La Princesse Grenouille

Article

Joshua J. Mark
par , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié sur 18 octobre 2021
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Disponible dans d'autres langues: Anglais, Espagnol

La princesse grenouille est un conte folklorique slave qui met l'accent sur l'importance de reconnaître la beauté intérieure d'une personne, indépendamment de son apparence extérieure, ainsi que sur la possibilité de se racheter après un échec. Le conte a de nombreuses variantes et apparaît dans des œuvres folkloriques tchèques, hongroises, italiennes et russes, ainsi que dans beaucoup d'autres.

Ivan Meets the Frog
Ivan rencontre la grenouille
Ivan Bilibin (Public Domain)

Dans la version russe la plus populaire, un prince qui a épousé une grenouille découvre qu'elle est une belle jeune fille magique, mais trahit sa confiance ce qui la pousse à le quitter. Il doit alors se lancer dans une quête pour faire ses preuves et la reconquérir. Dans cette version, la princesse grenouille est connue sous le nom de fée Vasilissa la Sage, mais l'héroïne n'est pas le même personnage que Vasilissa la Belle du conte populaire du même nom mettant en scène la sorcière Baba Yaga.

La version russe est connue pour la tournure dramatique qu'elle donne au personnage de Baba Yaga, qui est ici perçue comme une entité utile, plutôt que comme une sorcière maléfique dévoreuse d'enfants, dont les pouvoirs mystiques sont symbolisés par le chiffre trois, puisqu'il y a trois baba yagas, qui font chacune progresser l'intrigue. Ce conte est représentatif du motif de l'épouse animale et de l'épouse surnaturelle offensée, qui apparaît dans plusieurs légendes de différentes cultures. Le conte slave n'a rien à voir avec le roman moderne La princesse grenouille de E. D. Baker, qui a servi de base au film d'animation Disney de 2009 portant le même nom.

Origine et thème

La forme du conte dérive de l'une des plus anciennes formes, le conte animalier, rendu célèbre par les Fables d'Ésope mais apparu pour la première fois en Mésopotamie. Un conte animalier utilise des animaux comme personnages, soit pour expliquer quelque chose (par exemple, comment le chien a obtenu sa queue), soit pour transmettre une morale à un public (comme dans le célèbre conte d'Ésope, Le renard et les raisins). Les universitaires Maria Leach et Jerome Fried commentent :

La frontière entre la fable littéraire et la fable populaire n'est pas facile à déterminer, car les contes issus de recueils comme celui attribué à Ésope ont connu une large diffusion populaire et ont été repris et réintégrés dans les traditions orales de vastes groupes de personnes. Cependant, la zone de contact entre la fable didactique et moralisatrice et le folklore est faible, car le conte animalier proprement dit est essentiellement destiné à divertir. L'auditeur doit suspendre ses croyances et voir l'animal parler, penser et agir comme un être humain. (61-62)

Dans le conte Le renard et les raisins, par exemple, le renard se comporte comme un enfant irascible lorsqu'il ne peut atteindre les raisins en surplomb et finit par s'en aller en disant qu'ils étaient probablement aigres de toute façon (inspirant l'expression "raisins acides" qui fait référence à quelqu'un qui rationalise le fait de ne pas avoir obtenu ce qu'il voulait). Pour que le conte soit efficace, le public doit accepter l'univers du conte dans lequel les renards peuvent parler, raisonner et rationaliser. De la même manière, La princesse grenouille repose sur la suspension de l'incrédulité à l'égard d'une grenouille qui parle et qui est capable d'opérer des transformations magiques.

Les contes populaires contrebalancent l'injustice des règles d'héritage en présentant souvent le plus jeune de la famille comme le héros ou l'héroïne.

Ce conte ressemble à bien des égards à celui, plus connu, du Prince Grenouille (également connu sous le nom de Roi Grenouille), dans lequel la plus jeune des trois princesses laisse tomber par accident sa boule d'or dans un puits, qui est récupérée par une grenouille après qu'elle lui eut promis d'être sa compagne. Mais une fois que la grenouille lui a rendu sa balle, elle manque à sa parole et s'enfuit. La grenouille la suit alors pour la forcer à tenir sa promesse. La princesse n'accepte la grenouille que lorsqu'elle découvre qu'il s'agit en fait d'un beau prince et, selon les versions, elle est soit récompensée pour sa gentillesse, soit punie pour avoir été superficielle et égoïste.

