La bataille de Castiglione (5 août 1796) fut l'une des plus importantes de la campagne d'Italie de Napoléon en 1796-97. Après avoir assiégé la forteresse cruciale de Mantoue, le général Napoléon Bonaparte et son armée d'Italie vainquirent une force de secours autrichienne à Castiglione. Cette victoire permit à Bonaparte de reprendre le siège de Mantoue et de garder le contrôle de l'Italie du Nord.
Mantoue était la clé du contrôle de l'Italie du Nord par l'Autriche, et il était donc impératif que les Autrichiens ne la laissent pas tomber aux mains des Français. Après le premier siège de Mantoue par Bonaparte en juin 1796, les Autrichiens envoyèrent une armée de 50 000 hommes sous les ordres du maréchal Dagobert von Würmser pour venir en aide à la ville. Würmser divisa son armée en deux corps, chacun se déplaçant sur une rive opposée du lac de Garde. Cela permit à Bonaparte de vaincre l'armée autrichienne au coup par coup, à Lonato (3 août) et à Castiglione (5 août). Si la bataille de Castiglione fut importante car elle empêcha les Autrichiens de lever le siège de Mantoue, elle permit également à Bonaparte d'affiner les techniques qu'il utiliserait plus tard dans les batailles à venir.
Premier siège de Mantoue
En juin 1796, le général français Napoléon Bonaparte se préparait à expulser les Autrichiens d'Italie. Âgé de 26 ans, Bonaparte s'était déjà fait un nom: après avoir remis sur pied l'armée d'Italie, démoralisée et insuffisamment approvisionnée, il avait mis le royaume de Piémont-Sardaigne hors d'état de nuire en l'espace de quelques jours. Après une audacieuse traversée du Pô, il avait poursuivi l'armée autrichienne du général Johann Beaulieu sur l'Adda, remportant une victoire mémorable à la bataille de Lodi (10 mai) avant de marcher sur Milan, la capitale de l'Italie autrichienne. Alors qu'il assiégeait la citadelle de Milan où était retranchée une petite garnison d'Autrichiens, Bonaparte réforma l'administration de la ville et instaura une nouvelle constitution, tout en obtenant des millions de francs des Milanais pour payer ses soldats. Après avoir brutalement réprimé les rébellions de Pavie et de Benasco, Bonaparte dirigea son armée vers la ville fortifiée de Mantoue, clé de l'Italie autrichienne.
Avec Peschiera, Legnago et Vérone, Mantoue était l'une des quatre forteresses qui constituaient le célèbre quadrilatère qui protégeait les cols alpins et les abords du Pô et du lac de Garde. Protégée par trois lacs au nord et à l'est et par de hautes et épaisses murailles au sud et à l'ouest, Mantoue était défendue par une garnison de 12 000 hommes et 316 canons. Bonaparte avait jusqu'à présent évité de s'enliser dans des sièges fastidieux, mais s'il voulait arracher le contrôle de l'Italie aux Autrichiens, il devait s'emparer de Mantoue. Après avoir lancé une attaque surprise sur la ville le 31 mai, Bonaparte laissa une division du général Jean-Mathieu-Philibert Sérurier investir Mantoue pendant qu'il menait le reste de son armée vers le sud pour faire plier les États pontificaux et le grand-duché de Toscane. Le pape Pie VI demanda un armistice le 23 juin et plusieurs villes toscanes ouvrirent leurs portes sans combattre. Bonaparte obtint plusieurs millions de francs d'indemnités et réquisitionna tous les canons lourds avant de retourner concentrer toute son armée autour de Mantoue. Le 29 juin, la citadelle de Milan capitula enfin, ce qui permit à Bonaparte de transférer à Mantoue les canons utilisés lors de ce siège.
