Fuite de l'Esclavage de Harriet Tubman

Vers la Terre promise

Article

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 06 juin 2025
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Lorsque Sojourner Truth (vers 1797-1883) s'échappa de l'esclavage, elle déclara plus tard: "je ne me suis pas enfuie, car je pensais que c'était mal, mais je suis partie, croyant que c'était bien" (Delbanco, 142). Il en alla de même pour Harriet Tubman (c. 1822-1913) qui, en chantant un chant religieux pour faire savoir à ses amis et à sa famille qu'elle partait, franchit la porte de la plantation à l'automne 1849 et se dirigea vers le nord, du Maryland vers l'État libre de Pennsylvanie.

Harriet Tubman
Harriet Tubman
Harvey B. Lindsley (Public Domain)

Pour ceux qui fuyaient l'esclavage dans le Sud, même s'ils étaient proches des États libres du Nord, comme Tubman l'était dans le Maryland, le voyage était périlleux, comme l'explique l'universitaire Kate Clifford Larson:

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Il y avait la peur constante des implacables chasseurs d'esclaves, armés de fusils, de couteaux et de fouets, et qui chassaient avec des chiens méchants dressés à attaquer des êtres humains. Les obstacles naturels étaient également nombreux. De nombreux esclaves qui couraient vers la liberté le long de la route terrestre traversant l'est du Maryland, le Delaware et le nord de la Pennsylvanie, ou l'est et le nord du New Jersey, manquaient de vêtements et de chaussures adéquats. Les ronces épineuses du gommier, les fourrés épineux, les aiguilles acérées de l'herbe des marais et les chemins glacés en hiver faisaient tous des ravages sur les pieds et les membres des fugitifs désemparés.

Les nombreuses rivières, ruisseaux et zones humides de l'Eastern Shore constituaient un sérieux obstacle, en particulier pour les fugueurs qui ne savaient pas nager. Les vêtements mouillés pouvaient attirer l'attention et le froid pouvait gravement affaiblir les fugitifs trempés et affamés. Parfois, par temps très humide, les vêtements grossiers des esclaves, faits de lin ou d'autres matières rugueuses, frottaient contre leur peau, provoquant des saignements, ce qui rendait douloureux chaque pas vers la liberté.

(102-103)

Pourtant, comme Tubman le dit plus tard à sa biographe, Sarah Hopkins Bradford (1818-1912):

J'ai commencé avec cette idée en tête: "Il y a deux choses auxquelles j'ai droit, et ce sont la mort ou la liberté - l'une ou l'autre, je veux l'avoir. Personne ne me ramènera vivante.

(Bradford, 21)

C'est ainsi que, malgré toutes les difficultés, elle voyagea seule, en suivant l'étoile polaire, et trouva sa liberté à Philadelphie, accueillie par des abolitionnistes tels que William Still (1819-1902) et Passmore Williamson (1822-1895), parmi beaucoup d'autres.

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Chemin de fer clandestin et biographie

La liberté sembla cependant dénuée de sens pour Tubman, car sa famille était toujours réduite en esclavage dans le Maryland. William Still et Passmore Williamson faisaient partie des nombreux abolitionnistes engagés dans le chemin de fer clandestin, une coalition de personnes partageant les mêmes idées et désireuses d'aider les esclaves sur le chemin de la liberté dans les États du Nord ou au Canada, qui utilisaient une terminologie associée à un véritable chemin de fer:

Agents: personnes qui informaient les esclaves de l'existence du "chemin de fer" et organisaient des rencontres avec les conducteurs.

Conducteurs: personnes qui guidaient physiquement les demandeurs de liberté vers des lieux sûrs et des destinations septentrionales.

Les chefs de gare: ils géraient les refuges, nourrissaient et habillaient les demandeurs de liberté et les cachaient des traqueurs d'esclaves.

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Les actionnaires: les personnes qui soutenaient financièrement le "chemin de fer".

Tubman aurait pu essayer de se contenter d'une vie de femme libre à Philadelphie, mais elle ne le pouvait pas tant que sa famille était encore en esclavage, et elle retourna donc dans son pays pour les libérer. Ses premiers voyages dans le Maryland pour le bien de sa famille devinrent l'œuvre de sa vie, puisqu'elle y retourna 19 fois entre 1850 et 1860, conduisant personnellement au moins 70 demandeurs de liberté vers le nord et faisant connaître à d'autres le chemin de fer clandestin, qui pourrait les aider sur la voie de la liberté.

L'écrivaine Sarah Hopkins Bradford a longuement interviewé Tubman, rédigeant deux ouvrages biographiques dont toutes les recettes des ventes ont été reversées à Tubman.