Dans La princesse grenouille, le personnage principal fait preuve de gentillesse envers la créature, mais trahit ensuite sa confiance. Il utilise également le concept du plus jeune des trois, un motif courant dans les contes populaires. Le fils le plus jeune ne recevait généralement pas d'héritage, et la fille la plus jeune était mariée en dernier et pouvait donc avoir la dot la plus pauvre. Les contes populaires compensaient cette injustice perçue en présentant souvent le plus jeune de la famille comme le héros ou l'héroïne.

Le conte

L'histoire commence avec un roi et une reine qui ont trois fils nobles, tous dotés des plus belles qualités, mais le plus jeune, le prince Ivan, est le meilleur d'entre eux. Lorsque les garçons atteignent l'âge du mariage, au lieu de les marier dans l'ordre, le roi leur dit de prendre leur arc et de tirer une flèche dans les champs autour de son château, chacun dans une direction différente; celle qui leur ramènerait leur flèche deviendrait leurs épouse.

Les fils font ce qu'on leur demande, et l'aîné voit sa flèche retournée par la fille d'un noble, le second par celle d'un riche marchand, mais Ivan ne trouve sa flèche nulle part. Il cherche pendant trois jours jusqu'à ce qu'il ne tombe sur une grenouille assise au milieu d'un marais sombre, tenant la flèche dans sa bouche. Ivan est furieux et repart vers le château de son père les mains vides, mais la grenouille l'appelle, lui disant qu'il doit honorer les souhaits de son père, récupérer la flèche et la prendre pour épouse, sinon il ne retrouvera jamais le chemin de la maison.

The Princes Fire their Arrows
Les Princes tirent leurs flèches
Ivan Bilibin (Public Domain)

Ivan retourne au château avec la grenouille, mais ses frères aînés et leurs belles fiancées se moquent de lui. Il leur raconte l'histoire, mais refuse d'épouser la grenouille, qui n'est manifestement pas à la hauteur de son statut de prince. Le roi lui rappelle que sa parole est loi et décrète qu'il doit épouser la grenouille. Ivan n'est guère satisfait de cette décision, mais il traite la grenouille avec gentillesse, l'épouse et la ramène dans leur nouvelle maison où ils vivent heureux.

Un jour, le roi convoque ses fils et leur dit qu'il veut voir comment leurs femmes s'acquittent des tâches ménagères. Il demande à chacun d'eux de prendre un morceau de lin dans son entrepôt et de demander à leurs femmes de lui faire une chemise pour le lendemain matin. Ivan rentre à la maison avec son linge, découragé, et dit à la grenouille qu'elle doit faire une belle chemise à son père le lendemain matin, ce qui, dit-il, est impossible et leur fera honte. La grenouille lui dit de ne pas s'inquiéter et, après qu'il soit allé se coucher, elle exécute un sort magique et la chemise est créée. Le lendemain matin, Ivan apporte la chemise à son père avec ses frères. Son père examine la chemise du frère aîné et déclare qu'elle ne convient qu'à un paysan. Il examine la chemise du second frère et la juge tout juste bonne à être portée pour aller au bain. En revanche, il est stupéfait par la chemise d'Ivan et félicite la femme de ce dernier d'avoir confectionné un vêtement si beau qu'il ne sera porté qu'en de grandes occasions.

L'histoire suit le paradigme de la plupart des contes populaires en inversant les coutumes et les rites traditionnels tout en délivrant un message culturel important.

Après la chemise, le roi demande à ses épouses de lui préparer un pain, et la même chose se produit, le pain de la femme d'Ivan étant déclaré le meilleur. Les deux autres femmes espionnent la grenouille pour voir comment elle crée des choses aussi magnifiques, mais elles ne parviennent pas à l'imiter. Le roi leur demande alors de lui confectionner un tapis tissé d'or et d'argent, et là encore, c'est la femme d'Ivan qui crée le meilleur, tandis que les deux autres sont insultées pour leurs efforts. Après cela, le roi ordonne que les femmes lui soient présentées le lendemain afin qu'il puisse les remercier en personne pour leur travail.

Ivan est à nouveau contrarié parce qu'il devra se présenter avec une grenouille alors que ses frères ont de belles épouses, mais lorsqu'il dit à la grenouille qu'elle doit se présenter, elle lui dit à nouveau de ne pas s'inquiéter. Le lendemain matin, elle lui dit d'aller au château et de guetter son carrosse. Lorsqu'elle arrive, c'est une princesse d'une beauté éblouissante qui surpasse toutes les autres. Le roi la félicite et un grand festin est organisé, mais pendant les festivités, Ivan craint que sa femme ne redevienne une grenouille; il s'éclipse, rentre chez lui, trouve sa peau de grenouille et la brûle.

