Mandalas Tibétains

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Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 15 juillet 2021
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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Les mandalas de sable tibétains sont des œuvres d'art créées pour encourager la guérison, la paix et la purification en général, ainsi que la concentration spirituelle ou psychologique en particulier pour ceux qui les créent et les regardent. Un mandala (qui signifie "cercle" en sanskrit) est une image géométrique représentant l'univers. Un mandala de sable, détruit après avoir été réalisé, met l'accent sur la nature transitoire de toutes les choses dans cet univers.

Tibetan Sand Mandala
Mandala de sable tibétain
Lisette Barlow (CC BY-NC-ND)

L'image du mandala apparaît pour la première fois dans le Rig Veda (c. 1500-1100 av. J.-C.), le plus ancien des ouvrages connus sous le nom de Vedas, les textes religieux de l'hindouisme. Il fut ensuite utilisé par d'autres écoles de pensée en Inde, notamment le charvaka, le jaïnisme et le bouddhisme. La première mention d'un mandala de sable tibétain provient des Annales bleues (tibétain: deb ther sngon po), un ouvrage sur l'histoire du bouddhisme tibétain écrit par l'érudit bouddhiste tibétain Gos lo tsa ba Gzhon nu dpal (également connu sous le nom de Go Lotsawa Zhonnu-pei, 1392-1481) entre 1476 et 1478.

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Les mandalas sont généralement des cercles, mais peuvent être des carrés ou des rectangles. Ils apparaissent dans les œuvres d'art bouddhistes sur toile, dans les peintures murales et dans les statues comme points centraux des temples pendant des centaines d'années avant que les moines bouddhistes tibétains ne commencent à créer des mandalas de sable. Contrairement aux images permanentes, le but du mandala de sable est d'être créé pour être ensuite complètement détruit, sans laisser de trace, symbolisant ainsi la nature transitoire de l'existence et la valeur bouddhiste du non-attachement.

Les mandalas

La contemplation d'un mandala est censée favoriser l'éveil spirituel, la croissance psychologique et émotionnelle et accélérer le processus d'illumination.

L'image du mandala apparaît pour la première fois au cours de la période védique (c. 1500- c. 500 av. J.-C.) en Inde comme une représentation symbolique de l'univers avec la divinité centrale Brahman au centre. L'hindouisme (connu des adeptes sous le nom de Sanatan Dharma, "Ordre éternel") soutient que l'univers fut créé par et est également Brahman, qui énonça les vérités éternelles de l'existence dans le cosmos, lesquelles résonnèrent à travers le temps et furent "entendues" par les sages en état de méditation. Ces vérités furent transmises oralement jusqu'à ce qu'elles ne soient consignées par écrit au cours de la période védique et, parmi elles, l'image du mandala.

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Le mandala, comme les mots des Védas, n'était pas considéré comme ayant été créé par l'esprit humain mais reçu de l'Univers, et cette même compréhension, plus ou moins, serait maintenue par d'autres systèmes de croyance qui l'utilisaient en Inde, à l'exception de l'école matérialiste de Charvaka. Charvaka, qui niait l'existence d'un pouvoir supérieur, utilisait le mandala pour exprimer la nature matérielle du monde sans référence à une divinité ou à une vie après la mort, mais le jaïnisme, puis le bouddhisme, ont tous deux créé des mandalas théistes. Les chercheurs Robert E. Buswell, Jr. et Donald S. Lopez, Jr. commentent l'évolution initiale de l'image:

Les mandalas peuvent avoir commencé par un simple cercle tracé sur le sol dans le cadre d'une cérémonie rituelle, en particulier pour la consécration, l'initiation ou la protection. Dans ses formes les plus élaborées, le mandala est considéré comme le palais résidentiel d'une divinité principale - située au centre - entourée d'une assemblée de divinités auxiliaires. Cette représentation peut être considérée soit comme une représentation symbolique, soit comme la résidence réelle; elle peut être imaginée mentalement ou construite physiquement. Cette dernière constitue une contribution significative et hautement développée aux arts sacrés de nombreuses cultures asiatiques. (523-524)