Le 4 juillet, Bonaparte disposait de 46 000 hommes et de 179 canons hors des murs de Mantoue. La division de Sérurier, forte de 10 500 hommes, menait le siège elle-même, soutenue par les divisions de Pierre Augereau, André Masséna, Pierre François Sauret et Hyacinthe Despinoy, avec des réserves de cavalerie sous les ordres du général Charles Kilmaine, stationnées juste au sud de Vérone. Bonaparte était conscient que chaque jour passé hors des murs de Mantoue était un jour de plus où les Autrichiens devaient se renforcer eux-mêmes et il étaient impatient de mettre fin rapidement au siège. Par exemple, le plan audacieux du général Joachim Murat d'infiltrer Mantoue en conduisant un groupe d'hommes déguisés en uniformes autrichiens sur l'un des lacs fut déjoué lorsque le niveau du Pô baissa inopinément. Fin juillet, Bonaparte apprit que l'armée autrichienne s'était regroupée à Trente et qu'elle lui fonçait dessus.
Les Autrichiens avancent
Après la retraite de Lodi, le général Beaulieu avait été remplacé par le feld-maréchal comte Dagobert von Würmser, un vétéran septuagénaire de la guerre de Sept Ans (1756-1763). Fraîchement débarqué du front rhénan, Würmser arriva le 18 juin pour prendre les rênes de l'armée autrichienne à Trente qui comptait désormais environ 50 000 hommes. Après avoir rétabli un semblant d'ordre dans cette armée démoralisée, Würmser élabora un plan pour venir en aide à Mantoue. Il divisa son armée en deux corps distincts: le premier, commandé par Würmser en personne, avança sur la rive est du lac de Garde avec 32 000 hommes, tandis que le second, commandé par le général d'origine croate Peter von Quasdanovich, descendit la rive ouest avec 18 000 hommes. L'objectif était de disperser la force de couverture française et de lever le siège de Mantoue.
Fin juillet, Bonaparte fut informé du plan de Würmser par un informateur de l'état-major autrichien à sa solde. Laissant Sérurier maintenir le siège, Bonaparte organisa le reste de ses 31 000 hommes pour se défendre contre l'armée qui approchait. Le général Sauret fut envoyé à Salò avec 4 400 hommes pour ralentir la progression de Quasdanovich, tandis que le général Despinoy et 4 700 hommes furent envoyés pour garder la ligne Peschiera-Vérone. Masséna conduisit 15 000 hommes à l'est du lac de Garde pour faire face au corps principal de Würmser, et les 5 000 hommes d'Augereau reçurent l'ordre de surveiller les routes de l'est. Bonaparte, lui, parcourut les villes voisines pour mieux comprendre la situation; il se serait apparemment déplacé avec une telle rapidité qu'il aurait tué cinq chevaux en quelques jours.
Le 29 juillet, les Autrichiens firent face aux Français des deux côtés du lac de Garde. À 3 heures du matin, Masséna fut confronté à un nombre écrasant d'Autrichiens à La Corona et à Rivoli, et il fut contraint de battre en retraite jusqu'à Bussolengo. "Je n'ai jamais vu les Autrichiens se battre avec une telle rage", écrit Masséna, "ils étaient tous ivres d'eau-de-vie" (Chandler, 93). De l'autre côté du lac, Quasdanovich se déplaçait avec plus de timidité mais réussit néanmoins à chasser le général Sauret de Salò. Le lendemain, Quasdanovich s'empara de Brescia, une ville que Bonaparte croyait en sécurité car suffisamment éloignée de ses lignes; sa femme, Joséphine, se trouvait à Brescia et elle n'évita la capture que de justesse, ce qui incita Bonaparte à jurer que Würmser "paierait cher pour [ses] larmes" (Roberts, 110).
Bonaparte savait qu'il devait vaincre chaque force autrichienne séparément avant qu'elles n'aient la possibilité de se regrouper. Il décida de se concentrer d'abord sur le corps de Quasdanovich, car c'était la force la plus faible. Le 31 juillet, il ordonna à Sérurier de mettre fin au siège de Mantoue et de rejoindre le reste de l'armée; pour éviter que les lourds canons de siège ne tombent aux mains de l'ennemi, Sérurier reçut l'ordre d'abandonner les 179 canons et mortiers et de jeter dans les lacs ce qui ne pouvait être déplacé. Les divisions françaises commencèrent à se concentrer près de Brescia, les hommes d'Augereau marchant 96 kilomètres en seulement 55 heures pour arriver à temps. Le général Bonaparte lui-même resta constamment en mouvement, ce qui lui sauva peut-être la vie lorsqu'il évita de justesse de tomber dans une embuscade tendue par une unité croate sur la route de Roverbella. Son sens de l'urgence est présent dans une lettre qu'il envoya au général Masséna le 31 juillet : "Quoi qu'il arrive, et quel que soit le prix à payer, nous devons dormir à Brescia demain" (Roberts, 110).
