Guerres des Diadoques

Définition

Donald L. Wasson
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 14 juillet 2016
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Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
Hellenistic Successor Kingdoms c. 301 BCE (by Simeon Netchev, CC BY-NC-SA)
Royaumes des diadoques, 301 av. J.-C.
Simeon Netchev (CC BY-NC-SA)

Le 10 juin 323 avant notre ère, Alexandre le Grand mourut à Babylone. Bien que les historiens aient débattu de la cause exacte de sa mort, la plupart s'accordent à dire que l'empire qu'il avait construit se retrouva alors sans direction adéquate, faute de successeur ou d'héritier clair. Les commandants militaires qui avaient suivi le roi pendant plus d'une décennie à travers les sables de l'Asie se retrouvèrent à se battre les uns contre les autres pour leur petite part du gâteau territorial. C'est ce que l'on appelle les Guerres de succession ou Guerres des Diadoques. Il s'ensuivit plus de trois décennies de rivalité intense. À la fin, trois dynasties émergeraient et resteraient au pouvoir jusqu'à l'époque des Romains.

Mort d'Alexandre

En 334 avant notre ère, Alexandre et son armée laissèrent la Macédoine et la Grèce aux mains expertes d'Antipater Ier et traversèrent l'Hellespont pour conquérir l'Empire perse. Après une décennie de combats, le roi Darius mourut, tué par l'un de ses propres commandants, Bessos. Bien que de nombreux membres de son armée aient tout simplement souhaité rentrer chez eux, le nouveau roi autoproclamé d'Asie élabora des plans pour l'avenir. Le décret d'exil qu'il proposait invitait tous les exilés grecs à retourner dans leurs villes d'origine; cependant, alors qu'il était assis dans sa tente à Babylone, des troubles se préparaient dans tout son empire. Un grand nombre de ses troupes fidèles protestèrent non seulement contre la présence de Perses dans leurs rangs, mais se rebellèrent contre son insistance à leur faire prendre des épouses perses. Plusieurs des satrapes - ceux qu'il avait chargés de gouverner les territoires occupés - furent exécutés pour trahison et malversation. Après la mort d'Alexandre, d'autres régions, même plus proches, saisirent l'occasion de se révolter. Athènes et l'Étolie, après avoir appris la mort du roi, se rebellèrent, déclenchant la guerre lamiaque (323 - 322 av. J.-C.). Il fallut l'intervention d'Antipater et de Cratère pour y mettre un terme lors de la bataille de Crannon, au cours de laquelle le commandant athénien Léosthène fut tué.

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Bien sûr, Alexandre ne vécut pas assez longtemps pour réaliser ses rêves. Après une nuit de fête, il tomba malade et sa santé se dégrada progressivement. Certains, dont sa mère Olympias, prétendirent qu'il avait été empoisonné dans le cadre d'un prétendu complot conçu par le philosophe et précepteur Aristote et Antipater, et mis en œuvre par ses fils Cassandre et Iolaos. Sur son lit de mort, à peine capable de parler, le roi remit sa chevalière à son fidèle commandant et chiliarque (remplaçant Héphestion) Perdiccas. Dans une scène digne d'un roi, il mourut entouré de ses commandants. Aujourd'hui encore, on s'interroge sur les derniers mots d'Alexandre - "au meilleur" - et sur leur signification. Comme il n'avait pas expressément désigné de successeur, la première préoccupation des proches du roi, en particulier de ses commandants, fut de choisir un successeur.

Recherche d'un successeur

Sans Alexandre, il n'y avait pas de gouvernement et personne n'avait le pouvoir de prendre des décisions. Apparemment, comme il avait traité ses commandants sur un pied d'égalité, ne voulant pas créer de rivalité, ses dernières paroles n'avaient pas de sens. Personne n'était considéré comme "le meilleur". Il y avait cependant deux candidats probables qui pouvaient être considérés comme un successeur possible. Tout d'abord, le demi-frère d'Alexandre, Arrhidée, fils de Philippe II de Macédoine et de Philinna de Larissa. Il se trouvait déjà à Babylone. Ensuite, on pouvait envisager d'attendre la naissance de l'enfant de Roxanne, l'épouse d'Alexandre en Bactriane, mais le futur Alexandre IV ne naîtrait qu'au mois d'août.

