Réformes de Stolypine

La tentative du tsar Nicolas II pour conjurer la révolution

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Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
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Disponible dans ces autres langues: anglais, portugais
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Piotr Stolypine (1862-1911) était un homme politique russe qui fut premier ministre du tsar Nicolas II (r. de 1894 à 1917). Stolypine réprima sans pitié les rébellions antitsaristes après la révolution russe de 1905, mais il fut également à l'origine de réformes économiques, sociales et foncières au cours de son mandat, de 1906 à 1911. Les réformes de Stolypine contribuèrent à moderniser les secteurs de l'agriculture et de l'éducation en retard de la Russie. Les réformes ne connurent qu'un succès partiel et n'empêchèrent pas la révolution russe de 1917.

Russian Hamlet by Kryjitski
Hameau russe de Kryjitski
Constantin Kryjitski (Public Domain)

La révolution

Le tsar Nicolas II régnait sur l'Empire russe depuis 1894, mais son pouvoir absolu fut mis à mal par la révolution de janvier 1905, au cours de laquelle les ouvriers, les paysans et des éléments de l'armée réclamèrent des changements politiques, sociaux et économiques ainsi qu'un nouveau système de gouvernement représentatif. Le marasme économique de 1901 à 1905 et la défaite de la Russie dans la guerre russo-japonaise (1904-1905) aggravèrent les malheurs de ceux qui réclamaient le changement et écornèrent davantage encore le prestige du tsar. Le 9 janvier, une manifestation au Palais d'hiver fut la cible de tirs, ce qui donna lieu à l'incident connu sous le nom de "Dimanche rouge de 1905". Une grève générale s'ensuivit à Saint-Pétersbourg. Le 4 février, l'oncle du tsar, le grand-duc Sergueï, gouverneur général de Moscou, fut assassiné. Des révoltes paysannes s'ensuivirent. En juin, les marins du cuirassé Potemkine se mutinèrent à Odessa. D'autres grèves suivirent en octobre. La révolution russe de 1905 obligea le tsar à proposer une approche plus constitutionnelle de la gouvernance, qu'il présenta dans son Manifeste d'octobre.

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La corde du pendu devint un spectacle courant dans les communautés locales et était communément appelée la "cravate de Stolypine".

Stolypine, Premier ministre

Nicolas II créa un nouveau parlement composé du Conseil d'État (chambre haute) et de la Douma (chambre basse). La moitié des membres de la chambre haute étaient nommés, les autres étaient issus des classes supérieures. Les membres de la Douma étaient élus par l'ensemble de la population, même si la plupart des électeurs le faisaient indirectement. En réalité, le parlement de Nicolas II, qui se réunit pour la première fois en avril 1906, n'offrait pas grand-chose en termes d'organe politique indépendant, puisque les ministres étaient directement responsables devant le tsar et que leurs pouvoirs en matière de finances étaient limités. Le parti le plus important à la Douma était le Parti constitutionnel démocratique, souvent appelé les Cadets. Les Cadets réclamaient des réformes agraires et n'approuvaient pas le premier ministre Ivan Goremykin (1839-1917). Le tsar nomma alors Stolypine nouveau premier ministre (président du Conseil des ministres). Stolypine était nanti d'une expérience pertinente puisqu'il avait été gouverneur de la province de Saratov, un foyer de sentiments antitsaristes. De manière significative pour son futur programme de réformes, Stolypine avait également une expérience pratique de la gestion des biens. Le nouveau Premier ministre n'était cependant pas apprécié par un grand nombre d'autres membres de la Douma, qui attisèrent plusieurs petites révoltes paysannes et mutineries militaires, sans parler de quelques assassinats.

Stolypine réagit à la crise de mécontentement en réprimant impitoyablement les révoltes dans tout l'État. Il décréta la loi martiale en août 1906, rassembla les rebelles et les fit juger par des tribunaux militaires où les appels étaient interdits. Plus de 37 000 personnes furent reconnues coupables de crimes politiques; 683 condamnations à mort furent prononcées à l'encontre des principaux fauteurs de troubles en avril 1907. La corde du bourreau devint un spectacle courant dans les communautés locales et était communément appelée la "cravate de Stolypine". En août, Stolypine survécut à une tentative d'assassinat, bien que ses enfants aient été blessés dans l'attaque. La répression s'intensifia et de nombreux révolutionnaires quittèrent la Russie jusqu'à ce que la colère de Stolypine ne s'apaise.