Dans le bouddhisme, le mandala est devenu une image sacrée qui confère des bénédictions et une vision spirituelle à son créateur ainsi qu'au public. L'artiste-moine qui crée l'image est censé la recevoir d'une source supérieure et est donc béni par ce lien avec le Divin, ainsi que par la discipline et la concentration nécessaires pour rendre l'image dans le monde physique. Les peintures ou sculptures de mandalas sont devenues des objets de vénération, car on pensait qu'elles dépeignaient avec précision la nature de l'existence, mais la compréhension de cette nature varie en fonction de l'interprétation de chacun. Il n'y a pas deux personnes qui regardent un mandala et qui en retirent la même signification. C'est pourquoi le mandala était (et est toujours) considéré comme une sorte de miroir spirituel reflétant l'état psychologique ou spirituel de chaque spectateur.

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Monks Working on a Sand Mandala
Moines travaillant sur un mandala de sable
Roberto Trombetta (CC BY-NC-SA)

La contemplation d'un mandala est censée favoriser l'éveil spirituel et la croissance psychologique et émotionnelle et, dans le bouddhisme tibétain en particulier, accélérer la prise de conscience de la nature du monde et le processus d'illumination. Cette appréciation du mandala dans le bouddhisme tibétain diffère de celle d'autres écoles bouddhistes qui mettent l'accent sur un processus plus lent et plus graduel vers l'éveil complet.

Bouddhisme et non-attachement

Selon la tradition bouddhiste, le bouddhisme fut fondé par le prince hindou Siddhartha Gautama (c. 563 - c. 483 av. J.-C.) après qu'il eut renoncé aux pièges du monde et qu'il fut devenu le Bouddha ("l'illuminé"). Siddhartha est devenu le Bouddha après avoir réalisé que les gens souffraient parce qu'ils s'accrochaient à des états d'être permanents et immuables dans un monde en perpétuel changement. En résistant au changement et en s'accrochant à des illusions de permanence, les humains se condamnaient à une vie de souffrance qui, en raison de leur attachement à l'illusion et de leur incapacité à reconnaître la vérité, conduisait à un cycle sans fin de renaissances, de morts et de renaissances, un cycle infini de souffrances.

Il a établi ses Quatre Nobles Vérités sur la base du constat fondamental que la vie est souffrance, mais il a affirmé qu'il existait un moyen de vivre sans ce type de douleur sans fin en pratiquant le non-attachement:

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  • La vie est souffrance
  • La cause de la souffrance est l'envie
  • La fin de la souffrance vient avec la fin de l'envie.
  • Il existe un chemin qui nous éloigne de l'envie et de la souffrance.

On peut atteindre une relation plus harmonieuse avec le monde et soi-même en suivant les préceptes du Noble Octuple Sentier:

  • Vue juste
  • Intention juste
  • Parole juste
  • Action juste
  • Moyens d'existence corrects
  • L'effort juste
  • Conscience juste
  • Concentration juste

Le Bouddha qualifiait ce chemin de voie du milieu, dans la mesure où il permettait de maintenir un équilibre personnel en adhérant à une philosophie et à un comportement situés entre l'attachement aux choses du monde et le strict renoncement à ces choses, comme le pratiquent les esthètes et les adeptes du jaïnisme. On commence sa marche en réalisant que tout dans sa vie est éphémère et sans signification durable. On peut encore profiter de sa famille, de ses amis et de ses biens, mais seulement en reconnaissant leur nature transitoire.

Buddha, Todaiji Temple
Bouddha, temple Todaiji
James Blake Wiener (CC BY-NC-SA)

Les réalisations personnelles doivent également être appréciées, mais en sachant qu'elles sont elles aussi éphémères et qu'elles ne survivront peut-être pas à la mort. Il faut donc accomplir toute action du mieux qu'on peut, simplement pour le faire, et non dans l'espoir d'une gratification ou d'une récompense physique durable. En suivant cette philosophie, on peut s'engager dans la vie sans craindre la perte, sans en ressentir la douleur et sans se languir de ce que l'on avait autrefois.