Au fil du temps, Tubman serait agent, chef de train, chef de gare et actionnaire, mais c'est en tant que chef de train qu'elle est surtout célèbre. Après l'adoption par le Congrès américain du Fugitive Slave Act (loi sur les esclaves fugitifs) de 1850, qui obligeait les citoyens des États libres à aider les chasseurs d'esclaves à retrouver les aspirants en à la liberté, les fugitifs n'étaient plus en sécurité dans le Nord. Entre 1850 et 1860, Tubman effectua donc de nombreux voyages entre le Maryland et le Canada, où les fugitifs seraient hors de portée des chasseurs d'esclaves américains.

L'esclavage fut aboli après la guerre de Sécession, par le treizième amendement, en 1865, et le chemin de fer clandestin n'eut plus de raison d'être. Tubman s'installa à Auburn, dans l'État de New York, dans une ferme qu'elle avait achetée, mais elle eut du mal à joindre les deux bouts. Son amie et admiratrice, l'écrivain Sarah Hopkins Bradford, l'interrogea longuement et écrivit deux ouvrages biographiques - Scenes in the Life of Harriet Tubman (1869) et Harriet, The Moses of her People (1886) - dont tous les bénéfices de la vente furent reversés à Tubman.

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Scenes in the Life of Harriet Tubman (Scènes de la vie de Harriet Tub man) fut un best-seller et constitue également la première biographie sur Tubman, dont les écrivains ultérieurs se sont inspirés. Bradford fut l'un des premiers écrivains blancs américains à se concentrer sur l'expérience des Noirs et à créer un récit complet de première main sur ce qu'était la vie d'un esclave aux États-Unis au XIXe siècle.

Sarah Hopkins Bradford
Sarah Hopkins Bradford
Unknown Photographer (Public Domain)

La Case de l'oncle Tom (1852) de l'écrivaine blanche et abolitionniste Harriet Beecher Stowe (1811-1896) était une œuvre de fiction qui s'inspirait de récits d'esclaves (tels que l'œuvre de Josiah Henson) qu'elle avait lus, mais elle n'avait pas eu d'expérience directe de l'esclavage. Les livres de Bradford sont, en grande partie, la transcription des entretiens qu'elle eut avec Tubman et d'autres personnes racontant leurs expériences réelles. Harriet, The Moses of her People se vendit également bien, apportant à Tubman l'aide financière dont elle avait tant besoin, et bien que les ventes des livres n'aient pas couvert tous ses frais, elles y ont certainement contribué.

Texte

L'extrait suivant est tiré de Scenes in the Life of Harriet Tubman (1869) de Sarah Hopkins Bradford tel que donné sur le site Documenting the American South, pp. 15-21. Le récit commence après la mort du maître de Tubman, alors que, malgré les assurances du contraire, les esclaves craignent d'être vendus à des plantations plus au sud, où les conditions sont bien pires que dans le Maryland.

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Les esclaves ont été informés que le testament de leur maître prévoyait qu'aucun d'entre eux ne serait vendu en dehors de l'État. Cela satisfaisait la plupart d'entre eux et ils furent très heureux. Mais Harriet n'était pas satisfaite; elle ne fermait jamais les yeux sans s'imaginer qu'elle voyait arriver les cavaliers et entendait les cris des femmes et des enfants, alors qu'on les entraînait vers un esclavage bien pire que celui qu'ils subissaient là-bas.

Harriet était alors mariée à un nègre libre, qui non seulement ne s'inquiétait pas de ses craintes, mais faisait de son mieux pour la trahir et la ramener après qu'elle se soit échappée. Elle se levait la nuit en criant: "Oh, ils arrivent, ils arrivent, je dois partir !".

Son mari la traitait d'idiote et disait qu'elle était comme le vieux Cudjo qui, lorsqu'une plaisanterie était lancée, ne riait jamais avant qu'une demi-heure se soit écoulée depuis que tout le monde avait compris, et de même, qu'au moment où tout danger était écarté, elle commençait à avoir peur. Mais Harriet voyait toujours en imagination les cavaliers arriver et entendait les cris des femmes et des enfants terrifiés. "Et pendant tout ce temps, dans mes rêves et mes visions, dit-elle, il me semblait voir une ligne, et de l'autre côté de cette ligne, il y avait des champs verts, de belles fleurs et de belles dames blanches qui me tendaient les bras par-dessus la ligne, mais je ne pouvais pas les atteindre. Je tombais toujours avant d'arriver à la ligne".