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Sans Alexandre, il n'y avait pas de gouvernement et personne n'avait le pouvoir de prendre des décisions.

Selon un historien, la lutte pour la gouvernance serait plus âpre et plus destructrice que la guerre de dix ans contre les Perses. Les commandants étaient divisés: certains favorisaient Arrhidée, d'autres voulaient le fils à naître d'Alexandre, et d'autres encore voulaient simplement se partager l'empire. Perdiccas préférait Roxanne et le futur Alexandre IV. Pour des raisons personnelles, Perdiccas préférait la femme et l'enfant d'Alexandre; il aurait ainsi pu servir de régent pour le jeune roi. Plus tard, avec l'approbation de Perdiccas, Roxane, qui considérait son fils comme le seul véritable héritier, décida d'éliminer toute concurrence, même s'il n'y avait pas d'enfant, en tuant la femme d'Alexandre, Stateira, la fille de Darius, et sa sœur Drypétis. Pour ajouter à l'insulte, elle jeta leurs corps dans un puits.

Dans l'espoir de maintenir un empire unifié, Perdiccas réunit les commandants afin qu'ils choisissent un successeur. Nombreux sont ceux qui n'aimaient pas l'idée d'attendre la naissance de l'enfant de Roxane. Roxanne n'était pas une Macédonienne pure. Un commandant suggéra même le fils d'Alexandre, Héraclès, âgé de quatre ans, et sa maîtresse Barsine, mais cette idée fut rapidement rejetée. Certains se tournèrent vers Arrhidée, et même s'il était considéré comme déficient mental, il restait le demi-frère d'Alexandre et un Macédonien. Le commandant d'infanterie Méléagre et un certain nombre de ses compagnons d'infanterie organisèrent une révolte, choisissant Arrhidée comme successeur et le nommant même Philippe III. Méléagre n'aimait pas Perdiccas, qu'il considérait comme une menace pour l'État. Il tenta même de l'arrêter. Voyant cela comme une trahison, Perdiccas fit exécuter Méléagre dans le sanctuaire où il s'était réfugié. La révolte fut discrètement réprimée. Certains commandants décidèrent de mettre brièvement de côté leurs différends et d'attendre la naissance de l'enfant de Roxanne. Des tuteurs furent même nommés pour veiller à la sécurité de l'enfant et du nouveau couronné Philippe III. Le régent Antipater finirait par les faire venir tous les deux en Macédoine pour les mettre en sécurité.

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Alexander The Great and Roxane
Alexandre le Grand et Roxane
Pietro Antonio Rotari (Public Domain)

Cependant, la mort de Méléagre changea l'attitude de nombreux commandants et déclencha les décennies de guerre qui allaient suivre. De 323 à 281 avant notre ère, la concurrence entre les commandants s'intensifia et ils luttèrent pour le contrôle de la Grèce, de la Macédoine, de l'Asie mineure, de l'Égypte, de l'Asie centrale, de la Mésopotamie et de l'Inde. Malgré de brèves périodes de paix, l'empire ne serait jamais réunifié. Il n'y aurait finalement qu'une seule solution: le partage de Babylone divisa le royaume d'Alexandre entre les commandants les plus importants - Antipater et Cratère reçurent la Macédoine et la Grèce, Ptolémée s'empara de l'Égypte en déposant Cléomène, le garde du corps Lysimaque reçut la Thrace, Eumène gagna la Cappadoce et, enfin, Antigone le Borgne resta dans la Grande Phrygie.

Guerres des Diadoques

Les quatre guerres des Diadoques étaient centrées sur les aspirations de trois individus et de leurs descendants: Antigone le borgne (382 - 301 av. J.-C.), Séleucos Ier Nicator (358 - 281 av. J.-C.) et Ptolémée Ier Soter (366 - 282 av. J.-C.). Ce sont leurs héritiers qui formeraient les dynasties qui existeraient encore pendant deux siècles. Le grand empire qu'Alexandre avait construit s'étendait de la Macédoine et de la Grèce vers l'est à travers l'Asie mineure, vers le sud à travers la Syrie jusqu'à l'Égypte, et de nouveau vers l'est à travers la Mésopotamie et la Bactriane jusqu'à l'Inde. Aucun empire de ce type n'avait jamais existé et aucun de ses successeurs ne parviendrait à l'égaler. De la mort d'Alexandre, en 323 avant notre ère, à celle de Lysimaque, en 281 avant notre ère, les anciens commandants se battirent, concluant et rompant de nombreuses alliances, toutes dans l'intention égoïste d'étendre leurs propres possessions - personne ne pouvait compter sur la loyauté d'un autre.