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Après la mort du Bouddha, ses enseignements furent développés par ses disciples, peut-être en commençant par les écoles Sthaviravada (souvent citée comme une première école Theravada) et Mahasanghika (un précurseur possible de l'école Mahayana), mais finalement établies en trois écoles principales:

  • le bouddhisme theravada (l'école des anciens)
  • le bouddhisme mahayana (le Grand Véhicule)
  • le bouddhisme vajrayana (la voie du diamant).

Ces trois écoles prétendent représenter l'enseignement originel du Bouddha et, objectivement, aucune d'entre elles n'est considérée comme plus authentique que les autres, bien que leurs adeptes ne soient pas d'accord. Les deux premières mettent l'accent sur l'importance du renoncement et du non-attachement avant de commencer à suivre le Noble Octuple Sentier, tandis que la troisième affirme que l'on perdra naturellement l'attachement aux plaisirs éphémères à mesure que l'on reconnaîtra sa véritable nature et que l'on en viendra à apprécier les valeurs durables.

Le bouddhisme vajrayana

Le bouddhisme Vajrayana se développa au Tibet et fut systématisé par le sage Atisha (982-1054), ce qui lui valut d'être connu sous le nom de bouddhisme tibétain. Le nom Vajrayana se traduit par "véhicule d'adamantine", "véhicule de foudre" ou "véhicule de diamant", en raison de la croyance de l'école selon laquelle l'illumination arrive soudainement lorsque l'on s'investit dans le travail nécessaire.

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C'est la principale différence, entre autres, entre le bouddhisme tibétain et le bouddhisme des autres écoles (bien que, techniquement, le bouddhisme vajrayana fasse partie du bouddhisme mahayana). Les écoles Theravada et Mahayana mettent toutes deux l'accent sur le processus régulier d'abandon de ce qui est finalement dénué de sens et d'adoption de valeurs durables à mesure que l'on réalise sa propre nature de bouddha et que l'on s'éveille. Le Vajrayana met l'accent sur le concept de Tat Tvam Asi - "Tu es cela" - on est déjà ce que l'on souhaite devenir, il suffit de s'en rendre compte.

Il n'est donc pas nécessaire de renoncer à ses liens familiaux ou à ses diverses habitudes car, au fur et à mesure que l'on avance sur le chemin, l'illumination tombe comme un coup de tonnerre et l'on reconnaît la nature inflexible de la vraie réalité et l'on se désintéresse de l'illusion. Au lieu de se concentrer sur ce que l'on doit rejeter pour atteindre l'illumination dès le départ, on concentre son attention sur ce que l'on veut embrasser. Le Dalaï Lama (souvent considéré comme le chef spirituel du bouddhisme, bien qu'il ne soit que le chef spirituel de l'école Vajrayana) met l'accent sur ce concept dans nombre de ses conférences lorsqu'il conseille aux gens de simplement poursuivre les meilleures valeurs et le meilleur comportement de leurs propres traditions religieuses au lieu de ressentir le besoin de se convertir au bouddhisme pour vivre une vie éveillée. Lorsque l'on travaille à son propre développement spirituel, les énergies positives que l'on génère encouragent les autres à faire de même, sans prosélytisme, et chaque action que l'on accomplit conformément aux principes du Noble Octuple Sentier profite aux autres comme à soi-même.

Le mandala de sable tibétain

Toutes ces valeurs et tous ces concepts sont incarnés et exprimés par le mandala de sable tibétain. L'image est réalisée par des moines qui ont consacré leur vie aux principes bouddhistes qu'ils vivent dans la création du mandala qui sera ensuite détruit. Ils se concentrent sur l'acte lui-même, et non sur une récompense durable pour cet acte, et après avoir créé un objet de beauté, ils le détruisent dans un geste de non-attachement à leurs efforts et à la manifestation physique de ces efforts.

