Gontran d'Orléans (également appelé Saint Gontran) était un roi mérovingien qui régna de 561 à 592 sur le royaume franc d'Orléans, appelé plus tard Bourgogne. Il joua souvent le rôle de médiateur dans les conflits entre ses frères et servit plus tard de tuteur sur les royaumes de ses deux jeunes neveux.
En 561, Gontran hérita d'un quart du royaume franc, fit d'Orléans sa capitale et régna sur le territoire de la Bourgogne. Politicien avisé et rusé, il veilla à ce qu'aucun de ses deux frères ennemis, Sigebert Ier et Chilpéric Ier, n'accumule trop de pouvoir. En 584, ses deux frères furent tués, faisant de Gontran le seul souverain mérovingien adulte. Il prit sur lui de gouverner tous les royaumes de Francie pour ses deux jeunes neveux, et pendant un temps, il fut l'autorité la plus puissante de Francie. En 585, il réprima une révolte de son demi-frère présumé, Gondebaud, et adopta son neveu Childebert II pour en faire son héritier par le traité d'Andelot en 587.
Gontran fut immédiatement canonisé après sa mort en 592. Malgré ses défauts, il fut loué par l'évêque et historien Grégoire de Tours (538-594), dont l'œuvre célèbre, l'Histoire des Francs, porte en grande partie sur les règnes de Gontran et de ses frères et sœurs. Grégoire fait référence au "bon roi Gontran" avec plus d'éloges qu'il n'en accorde à aucun autre roi franc et affirme même que Gontran aurait accompli des miracles de son vivant.
Succession
Gontran naquit à Soissons, probablement en 532. Son père était le roi Clotaire Ier de Soissons (r. de 511 à 561), et son grand-père le roi Clovis Ier (r. de 481 à 511), le premier souverain à avoir réuni tous les Francs en un seul royaume. Lorsque Clovis mourut en 511, son royaume fut divisé en parts égales entre ses quatre fils. Clotaire, le plus jeune, passa les quatre décennies suivantes à se frayer un chemin jusqu'au sommet, s'alliant alternativement avec ses frères, puis complotant contre eux dans sa quête insatiable de pouvoir. En 558, le dernier des frères de Clotaire mourut, ce qui lui permit de revendiquer l'ancien titre de Clovis "Roi de tous les Francs" et de régner sur un royaume franc réunifié.
Mais le pouvoir grandissant de Clotaire ne lui épargna pas le casse-tête des querelles familiales mérovingiennes. En 555, alors que le vieux roi était en campagne contre les Saxons, son ambitieux fils Chramne saisit l'occasion de se rebeller contre le pouvoir de son père. Gontran et son frère aîné Caribert (alias Charibert) furent chargés par le roi Clotaire de s'occuper de leur demi-frère insolent. Désireux de faire leurs preuves au combat, les frères traquèrent Chramne jusqu'à Limoges, où les deux camps se préparèrent au combat au pied d'une montagne. Cependant, avant que la bataille ne puisse commencer, Gontran et Caribert apprirent que Clotaire, leur père, avait été tué. Ils firent immédiatement marcher leur armée vers la Bourgogne pour réclamer leur part de l'héritage. Bien sûr, la rumeur de la mort de Clotaire n'était qu'une ruse de Chramne pour se débarrasser de ses frères. Gontran échoua à ce premier test, et Chramne continua d'être une épine dans le pied de leur père pendant cinq années supplémentaires, jusqu'à ce qu'il ne soit vaincu et exécuté en 560.
Le roi Clotaire mourut en 561, et le royaume franc fut à nouveau divisé en quatre. Chramne ayant été exécuté l'année précédente, seuls quatre de ses fils survécurent à Clotaire. L'aîné, Caribert Ier (r. de 561 à 567), hérita du lucratif royaume de Paris ; Gontran Ier, le deuxième fils, reçut le royaume d'Orléans, qui comprenait le territoire de la Bourgogne ; Sigebert Ier (r. de 561 à 575) hérita du royaume oriental d'Austrasie ; et Chilpéric Ier (r. de 561 à 584) hérita du royaume de Soissons, ou Neustrie, le plus petit des royaumes. Caribert, Gontran et Sigebert étaient tous des frères, fils d'Ingonde, la troisième épouse de Clotaire, tandis que Chilpéric était leur demi-frère, fils d'Arégonde, la quatrième épouse de Clotaire.
