Crazy Horse

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 12 mars 2024
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Disponible dans ces autres langues: anglais
Crazy Horse (by History Detectives, Public Domain)
Crazy Horse
History Detectives (Public Domain)

Crazy Horse (Tasunke Witko, c. 1840-1877) était un guerrier sioux Oglala Lakota et un chef de bande considéré comme l'un des plus grands défenseurs des terres sioux contre les forces du gouvernement américain au XIXe siècle. Il est l'une des figures amérindiennes les plus célèbres de l'histoire et l'un des héros les plus honorés des Sioux.

Bien qu'il soit souvent qualifié de "chef", Crazy Horse était en réalité un "porteur de chemise" - une sorte de "sous-chef" - qui exécutait les décisions du conseil et servait également de chef de guerre pour une bande de guerriers donnée. Malgré cela, Crazy Horse inspirait une telle dévotion à ses disciples qu'il était considéré comme un "chef" et qu'il est cité comme tel par d'autres, notamment son cousin au second degré Black Elk (1863-1950) et l'auteur et médecin sioux Charles A. Eastman (également connu sous le nom d'Ohiyesa, 1858-1939), parmi d'autres.

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Son nom, Tasunke Witko (Crazy Horse), se traduit exactement par "Son cheval fou" ou "Son cheval est fou" et était le nom de son père et de son grand-père, faisant apparemment référence à un cheval au comportement erratique. Selon Black Elk, cependant, ce nom serait lié à la célèbre vision de Crazy Horse dans laquelle il avait vu son cheval danser comme s'il était "fait uniquement d'ombre" d'une manière étrange ou "folle" (53).

Crazy Horse se consacra à la lutte contre l'armée américaine dès 1854, à la suite du massacre de Grattan.

Crazy Horse se consacra à la lutte contre l'armée américaine dès 1854, à la suite du massacre de Grattan (ou Affaire Grattan) et du massacre du camp de Little Thunder en 1855 par le colonel William S. Harney.. Il poursuivit sa résistance pendant les onze années suivantes et fut nommé "Shirt Wearer" (porteur de chemise) en 1865. Il participa à la bataille de Plate River Bridge (1865), à la guerre de Red Cloud (1866-1868), à la bataille de Rosebud (1876) et à la bataille de Little Bighorn (1876). Son dernier engagement à grande échelle contre les forces américaines fut la bataille de Wolf Mountain en janvier 1877.

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Après avoir amené son peuple à la Red Cloud Agency en mai 1877 pour l'empêcher de mourir de faim, Crazy Horse tenta de maintenir la paix avec les Blancs tout en vivant près de la Red Cloud Agency mais, peut-être à cause d'un malentendu de traduction lors d'une discussion, il fut arrêté puis assassiné par un garde du Fort Robinson qui le poignarda dans le dos à l'aide d'une baïonnette le 5 septembre 1877.

Depuis sa mort, sa réputation de leader intrépide, de modèle spirituel et de combattant pour la liberté n'a cessé de croître. Le très controversé mémorial Crazy Horse dans le Dakota du Sud, surnommé "la huitième merveille du monde en cours de réalisation", célèbre sa vie et l'esprit de son peuple, mais bien avant que ce mémorial ne soit envisagé, le Crazy Horse était honoré en tant que grand héros.

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Jeunesse, vision et nom

Crazy Horse vit le jour vers 1840 dans les Black Hills, dans le Dakota du Sud. Sa mère, Rattling-Blanket-Woman, le nomma Chan Ohan (également Cha-O-Ha, "Parmi les arbres"), ce qui signifie qu'il ne faisait qu'un avec le monde naturel, et il grandit sous le nom de Curly, en raison de ses cheveux bouclés, ou Light Hair, car ses cheveux et sa peau étaient plus clairs que ceux des autres Sioux Oglala Lakota. Son père, Crazy Horse, était un homme-médecine qui lui offrit probablement son premier arc et ses premières flèches lorsqu'il était enfant et qui fut certainement le premier à lui apprendre à tirer et à prendre soin de son arme.