La création d'un mandala permanent pour un temple ou un sanctuaire se fait en cinq étapes:

  • Préparation du travail - le matériel est nettoyé et béni par la prière et le rituel, de même que l'espace dans lequel le travail doit être effectué.
  • Dessin du motif - le mandala est dessiné sur le matériau à l'aide de craie ou d'argile.
  • Peinture - le mandala est peint en suivant le dessin à l'aide de pigments minéraux.
  • Ombrage et accentuation - des pigments à base de matériaux organiques sont utilisés pour donner de la profondeur à l'image et mettre en valeur différents aspects.
  • Finition - le mandala est frotté délicatement avec de la pâte pour ramasser tous les morceaux de pigments, dépoussiéré avec un chiffon sec, et des dorures sont ajoutées à certains aspects de l'œuvre pour en souligner l'importance.

Kalachakra Mandala
Mandala de Kalachakra
Quinn Comendant (CC BY-SA)

Un mandala de sable tibétain suit les mêmes étapes, mais avec des différences significatives.

Préparation de l'œuvre - Un emplacement est choisi pour le mandala. Il peut s'agir d'une salle de classe, d'un temple, d'un musée, d'une université, d'une salle de conférence dans un hôtel ou d'un lieu de travail. L'équipe de moines qui créera le mandala est présente lors du rituel, de même qu'un moine supérieur généralement responsable de la conception.

Dessin du motif - une fois le motif choisi, les moines le dessinent à la craie sur l'aire de travail ou sur un tableau qu'ils ont apporté et qui a été béni pendant le rituel. Le dessin peut représenter Bouddha au centre, l'étoile tibétaine ou l'une des nombreuses divinités bouddhistes; il peut être circulaire ou carré. Le dessin commence au centre et les moines progressent vers l'extérieur. Contrairement à un mandala permanent où il n'y a qu'un seul artiste, deux moines ou plus dessinent le motif.

Le chak-pur est rempli d'une certaine quantité de sable unicolore que le moine applique sur le dessin en tapotant le côté avec une petite tige métallique.

Peinture - au lieu de la peinture, les moines utilisent du sable coloré et, en commençant par le centre, suivent les lignes du dessin en déposant le sable selon un contour délicat. Cette opération s'effectue généralement à l'aide d'un outil appelé chak-pur, un cylindre métallique un peu plus long et plus gros qu'un crayon moyen, avec une grande ouverture à une extrémité et une ouverture étroite à la pointe. Le chak-pur est rempli d'une certaine quantité de sable unicolore que le moine applique sur le dessin en tapant sur le côté avec une petite tige métallique. Certains moines préfèrent ne pas utiliser le chak-pur et appliquent le sable entièrement à la main, en ramassant de petites quantités de sable dans la paume de la main et en les répartissant sur l'image entre le pouce et l'index.

Ombrage et accentuation - une fois que le sable initial est appliqué, donnant ainsi vie au dessin, les espaces entre les lignes sont traités avec plus de sable, puis avec des motifs accentuant la signification de la pièce. Les moines travaillent en équipe, généralement deux pour chacune des quatre sections, en commençant toujours par le centre et en allant vers l'extérieur.

Finition - une fois le mandala terminé (ce qui peut prendre jusqu'à deux semaines, parfois plus), il est laissé à la disposition des gens pour qu'ils puissent interagir avec lui et en tirer des enseignements. À un moment spécifié à l'avance, les moines se réunissent à nouveau autour du mandala et procèdent à un rituel de clôture, qui comprend des bénédictions, des prières et une purification. Le moine principal trace alors une ligne verticale à travers le mandala, puis une autre ligne horizontale, soit avec un objet rituel, soit avec son doigt, ruinant ainsi l'œuvre. Les autres moines participent alors à sa destruction, en poussant le sable en tas. Selon les circonstances de sa création, une partie du sable est versée dans de petits sacs en plastique qui sont donnés aux spectateurs et aux invités en guise de bénédiction, mais la plus grande partie du sable est amenée jusqu'à un ruisseau où il est rituellement versé dans les eaux et tourbillonne pour apporter des bénédictions au monde entier.

