
Chapour II (r. de 309 à 379 de notre ère), fut le dixième monarque de l'empire sassanide (224-651 de notre ère) et l'un des plus prospères. Sous son règne, qui dura toute sa vie, l'Avesta (l'écriture zoroastrienne) fut mise par écrit et l'empire s'étendit aux dépens des tribus arabes, de l'Empire romain et des royaumes d'Orient.
On dit que Chapour II aurait été littéralement couronné dans le ventre de sa mère, une exagération du fait qu'il fut fait roi peu de temps après sa naissance. Le gouvernement perse fut administré par ses conseillers jusqu'à ce qu'il n'atteigne l'âge de 16 ans et ne prenne personnellement le contrôle de son royaume.
Il chassa d'abord les Arabes de l'empire perse et étendit son territoire vers le sud, puis reprit à Rome des terres au nord et à l'ouest, tout en étendant son influence vers l'est. À sa mort, il avait amélioré tant d'aspects de la vie dans l'empire sassanide que son règne marqua son premier âge d'or.
Dans l'histoire romaine, il est connu comme le roi perse qui tua l'empereur Julien (r. de 361 à 363 de notre ère) à Samarra, qui conclut ensuite un traité de paix humiliant avec l'empereur Jovien (r. de 363 à 364 de notre ère) et qui persécuta les chrétiens sur son territoire. Dans l'histoire de la Perse, ces événements sont également reconnus, mais on se souvient de lui comme du plus grand roi après Chapour Ier (r. de 240 à 270 de notre ère) et avant Khosro Ier (r. de 531 à 579). En fait, son règne établit la norme à laquelle ses successeurs allaient mesurer le leur et fut inégalé jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Khosro Ier.
Historique et ascension au pouvoir
Après le règne spectaculaire de Chapour Ier, les Sassanides furent dirigés par une série de monarques assez inefficaces qui luttèrent - et échouèrent - pour être à la hauteur de ses succès ou de ceux de son père (et fondateur de l'empire), Ardashir Ier (r. de 224 à 240 de notre ère). Le fils de Chapour Ier, Hormizd Ier (r. de 270 à 271 de notre ère) lui succéda mais ne régna qu'un an avant d'être remplacé par son frère Bahram Ier (r. de 271 à 274 de notre ère) qui était presque entièrement contrôlé par les mages (classe sacerdotale) et qui, sous leur influence, renversa la politique de tolérance religieuse en tuant le prophète Mani (216-274 de notre ère) et en persécutant ses disciples. Il se fit également un ennemi des Romains en promettant son aide à la reine Zénobie de Palmyre (c. 240 de notre ère) dans sa lutte contre eux; une promesse qu'il n'honora même pas mais que Rome n'oublierait pas.
Son fils Bahram II lui succéda (r. de 274 à 293 de notre ère). Il continua d'être contrôlé par les mages, ne parvint pas à repousser les Romains de l'empereur Carus (r. de 282 à 283 de notre ère) et perdit l'Arménie à leur profit. Son fils, Bahram III (r. en 293), fut si inefficace qu'il fut destitué par son grand-oncle Narsès (r. de 293 à 302) après moins d'un an. Narsès finit par stabiliser l'empire, mais il fut vaincu au combat par les Romains et contraint par Dioclétien (r. de 284 à 305 de notre ère) de signer le traité de Nisibis en 297, cédant d'importants territoires à Rome, de sorte que la frontière entre les deux empires était désormais le Tigre, juste au pied de la capitale sassanide de Ctésiphon.
