mais sa renommée devait encore grandir.

La bataille de Crécy

Édouard, dit le Prince Noir, fut d'abord chargé de brûler autant de villes et de villages français que possible en 1346. Cette stratégie, connue sous le nom de chevauchée, était assez courante dans les guerres médiévales et avait été utilisée au moins dès 1066 par Guillaume le Conquérant. Les objectifs de cette stratégie étaient multiples : terroriser les habitants, fournir de la nourriture gratuite à l'armée d'invasion, obtenir un butin et tirer une rançon des prisonniers nobles. En outre elle permettait de s'assurer d'un affaiblissement durable de la base économique de l'ennemi, ce qui lui rendait extrêmement difficile la constitution ultérieure d'une armée sur le terrain. Inévitablement, les troupes ordinaires profitaient également de l'occasion pour semer la terreur et piller tout ce qu'elles trouvaient lors de ces raids. Il s'agissait d'une forme brutale de guerre économique et, peut-être aussi, était-elle destinée à provoquer le roi Philippe pour qu'il se précipite sur le terrain afin d'affronter l'armée d'invasion, et c'est exactement ce qui se produisit.

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Le 26 août 1346, les deux armées se rencontrèrent et Édouard, alors à peine âgé de 16 ans, dirigeait l'aile droite de l'armée anglaise aux côtés de messire Geoffroy d'Harcourt. Le prince fit preuve d'un grand courage au combat, mais il connut aussi un moment de grand danger lorsque les Français semblaient sur le point de submerger les troupes du prince. Messire Geoffroy appella des renforts mais, selon le chroniqueur médiéval Jean Froissart (c. 1337 - c. 1405), qui écrit dans ses Chroniques, en apprenant la situation critique de son fils, le roi Édouard se contenta de déclarer que si son fils parvenait à se sortir de ses difficultés, il recevrait ses éperons ce jour même (les éperons étant une des marques de la chevalerie et devant vraisemblablement être remis à Édouard lors de son adoubement officiel une fois rentré dans son pays).

Battle of Crecy, 1346 CE
Bataille de Crécy, 1346
Unknown Artist (Public Domain)

Finalement, l'armée d'Édouard III réussit à surmonter son désavantage numérique (environ 12 000 hommes contre 25 000) en prenant une position défensive sur une élévation surplombant la Maye. En chargeant, les troupes françaises se retrouvèrent enfoncées dans la boue avant de se replier, et les archers gallois et anglais se montrèrent plus mortellement précis que jamais. L'armée du roi Édouard bénéficia également de son expérience du combat et de la discipline acquise en Écosse et au Pays de Galles, ainsi que de l'accent mis par le roi sur les troupes mobiles légères, sans oublier la première utilisation de canons sur le sol français. Le roi Édouard remporta la bataille avec approximativement 300 pertes contre 14 000 morts côté Français, le massacre résultant du fait que les Français avaient brandi leur étendard interdisant de faire quartier. La fine fleur de la noblesse française et celle de ses alliés furent décimées, notamment le roi Jean de Bohême (r. de 1310 à 1346), le comte de Blois et le comte de Flandre. C'est après la bataille, du moins selon la légende, que le prince Édouard adopta l'emblème et la devise du roi de Bohême tombé au combat - les plumes d'autruche mentionnées ci-dessus et la devise Ich Dien ou 'je sers'.

Les succès anglais se poursuivirent lorsqu’Édouard III et le Prince noir, à la tête d'une armée d'environ 26 000 hommes, prirent Calais en juillet 1347 après un an de siège. Trois ans plus tard, en janvier 1350, le Prince Noir et une unité de chevaliers triés sur le volet participèrent avec succès à la défense de la ville contre une entreprise française impliquant des mercenaires italiens. La réputation du Prince Noir en tant que grand chevalier médiéval était déjà bien établie, mais sa renommée devait encore grandir.

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Chevalerie et jarretières

Le Prince Noir semble avoir fort apprécié les fastes et les cérémonies des tournois du Moyen âge, tout comme son père, et il participa au grand tournoi de 15 jours de 1344 au château de Windsor. Par ailleurs, le prince fut l'un des membres fondateurs du nouveau et exclusif club de chevaliers de son père, fleuron de la chevalerie médiévale, l'Ordre de la Jarretière (vers 1348). Cet ordre, le plus ancien et toujours le plus prestigieux d'Angleterre, ne comptait à sa création que 24 chevaliers soigneusement sélectionnés, en plus du roi et du Prince noir. Tous ses premiers membres avaient combattu à la bataille de Crécy ; il s'agissait d'hommes de valeur et pas seulement de rang. Le symbole de cet ordre est une jarretière (portée à l'époque sur le bras ou la jambe par-dessus l'armure) et sa devise est Honi soit, qui mal y pense, très probablement une référence à tous ceux qui doutaient du droit du roi, tel qu'il le voyait, à gouverner la France. Ce n'est pas une coïncidence si la jarretière portait également les couleurs royales de la France - or et azur.