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Stolypin Portrait, 1910
Portrait de Stolypine, 1910
Ilya Repin (Public Domain)

De nouvelles élections furent organisées à la Douma en février 1907, avec pour résultat la perte des sièges des Cadets au détriment des partis d'extrême droite et de gauche. Stolypine accusa le parti social-démocrate de comploter l'assassinat du tsar et dissolut cette deuxième Douma en juin 1907. Les droits électoraux ayant été modifiés pour favoriser "la noblesse terrienne et les classes urbaines aisées au détriment des paysans et des ouvriers" (Wood, 35), une nouvelle et troisième Douma fut formée en novembre 1907. Il s'agissait d'une "assemblée beaucoup plus conservatrice et docile"(ibid), à tel point que les circonstances de sa création sont connues sous le nom de "coup de Stolypine". L'astuce fonctionna puisque cette Douma dura beaucoup plus longtemps que les précédentes, jusqu'en 1912, la période maximale autorisée par la constitution. Elle fut surnommée la "Douma de Stolypine" ou, de manière plus désobligeante, la "Douma des seigneurs", car elle garantissait que la noblesse terrienne, qui était plus susceptible d'être pro-tsariste que tout autre groupe social, "obtenait des droits électoraux largement disproportionnés" (Freeze, p. 261).

Des tensions subsistaient. La plupart des membres de gauche et des libéraux de la Douma considéraient Stolypine comme quelqu'un qui ne cherchait qu'à faciliter l'édulcoration par le tsar des concessions qu'il avait promises aux révolutionnaires de 1905. Le Premier ministre souhaitait cependant réformer la Russie et entreprit de mettre en œuvre une série impressionnante de mesures qui, espérait-il, feraient entrer la Russie dans le XXe siècle et l'aideraient à rattraper les autres grandes puissances européennes.

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La société russe

Au début du XXe siècle, la Russie restait une société semi-féodale, même si le servage avait été aboli en 1861. Un recensement national effectué en 1897 révèle que plus de 85% de la population était composée de paysans, soit 97 millions sur 110 millions de sujets du tsar. La population russe avait augmenté de 300 % entre 1815 et 1900, grâce à l'augmentation du taux de natalité (bien que, inversement, le taux de mortalité ait augmenté au cours de cette période). En 1905, la population avait atteint 130 millions d'habitants.

Russian Peasant Commune Meeting
Réunion de communauté paysanne russe
Sergey Korovin (Public Domain)

Les paysans étaient de petits agriculteurs qui exploitaient les terres de la commune locale (mir ou obshchina) ou des ouvriers agricoles sans terre qui travaillaient pour leur communauté locale ou la noblesse locale. Les paysans restaient liés à leur commune locale, qui était dirigée par les anciens du village, et à ses champs cultivés en commun. Dans la commune, les terres étaient soit héritées, soit réparties en fonction de la taille de la famille. Chaque famille de paysans possédait un jardin potager, tandis que les pâturages et les forêts étaient utilisés par tous les membres de la commune. "La commune typique comptait environ 100 ménages et 2000 acres de terre" (Shukman, 19).

De nombreux paysans souhaitaient des changements, en particulier plus de terres, la liberté de mouvement et moins d'impôts.

La société russe était rigide. Il existait une classification officielle puisque le gouvernement insistait sur le fait que, selon la loi, chaque personne appartenait à l'un des quatre groupes suivants: la noblesse, la bourgeoisie, les citadins et la paysannerie. À la fin du XIXe siècle, il était possible de s'écarter du groupe dans lequel on était né, mais cela restait rare. Il existait d'autres groupes, par exemple les ouvriers d'usine dans les villes de plus en plus industrialisées, les étudiants universitaires et les professions libérales de la classe moyenne, mais l'État ne les considérait pas encore comme dignes d'être classés dans une catégorie distincte.

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La paysannerie russe souffrait de lourds impôts, de mauvaises méthodes agricoles, d'équipements vétustes et, surtout, d'un manque de terres. Les paysans devaient également payer des "droits de rachat" impopulaires, c'est-à-dire une compensation aux nobles qui avaient été dépouillés de leurs serfs en 1861, sous la forme d'un paiement annuel en espèces au gouvernement. De nombreux paysans souhaitaient des changements, en particulier davantage de terres, la liberté de mouvement, moins d'impôts et plus de droits politiques. En 1902-1903, des révoltes paysannes massives eurent lieu dans deux provinces du sud et, comme nous l'avons vu plus haut, le tsar fut confronté à de nouveaux problèmes en 1905. Stolypine commença son mandat de Premier ministre par une répression impitoyable, mais il savait que le succès à long terme passerait par de profondes réformes de la société russe. Le changement ne serait pas facile à obtenir et Stolypine consacra "beaucoup d'attention aux relations publiques, cultivant la presse... et faisant précéder les nouvelles lois de préambules explicatifs qu'il rédige lui-même" (Hosking, 431).