Black Hills, South Dakota
Black Hills, Dakota du Sud
Runner 1928 (CC BY-SA)

Rattling-Blanket-Woman mourut lorsque Crazy Horse avait environ quatre ans, et il fut élevé par sa tante et d'autres femmes qu'il avait toujours connues dans sa vie. Le spécialiste Joseph M. Marshall III écrit:

Perdre sa mère biologique n'était pas inconnu chez les Lakota, mais en réalité, il n'y avait pas d'orphelins. D'autres mères et grands-mères les remplaçaient parce qu'elles avaient toujours été là. (11)

Il quitta rapidement la tutelle des femmes et les hommes de la famille lui apprirent à chasser, à tirer et à défendre son peuple, notamment son oncle Lone Horn (également connu sous le nom de One Horn, 1790-1877), dont l'oncle maternel était le chef Old Smoke (1774-1864), frère de Walks-as-She-Thinks, la mère de Red Cloud (1822-1909). Crazy Horse avait un demi-frère plus jeune, Little Hawk (né vers 1842-1871), et grandit en jouant avec lui et avec les quatre fils de Lone Horn: Spotted Elk, Frog, Roman Nose (différent du guerrier cheyenne Roman Nose, également connu sous le nom de Hook Nose) et Touch-the-Clouds. À un moment donné de sa jeunesse, il fut pris en charge par le guerrier High Backbone (également connu sous le nom de Hump, vers 1820-1870), qui devint son mentor.

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Conformément aux sept rites sacrés des Sioux Lakota, Crazy Horse fut purifié et fit sa quête de vision (bien que, selon certaines sources, il ait négligé le rituel de purification) et reçut la vision qui, selon Black Elk, allait définir sa vie. Marshall décrit la vision:

Le rêve commença au bord d'un lac, un petit lac tranquille. Émergeant du calme bleu, un cheval et son cavalier ont percé la surface et traversé la terre. Le cavalier était un homme, un homme mince qui portait ses cheveux détachés. Une pierre était attachée derrière son oreille gauche, une pierre d'un brun rougeâtre. Une marque de foudre était peinte sur un côté de son visage. Sur son torse nu, des grêlons bleus. Derrière eux, à l'ouest, tandis qu'ils galopaient, un nuage sombre et ondulant s'élevait de plus en plus haut. Il en sortait des grondements de tonnerre et des éclairs. Le cheval était fort et rapide, et il changeait de couleur: rouge, jaune, noir, blanc et bleu. Des balles et des flèches emplirent soudain l'air, volant vers le cheval et le cavalier, mais elles passèrent toutes sans les toucher. Tout près d'eux, une buse à queue rousse s'envola en poussant un cri strident. Des gens, de son espèce, se levèrent soudain tout autour et attrapèrent le cavalier, le tirant par derrière. Et le rêve prit fin. (71-72)

Crazy Horse aurait raconté cette vision à son père et, peut-être, à Hump, qui l'aurait ensuite racontée à d'autres personnes. Le second cousin de Crazy Horse, Black Elk, fut l'un de ceux qui entendirent l'histoire et il décrit la vision:

Crazy Horse a rêvé et s'est rendu dans un monde où il n'y a rien d'autre que les esprits de toutes les choses. C'est le monde réel qui se trouve derrière celui-ci, et tout ce que nous voyons ici est une sorte d'ombre de ce monde. Il était sur son cheval dans ce monde, et le cheval et lui-même, les arbres, l'herbe, les pierres et tout le reste étaient faits d'esprit, et rien n'était dur, et tout semblait flotter. Son cheval était immobile, mais il dansait comme un cheval fait uniquement d'ombre, et c'est ainsi qu'il a reçu son nom, qui ne signifie pas que son cheval était fou ou sauvage, mais que dans sa vision, il dansait d'une manière étrange. C'est cette vision qui lui donnait son grand pouvoir, car lorsqu'il se battait, il n'avait qu'à penser à ce monde pour s'y retrouver, de sorte qu'il pouvait traverser n'importe quelle épreuve sans être blessé. (53)

Que la vision ait eu ou non un rapport avec le nom du Crazy Horse, il est établi que son père et son grand-père portaient le même nom. Les détails diffèrent quant à la date et à la raison pour lesquelles le père donna son nom à son fils - selon certains récits, c'était après son premier meurtre, d'autres disent que c'était après qu'il ait sauvé une femme Lakota suite au massacre du camp de Little Thunder par le colonel Harney - mais, quoi qu'il en soit, vers 1855, l'aîné Crazy Horse transmit son nom à son fils et prit le nom de Waglula ("Ver"), et son fils rendit le nom célèbre par la suite.

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Massacre de Grattan et porteur de chemise

En août 1854, une vache, qui s'était éloignée d'un train de chariots mormons, pénétra dans le camp du chef Conquering Bear (c. 1800-1854). Les vivres promis par le gouvernement américain n'étant pas arrivés, les gens avaient faim et la vache fut tuée et mangée. Le groupe de mormons déclara que la vache avait été volée par les Sioux, et le lieutenant Hugh Fleming de Fort Laramie contacta Conquering Bear pour exiger la reddition de la personne qui avait pris la vache.