Un samedi, on chuchota dans les quartiers que deux des sœurs d'Harriet avaient été envoyées avec le gang des chaînes. Ce matin-là, elle se mit en route, après avoir persuadé trois de ses frères de l'accompagner, mais ils n'étaient pas allés bien loin que ceux-ci, épouvantés par les dangers devant et derrière eux, décidèrent de faire demi-tour et, malgré ses remontrances, l'entraînèrent avec eux.

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Dans la peur et la terreur, elle resta le dimanche, et le lundi soir, un nègre d'une autre partie de la plantation vint en privé annoncer à Harriet qu'elle-même et ses frères allaient être emmenés cette nuit-là. La pauvre vieille mère, qui appartenait à la même maîtresse, était sur le point de partir pour la traite Harriet voulut s'enfuir sans la prévenir, car elle savait qu'elle ferait du tapage et l'empêcherait de partir, ou qu'elle insisterait pour l'accompagner, et le moment n'était pas encore venu de le faire.

Mais elle devait faire part de son intention à ceux qu'elle allait quitter et faire les adieux qu'elle pouvait à ses amis et à ses relations sur la plantation. Ces communications se faisaient généralement en chantant. Ils chantaient en marchant sur les routes de campagne, et le refrain était repris par d'autres, et les non-initiés ne connaissaient pas le sens caché des paroles...

Quand ce vieux char arrivera,
je vais te quitter;
Je suis en route pour la terre promise,
Je vais te quitter.

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Ces mots signifiaient quelque chose de plus qu'un voyage vers la Canaan céleste. Harriet dit: "Tiens, maman, vas-y ; je vais faire la traite ce soir et l'apporter". La vieille femme se rendit dans sa cabane. Harriet enleva sa capeline et se rendit à la "grande maison", où certains membres de sa famille vivaient comme domestiques.

Elle pensait pouvoir faire confiance à Mary, mais il y avait d'autres personnes dans la cuisine et elle ne put rien dire. Mary commença à s'amuser avec elle. Elle la poussa à travers la cuisine et sortit en courant, sachant que Marie la suivrait. Mais au moment où elles tournaient le coin de la maison, le maître chez qui Harriet était maintenant engagée arriva sur son cheval.

Mary recula précipitamment et Harriet pensa qu'il ne lui restait plus qu'à chanter. Mais "le Docteur", comme on appelait le maître, était considéré avec une crainte particulière par ses esclaves; s'ils chantaient ou parlaient ensemble dans les champs ou sur la route, et que "le Docteur" apparaissait, tout se taisait jusqu'à ce qu'il ne soit passé. Mais Harriet n'avait pas le temps pour les cérémonies; ses amis devaient être prévenus; et que le docteur la trouve "impertinente" ou non, elle devait lui faire ses adieux en chantant. Elle alla donc à sa rencontre en chantant:

Je suis désolée, je vais vous quitter,
Adieu, oh adieu;
Mais je te retrouverai au matin,
Adieu, oh adieu.

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Le docteur passa, et elle s'inclina en continuant à chanter :

Je vous retrouverai au matin,
Je pars pour la terre promise,
De l'autre côté du Jourdain,
vers la Terre promise.

Elle atteignit la porte et regarda autour d'elle; le docteur avait arrêté son cheval, s'était retourné sur la selle et la regarda comme pour soupeser le poids des mots de cette chansonnette. Harriet ferma la grille, s'éloigna un peu, revint, le docteur la regardait toujours. Elle souleva la grille comme si elle ne l'avait pas bien verrouillée, lui fit un signe de la main et reprit:

Je vous retrouverai demain matin,
en sécurité dans la terre promise,
De l'autre côté du Jourdain,
vers la Terre promise.

Elle se mit en route, "sans savoir où elle allait", si ce n'est qu'elle allait suivre l'étoile du nord jusqu'à ce qu'elle ne la conduise à la liberté. Après un long et pénible voyage, elle découvrit, à la suite d'une enquête minutieuse, qu'elle avait enfin franchi cette "ligne" magique qui séparait alors le pays de la servitude du pays de la liberté; car c'était avant que la loi ne nous ordonne de prendre part à l'iniquité de l'esclavage et d'aider à capturer et à renvoyer ces pauvres fugitifs traqués qui avaient assez de courage et d'intelligence pour leur permettre de se frayer un chemin jusqu'à la liberté.

"Lorsque j'ai découvert que j'avais franchi cette ligne, dit-elle, j'ai regardé mes mains pour voir si j'étais la même personne. Il y avait une telle gloire autour de chaque chose; le soleil était comme de l'or à travers les arbres et les champs, et j'avais l'impression d'être au Paradis."