Son fils Hormizd II (r. de 302 à 309 de notre ère) succéda à Narsès, et se concentra sur l'administration et ne fit aucune avancée militaire pour tenter de regagner ce qui avait été perdu. À sa mort, après un règne sans histoire, son fils Adhur Narsès régna peut-être brièvement, mais cette affirmation est contestée. Qu'il ait ou non exercé le pouvoir, Adhur Narsès était considéré comme une menace par les nobles qui le firent tuer, rendirent son frère aveugle et emprisonnèrent un autre frère, Hormizd (qui s'enfuirait plus tard à Rome et combattrait les Sassanides). Les conseillers d'Hormizd II, fatigués d'avoir à subir une succession de monarques inefficaces et pensant pouvoir contrôler celui qu'ils avaient façonné, couronnèrent le fils nouveau-né d'Hormizd II, Chapour II, en 309 de notre ère, puis agirent en tant que régents jusqu'à ce qu'il n'atteigne l'âge de la majorité.
Ces conseillers ne furent cependant guère plus efficaces que les monarques précédents et ne firent rien lorsque des tribus arabes commencèrent à envahir les régions sassanides par le sud, s'établissant dans des communautés de Pars à Mazun à partir desquelles elles lancèrent des raids. Les conseillers du jeune roi ne firent rien non plus pour limiter le pouvoir croissant des mages dans la politique (car beaucoup d'entre eux appartenaient probablement à cette classe) et ne lancèrent pas non plus de politique visant à récupérer les terres perdues au profit de Rome. On ne sait rien de l'éducation de Chapour II mais, après son couronnement à Ctésiphon à l'âge de 16 ans, il prit immédiatement des mesures pour renverser la situation de l'empire, en commençant par l'expulsion des Arabes.
Campagnes arabes
Ardashir Ier avait modelé son nouvel empire sur celui de l'ancien empire achéménide (c. 550-330 av. J.-C.), y compris la force d'infanterie d'élite des Immortels perses, qui avaient été reformés par Ardashir Ier sous la forme d'une cavalerie connue sous le nom de cavalerie Savaran. Entre l'époque d'Hormizd I et d'Hormizd II, les chevaliers - ainsi que presque tous les autres aspects de la guerre et du gouvernement perses - furent délaissés. Le spécialiste Kaveh Farrokh écrit:
Les succès arabes étaient principalement dus à l'absence de toute réponse militaire sassanide significative. Le jeune empereur Chapour II était entouré d'un grand nombre de conseillers indécis et médiocres qui se révélèrent incapables d'arrêter les Arabes. La machine militaire sassanide était certainement capable d'au moins contenir les raids arabes. La raison pour laquelle les conseillers de l'enfant-roi ne réussirent pas à mobiliser les forces armées pour faire face aux menaces reste un mystère. (198)
Chapour II réforma l'armée et mena en personne la campagne contre les Arabes. Les Savarans (cavaliers), lourdement armés et blindés, détruisirent la cavalerie arabe plus légèrement armée, tandis que l'infanterie et les archers sassanides neutralisèrent les fantassins arabes. Pars et Mazun furent rapidement libérées et la côte du golfe Persique fut reconquise. Chapour II embarqua \ensuite son armée sur des navires et traversa le Golfe pour affronter les Arabes sur leur propre terrain. Il prit Bahreïn, Ghateef et Yamama et défit les forces arabes à chaque engagement avant de rentrer chez lui.
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Ses exploits en Arabie deviendraient plus tard légendaires, témoignant d'une cruauté et d'une impitoyabilité excessives, telles que l'ablation des omoplates des prisonniers et le fait de les diriger au moyen de cordes enfilées dans leurs blessures à travers les plaines désertiques arides. Ces campagnes se retrouvent également dans l'épisode de l'épopée Shahnameh, le Livre des rois persans, qui met en scène la princesse arabe Malika et son père Ta'ir, tous deux exécutés par Chapour II.
De retour chez lui, il ordonna la construction de murs défensifs le long des frontières méridionales de l'empire, sur le modèle des murs et des fortifications romaines en Syrie. Ce faisant, Chapour II poursuivit les politiques d'Ardashir Ier et de Chapour Ier en prenant des aspects d'autres cultures - ou de leur propre histoire antérieure - et en les améliorant. Cette politique consistant à prendre les meilleurs aspects du passé (ou des autres) et à les adapter à ses propres fins allait définir l'empire sassanide, du moins ses rois les plus efficaces, pour le reste de son histoire.