Bataille de Lonato
Le 31 juillet à 3 heures du matin, Sauret rencontra à Lonato une division autrichienne commandée par le général Ott. Les deux camps se battirent pendant des heures jusqu'à ce que l'arrivée de la division de Masséna n'oblige Ott à se retirer et à laisser la ville aux mains des Français. Ce petit triomphe permit à Bonaparte d'entrer dans Brescia le lendemain matin, à la tête de la division Augereau. Würmser, quant à lui, avait atteint l'extrémité sud du lac de Garde; il ne lui reste plus qu'à marcher vers l'ouest pour faire la jonction avec Quasdanovich et submerger la petite armée de Bonaparte. Mais Würmser pensa à tort que Mantoue était toujours assiégée, ce qui l'incita à faire marcher son corps d'armée vers le sud pour venir au secours de la ville. Il arriva le 2 août et découvrit que les Français étaient introuvables. Il s'arrêta pour réapprovisionner la garnison de Mantoue avant de repartir à toute allure vers le lac de Garde, dans l'espoir de rejoindre Quasdanovich avant qu'il ne soit trop tard.
L'erreur de Würmseroffrit à Bonaparte 24 heures supplémentaires et une opportunité qu'il n'avait pas l'intention de gâcher. Bonaparte envoya Augereau dans la ville de Castiglione delle Stiviere afin d'empêcher l'avancée de Würmser le plus longtemps possible, tandis que le reste de son armée s'occuperait de Quasdanovich. Le 3 août, les Français engagèrent le corps de Quasdanovich dans une série d'engagements collectivement connus sous le nom de bataille de Lonato. Au nord, une seule brigade française pénétra dans la ville inoccupée de Salò et s'empara du parc d'artillerie autrichien, tandis que Quasdanovich résistait à trois attaques françaises autour de Gavardo. Plus au sud, les combats de la journée atteignirent leur apogée lorsqu'une brigade autrichienne força l'entrée de Lonato, mettant en déroute la brigade française qui y était stationnée et capturant son commandant.
Bonaparte arriva en personne à Lonato au moment où Masséna préparait une contre-attaque. Après avoir prononcé un discours percutant, il organisa la formidable 32e demi-brigade en "colonnes de pelotons", lui ordonna de fixer les baïonnettes et la lança contre la brigade autrichienne à Lonato. Après de violents combats au corps à corps au cours desquels les Français perdirent deux commandants de bataillon, la 32e parvint à chasser les Autrichiens de Lonato et à les placer sur le chemin de la cavalerie de Bonaparte; le colonel Jean-Andoche Junot, malgré ses six blessures, accepta en personne la reddition de la brigade autrichienne. À la tombée de la nuit, Quasdanovich, frustré, décida qu'il était inutile d'essayer de percer les lignes de Bonaparte et ordonna la retraite vers le nord. Dans un bulletin publié après la bataille, Bonaparte se réjouit du succès de la 32e, écrivant que la bataille avait été gagnée parce que "la brave 32e demi-brigade était là" (Roberts, 111). Le 32e broda evec fierté ces mots sur son drapeau.