Tsar Nicholas II, 1909
Tsar Nicolas II, 1909
Boissonnas & Eggler (Public Domain)

Programme de réformes de Stolypine

Le mandat de Stolypine en tant que Premier ministre fut marqué par une série de réformes économiques et sociales importantes et durables, qui débutèrent en novembre 1906. Les assemblées de district (zemstvos) furent chargées d'améliorer et d'étendre les services de santé au niveau local. En 1908, Stolypine créa l'ambition d'une éducation universelle obligatoire dans les dix ans. En 1914, cette ambition se concrétisa par la création de nouvelles universités, de nouvelles écoles secondaires et de 50 000 nouvelles écoles primaires.

La réforme agraire restait la priorité du Premier ministre. De nouvelles lois réformèrent la répartition des terres, Stolypine ayant compris que "pour éviter la répétition des troubles révolutionnaires, il fallait une nouvelle politique agraire pour favoriser l'émergence d'une classe de fermiers" (Service, 12). C'est pourquoi les réformes de Stolypine visaient en réalité les paysans les plus aisés, les " koulaks". Comme Stolypine le dit lui-même, ses réformes étaient destinées aux "robustes et forts" (Wood, 40). L'idée était que si davantage de paysans possédaient des biens propres, ils seraient moins enclins à vouloir renverser le système dont ils bénéficiaient.

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Il fut beaucoup question de prendre des terres aux vastes domaines de la noblesse et de redistribuer des parcelles aux paysans pour qu'ils les cultivent, mais le débat s'enlisa sur la question de savoir s'il devait y avoir une compensation ou non, et rien ne fut jamais fait dans la pratique. Stolypine se concentra alors sur les terres détenues par les communes locales et obtint de meilleurs résultats. Grâce aux réformes de Stolypine, les paysans purent réorganiser les terres qu'ils exploitaient dans leur commune, de sorte qu'au lieu de travailler sur des parcelles séparées, ils purent les regrouper en une seule exploitation, plus efficace. Stolypine annula les paiements de rachat et améliora le statut juridique des paysans. La pénurie de terres restait un problème chronique, malgré les efforts de Stolypine pour faciliter l'octroi de prêts permettant aux paysans les plus aisés d'acheter des parcelles de terre et pour encourager les paysans à migrer vers des régions non cultivées mais riches en terres agricoles dans l'ouest et le sud de la Sibérie (des billets de train bon marché leur étaient même offerts pour s'y rendre). Cette migration fut autorisée par une nouvelle loi d'octobre 1906, qui signifiait que les paysans n'étaient plus liés à leur commune locale et pouvaient recevoir un passeport. En bref, les paysans étaient désormais autorisés à se déplacer et à vivre où ils le souhaitaient. Des prêts étaient également accordés pour permettre aux agriculteurs d'acquérir de meilleurs équipements agricoles et d'augmenter ainsi la productivité du pays, qui était loin d'être à la hauteur de celle de nombreux États européens.

Pyotr Stolypin
Piotr Stolypine
Library of Congress (Public Domain)

Impact des réformes

Les réformes agraires mirent du temps à produire des résultats concrets, en raison de la lourdeur de la bureaucratie et des nombreux obstacles juridiques à surmonter. Malgré les difficultés, les réformes commencèrent à produire des résultats tangibles. La part des paysans propriétaires passa de 20 % (en 1905) à 50 % (en 1915) de l'ensemble de la paysannerie. Cependant, 61% de la paysannerie restait dans le système de la collectivité en 1916 (Hosking, 435), et il existait d'âpres rivalités entre ceux qui restaient et ceux qui quittaient la collectivité mais restaient dans le même village.

La production agricole, grâce à l'amélioration des équipements et des techniques, passa de 45,9 millions de tonnes en 1906 à 61,7 millions de tonnes en 1913. Plus de 3,5 millions de paysans se déplacèrent en Sibérie et 80 % d'entre eux y restèrent définitivement (Bunce, 32). Dans les villes, pendant ce temps, l'industrialisation se poursuivit à un rythme soutenu. L'économie se développa: "Entre 1861 et 1913, le taux de croissance annuel moyen a été de près de 6 %" (Todd, 16).