Chaque fois qu'il partait au combat, il se peignait un éclair sur la joue et des grêlons sur la poitrine, comme dans sa vision.

Conquering Bear proposa une compensation, qui fut refusée. Le 19 août 1854, le sous-lieutenant John L. Grattan dirigea un commando de 30 soldats vers le camp sioux pour arrêter l'homme qui, selon eux, avait volé la vache. Conquering Bear refusa de se rendre, la situation s'envenima et Conquering Bear fut blessé mortellement par balle. Les Sioux ripostèrent et tuèrent les 31 soldats.

Crazy Horse fut témoin de cet événement (Massacre de Grattan) et, plus tard, lorsque l'armée américaine riposta sous le commandement du colonel Harney, il trouva les corps massacrés du camp de Little Thunder où il sauva une femme, la seule survivante (un engagement connu sous le nom de bataille d'Ash Hollow ou Massacre de Harney, septembre 1855). Sa guerre contre l'envahisseur blanc est censée avoir commencé lors du massacre de Grattan, qui marqua également le début de la première guerre des Sioux en 1854-1856. Chaque fois qu'il partait au combat, il se peignait un éclair sur la joue et des grêlons sur la poitrine, comme dans sa vision.

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Entre 1854 et 1855, Crazy Horse dirigea des groupes de guerre contre les tribus voisines et harcela les voyageurs blancs, les postes de traite et les avant-postes. Le massacre de Sand Creek du 29 novembre 1864 resserra l'alliance entre les Sioux Lakota et les Cheyennes et Arapahos et, en juillet 1865, Crazy Horse fut l'un des chefs d'un groupe de guerre à la bataille de Platte River Bridge, avec Roman Nose (également connu sous le nom de Hook Nose, c. 1830-1868) et d'autres, dont Red Cloud et Morning Star (également connu sous le nom de Dull Knife, c. 1810-1883). Son courage et son génie tactique furent reconnus par la suite lorsqu'il fut honoré du titre de "Shirt Wearer" (porteur de chemise).

Crazy Horse Sculpture
Sculpture de Crazy Horse
Mike Tigas (CC BY)

Guerre de Red Cloud

Le traité de Fort Laramie de 1851 reconnaissait les revendications des nations amérindiennes sur leurs terres ancestrales, qui devaient être considérées comme un "territoire indien" sur lequel les États-Unis n'avaient aucun droit. En 1863, cependant, de l'or fut découvert dans le Montana et la piste de Bozeman fut ouverte, amenant un flot de mineurs et de colons dans la région. Lorsque le gouvernement américain envoya le colonel Henry B. Carrington (1824-1912) construire des forts dans toute la région pour protéger ces gens, Red Cloud déclara la guerre.

Red Cloud orchestra les attaques de grande envergure contre les civils qui ramassaient du foin et du bois pour les forts, ce qui amena les soldats à les défendre, mais il laissa à ses commandants, dont Crazy Horse, le soin de régler les détails de ces combats. À partir de juillet 1866, Crazy Horse et les autres chefs de guerre ne cessèrent de frapper les civils, les voyageurs et les avant-postes, faisant fuir les chevaux et le bétail et infligeant autant de pertes qu'ils le pouvaient.

Le 21 décembre 1866, Crazy Horse attaqua un groupe de bûcherons et fit sortir de Fort Phil Kearny un commando commandé par le capitaine William J. Fetterman (c. 1833-1866). Crazy Horse et ses leurres attirèrent Fetterman au-delà de la Lodge Ridge Trail dans une vallée où 1500 à 3000 guerriers leur tendirent une embuscade, tuant les 81 soldats dans ce qui serait connu plus tard sous le nom de Bataille des Cent-Mains ou Massacre de Fetterman.

Fetterman Massacre
Massacre de Fetterman
Kim Douglas Wiggins (CC BY-SA)

Entre 1867 et 1868, Crazy Horse continua de diriger des groupes de guerre contre les envahisseurs et participa aux combats de Hayfield (1er août 1867) et de Wagon Box (2 août 1867). Lorsque Red Cloud finit par conclure une paix avec l'armée américaine par le traité de Fort Laramie de 1868, Crazy Horse n'était pas d'accord avec sa décision et refusa d'assister à la réunion ou de signer le document.