Le conflit avec Rome
Chapour II s'inspira également d'Ardashir Ier en réclamant aux Romains toutes les régions qui appartenaient auparavant à ses ancêtres. Ardashir Ier avait fait la même chose en exigeant de Rome qu'elle cède les territoires autrefois détenus par les Achéménides, et Chapour II réclama alors les terres perdues par Narsès au profit de Dioclétien. Les Romains réagirent en renforçant leur soutien au roi chrétien d'Arménie contre toute incursion sassanide.
Constantin le Grand avait aggravé les relations de Rome avec les Sassanides en 312 de notre ère en reconnaissant le christianisme comme religion légitime de son empire et en se déclarant protecteur et défenseur de tous les chrétiens, y compris ceux qui vivaient dans les territoires sassanides. Or, selon l'interprétation sassanide, Rome encourageait activement le christianisme dans l'Arménie voisine - une région qui, selon eux, leur appartenait à juste titre.
Chapour II et ses conseillers comprirent qu'il s'agissait d'une menace sérieuse, car Rome pouvait désormais utiliser la religion pour semer la discorde dans l'empire en opposant les chrétiens aux zoroastriens et les Arméniens aux Perses sassanides. Chapour II décida d'agir en premier et, en 337 de notre ère, envahit la Mésopotamie romaine et s'empara de l'Arménie. Il renversa ensuite la politique perse traditionnelle de tolérance religieuse et d'inclusion et déclara un double impôt sur tous les chrétiens de l'empire. Lorsque le chef chrétien Simon bar Sabbae refusa de payer l'impôt et dit à d'autres de ne pas le faire, la persécution sassanide des chrétiens commença. Selon des historiens ultérieurs (comme Sozomène, c. 400 - c. 450 de notre ère), plus de 16 000 chrétiens furent tués.
Campagnes et guerres romaines en Orient
La première guerre contre Rome (337-350 de notre ère) fut centrée sur la ville-forteresse romaine de Nisibis (aujourd'hui Nusaybin, en Turquie). Chapour II avait besoin de prendre Nisibis dans son avancée contre Rome car il ne pouvait pas laisser une position fortifiée romaine derrière ses lignes. Il tenta de prendre la ville en 338, 346 et 350 de notre ère, mais les défenseurs la réussirent à la tenir à chaque fois. Lors de sa troisième tentative, son empire fut attaqué à l'est par les Chionites (synonymes des raiders nomades Xiongnu, selon certaines sources) et dut interrompre la guerre contre Rome pour sécuriser ses frontières. Il fit appel à son jeune frère Ardashir (plus tard son successeur, Ardashir II, r. de 379 à 383 de notre ère) dans ces guerres, mais on ne sait pas exactement quel poste Ardashir occupa ni quelle fut sa contribution.
Il s'efforça de repousser les Chionites pendant sept ans, au cours desquels il étendit son empire vers l'est, stabilisant les royaumes kouchano-sassanides (territoires pris par les Sassanides de Bactriane aux Kouchans) et les intégrant à l'empire. Vers 357, la menace chionite était neutralisée et Chapour II reprit la guerre contre Rome l'année suivante.
En 359, il assiégea la ville d'Amida qui résista à des assauts répétés pendant 73 jours avant de tomber. Il marcha ensuite pour prendre d'autres centres romains, comme Singara, mais dans cet engagement, comme à Amida, il subit d'importantes pertes. Chapour II mit en garnison les sites qu'il prit et se retira pour se regrouper et se réapprovisionner pendant l'hiver. Cependant, avant qu'il ne puisse lancer une nouvelle campagne, l'armée romaine s'avança contre lui.
En 363 de notre ère, l'empereur romain Julien marcha sur Chapour II avec une force estimée entre 65 000 et 95 000 hommes. Il divisa l'armée entre son commandement - qui se dirigea directement vers Ctésiphon - et une force plus petite sous les ordres de son cousin Procope (c. 326-366 de notre ère) qui se dirigea vers le nord et alla ensuite rejoindre l'armée de Julien au-dessus de Ctésiphon pour prendre les Sassanides en tenaille.