Le partage des terres de Caribert
Les fils de Clotaire ne tardèrent pas à s'entre-déchirer. En 562, Chilpéric envahit le territoire de Sigebert, déclenchant une guerre civile rapide et inutile dans laquelle Gontran ne s'impliqua pas. Pourtant, les trois frères cadets auraient chacun l'occasion de s'emparer de quelques terres en 567, à la mort de Caribert Ier. Comme Caribert n'avait pas de fils, Gontran, Sigebert et Chilpéric se partagèrent son royaume. Le contrôle de la ville de Paris à proprement parler, qui en était venue à symboliser l'unité du royaume franc, fut partagé entre les trois ; chacun fit le serment qu'aucun frère ne pourrait entrer dans la ville sans la permission des deux autres.
Peu après la mort de Caribert, sa veuve, Théodechilde, proposa d'épouser Gontran dans l'espoir de conserver son influence royale. Bien qu'un concile d'évêques ait interdit aux hommes d'épouser les femmes de leurs frères, Gontran accepta, à condition que Théodechilde apporte avec elle tout le trésor de Caribert. Ravie, elle réunit tous ses biens et se rendit à la cour de Gontran. Mais à son arrivée, il fit saisir le trésor et envoya la jeune fille vivre dans un couvent à Arles, où elle passerait le reste de sa vie. C'était là un exemple précoce du type de tromperie dont Gontran ferait preuve tout au long de son règne.
Mariages et enfants
Le premier mariage de Gontran fut avec Marcatrude, une femme noble et fille d'un puissant duc. Marcatrude donna naissance à un fils, mais ce n'était pas le premier né de Gontran. Il avait déjà engendré un fils, Gondebaud, avec l'une de ses maîtresses avant son mariage. Grégoire de Tours écrit que Marcatrude était jalouse de Gondebaud, probablement outrée à l'idée que le fils de sa maîtresse partagerait un jour le pouvoir avec ses propres fils. Pour cette raison, elle fit assassiner Gondebaud en empoisonnant sa boisson.
Cependant, le fils de Marcatrude ne tarda pas à mourir, ce que Grégoire attribua au "jugement de Dieu" (IV.35). La mort de leur fils provoqua des tensions entre le roi et la reine, et Gontran renvoya bientôt Marcatrude et prit une seconde épouse, Austregilde. Cette nouvelle reine donna naissance à deux fils en bonne santé, ce qui irrita fortement la famille de Marcatrude qui se sentit méprisée et trahie. Lorsque Gontran apprit que deux des frères de Marcatrude avaient tenu des propos insultants à l'égard de sa nouvelle épouse et de ses enfants, le roi perdit son sang-froid. Il fit exécuter les frères et saisit leurs terres ainsi que tous leurs objets de valeur.
Ce ne fut pas la seule fois où Gontran fit couler le sang au nom de la reine Austregilde. En 580, Austregilde était en train de mourir de dysenterie. Devenue aigrie par sa situation, elle reprocha à ses médecins de ne pas en faire assez pour la sauver et demanda à Gontran qu'en cas de décès, ses "méchants médecins" se joignent à elle dans la mort Une fois Austregilde décédée, Gontran exauça sa dernière requête en faisant exécuter les deux médecins; Grégoire de Tours rendit Austregilde seule responsable de leurs meurtres, la qualifiant de "consort maléfique" et commentant : "tous ceux qui avaient un peu de bon sens savaient que c'était un acte de péché" (V. 35). La mort d'Austregilde laissa Gontran sans femme ni héritier ; ses deux fils nés d'Austregilde étaient morts lors d'une épidémie de dysenterie en 577.