Seleucus I Nicator
Séléucos Ier Nicator
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Une fois l'empire divisé à Babylone, les commandants rentrèrent chez eux. Lysimaque dut faire face à une rébellion thrace, Antipater et Cratère combattirent Athènes et ses alliés dans la guerre lamiaque, et Ptolémée dut s'établir en Égypte. Le nouveau pharaon dut également regarder de l'autre côté du Nil et déterminer sa prochaine action contre Perdiccas. Malgré leur intérêt égoïste pour les terres, tous les commandants avaient un point commun: personne n'aimait Perdiccas, et Perdiccas détestait Ptolémée par-dessus tout. Dès le départ, il était évident que ces deux hommes ne s'entendraient jamais. Ils s'étaient même disputés à Babylone lorsque Perdiccas avait voulu attendre la naissance du fils d'Alexandre alors que Ptolémée, lui, voulait diviser l'empire.

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En tant que chiliarque du roi, Perdiccas s'était solidement établi après la mort d'Alexandre, espérant toujours réunifier l'empire. Il possédait la chevalière et le corps du roi et s'apprêtait à le ramener en Macédoine dans un tombeau nouvellement préparé. Cependant, à Damas, le corps disparut mystérieusement, volé par Ptolémée et emmené à Memphis, en Égypte. Avec l'enlèvement du corps, le long désaccord aboutit finalement à une guerre (322 - 321 av. J.-C.). Trois tentatives infructueuses de traversée du Nil vers l'Égypte coûtèrent la vie à Perdiccas; sa propre armée, lassée de son échec et de la mort de 2 000 hommes, finit par le tuer. Certains pensent même que Séleucos, un ancien allié de Perdiccas, aurait été impliqué. Sous Alexandre, Séleucos avait été le commandant d'un corps d'élite d'hypaspistes, mais il n'avait acquis aucun territoire à Babylone. Au lieu de cela, il avait été nommé commandant de la cavalerie des Compagnons. Sa loyauté envers Ptolémée dans la lutte contre Perdiccas lui permit toutefois d'obtenir la province de Babylonie.

La première guerre des Diadoques (322-320 av. J.-C.) était une affaire de jalousie. Avant son affrontement avec Ptolémée, Perdiccas avait déjà inquiété Antipater et Cratère en Macédoine, ainsi qu'Antigone en Phrygie, par l'invasion de l'Asie Mineure par son armée. Les querelles de territoire commencèrent lorsque Perdiccas se mit en colère contre Antigone parce qu'il refusait d'aider Eumène à garder le contrôle du territoire qui lui avait été attribué, la Cappadoce. Eumène était le commandant des forces de Perdiccas en Asie Mineure. Antigone, désireux d'éviter un conflit avec Perdiccas et Eumène, se réfugia avec son fils Démétrios en Macédoine. Ils s'allièrent à Antipater, Cratère, Ptolémée et Lysimaque pour lutter contre Perdiccas et Eumène. Malheureusement, Cratère mourut au combat lorsque son propre cheval lui tomba dessus. Après la mort de Perdiccas, Eumène se retrouva isolé, condamné à mort par les accords de Triparadisos.