Pendant ce temps, à Castiglione, Augereau avait réussi à repousser le corps de Würmser après 16 heures de combat. Les efforts d'Augereau avaient empêché Würmser de déborder les Français à Lonato; pendant des années, chaque fois que la loyauté d'Augereau serait mise en doute, Bonaparte répondrait : "Ah, mais n'oublions pas qu'il nous a sauvés à Castiglione !". (Chandler, 94). Le matin du 4 août, alors que le corps battu de Quasdanovich se préparait à battre en retraite vers le nord, une brigade autrichienne confuse de 3 000 hommes se dirigea vers Lonato, où Bonaparte avait passé la nuit avec seulement 1 200 hommes. Bonaparte aurait pu être capturé. Mais le rusé général français parlementa avec le commandant autrichien et, plein d'assurance, lui annonça que son "armée entière" était présente et que si les Autrichiens ne déposaient pas les armes dans les huit minutes, les Français "n'épargneraient pas un seul homme" (Roberts, 112). Le commandant autrichien tomba dans le panneau et se rendit, il n'apprit qu'il avait été trompé qu'après que ses hommes eurent rendu les armes.
Bataille de Castiglione
Bonaparte tourna alors son attention vers le corps de Würmser, qu'il devait battre à plate couture avant de reprendre le siège de Mantoue. Le 4 août, Bonaparte envoya une petite force à la poursuite de Quasdanovich qui battait en retraite et ordonna à ses 31 000 hommes restants de se concentrer sur Würmser, qui se trouvait toujours à Castiglione. Würmser commandait environ 25 000 hommes; son flanc droit était ancré sur les hauteurs de Solférino, et son flanc gauche s'étendait le long d'une crête avec un détachement avancé occupant la colline de Monte Medolano qui était également protégée par une batterie lourde. Au matin du 5 août, Bonaparte ne disposait que de 20 000 hommes à Castiglione même; Masséna commandait 10 000 hommes sur sa gauche, les 8 000 d'Augereau étaient disposés en deux lignes devant la ville et la cavalerie de Kilmaine était en réserve. Bonaparte comptait sur l'arrivée de renforts: 5 000 hommes du général Despinoy marchaient toujours depuis Brescia et les 7 500 hommes de la division Sérurier arrivaient du sud pour espérer frapper les Autrichiens à l'arrière (Sérurier, lui-même malade, avait laissé le commandement de sa division au général Pascal Fiorella).
Bonaparte savait qu'il devait attirer Würmser loin de ses excellentes positions défensives sur les hauteurs de Solférino. Pour ce faire, il décida d'ouvrir la bataille par le stratagème risqué, mais ancestral, de feindre la retraite. Tôt dans la matinée du 5 août, les divisions de Masséna et d'Augereau reçurent l'ordre de céder du terrain; Würmser, croyant peut-être que les Français avaient perdu leur sang-froid, tomba dans le piège et envoya son flanc droit en avant, dans l'espoir d'écraser Masséna et d'ouvrir une route vers Lonato qu'il croyait à tort toujours tenue par Quasdanovich. À 9 heures, alors que le flanc droit autrichien s'éloignait des hauteurs, le bruit de la fusillade derrière les lignes autrichiennes alerta les deux armées de l'arrivée de Fiorella. Bonaparte ordonna à Masséna et Augereau de faire demi-tour et d'attaquer, tandis qu'un groupe de grenadiers sous les ordres du colonel Auguste de Marmont fut envoyé pour prendre le Mont Medolano sur la gauche autrichienne.
C'est là que le plan de Bonaparte commença à s'effondrer. Si Fiorella était bien arrivé à la tête de la division Sérurier, il avait commencé son attaque trop tôt; Würmsern'avait pas encore engagé ses réserves dans la bataille et put donc contenir Fiorella pendant qu'il ramenait son flanc droit sur les hauteurs. Les divisions Masséna et Augereau, censées bloquer le flanc droit de Würmser, n'y parvinrent pas, déroutées par l'ordre soudain d'attaquer alors qu'elles avaient passé la majeure partie de la matinée à battre en retraite. Le général Bonaparte, furieux, fut contraint de galoper le long des lignes pour inciter les hommes à l'action, de peur que la division Fiorella ne soit complètement submergée et que l'élan ne soit perdu. L'attaque française, lorsqu'elle se produisit enfin, fut aidée par le général Despinoy, dont les troupes fatiguées venaient d'arriver de Brescia.