Mais c'est alors que survint la goutte amère dans la coupe de la joie. Elle dit qu'elle se sentait comme un homme qui avait été mis dans une prison d'État pendant vingt-cinq ans. Pendant ces vingt-cinq années, il avait pensé à sa maison et s'était langui du moment où il la reverrait. Enfin, le jour arrive - il quitte les portes de la prison - il se dirige vers son ancienne maison, mais celle-ci n'est pas là. Sa famille et ses amis sont partis on ne sait où; il n'y a personne pour le prendre par la main, personne pour l'accueillir.

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"C'était pareil pour moi" dit-elle. "J'avais franchi la ligne, j'étais libre; mais il n'y avait personne pour m'accueillir sur la terre de la liberté. J'étais une étrangère dans un pays étranger; et ma maison, après tout, était dans le Maryland, parce que mon père, ma mère, mes frères, mes sœurs et mes amis s'y trouvaient. Mais j'étais libre, et ils devaient être libres. Je m'installerai dans le Nord et je les y emmènerai, Dieu m'aidant. Oh, comme j'ai prié à l'époque", dit-elle; "J'ai dit au Seigneur: 'Je vais m'accrocher à toi, et je sais que tu m'aideras à m'en sortir'".

Elle vint à Philadelphie et travailla dans des hôtels, dans des clubs, puis à Cape May. Dès qu'elle avait réuni assez d'argent pour payer ses dépenses, elle revenait, se cachait et, de diverses manières, informait ceux qui étaient prêts à se battre pour la liberté. Lorsque son groupe était constitué, il partait toujours le samedi soir, car les annonces ne pouvaient pas être envoyées le dimanche, ce qui leur donnait un jour d'avance.

Les poursuivants se lançaient alors à leur poursuite. Les annonces étaient placardées partout. Une récompense de 12 000 dollars fut offerte pour la tête de la femme qui apparaissait sans cesse et séduisait des groupes d'esclaves pour les arracher à leur maître. Elle avait voyagé dans les voitures alors que ces affiches étaient placardées au-dessus de sa tête, et elle les entendait lire par ceux qui l'entouraient, car elle ne savait pas lire elle-même.

Sans crainte, elle continua, confiante dans le Seigneur. Elle raconte: "J'ai commencé avec cette idée en tête: 'Il y a deux choses auxquelles j'ai droit, et ce sont la mort ou la liberté - l'une ou l'autre, je veux l'avoir. Personne ne me ramènera vivante; je me battrai pour ma liberté, et quand le moment sera venu pour moi de partir, le Seigneur les laissera me tuer". Sur la base de ce credo simple et de cette foi confiante, elle fit dix-neuf allers-retours, d'après les calculs de ses amis. Elle se souvient qu'elle est partie onze fois du Canada, mais elle n'a pas tenu de registre des autres voyages.

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Questions & Réponses

Comment Harriet Tubman a-t-elle échappé à l'esclavage?

Harriet Tubman a échappé à l'esclavage en quittant sa plantation du Maryland et en suivant l'étoile polaire jusqu'à l'État libre de Pennsylvanie.

Comment savons-nous que Harriet Tubman a échappé à l'esclavage?

La fuite de Harriet Tubman a été documentée par l'écrivain Sarah Hopkins Bradford, une amie et admiratrice, qui a écrit la première biographie de Tubman à partir de notes prises lors d'entretiens personnels, publiée en 1869.

Pourquoi Harriet Tubman s'est-elle échappée de l'esclavage et quand?

Harriet Tubman s'est échappée de l'esclavage dans le Maryland en 1849, peu après la mort de son maître, parce qu'elle craignait que la veuve de ce dernier ne les vende, elle et les autres esclaves, dans des plantations situées plus au sud, où les conditions étaient beaucoup plus dures.

La biographie de Harriet Tubman écrite par Sarah Hopkins Bradford fut-elle populaire?

Scènes de la vie de Harriet Tubman" de Sarah Hopkins Bradford fut un best-seller lors de sa publication en 1869. Le deuxième ouvrage de Bradford sur Tubman, "Harriet Tubman, Moses of her People", fut également un best-seller en 1886.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2025, juin 06). Fuite de l'Esclavage de Harriet Tubman [Harriet Tubman's Escape from Slavery]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2740/fuite-de-lesclavage-de-harriet-tubman/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Fuite de l'Esclavage de Harriet Tubman." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juin 06, 2025. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2740/fuite-de-lesclavage-de-harriet-tubman/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Fuite de l'Esclavage de Harriet Tubman." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 06 juin 2025, https://www.worldhistory.org/article/2740/harriet-tubmans-escape-from-slavery/. Web. 25 juin 2025.

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