Ptolemy I
Ptolémée Ier
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Accords de Triparadisos

Sous la direction d'Antipater, le nouveau traité de Triparadisos, conclu en 321 avant notre ère, permit à de nombreux commandants de conserver les territoires qui leur avaient été attribués. Plus tard, à la mort d'Antipater en 319 avant notre ère, Cassandre, son fils, ne fut pas nommé héritier de la régence de Macédoine et de Grèce, mais devint commandant de cavalerie. Antipater ne croyait pas son fils capable de défendre la Macédoine contre les autres régents. À sa place, Antipater nomma un commandant nommé Polyperchon comme régent. Cassandre s'allia à Lysimaque et à Antigone, tandis que Polyperchon s'allia à Eumène et, plus tard, à la reine douairière Olympias. Perdiccas, Cratère et Antipater étaient morts, Séleucos était fermement établi en Babylonie, Ptolémée occupait l'Égypte, Lysimaque siégeait en Thrace et Antigone tenait la majeure partie de l'Asie mineure. Le seul lieu de mécontentement se trouvait en Macédoine et en Grèce, où Cassandre et Polyperchon se préparaient à combattre.

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Deuxième et troisième guerres des Diadoques

Au cours de la décennie suivante, la deuxième guerre des Diadoques (319 - 315 av. J.-C.) et la troisième guerre des Diadoques (314 - 311 av. J.-C.) entraînèrent un certain nombre de changements spectaculaires. Cassandre chassa Polyperchon de Macédoine et de Grèce et, avec l'aide d'Antigone, établit des bases au Pirée et dans le Péloponnèse. Et pour mieux asseoir son droit à monter sur le trône de Macédoine, il épousa la fille de Philippe II, Thessaloniké. En 316 avant notre ère, lors de la bataille de Gabiene, Antigone remporta enfin la victoire sur Eumène et prit le contrôle d'une grande partie de l'Asie - il avait reçu l'ordre d'Antipater à Triparadisos de traquer Eumène. Eumène serait exécuté en 316 avant notre ère après que ses propres hommes l'eurent trahi et livré à Antigone. Malheureusement, Séleucos perdit son emprise sur la Babylonie après l'invasion d'Antigone et se réfugia auprès de Ptolémée. Heureusement, il regagna son territoire en 311 avant notre ère et établit une nouvelle capitale, Séleucie.

Cassander
Cassandre
The Trustees of the British Museum (Copyright)

La paix des dynastes fut conclue en 311 avant notre ère, mais prit rapidement fin lorsqu'une autre guerre, la guerre de Babylone (311-309 av. J.-C.), fut déclenchée par Séleucos qui envahit la Babylonie avec le soutien de Ptolémée contre Antigone et son fils Démétrios, regagnant son territoire perdu à la bataille de Gaza.

En Thrace, Lysimaque avait des problèmes avec l'une des villes situées le long de la côte de la mer Noire. Antigone, qui ambitionnait de s'emparer de cette province d'importance stratégique, envoya une petite armée pour aider la ville et provoquer les tribus locales. Finalement, en 311 avant notre ère, la paix fut conclue, Lysimaque conservant le contrôle de la ville, mais cette révolte l'entraîna finalement dans le conflit qu'il avait si longtemps cherché à éviter. Il forma très vite une alliance avec Cassandre, Ptolémée et Séleucos.

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En 310 avant notre ère, Cassandre ordonna la mort d'Alexandre IV et de sa mère Roxane.

Pendant ce temps, en Macédoine, l'ancienne patrie d'Alexandre, Cassandre poursuivait sa lutte contre Polyperchon. Auparavant, Polyperchon avait fui en Épire et s'était allié à Olympias, dans l'espoir d'envahir et de reconquérir la Macédoine. Cassandre se rendit compte que tant qu'Olympias et le jeune Alexandre IV seraient en vie, ils constitueraient une menace pour son emprise sur la Macédoine. En 316 avant notre ère, elle avait ordonné l'assassinat de son beau-fils Philippe III, sa femme Eurydice se suiciderait. En 310 avant notre ère, Cassandre ordonna la mort d'Alexandre IV et de sa mère Roxane. Olympias mourrait elle aussi, dignement, des mains de ses soldats.