Guerre civile
Pendant que Gontran connaissait l'amour et le deuil, ses frères avaient eux aussi des problèmes de mariage. Sigebert Ier avait cherché à surpasser ses frères en épousant une femme de son propre rang social, et il prit donc pour épouse une princesse wisigothe nommée Brunehilde (alias Brunehaut). Ne voulant pas être en reste, Chilpéric épousa la sœur aînée de Brunehilde, Galswinthe, et lui offrit un énorme morgangabe, un cadeau que les nobles francs offraient à leurs épouses après leur première nuit en couple. Ce morgangabe était le plus grand jamais enregistré, contenant cinq villes et tous leurs revenus. Pourtant, malgré cette richesse, Chilpéric se brouilla vite avec sa nouvelle épouse ; en 568, il la fit étrangler dans son lit avant d'épouser sa maîtresse, Frédégonde.
Naturellement, cela créa quelques frictions entre Sigebert et Chilpéric. En tant que seul frère sans rôle à jouer dans la bataille, Gontran fut chargé de présider le conseil qui avait été chargé d'arbitrer le conflit. Finalement, le conseil décida que Chilpéric devrait payer un weregeld, ou restitution, à la reine Brunehilde d'Austrasie, qui était considérée partie lésée. Ce dédommagement devait inclure les cinq villes que Chilpéric avait initialement données à Galswinthe. Chilpéric refusa et, en 572, il envoya une armée ravager les terres de Sigebert. Ce fut le début d'une guerre civile qui prit rapidement de l'ampleur et provoqua des destructions à grande échelle.
Gontran veilla à maintenir l'équilibre du pouvoir en Francie et s'assura qu'aucun de ses frères ne devienne le roi franc dominant. Il s'allia d'abord avec un frère, puis avec l'autre, mais resta relativement indemne lorsque Sigebert et Chilpéric détruisirent leurs royaumes respectifs. L'affaire finit par être tranchée en 575, lorsque Sigebert, sur le point de remporter la victoire, fut assassiné par deux serviteurs engagés par la reine Frédégonde.
Gardien de la Francie
Après l'assassinat de Sigebert, Chilpéric tenta de consolider sa victoire en annexant le royaume d'Austrasie. La noblesse d'Austrasie s'y opposa, car elle savait qu'elle perdrait le pouvoir si Chilpéric s'en emparait. Gontran, qui cherchait toujours à contenir les ambitions de son frère, s'opposa également à l'invasion et envoya une armée pour assurer l'indépendance de l'Austrasie. L'armée de Gontran était dirigée par Eunius Mummolus, un patricien gallo-romain qui était le plus grand commandant militaire de son époque dans toute la Francie. Mummolus défit l'armée neustrienne et obligea Chilpéric à abandonner ses rêves de conquête de l'Austrasie. Pendant ce temps, les Austrasiens couronnaient le fils de Sigebert, âgé de cinq ans, Childebert II (r. de 575 à 596), roi d'Austrasie.
Pendant un certain temps, Gontran maintint une alliance étroite avec son neveu, liée par leur méfiance mutuelle envers Chilpéric. En 577, lorsque les deux fils de Gontran moururent de dysenterie, il annonça même son intention d'adopter Childebert II pour en faire son héritier. Mais en 581, il y eut une révolution de palais dans le royaume de Childebert, et les nouveaux conseillers du jeune roi commencèrent à se disputer avec Gontran au sujet des revenus de Marseille. La dispute fut telle que les nobles austrasiens rompirent leur traité avec Gontran et conclurent une alliance avec Chilpéric. Cette alliance entre la Neustrie et l'Austrasie pouvait être dévastatrice pour Gontran, surtout lorsque Chilpéric commença à faire des raids sur les terres de Gontran en Aquitaine. Cependant, une véritable guerre civile fut évitée en 583, lorsque les royaumes de Gontran et de Childebert II réglèrent leurs différends et réaffirmèrent leur alliance.