Cette stratégie ignorait la leçon qui aurait dû être tirée de la première bataille de Ctésiphon en 233 de notre ère, lorsque Alexandre Sévère (r. de 222 à 235 de notre ère), qui avait également divisé son armée de la même manière, fut vaincu par Ardashir I. Si Sévère avait avancé sur Ctésiphon avec toutes ses forces, il aurait probablement été victorieux, et il en alla de même pour la campagne de Julien.
Julien commit cependant un certain nombre d'erreurs encore plus impressionnantes, notamment en brûlant ses bateaux (soit pour empêcher ses troupes de battre en retraite, soit pour éviter que les bateaux ne tombent aux mains des Sassanides) et en avançant sur Ctésiphon avec de maigres provisions, pensant prendre la ville rapidement, mettre fin à la guerre et rentrer chez lui. Il ne disposait cependant que de la moitié de ses troupes et Ctésiphon était si bien défendue que les forces romaines ne purent s'en emparer. L'armée de Procope n'arrivait pas et, alors que Julien l'attendait, ses pertes augmentèrent tandis que ses réserves diminuaient.
Julien dut mettre fin à l'attaque mais, n'ayant aucun moyen de se replier en traversant le fleuve, il fut contraint de marcher vers le nord pour tenter de regagner le territoire romain. Lors de la bataille de Samarra en 363, il fut mortellement blessé par une lance lancée par l'ennemi et mourut peu après.
Jovien succéda à Julien et, encerclé par les forces ennemies et sans moyen de s'échapper, il fut contraint d'accepter les conditions de Chapour II dans un traité humiliant qui restitua toutes les terres que Chapour II avait demandées initialement et qui chassa Rome de Mésopotamie.
Politiques religieuses et administration
Après avoir ordonné l'évacuation des citoyens romains des villes qu'il avait prises, Chapour II les repeupla avec des Perses. Il restaura et repeupla Nisibis et Suse, entre autres, et construisit une nouvelle ville - Iranchahr - qui accueillit les prisonniers de guerre romains qui y travaillèrent. Outre ses projets de construction, il continua à stabiliser son gouvernement en le réformant de manière à ce que les mages ne détiennent plus le pouvoir qu'ils exerçaient auparavant sur le trône et que les ambitions de la noblesse soient limitées par des règles de succession claires.
Bien qu'il ait été critiqué pour sa persécution des chrétiens, il n'avait rien contre la religion à proprement parler et, dans un premier temps, il permit aux chrétiens de pratiquer leur culte et même de faire du prosélytisme aussi librement que n'importe qui d'autre dans son royaume. Il ne modifia cette politique que lorsqu'il commença à considérer le christianisme comme une religion romaine distincte, susceptible d'être utilisée comme arme contre la stabilité de l'empire. Il ne fut pas le seul roi à être parvenu à cette conclusion. Athanaric, roi des Goths (+381 de notre ère) poursuivit la même politique pour les mêmes raisons dès 348 de notre ère et presque sans interruption entre 369 et 372 de notre ère. Athanaric pensait - à juste titre - que les missionnaires chrétiens sapaient les croyances traditionnelles de son peuple et affaiblissaient son autorité en tant que roi. Les persécutions de Chapour II furent lancées dans le but d'empêcher cette même menace de gagner du terrain dans son empire.
Aucun autre groupe religieux ne fut persécuté sous son règne et, en fait, il encouragea le culte d'Anahita en tant que divinité, ce que le zoroastrisme strict décourageait. Cela faisait peut-être partie de sa politique visant à réduire le pouvoir des mages à la cour en sapant leur autorité mais, quelles qu'aient été ses raisons, il maintint la politique de ses prédécesseurs consistant à promouvoir le zoroastrisme en tant que religion d'État tout en permettant à toute autre foi de s'exprimer librement. Comme beaucoup de rois sassanides, Chapour II n'était probablement pas lui-même un zoroastrien strict, mais plutôt un adepte du zurvanisme, un système de croyance basé sur le zoroastrisme mais qui s'en écartait sur des aspects importants.