Tandis que l'attaque sur le flanc droit autrichien s'enlisait, le colonel Marmont poursuivit son assaut sur la gauche. Il fit monter une batterie de 18 canons qui bombarda le Mont Medolano et ouvrit la voie à l'assaut français. À 10 heures, les grenadiers français lancèrent une charge efficace à la baïonnette qui chassa les Autrichiens de la colline. Les combats firent rage le long de la ligne autrichienne jusqu'à ce que les 4e et 5e démibrigades de Despinoy ne prennent d'assaut le château de Solférino et ne forcent les Autrichiens à quitter les hauteurs. Les Autrichiens étaient alors pressés de toutes parts. La division Fiorella combattait toujours les réserves autrichiennes derrière les lignes de Würmser, et la cavalerie légère française se retourna pour attaquer le quartier général autrichien. Würmser lui-même n'échappa que de justesse à la capture.
Secoué, Würmser ordonna une retraite générale. L'enveloppement de Bonaparte n'étant pas encore complet, Würmser put s'échapper, couvert par sa cavalerie et par des renforts nouvellement arrivés. Les Français tentèrent de le poursuivre, mais, comme le rapporte Bonaparte dans une lettre au Directoire français, "nos troupes, épuisées par la fatigue, n'ont pu continuer la poursuite que pendant trois heures" (Chandler, 199). La bataille de Castiglione fut sans aucun doute une victoire française; les Français subirent environ 1 100 pertes, tandis que les Autrichiens perdirent environ 2 000 hommes, tués et blessés, auxquels s'ajoutèrent 1 000 hommes et 20 canons capturés.
Retombées
Bien que Bonaparte ait remporté la bataille, il ne réussit pas à anéantir l'armée de Würmser. Abandonnant le champ de bataille de Castiglione, Würmser se retira en traversant la rivière Mincio. Il ne s'arrêta que pour engager les Français dans une escarmouche mineure à Peschiera et pour renforcer et réapprovisionner la garnison de Mantoue avant de battre en retraite vers le nord, en direction du Tyrol. Le 7 août, les Français occupaient Vérone, d'où Bonaparte écrivit au Directoire français que "l'armée autrichienne... a disparu comme un rêve et l'Italie qu'elle menaçait est maintenant tranquille" (Roberts, 113). Le 10 août, Bonaparte reprit le siège de Mantoue et passa le reste du mois à rééquiper son armée.
Würmser avait peut-être été vaincu, mais il n'était pas encore tout à fait battu. Après s'être regroupé au Tyrol, Würmser tenta une seconde fois de lever le siège de Mantoue; il fut battu le 8 septembre lors de la première bataille de Bassano. Les restes de l'armée de Würmser se replièrent sur Mantoue, où ils furent assiégés aux côtés des hommes de la garnison. Désormais surpeuplée et à court de vivres, la garnison de Mantoue résista jusqu'en février 1797, date à laquelle elle se rendit après que deux nouvelles tentatives autrichiennes eurent échoué à lui venir à l'aide.
La victoire de Bonaparte à Castiglione fut peut-être moins complète qu'il ne l'espérait, un échec qui peut être attribué principalement à la prématurité de l'attaque française. Cependant, il réussit à repousser la première tentative autrichienne de lever le siège de Mantoue et à garder le contrôle de l'Italie du Nord. L'historien David G. Chandler relève d'autres aspects de l'importance de la bataille:
La forme de la bataille prouve sans l'ombre d'un doute que le plan de bataille principal de Napoléon était déjà clair dans son esprit dès 1796. Au cours des années suivantes, il a pu peaufiner et améliorer sa technique - en particulier la question cruciale de la synchronisation des étapes successives - mais tous les éléments des attaques réussies menées à Austerlitz, Friedland ou Bautzen existaient déjà et étaient opérationnels lors de la bataille de Castiglione. (201)
Castiglione contribua à la fois au succès de la guerre de Bonaparte en Italie et à son développement en tant que génie militaire. Ce fut un moment important pour de nombreuses nations d'Europe qui allaient bientôt devoir faire face à Napoléon et aux tactiques qu'il avait affinées à Castiglione.