Black Buffalo Woman et perte de la chemise

En 1870, Crazy Horse perdit son frère Little Hawk au combat. Selon certains récits, il s'agissait d'un raid contre la nation des Serpents, tandis que selon d'autres, il s'agissait d'un raid contre l'armée américaine. Les récits de la vie de Crazy Horse diffèrent souvent de manière significative et présentent les mêmes détails pour des événements différents. Charles A. Eastman raconte que Crazy Horse aurait sauvé Hump d'un groupe de guerriers Gros Ventres, avec les mêmes détails que Black Elk qui raconte que Crazy Horse aurait sauvé Little Hawk d'un groupe de guerriers Crow.

Cette même année, Crazy Horse emmena une femme, Black Buffalo Woman, mariée au guerrier No Water, loin du village pendant l'absence de No Water. Les sources divergent sur cet événement, comme sur beaucoup d'autres, mais Black Buffalo Woman est parfois présentée comme le grand amour de Crazy Horse qui n'avait épousé No Water que parce que Crazy Horse était parti combattre lors de la première guerre des Sioux.

Crazy Horse, bien qu'il n'ait plus porté de chemise, était toujours un puissant chef de guerre qui avait des partisans dévoués.

No Water, qui avait la réputation d'être un homme jaloux, les suivit jusqu'à un tipi et entra avec un pistolet. Il tira sur Crazy Horse, mais un autre homme, souvent présenté comme son cousin Touch-the-Clouds, fit tomber son bras de sorte que la balle n'atteignit que l'arête du nez de Crazy Horse et le côté gauche de sa mâchoire. Black Buffalo Woman fut renvoyée à No Water, et un conseil fut convoqué pour décider de ce qu'il fallait faire au sujet de la transgression de Crazy Horse qui avait tenté de voler la femme d'un autre homme.

Le conseil décida de lui retirer le titre de porteur de chemise et, selon Marshall, des rumeurs circulèrent selon lesquelles sa chemise devait être donnée à Red Cloud, qui était apparenté à No Water tout comme il l'était à Crazy Horse. Finalement, ils décidèrent que donner la chemise à quelqu'un ne ferait qu'engendrer plus de problèmes, et "ils résolurent donc le problème en la laissant reposer, sans jamais la reprendre". Plus jamais les Oglala n'auraient de nouveaux porteurs de chemise" (Marshall, 162). Les anciens firent en sorte que Crazy Horse épouse Black Shawl, l'une des femmes qui s'était occupée de lui après qu'il eut été blessé. Red Cloud envoya ensuite une autre femme, Nellie Larrabee, vivre avec Crazy Horse, apparemment comme seconde épouse mais, selon certaines sources, pour l'espionner.

Grande guerre des Sioux

En 1874, de l'or fut découvert dans les Black Hills - un site sacré pour les Sioux en tant que point d'origine et qui leur avait été promis "aussi longtemps que l'herbe poussera et que les rivières couleront" par le traité de Fort Laramie de 1868 - et les colons commencèrent à arriver en grand nombre. Ce traité, comme tous les autres, fut rompu par le gouvernement américain dès qu'il convenait à ses objectifs, et la ruée vers l'or des Black Hills de 1876 commença, déclenchant la grande guerre des Sioux de 1876-1877.

Crazy Horse, bien qu'il n'ait plus porté de chemise, était toujours un puissant chef de guerre qui avait des partisans dévoués. Il mena une bande contre le général George R. Crook (1828-1890), qu'il vainquit à la bataille de Rosebud, le 17 juin 1876. Il joua un rôle central dans la victoire de la bataille de Little Bighorn (25-26 juin 1876), en battant et en tuant le lieutenant-colonel George Armstrong Custer, mais, bien que de nombreux témoins oculaires attestent de son courage au combat, personne ne semble savoir précisément ce qu'il fit. Les mouvements et les actions des troupes et des commandants américains sont bien documentés, mais ceux de Crazy Horse et de ses guerriers le sont beaucoup moins.

Battle of the Little Bighorn
Bataille de Little Bighorn
Charles Marion Russell (Public Domain)

L'armée américaine riposta rapidement, dispersant les Cheyennes, les Arapahos, les Sioux et leurs alliés. Sitting Bull (c. 1837-1890), le grand guérisseur sioux qui avait prédit la victoire de Little Bighorn, s'enfuit au Canada tandis que Crazy Horse conduisit son peuple loin des forces de l'homme blanc. Crazy Horse affrona l'armée américaine lors de la bataille de Wolf Mountain le 8 janvier 1877 et, bien qu'il se soit techniquement agi d'un match nul, ce fut une victoire pour les États-Unis car Crazy Horse n'avait pas remporté une victoire décisive et le moral de ses guerriers avait chuté.