Quatrième guerre des Diadoques

Au cours de la quatrième guerre des Diadoques (308-301 av. J.-C.), Cassandre et Ptolémée continuèrent d'avoir des problèmes avec Démétrios Ier de Macédoine, "le Preneur de villes", qui envahit la Grèce et "libéra" Athènes en 307 avant notre ère du gouverneur de Cassandre. Plus tard, en 302 avant notre ère, il rétablit l'ancienne ligue de Corinthe. Entre-temps, Ptolémée s'était progressivement étendu vers le nord, s'emparant de l'île de Chypre, avant de perdre face à Démétrios à Salamine. Démétrios choisit ensuite d'attaquer Rhodes, mais grâce à Ptolémée et à ses alliés (Séleucos, Lysimaque et Cassandre), le siège se termina par des négociations. La même année, en 305 avant notre ère, les différents commandants se déclarèrent rois. En 303/302 avant notre ère, la guerre se poursuivit, Cassandre se battant pour empêcher Démétrios et Antigone de s'emparer de la Macédoine. Cassandre n'eut d'autre choix que d'appeler ses alliés à l'aide. Lysimaque déplaça ses forces en Asie Mineure, ce qui poussa Démétrios à abandonner la Grèce et à rejoindre son père. La bataille d'Ipsos opposa Lysimaque, Séleucos et Cassandre à Antigone et Démétrios. Cette bataille entraînerait non seulement la mort d'Antigone, mais aussi la fin de tout espoir de restaurer l'empire d'Alexandre. Lysimaque et Séleucos se partagèrent le territoire d'Antigone, le premier obtenant des terres en Asie Mineure tandis que le second s'empara de la Syrie où il construirait la ville d'Antioche.

Map of the Successor Kingdoms, c. 303 BCE
Carte des royaumes des Diadoques, vers 303 av. J.-C.
Javierfv1212 (Public Domain)

Lysimaque contre Séleucos

Bien que Cassandre se soit installé en toute sécurité en Macédoine, sa sécurité ne dura guère. Il mourut en 297 avant notre ère, laissant sa patrie à l'armée de Démétrios qui se déclara roi de Macédoine et de Grèce. Lysimaque, victorieux, commença à étendre son territoire. Après la mort de son vieil allié Cassandre, il jeta son dévolu sur la Macédoine. Avec l'aide du roi Pyrrhus Ier d'Épire, il franchit la frontière et força Démétrios à sortir. Démétrios et son armée s'enfuirent à travers l'Hellespont et en Asie Mineure, affrontant l'armée de Séleucos. Malheureusement pour Démétrios, il fut immédiatement capturé et mourut en captivité en 283 avant notre ère, mais ses descendants finiraient par reconquérir la Macédoine et la Grèce.

En 282 avant notre ère, l'ancien allié de Lysimaque, Séleucos, s'attaqua au territoire de Lysimaque en Asie mineure et, en 281 avant notre ère, les deux armées se firent face à la bataille de Couroupédion, où Lysimaque trouva la mort. Le commandant qui n'avait reçu aucune terre à Babylone et qui, à un moment donné, avait perdu le peu qu'il avait gagné, s'avéra être le véritable vainqueur. Malheureusement, la victoire ne serait pas célébrée par ses descendants. Il mourrait des mains du fils de Ptolémée, Ptolémée Kéraunos en 281 avant notre ère.

La mort d'Alexandre le Grand en 323 avant notre ère avait provoqué le chaos. Le fait qu'il n'ait pas désigné de successeur ou d'héritier laissa ses commandants diviser l'empire entre eux. La jalousie conduisit à plus de trois décennies de guerre où les alliances furent faites et défaites. Les quatre guerres des Diadoques annonceraient la période hellénistique et donneraient naissance à trois dynasties qui existeraient jusqu'à l'époque des Romains.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Donald L. Wasson
Donald a enseigné l’histoire antique et médiévale ainsi que l’histoire des États-Unis à Lincoln College (Illinois). Éternel étudiant d’histoire depuis qu’il a découvert Alexandre le Grand, il met toute son énergie à transmettre son savoir à ses étudiants.

Citer cette ressource

Style APA

Wasson, D. L. (2016, juillet 14). Guerres des Diadoques [Wars of the Diadochi]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-14955/guerres-des-diadoques/

Style Chicago

Wasson, Donald L.. "Guerres des Diadoques." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juillet 14, 2016. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-14955/guerres-des-diadoques/.

Style MLA

Wasson, Donald L.. "Guerres des Diadoques." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 14 juil. 2016. Web. 29 avril 2024.

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