L'année suivante, le roi Chilpéric Ier fut assassiné par un assaillant inconnu. Son royaume passa à son seul fils survivant, Clotaire II (r. de 584 à 629), âgé de quatre mois. Dans un premier temps, Gontran avait été sceptique quant à la véritable filiation de Clotaire II ; il se méfiait de la mère du garçon, la reine Frédégonde, qui, de façon suspecte, retomba enceinte peu après la mort de Chilpéric. Avant de reconnaître le garçon en tant que roi de Neustrie, Gontran demanda à la reine Frédégonde et à 300 nobles neustriens de prêter des serments solennels attestant que Clotaire II était bien le fils naturel du roi Chilpéric. Une fois cela fait, les réserves de Gontran semblent avoir été satisfaites, et il offrit à Clotaire II la même garantie de protection qu'il avait donnée à Childebert II.
En 584, le roi Gontran était le seul souverain mérovingien adulte. Il se présentait en tant qu'homme d'État sage et un gardien de la paix, le protecteur de toute la Francie jusqu'à ce que ses deux jeunes neveux n'atteignent leur majorité. Gontran était parfaitement conscient de la fragilité de la dynastie mérovingienne ; s'il venait à mourir, le sort de la dynastie reposerait entièrement entre les mains de deux enfants. Conscient que certains en Francie souhaitaient sa mort, Gontran prit la parole devant une congrégation à Paris et demanda aux assassins potentiels d'attendre au moins trois ans, le temps que Childebert II atteigne sa maturité et que l'avenir des royaumes francs soit assuré. Les motivations de Gontran n'étaient cependant pas entièrement désintéressées ; il utilisa sa position de gardien de toute la Francie pour transférer les allégeances des villes de Tours et de Poitiers du royaume de Childebert au sien.
Révolte de Gondebaud
En 582, un homme nommé Gondebaud arriva à Marseille, après avoir fait le voyage depuis Constantinople. Il était arrivé à l'invitation de certains nobles francs, qui restent sans nom dans le récit de Grégoire de Tours. Gondebaud n'était pas arrivé les mains vides, mais avec un trésor fourni par l'empereur byzantin et une revendication : il était le prétendu fils du roi Clotaire Ier et d'une femme du peuple. Si cela était vrai, Gondebaud était le demi-frère du roi Gontran et avait droit à une part des terres de Clotaire.
Gondebaud avait déjà présenté ces revendications auparavant et avait été écarté par Clotaire en personne. Mais en 584, Gondebaud réussit à obtenir un nombre alarmant de soutiens. Il était revenu à l'invitation de certains nobles austrasiens qui s'inquiétaient peut-être de l'influence croissante de Gontran et de la mère de Childebert II, la reine Brunehilde, sur leur propre royaume. Gondebaud était également soutenu par des nobles et des fonctionnaires neustriens, qui n'avaient plus de protecteur depuis la mort de Chilpéric. Plus important encore, Gondebaud était soutenu par l'ancien général de Gontran, Mummolus, qui s'était brouillé avec le roi. Mummolus invita Gondebaud dans sa maison d'Avignon, où il fut proclamé roi. Gondebaud commença alors à recevoir les serments de fidélité des terres d'Aquitaine, dont certaines avaient appartenu au roi Chilpéric et d'autres qui étaient encore soumises au roi Gontran.
Gontran, bien sûr, rejeta l'idée que Gondebaud était son frère et ignora tout appel à la réconciliation. Il accusa Gondebaud de n'être rien d'autre qu'un ballomer, un mot franc signifiant "prétendant" ou "faux roi". Gontran tenta d'abord de désamorcer la situation par la ruse ; il soupçonnait Gondebaud d'être en communication avec la reine Brunehilde et envoya une lettre à Gondebaud dans laquelle il se faisait passer pour la reine et lui demanda de licencier son armée. Comme cela échoua, il envoya une armée à la poursuite de Gondebaud, qui se réfugia dans la ville de Saint-Bertrand-de-Comminges.