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Les réformes de Stolypine marquèrent un progrès pour la Russie, mais elles ne parvinrent pas à améliorer de manière significative la vie des paysans les plus pauvres de Russie ni à créer la "classe d'hommes" qu'il espérait. Comme il l'avait décrit, le "pari sur les forts" (Freeze, 259) de Stolypine ne rapporta pas les gains qu'il escomptait. Les réformes ne touchèrent pas ceux qui travaillaient sur les terres de la noblesse et ne résolurent en rien le problème de la pénurie de terres pour une population en croissance rapide. Les "optimistes" affirmèrent que si Stolypine était resté en poste au-delà de 1911, ses réformes auraient pu porter davantage de fruits. En effet, "en termes économiques, les résultats directs des réformes foncières de Stolypine ont été assez modestes" (Suny, 389) et, en outre, elles "n'ont pas réussi à démontrer que les fermes privées nouvellement fermées étaient significativement plus ou moins productives ou rentables que les communes"(ibid., 416). Comme le résume l'historien A. Todd:

Bien qu'ils [les paysans] n'aient pas connu d'amélioration notable de leur situation économique entre 1875 et 1914, ils n'ont pas non plus subi de détérioration significative. Cependant, nombre d'entre eux ont continué à souffrir d'un lourd endettement, et leur tradition de subdivision de leurs exploitations n'a pas permis de réduire la pression exercée par la pénurie de terres. (16)

Europe on the Eve of the First World War, 1914
L'Europe à la veille de la Première Guerre mondiale, 1914
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

Assassinat de Stolypine

Stolypine entretenait des relations difficiles avec le tsar. Nicolas II aimait les gens qui étaient d'accord avec lui, mais Stolypine n'hésitait pas à exprimer sa désapprobation à l'égard de groupes réactionnaires comme l'Union du peuple russe, qui commit des atrocités contre les Juifs lors d'une série de pogroms. Lorsque Stolypine tenta de traduire en justice les auteurs de ces terribles actes, le tsar refusa d'accepter les verdicts judiciaires. Stolypine avait également démontré, par le biais d'une enquête, que les rumeurs selon lesquelles des groupes juifs complotaient pour s'emparer de la Russie étaient absurdes, une idée à laquelle le tsar tenait beaucoup. Stolypine, dans le cadre de son désir d'une plus grande tolérance religieuse, avait même voulu donner aux Juifs la citoyenneté russe, mais le tsar avait opposé son veto à cette proposition. Un autre sujet de discorde entre le tsar et son premier ministre était le conseil ignoré de Stolypine, qui avait demandé à Nicolas d'éloigner de la cour le "moine" et guérisseur Grigori Raspoutine (1869-1916), décidément bien étrange, autour duquel circulaient toutes sortes de rumeurs scandaleuses.

En 1911, la carrière politique de Stolypine était sur le déclin, non seulement en raison de ses relations de plus en plus tendues avec le tsar, mais aussi, ironiquement, parce qu'il était soupçonné par les radicaux d'aider le tsar à ne pas tenir les promesses qu'il avait faites pour mettre fin à la révolution en 1905. Stolypine était donc pris entre deux camps: les radicaux qui pensaient qu'il n'en faisait pas assez pour changer la Russie et les conservateurs qui le considéraient comme trop puissant et déterminé à saper l'autorité traditionnelle du tsar. Stolypine fut assassiné le 1er septembre 1911 par Dmitrii Bogrov (1887-1911), révolutionnaire socialiste et agent de police. Bogrov tira deux fois sur Stolypine alors qu'il assistait à une représentation théâtrale à Kiev (Kyiv). Le tsar Nicolas était présent ce soir-là et avait entendu les coups de feu, mais il ne tint pas compte des signaux d'alarme que cet assassinat audacieux avait déclenchés. Bogrov fut pendu dix jours plus tard.

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La révolution et l'agitation continuèrent à nuire au règne autocratique du tsar. Les effets catastrophiques de la Première Guerre mondiale (1914-18) aggravèrent les difficultés du secteur agricole et de l'économie russe en général. Une fois de plus, Nicolas II fut considéré comme un chef de guerre incompétent. Le résultat final de tous ces conflits fut la révolution russe de 1917, qui finit par renverser le tsar. La Russie soviétique fut créée, avec Vladimir Lénine (1870-1924) à sa tête. Nicolas II et sa famille furent exécutés en juillet 1918. Les réformes de Stolypine ne furent qu'une brève parenthèse dans la normalité de l'exploitation collective de la paysannerie russe, car les bolcheviks communistes rejetèrent l'idée que les agriculteurs propriétaires de terres pouvaient apporter une plus grande prospérité à tout le monde.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur, à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que partagent toutes les civilisations. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2025, June 06). Réformes de Stolypine [The Stolypin Reforms]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/Fr/2-2742/reformes-de-stolypine/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Réformes de Stolypine." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le June 06, 2025. https://www.worldhistory.org/trans/Fr/2-2742/reformes-de-stolypine/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Réformes de Stolypine." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 06 Jun 2025, https://www.worldhistory.org/article/2742/the-stolypin-reforms/. Web. 30 Jul 2025.

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