Conclusion

Les moines s'entraînent pendant des années avant d'être autorisés à participer à la création d'un mandala de sable tibétain. Ils apprennent à dessiner et à peindre, ainsi que les techniques nécessaires pour appliquer le sable correctement, mais surtout, ils doivent apprendre ce que le mandala signifie pour eux, la forme elle-même et ce qu'elle leur apporte sur le plan spirituel. Ils doivent également comprendre le pouvoir de la forme pour les autres, ce qu'elle est capable d'apporter au monde dans son ensemble, et ils doivent aussi être capables d'embrasser pleinement la valeur du non-attachement en créant quelque chose pour les autres, qui ne sera peut-être même pas apprécié, et qui ne durera pas.

Le plan le plus souvent suivi est celui d'un grand palais avec, au centre, la salle du trône où le Bouddha est assis tranquillement en harmonie. La salle du trône comporte quatre entrées orientées vers les quatre points cardinaux. À l'extérieur de chaque entrée se trouve une divinité ou un esprit - parfois bienveillant, parfois non - et entre ces entrées se trouvent des symboles représentant les courants du temps et du changement ou des images d'autres divinités et esprits.

Sand Mandala
Mandala de sable
S C Hargis (CC BY-ND)

Le choix des images spécifiques qui apparaîtront dans le mandala est dicté par l'occasion pour laquelle il est créé, tel qu'il est reçu par le moine le plus ancien qui le suggérera. Le mandala entier est multicolore et vibrant, suggérant la force vitale et la nature de Bouddha dans toutes les créatures, et son bord extérieur est soigneusement façonné pour suggérer le mouvement et le changement constants de l'univers, en contraste avec la salle du trône qui est immobile et en paix.

Dans la plupart des mandalas de ce type, tout ce qui se trouve à l'extérieur de la salle du trône est en mouvement, et le spectateur est invité à commencer par l'extérieur et à se diriger vers le centre. C'est ainsi que le mandala, sous quelque forme que ce soit, a toujours été interprété, mais il a fait l'objet d'une plus grande attention au XXe siècle grâce aux travaux du psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875-1961), qui a reconnu l'image du mandala comme un archétype universel qui apparaît, sous une forme ou une autre, dans les cultures du monde entier tout au long de l'histoire.

Jung a défini le mandala comme "un instrument de contemplation" qui conduit le spectateur du monde extérieur de la distraction vers le monde intérieur du centre où il trouve la stabilité et la paix (Archétypes, 356). Le mandala, note Jung, peut être compris comme une représentation du moi. À mesure que l'on avance dans la vie, il est facile de se laisser happer par toutes les distractions passagères que l'on rencontre, et à moins de les reconnaître comme des distractions éphémères, on les prend pour la réalité, on les prend au sérieux et on continue à leur merci.

En revanche, si l'on se dirige régulièrement vers son centre, on reconnaît son vrai moi, distinct des pièges de la vie, et l'on peut apprendre à connaître qui l'on est vraiment plutôt que de réagir aux reflets de soi dans la vie des autres et dans les circonstances de la vie. La connaissance de soi apporte la stabilité et un point de référence à partir duquel on peut reconnaître ce qui vaut la peine qu'on y consacre du temps et des efforts et ce qui n'en vaut pas la peine. En prenant conscience de la facilité avec laquelle les gens peuvent être distraits et perdus, on peut mieux apprécier les autres et leurs luttes, et son propre cheminement vers la connaissance de soi leur est également bénéfique.

Le mandala de sable tibétain pousse cette reconnaissance encore plus loin en montrant l'ensemble de la vie dans sa brève existence. Le mandala se termine par sa propre destruction - une fois qu'il a été démonté et que la zone a été nettoyée, il n'y a plus aucune trace de son existence - tout comme les gens naissent, vivent, meurent et disparaissent, continuant après, sur terre en tout cas, uniquement dans la mémoire de ceux dont ils ont touché la vie.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2021, juillet 15). Mandalas Tibétains [Tibetan Sand Mandalas]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1052/mandalas-tibetains/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Mandalas Tibétains." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juillet 15, 2021. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1052/mandalas-tibetains/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Mandalas Tibétains." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 15 juil. 2021. Web. 31 oct. 2024.

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