Lorsque sa femme l'apprend, elle s'écrie qu'il l'a trahie et qu'elle doit partir sur le champ. Elle sera à jamais perdue pour lui, dit-elle, à moins qu'il ne la retrouve dans le pays qui se trouve sous le soleil, dans le trentième royaume au-delà des neuf terres. Elle lui dit son nom, Vasilissa la Sage, puis se transforme en colombe et s'envole, laissant Ivan seul en train de pleurer.

Ivan commence sa quête et trouve un vieil homme qui lui dit que Vasilissa est une fée que son père a maudite en la transformant en grenouille pendant trois ans. Si Ivan avait été patient, les trois ans étant presque écoulés, elle aurait retrouvé sa forme naturelle. Le vieil homme a cependant pitié d'Ivan et lui donne une boule magique qui le guidera vers sa femme.

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La balle le conduit dans une forêt sombre où il découvre la cabane de Baba Yaga qui se dresse sur ses pattes de poulet et tourne en rond. Après qu'Ivan eut fait s'immobiliser la hutte et y fut entré, Baba Yaga lui demande s'il est venu de son plein gré ou s'il y a été forcé. Ivan répond qu'il est venu en partie de son plein gré et en partie forcé, mais que cela n'est pas aussi important que l'hospitalité: elle ne lui avait pas offert de nourriture, ni de boisson ni de bain chaud.

Baba Yaga's Hut
La cabane de Baba Yaga
Ivan Bilibin (Public Domain)

Baba Yaga est impressionnée par la réponse du prince, qui fait preuve d'esprit et de courage, et lui offre les trois. Elle accepte de l'aider parce qu'elle déteste le père de Vasilissa et qu'elle sait qu'interférer avec ses plans le mettrait en colère. Elle raconte à Ivan que Vasilissa traverse la forêt tous les jours pour livrer et recevoir des messages pour son père et qu'elle s'arrête à la cabane. Elle dit à Ivan:

Reste ici et attends-la. Dès qu'elle entrera, attrape-la par la tête. Quand elle se sentira prise, elle se transformera en grenouille, puis en lézard, puis en serpent, et enfin en flèche. Brisez la flèche en trois morceaux et elle sera à vous pour toujours. Mais attention ! Une fois que vous l'aurez saisie, ne la lâchez pas !". (Wiginton, 54)

La fée entre dans la cabane et Ivan l'attrape. Lorsqu'elle se transforme en grenouille, il sourit de la revoir telle qu'il l'avait connue, mais lorsqu'elle se transforme en lézard, il est dégoûté et la laisse tomber, et le lézard s'enfuit. Baba Yaga est déçue, mais lui dit qu'il aura une autre chance dans la cabane de sa sœur. Dans la cabane de sa sœur, il attrape à nouveau la fée et la retient lorsqu'elle se transforme en lézard, mais la laisse tomber lorsqu'elle se transforme en serpent. La sœur de Baba Yaga est également déçue par Ivan, lui disant qu'il ne mérite pas une telle épouse s'il ne peut même pas s'occuper d'un serpent, mais elle l'envoie chez sa jeune sœur.

Dans la maison de la jeune sœur, Ivan est averti que s'il échoue cette fois-ci, il ne reverra jamais Vasilissa dans cette vie. Ivan prie pour avoir de la force et, lorsque la fée entre par la fenêtre, il l'attrape. Elle effectue ses transformations habituelles, mais il la tient fermement jusqu'à ce qu'elle devienne une flèche, qu'il brise rapidement en trois. Vasilissa reprend sa forme naturelle, l'embrasse et lui pardonne, et la Baba Yaga est si heureuse pour le couple qu'elle leur donne une jument blanche qui les ramène par les neuf terres au royaume du père d'Ivan. Ils sont bien accueillis, Ivan devient l'héritier de son père et tout le monde vit heureux jusqu'à la fin des temps.

Symbolisme et message

L'histoire suit le paradigme de la plupart des contes populaires, voire de tous, en inversant les coutumes et les rites traditionnels tout en délivrant un message culturel important. Les trois princes sont mariés en même temps, au lieu que les frères aînés bénéficient d'un traitement préférentiel, et les épouses présumées plus âgées sont surpassées par la plus jeune. L'histoire prend également un personnage traditionnellement méchant, Baba Yaga, et le transforme en un esprit utile qui aide le héros à atteindre le but de sa quête. La princesse grenouille, comme nous l'avons vu, est semblable à de nombreux autres contes de fiancées animales, mais met en évidence la faiblesse du héros, presque jusqu'à la fin, par son incapacité à voir au-delà des apparences et à apprécier la beauté intérieure de sa femme, quelle que soit la forme qu'elle prend. L'expert Andreas Johns commente :