Dans le zoroastrisme, il y avait un dieu suprême - Ahura Mazda - qui était en conflit permanent avec son adversaire, le maléfique Angra Mainyu (également connu sous le nom d'Ahriman), et le but de la vie humaine était d'unir ses forces à celles d'Ahura Mazda et de lutter contre les forces des ténèbres. Le zurvanisme remplaça Ahura Mazda par le dieu Zurvan (représentant le temps infini) et fit d'Ahura Mazda et d'Angra Mainyu des frères jumeaux nés de ce dieu. Le sens de la vie restait le même - défendre le bien contre les ténèbres et le mal - mais Ahura Mazda était désormais un être créé comme les autres, né du Temps et soumis aux contraintes du Temps.
Les inscriptions et les auteurs romains témoignent des penchants zurvanistes de Chapour II, qui s'identifiait aux dieux en tant que leur frère - comme un autre être créé - et revendiquait sa filiation avec eux. Les souverains zoroastriens achéménides revendiquaient leur autorité auprès d'Ahura Mazda, mais ne revendiquaient pas les mêmes liens de parenté avec leurs divinités.
Dans le domaine de la religion, sa plus grande contribution fut d'achever le travail d'Ardashir Ier et de Chapour Ier en mettant par écrit l'Avesta et en développant la tradition orale du zoroastrisme par des ouvrages écrits. Les efforts de Chapour II à cet égard furent poursuivis et développés sous Khosro Ier et sont la seule raison pour laquelle les principes du zoroastrisme sont connus aujourd'hui. Ces écrits furent copiés et étudiés dans des centres intellectuels et culturels tels que Gundishapur (également le premier hôpital universitaire au monde) et dans les autres instituts d'enseignement supérieur que Chapour II encouragea et parraina.
Conclusion
Chapour II mourut de causes naturelles en 379 après avoir nommé Ardashir II comme son successeur. Ardashir II ne régna qu'à condition de céder le pouvoir au fils de Chapour II, Chapour III (r. de 383 à 388), lorsque celui-ci atteindrait sa majorité. Aucun des successeurs immédiats de Chapour II ne sE distingua ou ne fut à la hauteur de la norme qu'il avait fixée. Farrokh écrit:
Chapour II fut peut-être l'un des souverains les plus énigmatiques de la Perse antique. Régnant littéralement du berceau à la tombe, son règne de 70 ans a traversé le passage de dix empereurs romains et a été le théâtre de batailles désespérées contre les Arabes, les Chionites et les Romains... Chapour a dirigé la Perse à travers ces crises et a également jeté les bases d'une puissante tradition d'apprentissage. Cet héritage devait profondément influencer les traditions islamiques et européennes ultérieures en matière d'enseignement et de médecine. (198)
Les contributions de Chapour II à ces traditions ultérieures ne sont jamais contestées, mais un aspect de son règne souvent négligé est la conséquence de son impitoyabilité légendaire dans ses campagnes en Arabie. Même si ces légendes ne sont pas fondées, elles ont contribué à alimenter l'animosité des Arabes à l'égard des Perses.
L'empire sassanide finit par tomber aux mains des Arabes au VIIe siècle et, entre 632 et 651 environ, les Arabes musulmans rendirent la monnaie de leur pièce aux Sassanides pour les histoires qu'ils avaient entendues sur les campagnes brutales de Chapour II sur leurs terres. On ne saura probablement jamais si les brutalités alléguées avaient bel et bien eu lieu, et l'on se souvient plutôt de Chapour II comme d'un grand roi dont le règne permit le développement des arts, des sciences et de la religion, ainsi que l'épanouissement de l'une des plus nobles civilisations de l'Antiquité.