Bien que Crazy Horse n'ait pas été vaincu à Wolf Mountain, il se retira du champ de bataille et ne combattit plus jamais. Le gouvernement américain, après avoir massacré en masse les bisons, principale source de nourriture des Indiens des plaines, réduisit ces derniers à dépendre du ravitaillement fourni par des entrepreneurs civils américains. Ces vivres - lorsqu'elles étaient effectivement envoyées - n'étaient disponibles que dans les réserves que le gouvernement américain avait établies, et Crazy Horse refusait de se soumettre à la vie dans les réserves. Il erra avec son peuple, souvent affamé, pendant les premiers mois de l'année 1877, et fut honoré par une Danse du Soleil qui lui fut dédiée. Le 5 mai 1877, il arriva avec sa bande à Fort Robinson, dans le Nebraska, pour négocier les termes de la reddition.

Conclusion

Crazy Horse et sa bande installèrent leur campement près de Red Cloud Agency (qui deviendrait plus tard la réserve de Pine Ridge) et y vécurent dans une paix relative jusqu'en août 1877, date à laquelle on apprit que le chef Joseph (1840-1904) et ses Nez-Percés avaient quitté leur réserve et s'étaient enfui vers le Canada. On demanda à Crazy Horse d'aider à maîtriser les Nez-Percés et à les ramener dans leur réserve. Il aurait répondu qu'il se battrait avec les forces américaines jusqu'à ce que tous les Nez-Percés soient tués, mais l'interprète aurait mal traduit cette réponse en disant "Je me battrai jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul homme blanc".

Des ordres d'arrestation furent émis et, le 5 septembre 1877, alors qu'il résistait aux gardes du Fort Robinson, Crazy Horse fut poignardé dans le dos par un garde à l'aide d'une baïonnette. La blessure était mortelle et il mourut le soir même. Ses parents et sa famille recueillirent son corps et l'enterrèrent dans un lieu inconnu. À ce jour, personne, à l'exception des membres de sa famille, ne sait où il est enterré. Charles A. Eastman écrit:

C'est ainsi qu'est mort l'un des Indiens d'Amérique les plus compétents et les plus sincères. Sa vie était idéale, ses états de service irréprochables. Il n'a jamais été impliqué dans aucun des nombreux massacres perpétrés sur la piste, mais il a été un leader dans pratiquement tous les combats ouverts... aussi digne d'honneur que quiconque a jamais respiré l'air de Dieu dans les vastes espaces d'un nouveau monde. (88)

En 1848, la construction du mémorial du Crazy Horse commença dans le Dakota du Sud, d'abord entièrement par le sculpteur polonais-américain Korczak Ziolkowski (1908-1982), à la demande du chef lakota Henry Standing Bear (c. 1874-1953). Le projet est toujours en cours, porté par la famille Ziolkowski qui, depuis le début, refuse tout financement du gouvernement américain.

Crazy Horse Memorial
Mémorial Crazy Horse
Jonathunder (GNU FDL)

Comme pour Red Cloud et Sitting Bull, la poste américaine émit un timbre en l'honneur de Crazy Horse en 1982, mais le gouvernement américain n'a toujours pas abordé les questions pour lesquelles ces hommes s'étaient battus. Malgré cela, le nom de Crazy Horse continue d'inspirer ceux qui poursuivent son combat aujourd'hui.

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Questions & Réponses

Qui était Crazy Horse?

Crazy Horse était un chef de guerre sioux Oglala Lakota, surtout connu pour avoir vaincu l'armée américaine lors de la bataille de Little Bighorn en 1876. Il est considéré comme l'un des plus grands héros amérindiens.

Comment Crazy Horse a-t-il trouvé son nom?

"Crazy Horse" était le nom du père et du grand-père de Crazy Horse, faisant probablement référence à un cheval au comportement étrange, mais, selon Black Elk, le second cousin de Crazy Horse, ce nom provenait d'une vision que Crazy Horse avait eue alors qu'il était adolescent.

Que fit Crazy Horse lors de la bataille de Little Bighorn?

Personne ne sait précisément ce que Crazy Horse fit lors de la bataille de Little Bighorn. Les récits des témoins oculaires attestent de son courage et de son habileté au cours de la bataille, mais ne disent pas ce qu'il fit.

Comment le Crazy Horse est-il mort?

Crazy Horse fut tué par un garde à Fort Robinson, Nebraska, le 5 septembre 1877. Les circonstances de sa mort font encore l'objet de débats, mais on dit généralement qu'il fut "assassiné" par le garde.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2024, mars 12). Crazy Horse [Crazy Horse]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-22721/crazy-horse/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Crazy Horse." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le mars 12, 2024. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-22721/crazy-horse/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Crazy Horse." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 12 mars 2024. Web. 07 mai 2024.

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