Les hommes de Gontran assiégèrent la ville en 585, mais chacune de leurs tentatives de percer les murs échoua. Malgré cela, il devint rapidement évident que ce n'était qu'une question de temps avant que la ville ne tombe, et les partisans de Gondebaud commencèrent à l'abandonner en masse. Finalement, Mummolus, convaincu du caractère désespéré de la situation, livra Gondebaud aux assiégeants. Gondebaud fut tué, tout comme Mummolus, malgré les promesses qui lui avaient été faites. Le lendemain, une fois les portes de la ville ouvertes, les hommes de Gontran massacrèrent les habitants et brûlèrent tous les bâtiments.
Règne ultérieur
L'objectif de Gontran de maintenir en vie la dynastie mérovingienne progressa en 585 lorsque Childebert II devint enfin adulte. Les deux rois maintinrent leur étroite alliance, même si leur relation ne fut pas sans heurts ; par exemple, Gontran s'attira les foudres de Childebert lorsqu'il refusa de lui livrer la reine Frédégonde que Childebert voulait mettre à mort pour son rôle dans la mort de son père et de deux cousins. Pourtant, Gontran continua de jouer le rôle de protecteur de Childebert. En 587, il fournit à son neveu des informations suggérant que plusieurs ducs d'Austrasie conspiraient pour le tuer. Ces ducs, dont beaucoup avaient des liens avec la révolte de Gondebaud, furent mis à mort. Gontran et Childebert II solidifièrent leur alliance en novembre 587 avec la signature du traité d'Andelot, dans lequel Gontran adopta officiellement Childebert comme son successeur.
Bien qu'il ait été un roi pacifique, les dernières années du règne de Gontran le virent envoyer ses armées dans plusieurs campagnes. En 589, il envoya une armée contre le souverain breton Waroch II (alias Guerec); malheureusement, les deux hommes que Gontran envoya à la tête de l'armée franque, le duc Beppolène et le duc Ebrachaire, étaient des ennemis communs. Ebrachaire retint ses propres hommes et laissa Beppolène combattre seul les Bretons pendant trois jours, jusqu'à ce qu'il ne soit tué. Une fois débarrassé de son rival, Ebrachaire intervint et défit l'armée bretonne affaiblie, obligeant Waroch à accepter une paix qui ne serait que temporaire. La même année, Gontran envoya également une armée pour prendre la Septimanie, un morceau de terre du sud de la France détenu par les Wisigoths, mais cette expédition échoua.
Mort et héritage
Au début des années 590, Gontran commença à souffrir de la goutte et sa santé se dégrada. Il mourut à Chalon-sur-Saône le 28 mars 592. Il fut canonisé par ses sujets immédiatement après sa mort. Selon Grégoire de Tours, Gontran aurait accompli des miracles, ce qui fait de lui le seul roi d'Europe occidentale avant le XIe siècle à avoir accompli des miracles de son vivant. L'Église catholique célèbre sa fête le 28 mars.
L'héritage de Gontran est plutôt positif, grâce à sa canonisation et aux éloges de Grégoire de Tours. Grégoire, qui l'évoque en tant que "bon roi Gontran", laisse constamment entendre que Gontran était ce qui se rapprochait le plus d'un roi idéal.. Pourtant, Gontran était également capable de sournoiserie et de manifestations de colère que même Grégoire ne pouvait ignorer ; à une occasion, Grégoire rapporte que Gontran avait fait lapider son chambellan pour le délit mineur d'avoir chassé des aurochs dans les bois royaux. De même, alors que Gontran se présentait comme un gardien désintéressé de ses neveux, il profitait de cette tutelle pour étendre son propre pouvoir. Cependant, si l'on met de côté la moralité de son personnage, il est vrai que Gontran contribua à préserver la dynastie mérovingienne en période de crise et à protéger la puissance des royaumes francs.