Le héros prouve son amour pour sa femme lorsqu'il doit s'accrocher à elle alors qu'elle se transforme en grenouille, en lézard et en serpent. Le conte se termine heureusement lorsque les circonstances extérieures (l'apparition de la princesse sous une forme humaine) reflètent les qualités intérieures. Le conte amène l'auditeur à s'interroger sur les vraies valeurs humaines. (152)

A Sculpture of Baba Yaga
Une sculpture de Baba Yaga
Artemiy Ober (Public Domain)

Cela vaut non seulement pour la répulsion initiale du héros à l'égard de la grenouille, puis pour son dégoût du lézard et du serpent, mais aussi pour la réaction du public à l'égard de Baba Yaga. Baba Yaga apparaît régulièrement dans les traditions slaves sous les traits d'une sorcière menaçante, montée sur un mortier propulsé par un pilon et munie d'un balai balayant derrière elle toute trace de son passage, à la recherche de jeunes enfants qu'elle pourrait dévorer. Elle apparaît rarement autrement que comme une sorcière maléfique, et même lorsqu'elle se montre serviable, comme dans le conte Maria Morevna, c'est contre sa volonté. Dans cette histoire, cependant, elle reconnaît la valeur du héros même s'il n'en a pas l'air, et ses sœurs font de même, jusqu'à donner au couple un cheval magique pour les ramener chez eux. Notes de Johns :

Certains motifs fantastiques reflètent des coutumes sociales du passé (la préférence du conte pour le troisième fils qui, dans les temps anciens, n'héritait de rien) et le totémisme (le mariage du héros avec une grenouille). Le conte laisse entrevoir une relation entre Baba Yaga et la grenouille [puisque la fée s'arrête chez elle tous les jours pour se reposer]. Étant donné qu'elle est désormais liée au héros [par sa relation avec la grenouille], il est naturel que Baba Yaga, esprit protecteur, l'aide. La tradition folklorique ultérieure [dans laquelle Baba Yaga est maléfique] a donné un nouveau sens à ces conceptions mythologiques. (152)

Baba Yaga est reconnue comme une figure trompeuse - un personnage mythologique qui fait souvent de mauvaises choses qui mènent ensuite à une transformation - et ce conte tout entier incarne la tromperie. Les trompeurs peuvent sembler méchants, mais ils peuvent provoquer des changements importants qui aboutissent à quelque chose de bon. Rien ni personne dans l'histoire ne se comporte comme on s'y attend - la grenouille est en fait une fée, la méchante sorcière est un esprit serviable, le courageux prince ne peut pas maîtriser un lézard ou un serpent - et cela devrait inciter le public à faire preuve de prudence lorsqu'il s'agit de tirer des conclusions hâtives sur les personnes et les événements de leur propre vie.

Conclusion

Outre la morale qui consiste à ne pas juger les autres sur leur apparence, il y a l'espoir d'une seconde chance et d'un pardon. Chaque fois que le père d'Ivan demande à sa femme de fabriquer un nouvel objet, Ivan est découragé lorsqu'il en parle à sa femme, désespéré face à ce qu'il considère comme des tâches impossibles. Même après que sa femme lui a montré qu'il devait lui faire confiance, il doute encore, et ses craintes culminent finalement dans son acte de trahison lorsqu'il brûle la peau de grenouille de sa femme.

Après ces premiers échecs, Ivan continue de faillir dans la hutte de Baba Yaga, mais on lui donne une deuxième, puis une troisième chance dans les maisons de ses sœurs. Baba Yaga et ses sœurs n'abandonnent pas Ivan à sa faiblesse, mais lui pardonnent et l'encouragent à recommencer. Ivan, quant à lui, n'abandonne pas Vasilissa, même après qu'elle lui a échappé sous la forme d'un lézard, puis d'un serpent, et c'est pour la même raison que Baba Yaga et ses sœurs l'aident: parce qu'il est enfin capable de voir au-delà des apparences superficielles ce qui est vraiment important dans la vie. À la fin, il s'accroche à ces valeurs pour mener à bien sa quête, retrouver sa femme et, comme le dit l'histoire, vivre heureux jusqu'à la fin des temps.

À propos du traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

A propos de l'auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer ce travail

Style APA

Mark, J. J. (2021, octobre 18). La Princesse Grenouille [The Frog Princess]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Récupéré de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1856/la-princesse-grenouille/

Le style Chicago

Mark, Joshua J.. "La Princesse Grenouille." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. Dernière modification octobre 18, 2021. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1856/la-princesse-grenouille/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "La Princesse Grenouille." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 18 oct. 2021. Web. 28 avril 2024.

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