Edward the Black Prince as a Knight of the Garter
Édouard le Prince Noir, chevalier de l'ordre de la jarretière
Unknown Artist (Public Domain)

La bataille de Poitiers

Un nouveau roi, Jean II de France (r. de 1350 à 1364), poursuivit la guerre contre l'Angleterre mais commit les mêmes erreurs que son prédécesseur sur le champ de bataille. En 1355-6, le Prince Noir fit irruption en Gascogne et s'empara de Bordeaux qu'il utilisa ensuite comme camp de base pour faire d'autres sorties. La région contribuant fortement aux finances du roi de France, Édouard brûla systématiquement les villes et les terres agricoles, comme il l'avait fait avant Crécy. Une fois de plus et contre toute logique, un roi de France allait tomber dans le piège et se lancer dans une bataille rangée. Or, le 18 septembre 1356, une armée française, qui cherchait à empêcher les armées anglaises du sud-est de faire la jonction avec celles de Normandie, surprit les forces du prince. Le lendemain, une terrible bataille s'engagea à environ six kilomètres de Poitiers sur un terrain composite de vignobles, de bois et de marais.

Cette fois encore, les Français étaient plus nombreux que leurs adversaires (35 000 hommes contre 7 000), là encore, avantage annulé par un commandement incompétent et une utilisation obsolète de la cavalerie lourde et des arbalètes. Une fois de plus, les Français ne surent pas trouver de réponse à la portée, la puissance et la précision de l'arc long anglais. Environ 2 000 chevaliers français, dont le roi Jean lui-même, furent capturés au cours de la bataille, ce qui représentait un immense potentiel de rançons en espèces sonnantes et trébuchantes. Le Prince Noir se distingua encore par le traitement chevaleresque qu'il réserva à son prisonnier royal, escorté par Édouard jusqu'en Angleterre où il devrait attendre quatre longues années avant d'être libéré. Le prince se tailla également une réputation de générosité, l'une des qualités essentielles d'un noble chevalier, auprès de ses fidèles partisans, en distribuant sans compter or et titres à ses commandants et en faisant de généreuses donations à des églises telles que la cathédrale de Canterbury.

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Le roi Édouard eut alors l'audace de marcher sur Reims en 1359, dans l'intention de se faire couronner roi des Français, à l'endroit même où leurs monarques étaient traditionnellement couronnés. Le roi et le Prince Noir prirent la tête de l'armée et marchèrent sur la ville, mais Reims s'avéra imprenable et les rigueurs d'un hiver terrible réduisirent tellement l'armée d'Édouard qu'il fut obligé d'entamer des pourparlers de paix. En mai 1360, un traité de paix fut signé entre l'Angleterre et la France, le traité de Brétigny.

Edward III & Edward the Black Prince
Édouard III et Édouard le Prince Noir
Unknown Artist (Public Domain)

En 1362, le Prince Edouard fut fait Prince d'Aquitaine par son père. La guerre avec la France, cependant, était sur le point de prendre mauvaise tournure car Édouard III devait affronter son troisième roi français : Charles V de France, alias Charles le Sage (r. de 1364 à 1380) qui s'avéra de loin le plus capable du trio. Charles commença à reprendre avec autorité les territoires que ses prédécesseurs avaient perdu en évitant les batailles rangées, en harcelant continuellement l'ennemi et en trouvant la sécurité dans ses châteaux lorsque nécessaire. Dans le même temps, le roi anglais commençait à éprouver les plus grandes difficultés à financer une guerre qui lui coûtait extrêmement cher.

La Castille et la bataille de Nájera

Pendant la période de paix qui suivit le traité de Brétigny, le Prince Noir tourna ses ardeurs guerrières vers le royaume de Castille, en Espagne. En 1367, Pierre Ier de Castille (r. de 1350 à 1366) essaya de récupérer le trône qu'il avait perdu au profit de son demi-frère Henri II de Castille (r. de 1366 à 1367 et de 1369 à 1379). La réputation de Pierre était pour le moins controversée, comme tendent à le prouver ses deux surnoms contradictoires : 'le Cruel' et 'le Juste'. Il avait été prévu que Pierre épouse Jeanne, fille d'Édouard III d'Angleterre, mais celle-ci mourut en chemin alors qu'elle traversait une région frappée par la peste noire. Henri II de Castille, quant à lui, avait le soutien des Français. En fait, l'Espagne était devenue un champ de bataille où l'Angleterre et la France pouvaient poursuivre leur rivalité sans pour autant avoir à s'affronter sur le territoire de l'une ou l'autre partie.

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Le 3 avril 1367, Édouard mena une armée gasconne et anglaise à la victoire lors de la bataille de Nájera (Navarette), en combinant une fois de plus les archers et leurs arcs longs avec une infanterie particulièrement rapide. Édouard se concentra sur le flanc gauche de son ennemi et, dans la panique qui s'ensuivit, les Français furent repoussés dans la rivière Najerilla par une dernière charge de cavalerie.

Après la bataille, Édouard réussit même à capturer et à échanger contre une gigantesque rançon l'un de ses rivaux pour le titre de meilleur chevalier de tous les temps, Bertrand du Guesclin, l''Aigle de Bretagne' (vers 1320-1380). Édouard avait permis à du Guesclin de fixer lui-même le montant de sa rançon, ce qu'il fit, choisissant de façon plutôt vaniteuse le montant exorbitant de 100 000 livres. Cependant, dans l'ensemble, Pierre se montra réticent ou tout simplement incapable de payer Édouard et son armée pour leur peine, et en fin de compte tout ce que le Prince Noir gagna dans l'aventure fut de gros problèmes de santé - peut-être la malaria ou l'œdème (hydropisie) - qui devaient le tourmenter pour le reste de sa vie. Une autre conséquence malheureuse fut le mécontentement de ses sujets d'Aquitaine qui avaient été lourdement taxés afin de financer toute l'expédition.

Le Prince Noir reçut au moins un souvenir de Pierre, la gemme connue sous le nom de Rubis du Prince noir, en réalité un balas ou spinelle mais longtemps considérée comme un véritable rubis. Cette gemme de forme irrégulière fut ensuite sertie dans diverses couronnes faisant partie des joyaux de la couronne britannique et occupe aujourd'hui une place de choix au centre de la couronne d'État impériale. Malgré les bijoux et les rançons, Nájera fut à la fois une victoire militaire éclatante et un désastre financier pour le Prince Noir.

Retour en France : Limoges

Le retour en France du Prince Noir s'avérait nécessaire, en effet, Charles V avait repris l'offensive et reprenait petit à petit les territoires détenus par les Anglais dans lesquels le mécontentement à l'égard des impôts d'Édouard était général. En 1370, Limoges fut reconquise, mais le Prince Noir ternit durablement sa réputation, du moins en France (où elle était déjà très mauvaise), en ordonnant l'exécution de quelque 3 000 hommes, femmes et enfants, peut-être pour se venger de la défection de son ancien allié, l'évêque de Limoges. La ville fut ensuite incendiée.

Les maladies récurrentes d'Édouard l'obligeaient à être souvent transporté sur une civière, et son manque de vitalité nuisit à la cause anglaise dans ses dernières années. D'autres invasions anglaises en 1369 et 1373, menées par le frère cadet d'Édouard, Jean de Gaunt, duc de Lancaster (1340-1399), s'avérèrent également décevantes, et le Prince Noir fut contraint de rentrer en Angleterre en 1371 alors que sa santé se détériorait. En conséquence, Charles V s'empara de la majeure partie de l'Aquitaine en 1372 et, en 1375, les seules terres françaises appartenant encore à la couronne anglaise étaient Calais et une mince portion de la Gascogne, un bien maigre bénéfice pour des décennies d'efforts et de dépenses.

Signet Ring of Edward the Black Prince
Chevalière d' Édouard le Prince Noir
Jastrow (Public Domain)

Mort et funérailles

Le prince Édouard mourut le 8 juin 1376 à l'âge de 46 ans, probablement de dysenterie, et toute une nation porta le deuil. La tombe d'Édouard, au-dessus de laquelle étaient accrochés à l'origine le casque, le bouclier et les gantelets noirs du prince, se trouve, comme il l'avait souhaité, dans la cathédrale de Canterbury. L'effigie en cuivre doré du prince le montre en armure complète et portant les armoiries écartelées de son père, qui mêlent les lions des Plantagenêt à la fleur de lys de la couronne française, symbole de la revendication anglaise sur la France que le prince avait tant fait pour transformer en réalité. Le fils du Prince Noir, Richard, sera choisi par le Parlement comme héritier officiel d'Édouard III, et il sera couronné Richard II d'Angleterre le 16 juillet 1377 à l'abbaye de Westminster. Le Prince Noir laissa à son fils et à tous ceux qui le suivirent un avertissement sous la forme d'un poème en Français qu'il tint à faire inscrire autour de sa tombe à Canterbury :

Tel je fus comme tu es.

Et tel que je suis tu seras.

Richesse, honneur et pouvoir sont dépourvus de valeur au moment de votre trépas

Jadis je possédais terres, maisons, grands trésors, chevaux, l'argent et or...

Mais aujourd'hui, pauvre captif,

Je gis au fond de la terre...

Ma grande beauté s'en est allée,

Ma chair jusqu'aux os est gâtée ...

(cité dans Jones, 524).

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Traducteur

Yves Palisse
Linguiste passionné d'Histoire, Yves P Palisse est un traducteur indépendant possédant des années d’expérience dans les domaines de la traduction, de l’analyse des médias et du service à la clientèle. Après avoir beaucoup voyagé dans toute l'Europe, Il a fini par poser ses bagages à londres en 1999. Il a une passion pour les sciences humaines, le droit et la justice sociale.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2020, janvier 17). Édouard, dit le Prince Noir [Edward the Black Prince]. (Y. Palisse, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-18718/edouard-dit-le-prince-noir/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Édouard, dit le Prince Noir." Traduit par Yves Palisse. World History Encyclopedia. modifié le janvier 17, 2020. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-18718/edouard-dit-le-prince-noir/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Édouard, dit le Prince Noir." Traduit par Yves Palisse. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 17 janv. 2020. Web. 02 déc. 2024.

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